Une nouvelle évaluation des effets des allégements de charges sociales sur les bas salaires suivi de commentaires de Yannick L Horty et Guy Lacroix - article ; n°1 ; vol.348, pg 3-34
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Une nouvelle évaluation des effets des allégements de charges sociales sur les bas salaires suivi de commentaires de Yannick L'Horty et Guy Lacroix - article ; n°1 ; vol.348, pg 3-34

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Economie et statistique - Année 2001 - Volume 348 - Numéro 1 - Pages 3-34
Instaurés à partir de 1993, les dispositifs d’allégement de charges sur les bas salaires ont connu un développement important en 1995 et 1996, au point de devenir aujourd’hui un instrument central de la politique pour l’emploi. Leur impact sur l’économie a fait jusqu’ici l’objet d’évaluations ex ante, au moyen de modèles macroéconomiques traditionnels. À partir de données d’entreprises, et pour la première fois, une évaluation ex post de l’effet des allégements de charges sur l’emploi est proposée, portant sur les extensions importantes apportées au dispositif initial en 1995 et en 1996. Elle repose sur le calcul, pour chaque entreprise, de la réduction du coût moyen du travail qu’implique l’extension des dispositifs de 1995 et 1996, sur la base des rémunérations versées en 1994. L’évaluation est ensuite effectuée en comparant l’évolution entre 1994 et 1997 de l’emploi et des autres performances entre entreprises bénéficiant ex ante différemment des dispositifs. Cette évaluation utilise et étend des méthodes récemment proposées pour l’évaluation des politiques économiques. L’effet des mesures est en particulier séparé de celui des caractéristiques des entreprises (taille, activité, exposition à la concurrence internationale, etc.), susceptibles d’affecter l’ampleur de la réduction de coût ex ante et l’évolution de l’emploi (approche «toutes choses égales par ailleurs»). Les dispositifs d’allégement de charges ont permis de nombreuses créations d’emplois entre 1994 et 1997. Le taux de croissance des effectifs qui leur est imputable est de 2,6 % dans l’industrie et de 3,4 % dans le tertiaire. 460 000 emplois auraient été ainsi créés ou sauvegardés dans l’économie, entre 1994 et 1997, grâce à ces mesures. La moitié de ces emplois seraient des emplois non qualifiés. Ces créations d’emplois s’expliquent par d’importantes substitutions de salariés non qualifiés à des salariés qualifiés, et, dans une moindre mesure, du travail au capital. Cela conforte ainsi l’idée, souvent avancée, que l’enrichissement du contenu en emplois de la croissance observé sur cette période est lié aux allégements de charges sur les bas salaires. Des effets de volume, liés aux baisses de prix, elles-mêmes induites par la réduction des coûts de production, contribuent aussi à ces créations d’emplois. Ainsi, si la croissance est plus riche en emplois, et en particulier non qualifié, elle est elle-même plus forte. Toutefois, ces évaluations ne prennent en compte qu’une partie des effets liés à l’instauration des dispositifs d’allégement de charges sur les bas salaires. Leur échappent, en particulier, l’effet du financement de ces mesures et les effets macroéconomiques indirects qui ont pu les accompagner. Ces évaluations sur données d’entreprises sont proches, néanmoins, des évaluations macroéconomiques habituelles.
