Fraternité Matin n°16497 - Lundi 16 Décembre 2019
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Fraternité Matin n°16497 - Lundi 16 Décembre 2019 , magazine presse

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Date de parution 16 décembre 2019
Langue Français
Poids de l'ouvrage 12 Mo

Extrait

Lundi 16 décembre 2019 / N° 16 497 www.fratmat.info / FratMat Mobile #129# (orangeCi) Prix: 300 Fcfa  Cedeao : 450 Fcfa  France: 1,70 € PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES
Échangeur de l’amitié ivoiro-japonaise Le Chef de l’État inaugure l’ouvrage ce matin P.11
Hommage au Président de la République dans l’Indénié-Djuablin Gon Coulibaly aux populations : “ Vous avez raison de célébrer Alassane Ouattara ’’ PP.4-5
Sidiki Konaté :
“ Notre objectif, sortir
les entreprises du secteur
de l’artisanat de l’informelPP.2-3 Dans une interview qu’il a accordée àFraternité Matin, le ministre de l’Artisanat annonce la mise en place d’un fonds de garantie
PHOTO : PORO DAGNOGO
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Interview
Lundi 16 décembre 2019
Sidiki Konaté à propos de la mission de son département
“ Notre objectif, sortir les entreprises de l’artisanat de l’informel ”
Le ministre de l’Artisanat fait l’état des lieux et lève un coin du voile sur ses ambitions pour les artisans.
Mot introductif
Je voudrais, avant tout pro-pos, souhaiter un joyeux anniversaire au groupe Fra-ternité Matin qui célèbre ses 55 ans, ce grand média qui a toujours accompagné l’État de Côte d’Ivoire. Nous sou-haitons, à travers ce journal, faire connaître davantage la mission assignée par le Président de la République à notre département ministé-riel. Une vaste campagne de vulgarisation de nos activités est en cours et va connaître une intensication dès jan-vier 2020. Les échanges que nous aurons entrent en ligne de compte de cette grande opération de communication et de vulgarisation sur le sec-teur de l’artisanat. Il est bon que les Ivoiriens sachent ce qu’est l’artisanat dans toutes ses dimensions et qu’ils s’im-prègnent des opportunités qu’offre ce secteur d’activi-tés. Il faut aiguiser l’intérêt des Ivoiriens pour l’artisanat.
Quelles sont les attri-butions du ministère de l’Artisanat ? Le ministère de l’Artisanat existe en Côte d’Ivoire de-puis plusieurs années. Il y a eu plusieurs dénominations. A certains moments, c’était le ministère de l’Artisanat et du Tourisme, le ministère de l’Artisanat et des Pme ou le ministère de l’Artisanat et du Commerce. Toujours est-il que ce ministère a existé. C’est l’un des anciens minis-tères dans les différents gou-vernements qui se sont suc-cédé en Côte d’Ivoire depuis plusieurs décennies. Le ministère de l’Artisanat est chargé de la mise en œuvre de la politique du gouverne-ment en matière d’artisanat. Nous sommes chargés de suivre cette politique. Et, en liaison avec les autres dépar-tements ministériels, nous avons la responsabilité de plusieurs actions que je ré-sume en sept points. Nous devons faire la promotion de l’artisanat et des entreprises du secteur de l’artisanat ; dénir et mettre en place un cadre institutionnel et régle-mentaire relatif aux activités artisanales ; dénir et mettre en œuvre une politique de
nancement des entreprises du secteur de l’artisanat, en liaison avec les ministères chargés de l’Économie et du Budget ; aménager et ex-ploiter des sites artisanaux d’intérêt national ; organiser, promouvoir et commerciali-ser des produits artisanaux tant en Côte d’Ivoire qu’à l’extérieur ; promouvoir l’ap-prentissage et la formation continue, et enn mettre en œuvre une politique d’enca-drement et de modernisation de ce secteur.
