Fraternité Matin n°16645 - Du mardi 16 juin 2020
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Fraternité Matin n°16645 - Du mardi 16 juin 2020 , magazine presse

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Date de parution 16 juin 2020
Langue Français
Poids de l'ouvrage 10 Mo

Extrait

Tiassalé, N’Douci et N’Zianouan De l’eau potable pour 160 000personnes Mardi 16 juin 2020 / N° 16 645 www.fratmat.info / FratMat Mobile #129# (orange.ci) Prix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € P. 9 PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES Angré Cité Fandasso, Biétry, Abobo-Belleville P. 3 Pourquoi il y a eu inondation Daouda Konaté(directeur de la Météorologie): ‘‘ Il faut éviter de remplir d’ordures les canaux d’évacuation d’eau ’’ P. 2 Face à la pandémie de la Covid-19 deFCfadistribués P. 11 150 milliardsaux Ilièresagricoles La Police ferme 577 bars et boîtes de nuit à Abidjan P. 4 Révision de la liste électorale Kaba Nialé Bruno Koné Siandou Fofana Brice Kouassi NialéKaba,BrunoKoné,SiandouFofana PP. 6-8 et Brice Kouassi mobilisent les militants du Rhdp
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Nation
Pluies diluviennes /Daouda Konaté :
Mardi 16 juin 2020
« A partir de 100 millimètres de pluie, nous entrons dans une zone rouge de risque d’inondation »
Ledirecteur de la météorologie nationale à la Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique (Sodexam) donne des précisions sur la pluviométrie. ce temps à venir qui est ana-le terrain. Nous faisons des lysé par nos prévisionnistes, mesures chaque heure à Nous sommes de plain-rouge de risque d’inondation. nos spécialistes pour pro-l’échelle nationale. Nous pied dans la saison desNous enregistrons déjà plus duire les bulletins météo que disposons d’une quinzaine pluies. Quelles sont lesd’une centaine de millimètres nous diffusons régulièrement.de bureaux et d’une cin-prévisions météorolo-de pluie à Abidjan. S’il conti-quantaine de stations, qui giques de cette année ?nue à pleuvoir, comme du-Les dérèglements dontfournissent des données en En réalité, la saison des rant le week-end écoulé, on vous avez parlé plus hauttemps réel. pluies a démarré depuispourrait s’attendre, sur le plan perturbent les saisonsLa Sodexam intervient sur n mars, pour une durée météorologique, à des inon-culturales. Y a-t-il unedeux volets : l’aviation et la de quatre mois. Elle court dations. plateforme de collabora-météorologie. Pour le volet jusqu’en juillet. Il y a eu des tion entre la Sodexam etmétéorologique, nous faisons pluies en avril et mai. Mais leQue conseillez-vous aux le monde agricole pourdes prévisions générales, mois de juin est la période depopulations dans cette juguler cette difficulté ?nous intervenons dans le pic, avec des épisodes plu-perspective ? Le dérèglement climatique domaine agricole, les tra-vieux qui affectent tout le litto- Je demanderai aux popula-perturbe considérablement vaux publics. Des bureaux ral de la Côte d’Ivoire. tions de s’informer tous les les périodes de culture agri-d’études nous consultent par Nous avons annoncé, ven- jours sur les prévisions et les cole. Nous avons une bonnerapport au dimensionnement dredi dernier, trois jours de tendances météorologiques. collaboration avec le minis-des ouvrages. Les archi-pluie (samedi, dimanche et Puis de prendre les disposi-tère de l’Agriculture et lestectes nous consultent éga-lundi). C’est ce à quoi nous tions pour éviter les zones àPHOTO : M. Y. structures en charge des lement pour dimensionner et avons assisté le week-endrisque. Pour ceux qui habitent questions agricoles. Nous orienter leurs constructions. dernier. Il y a eu des pics de les zones à risque, il faut diffusons des bulletins, tousDans le domaine de la santé, pluie atteignant en moyenne qu’ils quittent ces endroits qui les dix jours, pour le monde la pluie favorise le paludisme, les 150 millimètres dans l’ag- sont susceptibles, même en agricole. L’enjeu est de per- les maladies hydriques, etc. glomération d’Abidjan. Une cas de faibles précipitations, mettre aux acteurs d’anticiper Nous produisons des bulle-mise à jour est en train d’êtrede connaître des dégâts. les variations. Nous avons tins pour permettre aux prati-faite pour mardi, mercredi et Nous invitons les populations un partenariat avec le Fonds ciens de la santé de prendre jeudi. Il est prévu une accal- à ne pas remplir d’ordures interprofessionnel pour la des dispositions pour les mie mardi et mercredi, puiset d’immondices les canaux recherche et le contrôle agri- programmes de vaccina-une reprise des pluies à par- d’évacuation d’eau, an de cole (Firca). Nous sommes tion. Nous intervenons, par tir de jeudi. Ces prévisions permettre un meilleur ruissel-en train de mettre en place ailleurs, dans