Instaurados a partir de 1993, los dispositivos de disminucion de las cargas sobre los bajos salarios tuvieron un fuerte impacto en 1995 y 1996 hasta el punta de llegar a ser hoy la herramienta central de la politica para el empleo. Su peso en la economia ha sido objeto de evaluaciones ex ante, mediante unos modelos macroeconomicos tradicionales. A partir de unos datos de empresas, y por primera vez, se propone aquf una evaluacion ex post dei efecto de la disminucion de las cargas sobre el empleo, y también de las importantes ampliaciones dei primer dispositivo llevadas a cabo en 1995 y 1996. Las informaciones sobre la distribucion de los salarios en el sena de las empresas en 1994 permiten hacer el computo, empresa por empresa, de la reduccion ex ante dei costa laboral ligado a esta ampliacion. A continuacion, se hace esta evaluacion al comparar la evolucion entre 1994 y 1997 dei empleo y de otros resultados entre unas empresas que se beneficiaban ex ante de manera diferente de los dispositivos. Esta evaluacion se vale también de unos métodos propuestos hace poco para la evaluacion de las politicas economicas. El efecto de las medidas es separado dei de las caracteristicas de las empresas (tamafio, actividad, exposicion a la competencia internacional, etc.) que pueden afectar a la importancia de la reduccion dei costa ex ante y la evolucion dei empleo. Los dispositivos de disminucion de las cargas han permitido numerosas creaciones de empleo entre 1994 y 1997. La tasa de crecimiento de las plantillas que se les puede imputar es dei 2,6 % en la industria y dei 3,4 % en el sector terciario. Unos 460 000 empleos habrian sido creados y mantenidos de esta manera en la economia entre 1994 y 1997, gracias a estas medidas. La mitad de los empleos serian unos empleos no cualificados. Estas creaciones de empleos se explican por una fuerte sustitucion de asalariados no cualificados a unos asalariados cualificados, y en menor medida, dei trabajo al capital. Esto refuerza la idea, muy a menudo invocada, de que el enriquecimiento dei contenido en empleo dei crecimientoen este periodo se debe a la disminucion de las cargas sobre los bajos salarios. Unos efectos de volumen, relacionados con la baja de los precios, también inducida por la reduccion de los costes de produccion, contribuyen también a estas creaciones de empleo. Cuando el crecimiento es mas rico en empleo, especialmente en empleo no cualificado, es este crecimiento también mas fuerte. Pero estas evaluaciones solo contabilizan una parte de los efectos ligados a la instauracion de los dispositivos de disminucion de las cargas sobre los bajos sueldos. No toman en cuenta el efecto de la financiacion de esas medidas y los efectos macroeconomicos indirectos que las acompafian. Estas evaluaciones mediante datos de empresas son parecidas con todo a las evaluaciones macroeconomicas habituales.
Mechanisms to reduce charges on low wages were originally introduced in 1993. They were significantly extended in 1995 and 1996 to the point of becoming a central employment policy instrument today. Their impact on the economy has hitherto been forecast using traditional macroeconomic models. However, for the first time, a post evaluation of the effect of reduced charges on employment is put forward based on business data. This evaluation focuses in particular on the initial mechanism's significant extensions introduced in 1995 and 1996. Information on the distribution of wages in businesses in 1994 is used to calculate, business by business, the ex-ante reduction in the cost of labour due to this extension. The evaluation then compares the growth in employment and other performances of businesses benefiting ex ante differently from the mechanisms from 1994 to 1997. This evaluation uses and extends methods recently put forward to evaluate economic policies. In particular, the effect of the measures is separated from the effect of business characteristics (size, line of business, exposure to international competition, etc). Such characteristics are Iikely to affect the extent of the ex-ante cost reduction and the growth in employment (other things being equal approach). The mechanisms to reduce charges triggered numerous job creations from 1994 to 1997. The employee growth rate that can be put down to these mechanisms is 2.6% in industry and 3.4% in the service sector. These measures are therefore thought to have created or saved 460,000 jobs in the economy from 1994 to 1997. Half of the jobs are reported to be unskilled jobs. These job creations can be explained by substantial replacements of skilled employees with unskilled employees and, to a lesser extent, capital with labour. This hence reinforces the idea often put forward that the job-richer growth observed over this period is associated with reduced charges on low wages. Volume effects due to price decreases, themselves induced by lower production costs, also contributed to these job creations. Hence, if growth is richer in jobs, especially unskilled jobs, itis itself stronger. Nonetheless, these evaluations only take into account part of the effects associated with introducing the mechanisms to reduce charges on low wages. In particular, the effect of financing these measures and the indirect macroeconomic effects that may have accompanied them escape these evaluations. Nevertheless, these evaluations based on business data are similar to the usual macroeconomic evaluations.