Quel est le cadre institu-tionnel et juridique qui régit la mise en œuvre de ces attributions ? Ces attributions se basent sur le code de l’artisanat. A ce sujet, il faut rappeler que depuis 1994, l’État de Côte d’Ivoire a adopté un code de l’Artisanat. Ce code permet d’organiser ce secteur au ni-veau institutionnel, règlemen-taire et juridique. De ce code est sorti un décret d’applica-tion xant la nomenclature des métiers. Avec ce décret, l’État a déni les activités du secteur de l’artisanat. Tout ce travail s’appuie sur la Chambre national de métiers de Côte d’Ivoire, qui est la chambre consulaire du minis-tère. Cette chambre fait partie des quatre chambres consu-
laires que compte le pays ; à savoir la Chambre des rois, la Chambre du commerce, la Chambre d’agriculture et la Chambre de métiers. Dans le cadre de la politique communautaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), il a été adopté un code commu-nautaire de l’artisanat. Nos
motion de l’artisanat africain (Codepa). Celle-ci appuie également la promotion de l’artisanat au niveau africain. Voici brièvement présenté tout l’arsenal politique, juri-dique, institutionnel et régle-mentaire du secteur de l’arti-sanat.
Qui peut-on considérer
parce qu’on parle de hand work (les œuvres de la main) en opposition aux produc-tions industrielles. Ici, l’élé-ment fondamental, c’est que les œuvres doivent être faites à la main. Ensuite, on pourra utiliser d’autres outils pour faire ce travail. C’est la dénition commune adoptée qui permet donc d’identier l’artisan.
Et à quel moment parle-t-on d’entreprise artisanale ? A ce niveau, la Côte d’Ivoire a déjà adopté, en ce qui concerne les Petites et moyennes entreprises (Pme), une loi qui donne une sorte de dénition et la clas-sication des entreprises. Donc, nous avons des Toutes petites entreprises (Tpe), des Petites entreprises (Pe) et des Moyennes entreprises P(HMOeT).OTSo:uPt dOéRpOeDndAdGuNOnoGmObre de personnes qui travaillent dans l’entreprise et du capital injecté. C’est cette disposi-tion qui s’applique aux entre-prises du secteur de l’artisa-nat. Une entreprise artisanale donc peut comprendre une personne comme plusieurs qui exercent une activité arti-sanale. Mais le mode de pro-duction reste manuel. Donc, nous avons des Toutes pe-
Ce secteur offre d’énormes opportunités en matière d’emplois, de formation et de richesses. Des statistiques le prouvent, il faut maintenant les consolider. Chefs d’État ont estimé quecomme artisan ? tites entreprises, des Petites l’artisanat est un secteur as- Dans le code de l’artisanat, entreprises et même des sez déterminant dans notrecela a été clairement dé-Pme dans le secteur de l’ar-économie et qu’il faut mettre ni. Un artisan est une per-tisanat comme dans d’autres un accent sur sa promotion sonne physique qui exerce secteurs tels que l’agricultu-dans la politique communau-une activité manuelle. Dans re, le commerce, etc. Notre taire. Une telle option permetle cadre de cette activité dé majeur se situe au ni-de résorber la question de manuelle, il peut utiliser des veau de l’encadrement et la l’emploi et de la création deinstruments comme des ou-formalisation des entreprises richesse dans nos pays.tils mécaniques, électriques, du secteur de l’artisanat en En plus de la sous-région, etc. Mais ce qu’il faut noter, de véritables entreprises se-nous avons aussi une orga-c’est principalement l’activi-lon les normes dénies par nisation africaine appeléeté manuelle. Dans la déni-notre pays. Comité de coordination pourtion anglo-saxonne, l’activité le développement et la pro- est encore plus circonscrite, Pourquoi est-il important
de développer et de pro-mouvoir l’artisanat ? Ce secteur offre d’énormes opportunités en matière d’emplois, de formation et de richesses. Des statis-tiques le prouvent, il faut maintenant les consolider. Car des études faites dans les années 1970 par le Bu-reau international du travail (Bit) afrment que l’artisa-nat contribuait à hauteur de 30% du Pib en Afrique. Si nous prenons cet exemple d’il y a près de quarante ans, imaginez-vous ce que cela représente aujourd’hui dans nos pays. Ce secteur compte huit branches d’activités qui donnent près de 240 corps de métiers en Côte d’Ivoire. Dans l’artisanat, il y a l’ap-prentissage, les maître-arti-sans, les ateliers, et un appui aux apprentis qui s’installent après leur formation. C’est en gros, un vivier d’emplois.C’est pourquoi, le ministère de l’Artisanat peut être déni comme le ministère des mé-tiers. C’est le secteur qui peut permettre à toute personne d’apprendre un métier parmi l’offre de 245 que comptent les huit branches d’activités dénies par la loi ivoirienne.
