Fraternité Matin du 15/06/2023
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Fraternité Matin du 15/06/2023 , magazine presse

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Date de parution 15 juin 2023
Langue Français
Poids de l'ouvrage 10 Mo

Extrait

Contentieux sur la liste électorale
Le Ppa-CI présente ses réclamations Jeudi 15 juin 2023 / N° 17 539 www.fratmat.info / FratMat Mobile #129# (orangeCi) Prix: 300 Fcfa  Cedeao : 450 Fcfa  France: 1,70 € à la Cei P. 7 PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES Lutte contre la corruption Tiémoko Meyliet Koné dévoile la stratégie ivoirienne Pp. 2-3 La Banque mondiale salue l’engagement du Président Ouattara PHOTO : SÉBASTIEN KOUASSI DossierTransfert des malades en ambulance
La gratuité, c’est effectif maintenant Pp. 4-5
Quand la perfusée de Katiola sauve les malades
2
N ation
Jeudi 15 juin 2023
Premier forum anti-corruption à Abidjan Contre-offensive des experts pour stopper le éau
Le vice-Président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, a représenté hier au Soîtel Abidjan Hôtel Ivoire le Chef de
e l’État Alassane Ouattara, à la 5 édition des assises qui se tiennent du 14 au 16 juin.
Le vice-Président, Tiémoko Meyliet Koné; le Premier ministre, Patrick Achi; des membres du gouvernement… ont honoré de leur présence ce forum.(PHOTOS : SÉBASTIEN KOUASSI)
a Côte d’Ivoire est, de-puis hier, la terre de la lutte contre la corruption. quLi abrite, jusqu’au 16 juin, C’est le Sotel Abidjan Hôtel Ivoire à Cocody ces assises qui ont mobili-sé les experts et décideurs du monde engagés dans la guerre pour éradiquer ce mal pernicieux qui décime les économies des nations. Épi-phane Zoro Ballo, ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption, a souli-gné la nécessité « d’une ac-tion collective ». Cette syner-gie des forces, intelligences et initiatives, selon lui, consti-tuera, à n’en point douter, une arme redoutable pour freiner l’évolution de ‘’ce cancer’’.Fort de cette conviction, il a afrmé : « Nous nous enga-geons à renforcer notre colla-
boration avec la communauté mondiale de lutte contre la corruption an de combler ensemble le fossé entre le dialogue et l’action ». Le vice-Président de la Ré-publique, Tiémoko Meyliet Koné, a représenté le Chef de l’État, Alassane Ouattara, à cette rencontre hautement importante. Il avait à ses cô-tés le Premier ministre Patrick Achi. Sous le contrôle de ces deux personnalités de l’État, le mi-nistre Épiphane Zoro Ballo a déclaré qu’avec la déclaration d’Abidjan qui résumera les recommandations et enga-gements communs des pro-fessionnels présents à ces assises, Icha 2023 demeu-rera un tournant réel d’ana-lyse conjointe concernant le développement économique sur le plan national et mondial
et d’échange d’informations essentielles au succès de la lutte anti-corruption. Il a, par ailleurs, afrmé que la tenue de cette réunion de haute por-tée en Côte d’Ivoire revêt à plus d’un titre une importance capitale. « D’abord parce que Icha 2023 permet de réitérer notre engagement et notre solidarité dans la lutte collec-tive contre la corruption et ses conséquences qui freinent l’élan du développement po-litique, économique et social de nos sociétés. Ensuite, que ce jour marque incontesta-blement une nouvelle étape dans la vie de notre alliance qui atterrit pour la première fois en Afrique, en choisis-sant la Côte d’Ivoire, après un frein dû à la pandémie de Covid. L’édition 2023 vise à réunir des professionnels et décideurs de la lutte contre
Les participants à ces assises sont venus de partout pour apporter leur expertise à cette rencontre.
