Fraternité Matin du 21/07/2023
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Fraternité Matin du 21/07/2023 , magazine presse

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Publié par
Date de parution 21 juillet 2023
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Extrait

Vendredi 21 juillet 2023 / N° 17 569 www.fratmat.info /Prix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES
e Orientation en 6 et 2nde Les dates des opérations connues P. 10
Bonne gouvernance / Déclaration de patrimoine
Plus de 90% des personnalités en règle DossierSuicides récurrents
La grande alerte Au cœurde la tempête Pp. 2-3
Des centres d’écoute créés pour les prises en charges.(PHOTO:JULIEN MONSAN)
Énergie La centrale biomasse d’Aboisso en renfort P. 11
Audiovisuel et cinéma Un salon à Abidjan, en novembreP. 17
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Vendredi 21 juillet 2023
Troubles psychiques et suicides en Côte d’Ivoire Un enjeu de santé publique
Les cas de suicide sont récurrents en Côte d’Ivoire. Le phénomène touche toutes les couches sociales, au point de devenir un véritable sujet
de préoccupation pour tous. Spécialistes de santé mentale, religieux et une rescapée de suicide se prononcent sur la question. tistique à l’Ufr des sciences pharmaceutiques de l’Univer-sité Félix Houphouët-Boigny de Cocody. La brillante scien-tique s’était donné la mort, en se jetant du 13e étage de la Tour C de la cité adminis-trative au Plateau, le quartier des affaires. En cette année 2023, c’est à une véritable série noire qu’on assiste. Le 14 janvier 2023, le campus de l’Université de Cocody a été secoué par la mort supposée volontaire par pendaison de Diabagaté Ibrahim, dans le bâtiment U de la nouvelle Fa-culté de droit. Le suicide pré-sumé de cet étudiant en mas-ter 1 de physique-chimie est intervenu quatre jours après la découverte du corps de Gnobronzi Gnaly, du même établissement. Le 19 janvier 2023, un élève a tenté de se suicider en se jetant d’un ba-teau bus en pleine lagune, entre Treichville et Yopougon. Le 22 janvier, Kadjo N’gues-san Hippolyte, élève dans un collège de Sikensi, se serait donné la mort chez lui en se tranchant la gorge dans le village de Badasso. Le 23 janvier à Divo, une mère de quatre enfants, éducatrice au lycée moderne 3 de ladite ville, a été retrouvée pendue (PHOTO : JULIEN MONSAN) à un arbre. Le centre ‘’Cordon vert’’ accueille des malades mentaux et autres personnes souffrant de problèmes psychiques parmi lesquels certains ont tenté de se suicider. Elle se serait également suicidée. Le 29 mars 2023, anessa K., âgée dequ’elle subissait au travail nuiveau patron lui faisait savoir pas le cas- malheureusement conduira en 2019 au suicide. un homme dont on ignorait 35 ans, assistante dequ’elle n’était pas à la hauteursait à sa santé, cette mère cé-d’Ekra M., jeune vendeur deA en croire le spécialiste, il l’identité, a mis n à sa vie, direction depuis 8 ansdes tâches qu’il lui conait. Sispiritueux artisanal, à Assou- avait prévenu son entouragelibataire, qui élève seule son en se jetant du pont piéton dans une grande en- celui-ci utilisait la manière, ellels, était aussi consciente que de sa volonté de mettre nmankro, une localité située à coVet corriger le tir. Mais souvent,mmence à reprendre goût de s’occuper d’elle-même etcélibataire dont le petit com-ne l’avait pris au sérieux,dans une cité du village de de Yopougon. Le même jour, treprise de la place, pouvait se remettre en causesans boulot, il lui serait difcile 11 km au nord de Bouaké. Leà ses jours, mais personne s’est produit un autre drame à la vie. Après avoir voulu yc’est devant ses collègues et de son enfant. La jeune damemerce lui permettait de vivrejusqu’au jour où on l’a dé-Locodjro. Un agent d’une ré-mettre n, le 14 février 2023,même les stagiaires que len’a pas la force morale néces- décemment, ne tardera pas àcouvert pendu dans la forêt à gie nancière s’était jeté du une date qui restera à jamais patron désapprouve son tra-saire pour faire un choix. Destrouver une compagne. Trèsl’orée du village. 