Quelles sont ces huit branches ? Il s’agit de la branche de l’agroalimentaire, l’alimen-tation et la restauration ; celle des mines et carrières, construction de bâtiments. La branche des métaux et construction mécanique, mé-tallique, électromécanique, électricité et petites activi-tés de transport. La branche bois et assimilés, mobiliers et ameublement. La branche Textile, habillement, cuir et peau ; la branche audiovi-suelle et la communication ; la branche hygiène et soins corporels ; et enn la branche artisanat d’art et décoration. C’est dans ces huit branches que se trouvent les 245 mé-tiers sus-indiqués.
Peut-on citer quelques métiers du secteur de l’artisanat ?Dans l’alimentation, on peut citer, entre autres, les transformateurs de fruits, lé-gumes, noix et feuilles ; des
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fabricants de condiments et assaisonnement, les trans-formateurs de grains et de tubercules ; les fabricants de produits laitiers, de boissons artisanales ; les boulangers, pâtissiers, les biscuitiers, les fabricants de friandises à base d’arachide, de sucre caramélé à la pâte alimen-taire, les petits restaurateurs, les traiteurs, les cuisiniers et les métiers connexes, les vendeuses de beignets, d’al-loco, les fabricants de sel et d’aliments, les orpailleurs tra-ditionnels, etc. Dans la branche bâtiments, mines et carrières, on a notamment le carreleur, le staffeur, le peintre, le me-nuisier, les aménagistes de chaussée, les électriciens, les maçon – dont le construc-teur de case au niveau du village, l’électricien… Au ni-veau de la branche métaux et constructions métalliques, vous avez, entre autres les métallurgistes, les ferrail-leurs, les ferronniers, des fabricants de meubles en fer forgé, des menuisiers mé-talliques, les mécaniciens et réparateurs de véhicules, de cyclomoteurs, des vulgari-sateurs. Nous avons égale-ment des électroniciens, des mécatroniciens, les ajusteurs d’appareils électriques, des fabricants de machines agri-coles, des réparateurs de matériels de transport uviale et naval. Toujours dans cette catégorie on a chauffeurs de taxis de deux, trois et quatre roues, les réparateurs d’or-dinateurs, de télévisions, les charretiers, les horlogers, les réparateurs d’appareils mé-dicaux, les réparateurs de machines de froid, les répa-rateurs de pompes hydrau-liques… Justement au niveau des pompes hydrauliques, nous avons un vaste programme avec le ministère de l’Hy-draulique, soutenu par la Coopération allemande et qui consiste des réparateurs de pompes hydrauliques. Dans la branche bois et as-similés, nous avons les me-nuisiers, les ébénistes, les bucherons, les constructeurs de pirogues, des fabricants d’instruments de musique en bois, des sculpteurs sur bois, fabricants d’articles en liège. Dans la branche textile, cuir et peau, nous avons les tail-leurs, les couturiers, les fabri-cants d’objets et accessoires en tissu, les teinturiers, les sérigraphes, les tapissiers et fabricants d’articles en maille. Dans la branche de l’au-dio-visuel, il y a l’imagerie, les photographes, les came-ramen, les maquettistes, les imprimeurs, les encadreurs ainsi que des installateurs de matériels audio-visuels. Dans la branche hygiène et les soins corporels, on a les