la corruption pour des discus-sions et ateliers techniques, cadre de dialogue stratégique et de renforcement des com-pétences et de réseautage », a-t-il justié. Le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la cor-ruption a salué le Président Ouattara pour les actions et le dispositif légal mis en place pour faire de son pays une référence en matière de lutte contre ce éau. Ce forum est organisé par l’État de Côte d’Ivoire, de concert avec la Banque mon-diale. Il est placé sous le thème : « Action collective en temps de crises »
KANATÉ MAMADOU
Côte d’Ivoire, le bon élève
’est la première fois que le forum Alliance anti-corruption de la c’eCst la Côte d’Ivoire qui a eu Banque mondiale se tient en Afrique. Et l’honneur d’abriter cet évè-nement d’envergure qui mo-bilise les personnalités, les hommes d’État et praticiens de la lutte contre ce éau. Le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la corrup-tion, Épiphane Zoro Ballo, lors d’une rencontre avec la presse pour annoncer la te-nue de ces assises en terre ivoirienne, a justié le choix de son pays par les grandes réformes institutionnelles et juridiques engagées par le Président de la République, Alassane Ouattara et son gouvernement en la matière. Ce dispositif, à l’en croire, s’est avéré payant au re-gard du bond qualitatif effec-tué par la Côte d’Ivoire au classement des nations les moins corrompues. En effet, selon le dernier rapport de l’Indice de perception de la corruption 2022 de l’Organi-sation non gouvernementale,Transparency International, l’État ivoirien qui était classé 105e en 2021 est passé à la 99e place en 2022. D’autres instruments et mesures ont également permis à la Côte d’Ivoire de réaliser ce record. En plus du ministère dirigé par Épiphane Zoro Ballo, la Haute autorité pour la bonne gouvernance a été créée. Elle est présidée par N’Golo Coulibaly. A côté de cette ins-
Épiphane Zoro Ballo, ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption, fer de lance de la campagne pour endiguer la corruption.
titution, il y a l’opération coup de poing qui a été menée. Il s’agit d’une initiative de vé-rication d’allégations dans les secteurs les plus touchés par le phénomène de la cor-ruption. Il y a aussi la mise en place de la Plateforme de dénonciation des actes de corruption et infractions assi-milées (Spacia). Cet organe a pour mission de recueillir les plaintes portant sur des cas de corruption des usa-gers, de procéder à leur trai-tement, de saisir les autorités compétentes et d’assurer le suivi des mesures prises. A ce jour, cette plateforme a enregistré 519 signalements
via ses canaux de dénoncia-tion. Il faut, en outre, relever la vaste campagne de sensi-bilisation sur l’ensemble du territoire national à travers des spots télé et radio en 7 langues locales, l’afchage et des tournées. Le ministre Épiphane Zoro Ballo, dans sa volonté d’accentuer la lutte contre ce éau, a constitué une plateforme des journa-listes d’investigation. Cette structure a formé 60 profes-sionnels des médias et de la communication. Ceux-ci ont été outillés pour faire la détection, la prévention, la sensibilisation K. MAMADOU
Jeudi 15 juin 2023
N ation
3
Tiémoko Meyliet Koné, vice-Président:« La lutte contre ce éau mondial
nécessite une synergie et une mutualisation des forces »
l a porté la voix du Pré-sident de la République, Alassane Ouattara, au forum de l’alliance an-Ivice-Président, ti-corruption de la Banque mondiale. Le Tiémoko Meyliet Koné, a sa-lué cette initiative qui vise à se concerter et à échanger les expériences en vue de trouver des solutions ou de mettre en place des méca-nismes pour contrer cette pratique illicite. Dans cette perspective, il a lancé en direction de l’assis-tance que « la lutte contre ce éau nécessite une synergie et une mutualisation de nos forces, intelligences, ex-périences et de nos bonnes pratiques an d’y remédier ».  Il a précisé que le Chef de l’État accorde un intérêt par-ticulier à la tenue de ces as-sisses en Côte d’Ivoire. En ce sens que discuter des questions de gouvernance et de lutte contre la corrup-tion revêt une importance particulière dans toutes les économies du monde, en raison de ses liens étroits avec les investissements, le développement des affaires,
Consolider les acquis à travers des efforts poursuivis
e vice-Président de la République a déclaré que les efforts four-nis par la Côte d’IvoirecoLrruption se sont traduits dans la lutte contre la par l’amélioration de son classement mondial, selon l’indice de perception de l’Ong Transparency interna-tional. Il a relevé que la Côte d’Ivoire, de la 130e place en 2012, s’est retrouvée à la 105e place en 2021. Et qu’aujourd’hui, en 2022, la
nation ivoirienne occupe la 99e place. En dépit de ce rang ho-norable, il a soutenu que beaucoup reste à faire, au regard de la complexité de ce phénomène. « C’est l’un des grands dés de la politique du Président de la République dont le mot d’ordre est : assurer une meilleure gestion des res-sources publiques pour une croissance nationale plus forte et plus inclusive au
bénéce de tous. Cette dynamique de progrès sera donc maintenue », a-t-il rassuré. Avant de saluer la tenue de l’Icha en terre ivoi-rienne. Pour lui donc, cette ren-contre est une opportunité que le Chef de l’État, Alas-sane Ouattara, entend saisir pour magnier les bonnes pratiques et apprendre des autres pays et institutions