le transport, sont réactualisées avec des lement des crues. une assistance pour calculerl’aéronautique, la marine, la données journalières pour de nouvelles dates de semispêche, etc. Nous produisons être le plus ables possibleQu’est-ce qui explique de cultures en fonction du cli-des bulletins pour indiquer les à l’approche de l’échéance.que la météo annonce, par mat. Nous travaillons égale-tempêtes en mer et les zones Pour être précis, nous faisonsexemple, un phénomène ment en étroite collaboration favorables de pêche. des prévisions de 72 heures.pluvieux qui ne se produit tion des nouvelles donnéessuite, il y a une petite saison avec l’Anader et le Cnra.Durant la saison sèche, nous Parce qu’au-delà, les don-pas ? recueillies, il faut actualisersèche en août et septembre, communiquons sur l’har-nées peuvent être instables. Une prévision comporte tou-la prévision. C’est une actionpuis une petite saison des Le changement climatiquemattan en produisant des Il faut savoir que même jours une marge d’erreur. dynamique dans le temps. pluies en octobre - no-est-il influencé par la défo-données sur la quantité de quand on parle d’accalmie,La prévision météorolo-vembre. L’on constate que restation ?poussière dans l’air pour le cela n’exclut pas de petites gique n’échappe pas à cette La saison des pluies, c’estles saisons ne suivent plus Le désert avance à cause duministère en charge de la précipitations.donne. Au niveau mondial, à Abidjan, mais aussi dansexactement ces dates. Cela changement climatique. LeSanté, an de lui permettre le niveau d’incertitude auto-les autres villes et mêmeest dû aux variations clima-changement climatique, par de juguler les risques de mé-Faut-il craindre, cette an-risé est autour de 10 %. En dans la partie septentrio-tiques. Les saisons sont for-dénition, est la variation desningite et des maladies liées née, les dégâts que nousCôte d’Ivoire, nous sommes nale du pays. Les aversestement perturbées. Même en paramètres météorologiquesà la poussière et à l’air sec. avons connus les annéesentre 73 et 84 % de bonnes auront-elles la même teneurpetite saison sèche, il peut dans le temps. Aujourd’hui, siEn ce qui concerne les feux antérieures ?prévisions. Nous faisons le partout ? Pourquoi destomber des pluies. C’est ce on a par exemple 35 degrésde brousse, nous réalisons Les dégâts, avec leur co- maximum pour atteindre les saisons de pluie sont plusqui explique aussi que des de température à Abidjan, il des bulletins pour les auto-rollaire d’inondations et 90 % de bonnes prévisions. longues que d’autres ?saisons soient plus longues y a dix ans, c’était 27 degrés.rités en charge de la lutte d’éboulements, sont des La abilité d’une prévision La saison des pluies concerneou courtes. Une saison peut On regarde l’évolution surcontre ce phénomène. Nous phénomènes qui découlent repose sur deux facteurs. actuellement la moitié sud duêtre très pluvieuse et une cette période et on conclut indiquons, tous les dix jours, de plusieurs facteurs mé- Primo, le facteur spatial, qui pays. Dans la moitié nord, laautre, moins, en fonction du que le temps a changé. C’est les zones probables de dé-téorologiques et environne- entre en jeu en fonction de saison des pluies démarre en temps et des paramètres mé-une conséquence de l’avan-part de feu. mentaux. En ce qui nousla zone d’où vous donnez la juillet et court jusqu’en sep-téorologiques. cée du désert. Il y a des effetsDes assureurs nous concerne, lorsque le seuil de prévision. Deuxio, le facteur tembre. Il y a deux saisons amplicateurs qui sont la dé-consultent également pour 50 millimètres de pluie esttemporel sur l’échéance. Une en Côte d’Ivoire. D’avril à juinC’est quoi les paramètres forestation, le gaz à effet dedes dossiers de dédomma-franchi pour se situer dansprévision est juste à 24 heures dans la moitié sud et de juilletmétéorologiques ? serre, etc. gement de clients victimes de la fourchette des 50-100, onou à 48 heures. Au-delà de à septembre dans la moitiéPour faire des prévisions, il sinistres liés au temps, à la est dans une zone orange à72 heures, quatre jours ou nord. faut réaliser des mesures. Les services du ministèremétéorologie. Par exemple, risque d’inondation. A partircinq jours, elle devient moins Il faut savoir que la grande En Côte d’Ivoire, nous avons en charge de l’Assainis-une maison assurée décoif-de 100 millimètres de pluie,able. Il faut donc, à chaque saison des pluies court deun ensemble de capteurs qui sement vous sollicitent-ilsfée par un grand vent. Nous nous entrons dans une zonefois, la mettre à jour. En fonc-mars à juin, voire juillet. En-mesurent la température, la dans le cadre de leursinformons les barrages sur pression, l’humidité, le vent, la activités ?les niveaux de montée et de qualité