tresseurs, coiffeurs, esthéti-ciens, les fabricants de savon, de produits d’entretien ou es-thétiques, les acteurs de la pharmacopée traditionnelle, les fabricants de prothèses et matériels orthopédiques, les agents de nettoyage et d’en-tretien, les blanchisseurs, les spécialistes en pressing, les spécialistes en pressing, les laveurs de voiture et les spécialistes en traitement et élimination de déchets. La dernière branche, c’est celle de l’artisanat d’art et de la décoration. Ce sont les joailliers, les bijoutiers, les or-fèvres, les bronziers, les fer-ronniers d’art, les armuriers, les perliers, les sculpteurs et décorateurs, les fabricants de jouets et de jeux, les res-taurateurs du patrimoine, les potiers, les céramistes et les verriers et autres fabricants d’objets d’art, les fabricants en art graphique, les déco-rateurs, les fabricants en arts graphiques oraux, les jardiniers, les créateurs d’es-paces verts, les paysagistes et les aménagistes, etc.
Les acteurs de ce vaste secteur d’activités que vous venez de décrire sont-ils conscients qu’ils ont un ministère qui leur est dédié ? Non, tous ne le savent pas. Et c’est à cela que se résume, entre autres, notre travail au ministère de l’Artisanat, c’est-à-dire vulgariser les textes et organiser l’ensemble du sec-teur.
Quels sont aujourd’hui les programmes prioritaires ou axes stratégiques de développement de l’ar-tisanat, un secteur qui représente près de 15% du Pib ivoirien ? Je viens de vous énoncer toutes nos attributions. Les axes stratégiques sont conte-nus dans le Programme na-tional de développement (Pnd) et dans le Programme social du gouvernement (PSGouv). Il s’agit d’un pro-gramme de promotion de l’artisanat, d’un programme d’infrastructures, d’un pro-gramme de nancement au prot des entreprises de l’artisanat, et un programme d’encadrement, d’apprentis-sage et de formation conti-nue. Tous ces programmes visent à sortir les entreprises du secteur de l’artisanat de l’informel pour en faire de véritables entreprises natio-nales. De toute évidence, la question du înancement reste une préoccupation majeure de votre straté-gie de développement du secteur... Effectivement, cela reste une préoccupation. C’est pour-quoi nous travaillons à mettre
Interview
une politique de nancement propre de l’artisanat, en re-lation avec les ministères en charge de l’Économie et du Budget. L’objectif est de parvenir à mettre en place un fonds de garantie consé-quent pour les entreprises productives du secteur de l’artisanat.
En matière du développe-ment de l’artisanat, quels sont les acquis de la Côte d’Ivoire ? En termes d’acquis, nous avons une volonté politique afchée par le Président de la République de faire de ce secteur l’un des secteurs clés de notre économie. Nous avons aussi des textes qui régissent le secteur. Ain-si que la Chambre des mé-tiers pour encadrer les ar-tisans. Il y a également des infrastructures, notamment des réserves foncières au niveau d’Abidjan et de toutes les grandes villes de Côte d’Ivoire pour construire des sites au prot du secteur de l’artisanat. On peut citer les sites de Grand-Bassam de près de 40 hectares, d’Abi-djan Nord (Abobo-N’dotré et Anyama) de près de 40 hectares et un site de 10 hectares dans les principales villes de nos régions. Cela démontre que la mise en œuvre d’une vraie politique d’aménagement de sites au prot des artisans. L’Etat nous donne aussi la possibilité de rechercher des bailleurs de fonds pour construire en BOT ces dif-férents sites. Il faut préci-ser qu’à ce niveau, nous sommes très avancés avec des bailleurs de fonds chinois et européens, pour nancer ces infrastructures. Des pro-jets existent, et tout inves-tisseur est la bienvenue au
ministère de l’Artisanat dans le cadre du nancement des différents projets.