6e étage de son immeuble. gravée dans sa mémoire. De- vail. Vanessa est convaincue idées noires et une envie deépris d’elle, il l’invite sans trop Cette série de drames montre puis deux mois, elle est suivied’être victime d’un acharne-suicide l’envahissaient, à telattendre à partager le réduitDes cas récurrents de sui-aujourd’hui l’ampleur du phé-au centre Cordon vert, situé àment, pire d’être constam-point qu’elle opte pour la solu-appartement qu’il occupecide en Côte d’Ivoire nomène. la Riviera Attoban. Un éta- ment humiliée. « Quand untion extrême : en nir avec sadans ce paisible village de blissement spécialisé dans la patron tient à vous nuire, ilvie en buvant l’eau de javel. quelques centaines d’âmes,Des cas de suicide ou ten-Des chiffres qui prise en charge des malades utilise tous les moyens, y Mais au moment de passer àen bordure de voie ferrée.tatives de suicide sont ré-préoccupent mentaux et autres personnes compris le harcèlement morall’acte, son instinct de conser-Mais l’infortuné vendeur va currents en Côte d’Ivoire. Le souffrant de problèmes psy-phénomène n’est pas récent,vite découvrir la frivolité de », fait-elle remarquer. Plus le vation et le sort de son enfant Selon une étude de l’Unité de chiques et d’addiction auxtemps passait, plus le stresslui font rejeter le funeste projeune conquête. Il sombre- sa mais il a pris de l’ampleur médecine légale du service drogues. Vanessa K. est en augmentait. La pression de- jet. La crise suicidaire sur- dans une dépression amou- depuis le début des années d’Anatomopathologie du Chu proie à une grave dépression.venait si forte que le moindremontée, Vanessa présentait2000 et particulièrement à lareuse dont Dr Koua Aka N’Zi, de Treichville intitulée ‘’Les Mais pourquoi a-t-elle optésigne annonciateur de l’ardes signes visibles - toujours sociologue de la santé, ra-n de la première décennie morts violentes par suicide pour cette solution radicale ? rivée du patron, comme la de troubles psychiques quiconte l’issue tragique. Selon de l’année 2000. Ces actes survenues à Abidjan : étude La jeune dame revient de loin, simple écoute de sa voix oun’ont pas échappé à l’une dedésespérés touchent toutesce spécialiste en service à médico-légale de 101 cas », le son visage qui scrute le vide le bruit de ses pas ou encore ses amies. Celle-ci la conduitl’Ong Mindful Change Foun- les catégories sociales. De but de l’étude est de prévenir l’atteste. Ce 2 juin, elle ac- celui aussitôt au Cordon vert oùde son véhicule, provo- dation Côte d’Ivoire (Mcf-Ci),hauts cadres du pays se sont en vue de réduire le nombre cepte de parler de la difcile quait de fortes palpitationselle est prise en charge par une structure qui intervient donné la mort, pour diverses de ces décès. L’étude a été situation qui l’avait poussée à chez l’assistante. « Finaledans le domaine de la santépsychologues. Après trois - des raisons. Le 4 mai 2015, un menée par un groupe de mé-tenter l’irréparable : se donnerment, les médecins vont luisemaines de soins dans l’éta-mentale à Bouaké, Ekra M. homme s’est jeté du pont De decins : Coulibaly Zié Moussa, la mort pour mettre un terme diagnostiquer des troublesblissement, son état s’amé-aurait été cocué par sa com-Gaulle au niveau du quai frui-Ebouat Marc-Eric Victor, Ko-à la souffrance morale que cardio-vasculaires », coneliore progressivement.pagne à qui il faisait aveu-tier. Le 3 juillet 2018, le pays naté Zana, Djodjo Mathurin, lui inige le nouveau patronle coordonnateur du centre,glement conance. Dans laet singulièrement le monde N’Guettia-Attoungbré Solange nommé à la tête de l’entre- Dr Coulibaly Onata. Dès lors,Un chagrin d’amour quiuniversitaire furent boulevergrande solitude où il s’était -et Yapo Etté Hélène. Sur une prise qui l’emploie. Sur son Vanessa se trouvait face àvire au drameenfermé, le vendeur s’imagipar la disparition tragique- sés période de huit ans, allant du lieu de travail, l’atmosphère un sérieux dilemme : choisir nait les fantasmes auxquels du Prof. Sandrine Vallée 1er janvier 2013 au 31 dé-devenait de plus en plus invi- entre sa santé et son boulot.Si Vanessa K. a pu surmon-se livrerait son indèle com-Polneau, Maître de confé-cembre 2020, l’équipe a rele-vable. Régulièrement, le nou-Persuadée que la pression ter sa dépression, ce ne futpagne. Cette hallucination le rences agrégée en biosta-vé 24 000 décès, dont 101 cas