K. M.
• Cap-Vert, Botswana, des modèles à copier
lavo Correia est le vice-Premier mi-nistre du Cap-Vert. O Au nom de son pays, il a dénoncé la cor-ruption dans le monde et particulièrement en Afrique. A cet égard, il s’est félicité de l’organisation de l’Icha en Côte d’Ivoire. Il a décla-ré que le développement du continent noir passe par la mise en œuvre de moyens et stratégies efcaces pour stopper ce éau. Le vice-Premier ministre du Cap-Vert a soutenu que la corruption peut se décli-ner sous plusieurs formes comme le trac d’inuence, le blanchiment de capitaux. Il a aussi fait savoir que la pauvreté est plus accentuée en Afrique parce que les in-
vestissements devant servir à créer des emplois pour les jeunes, à construire des infrastructures sont détour-nés à d’autres ns. C’est conscient de cette réali-té que le Cap-Vert, à l’en croire, s’est attelé à renfor-cer ses institutions écono-miques et politiques. Ce qui fait que son pays, tout comme le Bostwana, est un modèle à suivre en ce qui concerne la lutte contre la corruption. « Le Cap-Vert et le Bostwana sont les États où l’indice de perception de la corruption est le plus bas en Afrique. Notre objectif n’est pas d’être le meilleur en Afrique, mais dans le monde. Nous sommes conscients que nous devons encore faire
des efforts pour y arriver », a-t-il dit. Olavo Correia a afrmé que le secret du Cap-Vert réside dans le renforcement des institutions. « Nous avons compris qu’il faut rendre les institutions fortes et non les hommes », a-t-il insisté. Puis d’inviter les dirigeants africains à prendre les choses en main en assai-nissement leur politique en matière de nances. Le di-recteurgénéral de la Banque mondiale, Shaolin Yang, a, lui aussi, salué le Cap-Vert et le Bostwana pour leurs actions dans la lutte contre la cor-ruption. Il a invité les autrespays d’Afrique à les prendre comme exemples
K. M.
la croissance économique.la convention des Nations « Rééchir et agir contreunies et la convention de la corruption constitue unelutte contre la corruption. ultime chance dans notreConformément à ces enga-monde qui fait face à degements, il a afrmé que le multiples crises », a-t-il faitpays compte poursuivre les remarquer.réformes qu’il a déjà enga-Tiémoko Meyliet Koné a, en gées en vue de renforcer da-outre, avancé que le gou-vantage le dispositif de lutte vernement, avec à sa tête le contre ce mal, tant sur le plan Président de la République, institutionnel qu’opérationnel. dans sa volonté de construire Cette ambition , a-t-il spéci-un État prospère, soucieux é, se matérialise à travers de la répartition équitable des l’intensication des contrôles ressources et du respect des dans l’administration pu-droits de l’homme, fournitblique, dans les entreprises d’énormes efforts en faveur publiques et des projets de de la promotion de la bonne développement. gouvernance, de la démocra-Il a soutenu que les résul-tie et de l’État de droit. tats de ces enquêtes sont Cela se traduit, à l’en croire, consignés dans des rapports par la création de certaines tenus par l’Inspection géné-institutions comme la Cour rale d’État. Tiémoko Meyliet des comptes, la Haute au-également, dans ceKoné a torité pour la bonne gou-sens, évoqué des systèmes vernance, le ministère de de digitalisation mis en place la Promotion de la bonne au sein de l’administration gouvernance et de la Lutte publique. « L’objectif est de contre la corruption, le pôle réduire considérablement pénal économique et nan-l’intervention humaine, pour cier, une juridiction spéciale une question d’intégrité dans de la lutte contre la corruption les services publics », a-t-il et du blanchiment. expliqué Le vice-Président a relevé (PHOTOS : SÉBASTIEN KOUASSI) que la Côte d’Ivoire a signéK. MAMADOU
• La Banque mondiale salue l’enga-gement du Président Ouattara