De façon spéciîque, Abi-djan semble être une zone à problème pour l’artisanat ? C’est exact ! Les artisans se sont installés sans aucun plan, à la lisière des com-munes. Entre-temps, les communes se sont déve-loppées jusqu’à leur niveau. Ceci concerne certains mé-tiers (garages, mécaniques, ferrailleurs, etc.). C’est avec eux que nous rencontrons beaucoup de problèmes. L’État de Côte d’Ivoire, conscient de l’importance du secteur de l’artisanat, s’est engagé à trouver des sites durables à Abidjan. Aujourd’hui, nous avons pu acquérir des sites sur les-quels des infrastructures pé-rennes et sécurisés seront construits.
Le renouvellement des instances au niveau de la Chambre nationale de mé-tiers de Côte d’Ivoire n’est jusqu’à présent pas effec-tif. Monsieur le ministre, à quand donc de nouvelles élections ?Effectivement, le mandat des organes actuels de la Chambre a expiré depuis juil-let 2017. Ces organes sont l’Assemblée générale, le Bu-reau national, les Chambres régionales de métiers, les comités interprofessionnels départementaux et les orga-nisations professionnelles départementales (Opd). Nous allons lancer l’opéra-tion électorale au niveau de la Chambre des métiers. Le représentant du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation est en charge des élections au niveau de la Chambre. Le
processus est en cours.
Il avait été initié le Mar-ché ivoirien de l’artisanat (Miva) qui devait contri-buer véritablement à la promotion du secteur. Mais depuis trois éditions, le Miva semble un peu essoufé. Y a-t-il une stra-tégie de relance ? Oui, il y a une politique de promotion de l’artisanat au niveau national et internatio-nal. Le ministère a participé à plusieurs salons internatio-naux an de nous familiariser aux réalités à l’international. Le but ultime, c’est de par-venir à organiser un salon au standard international. Nous avons fait une étude compa-rative par rapport à certains grands salons, notamment le salon de l’artisanat du Maroc et celui du Burkina Faso qui sont d’un standard interna-tional. On y trouve de grands artisans et de grands ache-teurs internationaux. Nous PHOTOS : PORO DAGNOGO avons bien compris que leur budget est très élevé et que ces salons font l’objet d’un marketing de haut niveau. En conclusion, nous avons déci-dé de mettre en place un mo-dèle de partenariat public-pri-vé pour booster le Miva, à l’instar du Salon de l’Agricul-ture en Côte d’Ivoire (Sara). Nous pensons que l’édition 2020 du Miva va nous proje-ter dans ce schéma de grand salon de l’artisanat, digne de notre pays. Les chantiers sont énormes, mais avec de nouveaux déîs… Les dés ont été clairement identiés dans les différents programmes que nous avons déjà énumérés. Pour tout vous dire, c’est tout le pays qui est en chantier dans ses différents démembrements. Nous avons un Président la République qui a une grande vision de notre pays, de chaque secteur le consti-tuant, en vue de l’émergence à tous égards. Et le Premier ministre, qui met en exé-cution les composantes de cette vision, attend de cha-cun de nous d’aller le plus loin possible dans les efforts, en vue de la réalisation de cette vision. L’artisanat, comme tous les autres secteurs de notre économie, doit être au ren-dez-vous de l’émergence.
Le modèle de fonds de garantie est-il un gage de performance des artisans et du dynamisme du sec-teur en Côte d’Ivoire ?Bien sûr ! Il y a des entre-prises viables du secteur de l’artisanat qui méritent d’être soutenues et qui pourront proter valablement de ce fonds de garantie pour de-venir performantes. Nous avons déjà un répertoire de
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centaines d’entreprises du secteur de l’artisanat qui pourraient être boostées par ce fonds de garantie. Cela est important dans la pers-pective de création d’em-plois durables. Comme nous l’avons indiqué plus haut, nous sommes en quête de partenaires locaux et interna-tionaux pour investir dans ce secteur.