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de suicide conrmés, 1500sique, sur son lieu de travail,jeune qui, depuis quelque cas de décès suspects, etpeut être poussée à mettre ntemps, ne va plus à l’école, 5276 cas de morts violentes.à sa vie. Cela montre que lestient des propos de déses-Il ressort des statistiques desouffrances psychologiquespoir ou pleure tout le temps, il l’étude que la majorité des sont réelles. Il faut donc s’oc-faut l’encourager à se rendre personnes décédées était cuper de la santé mentaledans le centre de santé le plus de sexe masculin (78,2 %).des populations, partout et àcentre social deproche, un La tranche d’âge la plustous les niveaux », conseillepréférence, car s’il n’est pas concernée était celle de 20 à le Prof. Médard Asseman. Ce-pré-pris en charge ou suivi 29 ans (28,7 %). Ces décès pendant, il fait savoir que lecocement, le risque de suicide concernaient aussi bien les suicide peut être prévenu pardevient grand dans bien des célibataires (54,5 %) que lesdes spécialistes.cas », explique le Prof. Mé-personnes vivant en coupledard Asseman. Selon Dr Koua (31,7 %). Les suicidés exer-Un mal difïcile à diagnos-Aka N’Zi, sociologue de santé,çaient une activité de typetiquer, mais qui peut êtrele suicide peut être prévenu. « privé (58,4 %). Les décès sur-prévenuUn grand nombre d’entre ces venaient généralement danspersonnes parvient à surmon-un contexte de dépressionEn effet, on a du mal à ana-ter des expériences et à vivre (37,6 %) et parfois sans facles problèmes de san-- lyser une vie épanouie. Le spécia-teur de risque (29,7 %). Lesté mentale, à première vue,liste constate que nombre de problèmes familiaux, 9,9%, et comme c’est le cas despersonnes souffrant de dé-sociaux (7,9%) n’étaient pasdouleurs, des saignementspression ne sont pas diagnos-négligeables. Le Prof. Médardqui amènent un patient à setiquées : « Il y a un lien étroit Koua Asséman, directeur rendre automatiquement dansentre la dépression et le sui-coordonnateur du Programmeun centre de santé, contraire-cide. C’est pourquoi nous de-national de santé mentale, ment à une personne qui amandons aux pouvoirs publics pense que la maladie et les des tendances suicidaires.de prendre à bras-le-corps lesproblèmes de la vie peuventcampagnes de prévention duLe spécialiste évoque des Après avoir tenté de se suicider, Vanessa K. se retrouve progressivement grâce être des causes de suicide.signes annonciateurs de dé- suicide » au suivi du Dr Coulibaly Onata, spécialiste en santé mentale.(PHOTOS : JULIEN « Une femme souffrant depression. « Si dans votre en-MONSAN) cancer, qui n’a pas une bonnetourage, vous observez unÉMELINE P. AMANGOUA dire que toutes les situations ladie psychiatrique, elle peut prise en charge psycholo-de la vie peuvent amener les être tentée de se suicider en gique, soit par les siens, soit Un centre d’écoute pour étudiants personnes qui endurent de cas de complication. Il y a par de bonnes volontés, peut grandes souffrances psycho-d’autres raisons, comme lese suicider. Un démuni chez logiques à se donner la mort. harcèlement sexuel, le viol, qui on a détecté un diabète etpsychologique des uni-ace aux nombreux tien des difcultés. Comme on Quand une personne souffreles violences basées sur le qu’on doit amputer, peut éga-versités publiques de Côtecas de suicide enre- peut le constater, le phéno-d’une maladie organique,genre, le chômage. lement se donner la mort. Pa-gistrés, ces derniersd’Ivoire. La structure mènemène du suicide, qui résulte psychique, grave, comme la Une personne qui est mena-reil pour un travailleur qui vienttemps, à l’universitéun suivi psychologique surdu mauvais état psychique Fest un véritable problème de dépression qui est une ma- cée dans son intégrité phy-de perdre son emploi. C’estde Cocody, des dispo- des étudiants sujets à desdes populations africaines, sitions sont prises par les troubles du comportement. autorités an d’apporter unLe responsablesanté publique en Afrique. Ilafrme que accompagnement psycho-la pression est souvent sinécessite l’implication non • Prévention : les trois déIs à relever logique aux étudiants. Unforte chez certains étudiantsseulement des autorités du centre d’écoute y a vu lequ’ils nissent par craquer.système sanitaire, mais aus-jour. Dr Coulibaly Onata,Il a invité les proches et l’endu corps social.