des nuages, etc. Tous Les bureaux d’études en baisse des eaux. Cela permet ces paramètres sont relevés charge des questions d’as-aux gestionnaires de réguler La saison des pluies concerne actuellementtoutes les heures 7jours/7. sainissement nous consultentla production d’électricité. Nos équipes font des perma-pour des données clima- Nous passons sous silence nences 24 heures/24 pour la moitié sud du pays. Dans la moitié nord, latiques que nous leur fournis-nos interventions dans l’avia-mesurer le temps qu’il fait. sons pour leurs besoins. tion. Mais sachez que les bul-Ces paramètres sont intro-saison des pluies démarre en juillet et courtduits dans des calculateurs letins météorologiques ne re-Pouvez-vous revenir dansprésentent que 10 % de ce qu’on appelle des modèles le détail sur les attributionsque nous faisons jusqu’en septembre. numériques de prévision du de la Sodexam ?INTERVIEW RÉALISÉE PAR temps pour calculer la ten-Retenez que nous avonsMARC YEVOUdance météorologique. C’est un dispositif bien huilé surETGERMAIN GABO
Mardi 16 juin 2020
Nation
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Fortes pluies à Abidjan Pourquoi il y a eu des inondations à certains endroits
Après avoir maîtrisé les grands problèmes d’assainissement, le gouvernement s’attaque aux cas singuliers.
bidjan est à l’abri de grandes inondations. Les scènes de dé-A solation vécues par les populations de la capitale économique sont aujourd’hui de vieux souve-nirs. Les gros travaux entre-pris par le gouvernement ont permis de sortir des zones à risque les cités «endé-miques.» Ainsi, les quartiers de Cocody Riviera, notam-ment Allabra, Génie 2000 et Palmeraie avec sa Rue mi-nistre qui était pratiquement tout le temps inondée, vivent aujourd’hui la saison des pluies sans angoisse. Idem pour Yopougon, Abobo et Koumassi qui ont bénécié d’importants investissements en travaux d’assainissement. Les carrefours de l’Indénié, de Williamsville, d’Agban ou du Zoo qui «avalaient» des voitures ne sont plus décon-seillés en temps de pluie. Les équipes techniques du ministère de l’Assainisse-ment et de la Salubrité sont passés par là. Des ouvrages conséquents sont venus à bout de ce qui causait les redoutables inondations. Au-jourd’hui donc, Abidjan res-pire mieux. Beaucoup mieux. Il n’empêche, la ville n’est pas à l’abri de toute forme d’inondations.
Cocody Angré, l’équation Fandasso Au quartier Cocody Angré-Château, il existe une cité nommée Fandasso. Les habitants de cette opération immobilière ont toujours le sommeil troublé. Ils restent éveillés chaque fois qu’une pluie s’abat sur Abidjan. Le problème qui fait de leur quartier une zone à fort risque n’est pas encore ré-glé. Les techniciens du mi-nistère de l’Assainissement et de la Salubrité étudient deux approches. La pre-mière, bien technique et à la-quelle ils sont bien outillés et habitués, est : comment faire pour qu’il n’y ait plus d’inon-dation à Fandasso ? Leur réponse bute sur le coût ex-trêmement élevé des travaux à entreprendre. C’est que la cité a été bâtie à un endroit où il ne fallait pas : un bas-fond réservé à l’évacuation des eaux de ruissellement. Quelqu’un de l’administration a proté de la saison sèche pour vendre à un opérateur cet endroit inhabitable. Très vite, ce der-nier a remblayé et construit les premières maisons qu’il a vendues à des acquéreurs soucieux d’avoir un logis. Certains y ont mis toute leur
Une construction sur un passage d’eau de ruissellement ou des caniveaux bouchés par des ordures ménagères peuvent provoquer des inondations par endroits.(PHOTOS : PORO DAGNOGO)
fortune. D’autres ont hypo-théqué leurs salaires au-près des banques. Avant de se rendre compte qu’on ne leur a vendu qu’un calvaire. La supercherie découverte, l’opération immobilière n’a pu aller à son terme. Par manque de nouveaux ac-quéreurs. Doit-on laisser les habitants de Fandasso souffrir le mar-tyre ? Sûrement pas. L’autre approche des tech-niciens, plus humaine, est la suivante : et si, carrément, on évacuait le quartier ? Dé-ménager tous les habitants. Ce déguerpissement aussi a un coût. Les maisons bâties sont de haut standing... Quoiqu’il en soit, le gouver-nement a à cœur de trouver une solution dénitive au cas Fondasso. Les pluies du week-end der-nier ont coûté la vie à une personne. La petite Kéi Élise, élève en classe de Cp1. Elle a été emportée par les eaux alors qu’elle était à la maison. Ces eaux de pluies, dont le passage traditionnel avait été obstrué, ont forcé une voie. Et c’est le mur de la clôture de l’habitation des parents de la petite qui a subi la forte pression. Conséquence, il a cédé. L’eau de ruissellement a alors jailli et inondé en quelques secondes les habi-tations de la cour commune que les parents de la petite Kéi partageaient.