Die 1993 getroffenen Massnahmen zur Absenkung der Sozialabgaben auf Niedriglöhne wurden in den Jahren 1995 und 1996 derart weiterentwickelt, dass sie heute ein zentrales Instrument der Beschäftigungspolitik darstellen. Ihre Auswirkungen auf die Wirtschaft wurden bislang mittels herkömmlicher makroökonomischer Modelle Ex-ante-Bewertungen unterzogen. Anhand von Unternehmensdaten wird erstmals eine Ex-post-Bewertung des Effekts der Absenkung der Sozialabgaben auf die Beschäftigung vorgeschlagen, insbesondere der bedeutenden Ausweitung der anfanglichen Massnahmen in den Jahren 1995 und 1996. Mit den Informationen über die Verteilung der Löhne innerhalb der Unternehmen im Jahre 1994 lasst sich für jedes Unternehmen die Ex-ante-Senkung der Arbeitskosten im Zusammenhang mit dieser Ausweitung errechnen. Danach erfolgt eine Bewertung durch Vergleich der Entwicklung in den Jahren 1994 und 1997 der Beschäftigung und der anderen Leistungen je nach Unternehmen, die diese Massnahmen ex ante unterschiedlich in Anspruch nahmen. Bei dieser Bewertung werden Methoden verwendet und erweitert, die vor kurzem für die Beurteilung der Wirtschaftspolitiken vorgeschlagen wurden. Insbesondere · wird eine Unterscheidung gemacht zwischen dem Effekt der Messungen und dem Effekt der Unternehmensmerkmale (Grösse, Tätigkeit, internationale Konkurrenz usw.), die einen Einfluss auf den Umfang der Ex-ante-Kostensenkung und die Beschäftigungsentwicklung haben können (Ansatz
bei ansonsten gleichen Merkmalen). Zwischen 1994 und 1997 konnten durch die Absenkungen der Sozialabgaben zahlreiche Arbeitsplatze geschaffen werden. Die Beschäftigtenzahl wuchs dadurch in der Industrie um 2,6 % und im tertiaren Sektor um 3,4 % ; demnach konnten dank diesen Massnahmen in der Wirtschaft zwischen 1994 und 1997 460 000 Arbeitsplatze geschaffen oder erhalten werden. Bei der Halfte dieser Stellen würde es sich um nicht qualifizierte Arbeitsplatze handeln. Erklaren lasst sich diese Schaffung von Arbeitsplatzen durch die erheblichen Substitutionen von qualifizierten Arbeitnehmern durch nicht qualifizierte Arbeitnehmer sowie in geringerem Masse von Kapital durch Arbeit. Dies bestatigt auch die oftmals vertretene Auffassung, dass die in diesem Zeitraum beobachtete Zunahme der Beschäftigungsintensität des Wachstums auf die Absenkungen der Sozialabgaben auf Niedriglöhne zurückzuführen sei. Somit tragen Volumeneffekte im Zusammenhang mit den Preissenkungen, die sich ihrerseits aus der Senkung der Produktionskosten ergeben, zu dieser Schaffung von Arbeitsplatzen bei. Wenn das Wachstum beschäftigungswirksamer vor allem im Hinblick auf die nicht qualifizierte Arbeit ist, ist es auch robuster. Berücksichtigt wird bei diesen Bewertungen jedoch nur ein Teil der Auswirkungen der Massnahmen zur Absenkung der Sozialabgaben auf Niedriglöhne. Aussen vor bleiben insbesondere die Effekte der Finanzierung dieser Massnahmen sowie die indirekten makroökonomischen Auswirkungen, die möglicherweise damit einhergingen. Diese Bewertungen anhand von Unternehmensdaten ahneln dennoch den herkömmlichen makroökonomischen Bewertungen.