- si vant aboutir au suicide. « Le psychologue, est le pointtourage à remonter le moraltroisième dé est de créer des focal du dispositif de sou-à ces étudiants en proie àE.P.A. structures dont l’accès est géo-graphiquement et nancière-ment facile aux populations. » En tant que deuxième compo-sante de la santé publique, laUn acte condamné par la religion santé mentale touche à la fois les pensées et les croyances, dans la mesure où l’on peut souffrir dans sa manière de pen-ser, de voir et de présenter les choses. C’est ce qu’on appelle la santé émotionnelle, fait savoir le spé-cialiste, « c’est-à-dire comment on vit les choses : est-ce qu’on mange bien ?, est-ce qu’on est content de travailler ?, est-ce qu’on a la force de travailler, est-ce qu’on étudie bien ?…». Selon le Prof. Koua Asseman, il y a un Prof. Koua Asseman, directeur coordonnateur du Programme lien entre la santé mentale, la national de santé mentale.(PHOTOS : SÉBASTIEN KOUASSI) réussite ou l’échec scolaire, la situation ou le rang social. Tout es dés sont nombreux.munautaire, amener les popula-cela, pour dire que, quand une Le premier dé est lié àtions à ne pas toujours ramener communauté humaine est enMamadou Dosso, doyen des imams du Centre Augustin Obrou, curé de la paroisse Bon Pas-une meilleure sensibilisa- les problèmes psychologiques bonne santé, on parvient à ré-de recherches islamiques d’Adjamé mairie. teur de la Riviera 3.(PHOTO : JOSÉPHINE KOUADIO) L tion des populations. Enà une origine spirituelle ou soudre paciquement les conits Afrique, en général, on ne mystique. Nous pensons, à cet qui peuvent survenir entre sesettre volontaire- créature. Le prêtre invite lasi très strict sur la question perçoit pas la santé mentaleeffet, que les centres de prise membres. «La bonne ou la mau-ment n à sa viesociété à être attentive au: le Saint Coran atteste que comme un enjeu majeur, en en charge doivent séparer les vaise santé des pensées, duprochain, pour comprendreest unanimement c’est Dieu qui a donné la d’autres termes, comme un pro- questions de santé mentale et on estime que s’occuper du la nécessité de renforcer lesconMfessions religieuses. Lel’Islam, soutient-il. « Aucun corps, du comportement et ducondamné parses problèmes, an d’évi-vie et seul lui peut y mettre blème de santé publique. Pire, physique », a-t-il conseillé. D’où mental a des effets positifs oupresque toutes les ter bien des situations re-n. Telle est la position de négatifs sur la société.grettables. Il évoque des bien-être psychologique d’unecapacités des agents de santé Cela conduit à la tentative depère Augustin Obrou, curé cas comme la pédophilie,être humain ne doit se don-personne est une affaire des pour qu’ils puissent apporter les suicide ou au suicide», a t-il pré-la drogue, l’alcool, l’homode la paroisse Bon Pasteur -ner la mort délibérément. Blancs. Selon le Prof. Koua Assoins psychologiques,- premiers venu. Le Programme nationalde la Riviera 3, est formelsexualité ou le rejet de laL’Islam demande le respect seman, directeur coordonnateurcomme lorsqu’ils se trouvent de santé mentale a pour ob-sur le sujet. L’Église catho-famille qui peuvent pousserde certains principes sa-du Pnsm, « c’est une grosse confrontés à des cas de èvre jectif de prévenir et combattrelique condamne le suicide.les jeunes au suicide. Secro-saints, dont la vie. C’est erreur qu’il faut absolument cor- ou de diarrhée. Cela passe les troubles mentaux, neurolo-L’homme ne doit pas sup- sentant rejetés, ils peuventAllah qui donne et nous ôte riger car c’est une aberration ». par le recrutement d’agents de giques et psychosociaux et dese donner la mort.primer sa vie, car elle ne lui la vie », tranche le dignitaire Pendant ce temps, la populationsanté spécialisés, à savoir des contribuer à l’amélioration de laappartient pas, dit-il. Seul L’imam Mamadou Dosso,religieux. Pour l’Islam, « Rien n’est pas sufsamment sensibi-professionnels de santé mentale qualité de vie de l’ensemble deDieu est détenteur de la viedoyen de l’imamat au Centrene vaut la vie » lisée à l’importance de prendreque sont les psychologues qui la populationet c’est lui uniquement quide recherches islamiques soin de sa santé, surtout men- participent à la prise en charge peut décider de la n de sa d’Adjamé-mairie,est lui aus-E.P.A. tale. « Le deuxième dé, com- des victimes de situations pou-E. P. AMANGOUA
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