haolin Yang, le di-recteur général de la Banque mondiale, est d’ISvoire. Il a indiqué que le heureux de l’organisa-tion de l’Icha en Côte pays a le mérite d’abriter ce forum en raison de ses efforts à travers la mise en œuvre des réformes institutionnelles et autres initiatives marquant la volonté du gouvernement, notamment celle du Pré-sident de la République Alas-sane Ouattara, d’endiguer ce éau. « La corruption est un cancer qui doit être combattu sur tous les plans et à travers le monde. Nous saluons les efforts de la Côte d’Ivoire et de son Président en la ma-tière », a-t-il exprimé. Shaolin Yang a, en outre, af-rmé que son institution est très vigilante relativement à tout ce qui touche à lutte contre la corruption. Il s’est, à cet effet, réjoui de l’orga-nisation de cette manifes-tation. Il a déclaré que cette tribune doit permettre aux experts et praticiens venus de partout pour confronter leurs connaissances et expé-riences en ce qui concerne le combat mené pour circons-crire les ravages de cette gangrène sur les économies des États. Il a aussi soute-nu que ce éau fragilise les nations dans la mesure où
Shaolin Yang, le directeur général de la Banque mondiale
il empêche une meilleure répartition des ressources nancières. Mieux, pour lui, ce mal est une menace pour la réalisation des objectifs communs. Il a informé que la Banque mondiale aide les États à améliorer la gestion des nances publiques et les services judiciaires, à former les fonctionnaires et renforcer les capacités de la bureau-cratie. Shaolin Yang a, par ailleurs, rappelé que l’un des chantiers de cette institution nancière est de soutenir les actions de lutte contre la corruption, améliorer les contrôles et ap-porter une assistance sur les mesures relatives à la ges-tion des nances publiques,
à la fraude scale, à la pas-sation des marchés publics, à la facilitation du commerce, au franchissement des fron-tières, à la gestion des res-sources naturelles et à la ré-gulation économique. La directrice exécutive de l’of-ce des Nations unies contre la drogue et le crime, Ghada Waly, s’est exprimée par vi-sioconférence à ces assises. Elle a salué l’initiative qui se déroule en Côte d’Ivoire. «C’est dans la concertation, le travail en équipe et la confron-tation des idées et expé-riences qu’on pourra lutter ef-cacement contre la corruption », s’est-elle convaincue
K. MAMADOU
4
Regard
Plus jamais ça !
es malades qui meurent parce qu’ils n’ont pas reçu, à temps, prDopriés. D’autres qui les soins ap-passent un scanner en ville parce que celui de l’hôpital public ne fonc-tionnait pas. Ces cas sont souvent source de grogne des parents des malades qui refusent d’accepter que la mort soit due à l’inaction ou à une faute des agents de santé. La scène qui s’est passée, le 29 mai dernier, à Katiola, est choquante. Il s’agit d’une femme perfu-sée qui était à la gare routière, attendant un véhicule de transports en commun pour se rendre à Bouaké. Une patiente sous per-fusion qui sort d’un hô-pital, voilà un acte on ne peut plus grave. Et l’on peut le dire tout net : plus jamais ça! Aujourd’hui, sous la houlette du Chef de
EMMANUEL KOUASSI
l’État, Alassane Ouat-tara, les cliniques se développent et les hôpitaux voient leurs plateaux techniques s’améliorer. Mieux, des hôpitaux généraux se transforment en centres hospitaliers régionaux. Grâce au Président de la République, de nombreux villages sont dotés de centres de santé. Tous les moyens sont plus ou moins ré-unis pour permettre à tous ceux qui vivent sur le sol ivoirien de se soi-gner dans de bonnes conditions. En Côte d’Ivoire, plus de morts dans des conditions obscures, plus de traitements in-humains de patients. Un bon accueil est source de soulagement des parents et de gué-rison pour le malade et autres femmes en travail. L’accueil des patients et des femmes en travail doit être amé-lioré an de renfor-cer la relation entre le personnel soignant et l’usager. Le droit à la santé est...sacré
D ossier
Jeudi 15 juin 2023
Gratuité du transport des patients en ambulance
Quand une malade sauve tous les autres
Désormais, les frais de transport en ambulance des malades entre les hôpitaux publics, en Côte d’Ivoire, ne sont plus imputables à la population.