32 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 2001
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Langue Français

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EMPLOI
Une nouvelle évaluation des
effets des allégements de charges
sociales sur les bas salaires
Bruno Crépon et Rozenn Desplatz*
Instaurés à partir de 1993, les dispositifs d’allégement de charges sur les bas salaires ont
connu un développement important en 1995 et 1996, au point de devenir aujourd’hui un
instrument central de la politique pour l’emploi. Leur impact sur l’économie a fait
jusqu’ici l’objet d’évaluations ex ante, au moyen de modèles macroéconomiques
traditionnels. À partir de données d’entreprises, et pour la première fois, une évaluation
ex post de l’effet des allégements de charges sur l’emploi est proposée, portant sur les
extensions importantes apportées au dispositif initial en 1995 et en 1996. Elle repose sur
le calcul, pour chaque entreprise, de la réduction du coût moyen du travail qu’implique
l’extension des dispositifs de 1995 et 1996, sur la base des rémunérations versées en
1994. L’évaluation est ensuite effectuée en comparant l’évolution entre 1994 et 1997 de
l’emploi et des autres performances entre entreprises bénéficiant ex ante différemment
des dispositifs. Cette évaluation utilise et étend des méthodes récemment proposées pour
l’évaluation des politiques économiques. L’effet des mesures est en particulier séparé de
celui des caractéristiques des entreprises (taille, activité, exposition à la concurrence
internationale, etc.), susceptibles d’affecter l’ampleur de la réduction de coût ex ante et
l’évolution de l’emploi (approche « toutes choses égales par ailleurs »).
Les dispositifs d’allégement de charges ont permis de nombreuses créations d’emplois
entre 1994 et 1997. Le taux de croissance des effectifs qui leur est imputable est de 2,6 %
dans l’industrie et de 3,4 % dans le tertiaire. 460 000 emplois auraient été ainsi créés ou
sauvegardés dans l’économie, entre 1994 et 1997, grâce à ces mesures. La moitié de ces
emplois seraient des emplois non qualifiés. Ces créations d’emplois s’expliquent par
d’importantes substitutions de salariés non qualifiés à des salariés qualifiés, et, dans une
moindre mesure, du travail au capital. Cela conforte ainsi l’idée, souvent avancée, que
l’enrichissement du contenu en emplois de la croissance observé sur cette période est lié
aux allégements de charges sur les bas salaires. Des effets de volume, liés aux baisses de
prix, elles-mêmes induites par la réduction des coûts de production, contribuent aussi à
ces créations d’emplois. Ainsi, si la croissance est plus riche en emplois, et en particulier
non qualifié, elle est elle-même plus forte.
Toutefois, ces évaluations ne prennent en compte qu’une partie des effets liés à
l’instauration des dispositifs d’allégement de charges sur les bas salaires. Leur
échappent, en particulier, l’effet du financement de ces mesures et les effets
macroéconomiques indirects qui ont pu les accompagner. Ces évaluations sur données
d’entreprises sont proches, néanmoins, des évaluations macroéconomiques habituelles.
* Au moment de la rédaction de cet article, Bruno Crépon était chef de la division Marchés et stratégies d’entreprise du Département des
Études économiques d’ensemble de l’Insee. Rozenn Desplatz appartenait à la division Marchés et stratégies d’entreprise, et était membre
de EUREQua, Université de Paris I.
Les noms et dates entre parenthèses renvoient à la bibliographie en fin d’article.
ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 348, 2001- 8 3
epuis 1993, une succession de mesures dans l’évolution observée de leur emploi, ce qui
d’allégements de charges sur les bas salai- tient aux réductions de charges de ce qui tient àD
res ont été introduites afin de freiner la dispari- leurs autres caractéristiques.
tion des emplois non qualifiés, largement repré-
Cette méthode s’apparente à celles proposéessentés au sein des salariés les moins rémunérés.