Vous étiez devant les par-lementaires pour défendre votre programme, ces points ont-ils été pris en compte ? Les élus locaux sont confron-tés à la question des artisans dans leur circonscription. Pour tout élu, l’artisan repré-sente 60% de son électorat. Ils connaissent l’importance des artisans. Ils nous ont ex-hortés à accélérer la mise en œuvre du programme avant l’échéance d’octobre 2020.
Quel appel du ministre Si-diki Konaté à l’endroit des acteurs du secteur ? Nous voudrions rappeler aux artisans de Côte d’Ivoire qu’il y a une réelle volonté politique du Président de la République et du gouver-nement pour sortir ce sec-teur de l’informel, an d’en faire un levier important de notre économie. Les artisans doivent accompagner le gou-vernement dans la mise en œuvre de cette politique au-dacieuse, en se mettant dans les dispositions de formalisa-tion de leurs activités. Les artisans doivent savoir qu’un ministère leur est dédié, en vue de les aider à sortir de l’informel pour devenir des entreprises performantes, à l’instar des artisans des pays développés tels que l’Alle-magne, la France, les États-Unis d’Amérique, etc. Nous sommes en train de conclure au prot des arti-sans une coopération nan-cière avec des entreprises chinoises et européennes, en vue de la construction de sites de travail dédiés exclu-sivement auxdits artisans dans plusieurs régions de Côte d’Ivoire. L’aboutisse-ment de la mise en œuvre de la politique de nancement de ce secteur leur permettra très bientôt d’accéder au cré-dit pour se renforcer et être compétitifs. On a également le projet de construction de centres d’apprentissage dans les différentes Chambres de métiers régionales par la Coopération allemande, en vue de redynamiser lesdites Chambres régionales. Il y a donc de très bonnes nouvelles pour les artisans de Côte d’Ivoire.
RÉALISÉE PAR AMÉDÉE ASSI, SERGES N’GUESSANT ET ANOH KOUAO
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P olitique
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Hommage au Chef de l’État/ Gon Coulibaly aux populations de l’Indénié-Djuablin
‘‘ Vous avez raison de célébrer Alassane Ouattara ’’
Le Premier ministre, ministre du Budget et du Portefeuille de l’État a représenté le Président de la République à Abengourou lors de la cérémonie d’hommage que lui a rendu la région. voquant les nom-ly, en axant sa mission et breuses réalisationscelle de son gouvernement faites pour la régionsur l’amélioration des condi-É de l’Indénié-Djuablin,tions de vie des popula-en huit ans d’exercice tions, le Président Alassane du pouvoir par le PrésidentOuattara a fait d’énormes Alassane Ouattara, le Pre- réalisations « qui sont vi-mier ministre, ministre dusibles et palpables » pour Budget et du Portefeuille decette région. Tout en faisant l’État, Amadou Gon Cou-l’économie de nombreuses libaly, a ouvertement fait réalisations, il a insisté sur remarquer aux populations quelques actions, notam-de Bettié, d’Agnibilékrou et ment le projet d’alimenta-d’Abengourou qui ont efen eau potable de la- tion fectué massivement le dé-région de l’Est en vue de la placement au stade Henri sécurisation, de la produc-Konan Bédié de la capitale tion, du stockage et de la de l’Indénié, qu’elles n’ontdesserte en eau potable de pas tort de célébrer le Chef la ville d’Abengourou et des de l’État. C’était samedi, à localités environnantes. l’occasion de la cérémonie En présence des chefs de d’hommage au Chef de canton, de village et des l’État organisée par les res-guides religieux, il a cité les sortissants de cette région localités qui devront bénéï-dont les ministres Abinancier de ce projet