e transfert d’urgence d’un patient d’un hô-pital public à un autre L plus spécialisé ou mieux équipé est gratuit. Cette décision est tombée via une note de service du 30 mai signée des mains de Dr Aka Charles Kof, directeur de cabinet du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle. Elle est consé-cutive à une affaire qui a défrayé la chronique, le lun-di 29 mai. Il s’agit d’une pa-tiente, Kambou Hinamana, sous perfusion, retrouvée à la gare routière de Katiola, en compagnie de son mari, Somé Sié. Souffrant d’un gonement de la joue accompagné d’une forte douleur, dame Kambou Hinamana arrive à l’hôpital régional de Katiola, le 29 mai. Une fois à l’hôpital régional du Hambol, la patiente, qui était accompagnée par son mari, est accueillie par une inrmière qui lui a posé une perfusion. Mais son mal n’a pas de remède à Katiola. Donc, on lui remet un bulletin de référence, an qu’elle se rende au Centre hospitalier universitaire (Chu) de Boua-ké. La pauvre malade, tou-jours sous perfusion et son
mari partent à la gare routière de Katiola, en vue de trouver un véhicule de transports en commun pour le chef-lieu de la région de Gbêkê. Dans un article paru dans Fraternité Matin du jeudi 1er juin, Somé Sié, le mari de la patiente, a dit, de façon caté-gorique, que sa femme et lui n’ont pas fui l’hôpital de Ka-tiola. Cette scène choquante a suscité cette décision. « En attendant la prise d’une mesure globale de réorga-
nisation du transport médi-calisé des patients, j’instruis les directeurs des départe-ments hospitaliers régionaux et départementaux, à l’effet d’assurer sur les ressources propres de leurs établisse-ments, le transport par am-bulance des patients transfé-rés en urgence vers d’autres établissements sanitaires », précise la note de service si-gnée, le 30 mai, par le direc-teur de cabinet du ministre de la Santé, de l’Hygiène
publique et de la Couverture maladie universelle, Dr Aka Charles Kof. Dans cette même note de service, le directeur de cabi-net a souligné qu’il lui revient de « de façon récurrente, des plaintes concernant les dif-cultés qu’éprouvent les po-pulations à obtenir le trans-port en ambulance entre nos hôpitaux ». A la suite de cette décision, peut-on dire que les frais de transport en ambulance des
malades en Côte d’Ivoire ne sont plus à la charge des parents ? Voici la réalité du terrain. Pour s’assurer des disposi-tions prises pour le respect de l’instruction par les ser-vices de santé publique de la région de San Pedro, les investigations du correspon-dant de Fraternité Matin l’ont conduit chez Dr Angaman Ekponon Dominique, direc-teur régional de la Santé. Se-lon lui, il s’agit d’une mesure
Six patients évacués, du 4 au 5 juin, vers le Chu de Bouaké
epuis le 30 mai, le mi-nistère de la Santé, de l’Hygiène publique D et de la Couverture maladie universelle a pris la décision de rendre gratuit le transport en ambu-lance des malades entre hô-pitaux publics. Après qu’une femme perfusée s’est re-trouvée à la gare routière de Katiola. Les responsables de la santé à Korhogo ne se sont pas fait prier pour ap-pliquer cette mesure saluée par l’ensemble des popula-tions de la cité du Poro. Ainsi, depuis l’annonce, le Centre hospitalier régional de Korhogo a évacué six cas d’urgence vers le Chu de Bouaké et l’Hôpital mili-taire d’Abidjan (Hma), sans qu’aucun parent ne mette la main à la poche. Ce qui n’était pas le cas avant le 30 mai, comme en témoigne M. Koné, fonctionnaire, que nous avons rencontré, le 5 juin, au quartier Kassirimé. « L’année dernière, lors de l‘accouchement de ma
femme, il y a eu des compli-cations. Le Chr ne pouvant pas gérer son cas, il nous a référés au Chu de Boua-ké. Il nous a été demandé de contribuer pour payer le carburant de l’ambulance. Ce que j’ai fait, avant que ma femme ne soit évacuée. Je salue cette décision du gouvernement qui vient al-léger nos dépenses en cas de maladie », a-t-il déclaré. Dame Silué se souvient du stress dans lequel sa fa-mille était plongée lors de son accouchement en début d’année. « Faute d’anesthé-siste au Chr, j’ai été évacuée dans une clinique de Korho-go où ma césarienne a coû-té la somme de trois cent mille francs. Peut-être que si j’avais été évacuée sur Bouaké, mon mari n’aurait pas eu à faire face à cette dépense imprévue, étant donné que l’accouchement est totalement gratuit dans les Chu. Merci au gouverne-ment pour cette mesure en faveur des démunis », s’est-
elle réjouie. Pour mieux traduire cette volonté du gouvernement d’assister les malades, le di-recteur régional de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie uni-verselle, Gogou Sébastien, a mis en place un système de mutualisation des ambu-lances. Cette action permet l’évacuation des malades des 134 centres de santé de la région du Poro. Gogou Sébastien a fait sa-voir que des travaux sont en cours pour que le district des Savanes puisse fédérer, à l’effet de prendre en charge tous les cas sanitaires. Le directeur régional de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle et le directeur du Centre hospitalier régio-nal, Dr Bini, ont assuré les populations de leur volonté d’assister les malades de la région du Poro
AMINATA DIARRASSOUBA
(CORRESPONDANTE RÉGIONALE)
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