par Rubin (1974, 1977, 1983) et plus récem-En diminuant progressivement les taux de coti-
ment par Heckman et ses différents co-auteurssations sociales employeurs, ces dispositifs ont
dans le domaine de l’évaluation des politiquespermis de réduire sensiblement le coût du tra-
économiques (voir Heckman, Lalonde et Smithvail des bas salaires. Ces mesures ont connu une
(1999) pour une revue de la littérature, voiramplification importante en 1995 et 1996. Alors
aussi Heckman, Ichimura, et Todd (1997, 1998)que pour un salarié payé au Smic, la réduction
et Heckman, Ichimura, Smith et Todd (1999)).du taux de charges sociales est seulement de
Les méthodes d’évaluation sont particulière-5,4 % du salaire brut en juillet 1993, elle est de
ment adaptées pour traiter les problèmes de18,2 % en octobre 1996. Les dépenses budgétai-
sélectivité et d’hétérogénéité des effets desres consacrées aux allégements de charges ont
mesures étudiées. Elles ont cependant été déve-
également fortement progressé avec l’intensifi-
loppées pour l’étude de mesures « discrètes »,
cation de la politique d’abaissement de charges.
lesquelles ne concernent qu’une partie seule-
Le coût de ces mesures est de près de 38 mil-
ment des individus ou des entreprises. De ce
liards de francs en 1996 (environ 5,8 milliards
fait, elles ne sont pas directement applicables au
d’euros) contre quatre milliards en 1993
cas des mesures d’abaissements de charges, qui,
(0,6 milliard d’euros). Il continue aujourd’hui
à la différence des précédentes, affectent l’ensem-
de progresser, sans que les effets des mesures
ble des entreprises mais à des degrés divers
déjà mises en œuvre ne soient pleinement connus.
selon leur proportion de bas salaires. On a donc
proposé une extension du cadre de référence de
Cet article cherche à évaluer, à partir des évolu- Rubin et Heckman et al. pour l’étude plus com-
tions observées, les effets des extensions du dis- plexe de ces mesures dites « continues ». Elle a
positif de réductions de charges de 1995 et 1996 consisté à définir différents paramètres d’intérêt
sur différentes variables telles que la valeur et les conditions de leur identification. Pour
ajoutée, l’emploi, le capital, la productivité de l’estimation, on a également développé une pro-
ces facteurs ou encore la part des différentes cédure d’estimation semi-paramétrique repo-
catégories de salariés répartis selon leur âge, sant sur des estimateurs par séries.
leur qualification et leur sexe. Réalisée au
niveau des entreprises, elle utilise des informa-
tions issues de sources de données très riches Le dispositif d’allégement
comptant plusieurs centaines de milliers de charges sur les bas salaires
d’entreprises et des millions de salariés. L’iden-
tification des effets de ces mesures repose sur le
a France a mis en œuvre, depuis l’été 1993,fait que les entreprises ne sont pas toutes con- Ldiverses mesures d’allégements de cotisa-cernées de la même façon par les réductions de
tions sociales employeurs sur les bas salaires (1).charges. Les entreprises qui en bénéficient le
erAinsi, à partir du 1 juillet 1993, les employeursplus ex ante sont celles dont la proportion de bas
bénéficient d’une exonération totale des cotisa-salaires est la plus importante. Pour distinguer
tions patronales d’allocations familiales pour lesles entreprises plus ou moins concernées, on
salaires mensuels inférieurs à 1,1 fois le Smicconstruit, pour chaque entreprise, un indicateur
(soit 5,4 points de cotisations) et une réductionsynthétique, qui mesure le taux de réduction du
de moitié pour ceux compris entre 1,1 et 1,2 foiscoût du travail imputable aux réductions de
le Smic (soit 2,7 points de cotisations). Aucharges de 1995 et 1996. Cette variable est cal-
er1 janvier 1995, les seuils sont relevés àculée en 1994 à partir de la distribution des
1,2 Smic et 1,3 Smic respectivement pour l’exo-rémunérations au sein de l’entreprise à cette
nération complète et l’exonération partielle. Àdate. L’analyse consiste ensuite à comparer
erpartir du 1 septembre 1995, les employeurs dis-
entre entreprises l’évolution entre 1994 et 1997
posent, en sus du dispositif précédent, d’une
d’un ensemble de variables telles que l’emploi,
réduction dégressive des cotisations patronales
selon l’intensité de la réduction de coût ex ante.
d’assurance maladie, laquelle est to

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