incessam-Kouakou Pascal de l’Emploi ment. Il s’agit, entre autres, et de la Protection sociale, de Kodjinan, Ettienkro, ïls d’Abengourou, Siandou Aniansué, Kablankro. Dans Fofana du Tourisme et desune seconde phase qui Loisirs, originaire d’Agni-s’achèvera en 2021, pré-bilékrou et Abdourahmane cise le chef du gouverne-Cissé du Pétrole, de l’Éner-ment, ce seront les locali-gie et des Énergies renou-tés de Satikran, Assakro, velables. Sankadiokro, Amélékia, Amadou Gon Coulibaly accueilli dans la liesse populaire. Pour Amadou Gon Couliba-Brindoukro, etc., qui seront alimentées à partir d’Aben-sera entre 2020 et 2025 », et son équipement avec du gourou pour un montanta-t-il indiqué. matériel de dernière géné-de 25 milliards de FCfa, ï-ration. Le secteur de l’édu-nancé par la Banque arabeBientôt le démarragecation-formation n’a pas été pour le développementdes travaux sur l’axeoublié. Parce que grâce à économique en Afrique un ïnancement du Contrat Abengourou-Aboisso (Badea) et le Fonds saou-de Désendettement et de dien. « En 2021, toutes les Développement (C2D), le Devant les populations vi-localités que je viens de Centre de formation pro-siblement heureuses face citer auront leur problème fessionnelle d’Abengourou aux annonces faites par d’eau déïnitivement réglésera réhabilité et équipé le Premier ministre, émis-grâce au Programme social pour un montant de 2,1 saire du Président de la du gouvernement et à Ado milliards FCfa. En plus de République dans la région, », a-t-il promis. En ce qui cette bonne nouvelle, ce Amadou Gon Couliba-concerne l’électriïcation, ce sont six collèges de proxi-ly a annoncé le bitumage sont, selon lui, trente et une mité, toujours grâce à un de la route Yakassé-At-localités qui ont été électri-ïnancement du C2D, qui tobrou-Béttié ainsi que la ïées dans le cadre du Pro-viendront s’ajouter aux cinq rue principale d’Aniansué. gramme national d’électriï-autres déjà réalisés par Dans ce domaine, l’autre cation rurale (Proner), dans l’État de Côte d’Ivoire. Sans nouvelle qui va faire sau-la région de l’Indénié-Djua-omettre d’autres collèges ter de joie les populations blin de 2012 à ïn 2018 fai- dans la périphérie de la est le bitumage de la voie sant passer le nombre decapitale de l’Indénié-Djua-Abengourou-Aboisso. Lors-localités électriïées de 71 blin grâce à un appui de qu’il a annoncé que les en 2011 à 102 à ïn 2018. l’Agence française de dé-études ont été bouclées A l’avenir, il a promis l’élec-veloppement (Afd) aïn de et que les travaux démar-triïcation de trente-et-une désengorger le Lycée mo-reront dans la période de autres localités dans le derne d’Abengourou. Gon 2020-2025, c’était le délire. cadre du Programme social Coulibaly a aussi mis du Le chef du gouvernement du gouvernement pour fairebaume au cœur des popu-est revenu sur le secteur de passer le taux de couver-lations lorsqu’il a informé la santé où de nombreux ture sur l’ensemble de la ré-que le ïnancement pour la programmes ont aussi été gion à plus de 90%. « Pour réalisation de l’université réalisés. Mais pour l’année le département d’Abengou-d’Abengourou a été soumis 2020, informe-t-il, ce sera le rou, 100% de localités se- au Qatar par le Président démarrage de la construc-ront électriïées à ïn 2020. de la République, lors de tion des services de radio-Le Premier ministre a salué le soutien de l’Indénié-Djuablin aux actions du Présidentsa dernière visite dans ceQuant aux autres villages logie du Centre hospitalier Ouattara.(PHOTOS : VERONIQUE DADIE) restants de la région, ce pays islamique. Et, en tant rural (Chr) d’Abengourou
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