Ce genre d’inondation, la ca-pitale économique pourrait en revivre. Parce qu’il y a tou-jours quelque part quelqu’un qui joue les malins en fer-mant le passage réservé aux eaux de ruissellement. Ou bouche les caniveaux. Ces personnes posent un acte inqualiable. Avec une
inconscience déconcertante. Mais très souvent, on ne sait trop pourquoi, avec la com-plicité déconcertante des ha-bitants du quartier. «Quand on a vu le monsieur en train de construire sa maison, on lui a dit de ne pas le faire parce que c’est là que l’eau passe. On a insisté mais il
ne nous a pas écoutés. Vous voyez, le monsieur, il est mé-chant », nous ont raconté des habitants de Belleville. Qui pensent avoir fait ce qu’ils avaient à faire. Comme s’ils ne pouvaient pas faire autrement. Comme s’ils ne se rendaient pas compte du danger pour
De gros ouvrages d’assainissement ont évité à Abidjan des cas graves d’inondation.
eux-mêmes. Personne dans le quartier n’a saisi les ser-vices de la mairie ni ceux d’un ministère. Quelques tchourouivoi- (interjection rienne pour exprimer-ici- la colère) et on est passé à autre chose. Jusqu’à ce que le pire arrive. Ce qui est arrivé à Abobo Belleville peut survenir dans nombre de quartiers. Où des habitants bouchent les voies d’évacuation sans que leurs voisins les signalent. Comme un fonctionnaire de l’État ne peut pas passer de ruelle en ruelle pour s’assu-rer qu’il n’y a aucune obs-truction, il est à craindre des cas similaires.
Biétry où des ruelles ont été inondées Le système d’évacuation des eaux de pluie prévoit, en bor-dure de chaque rue, de petits caniveaux. Ce sont eux qui recueillent les gouttes d’eau qui chutent sur les voies bi-tumées. Ils les font circuler et les déversent dans de gros caniveaux souterrains. Et ce, par des ouvertures par endroits. Qui, elles aussi, peuvent être un jour bouchées. A la pre-mière pluie, il y a déborde-ment. Cependant, ce type de problème est vite résolu par un simple curage des cani-veaux. Parfois, le citoyen lambda peut le faire quand le pro-blème est mineur. BLEDSON MATHIEU
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Nation
Mardi 16 juin 2020
Lutte contre la Covid-19 La police ferme 577 bars et boîtes de nuit à Abidjan
Le point-presse quotidien du gouvernement fait le même constat : la nécessité d’intensiîer les efforts pour contrer le virus. ant qu’une menace transporter des personnes s’aggrave » depuis le dé-persiste, la vigilance sous prétexte de transport but du mois de juin. ne doit pas se relâ- de marchandises. A preuve, 2285 nouveaux rigTueur en ces temps de cher. Hélas, cette A la tâche pour faire res- cas ont été détectés ces sagesse n’est pas de pecter toutes ces interdic- 15 derniers jours, soit 45% tions, les Fds sont égale- des cas diagnostiqués de-pandémie. ment à pied d’œuvre, arme puis les 11 mars, début de La représentante du mi- au poing, pour sécuriser la pandémie. En cause : nistère de la Santé, le les Ivoiriens. Et si des as- l’incivisme notoire et am-Dr Édith Kouassy et le sauts ont pu prendre à re- biant. Chose qui se voit à porte-parole de la police, vers ces vaillantes Fds le travers le non-respect des le commissaire principal 11 mai dernier à Kafolo, la mesures barrières et hy-Charlemagne Bleu ont réaction est en cours qui giéniques, le non-respect déploré, hier, l’incivisme sera à la mesure de l’at- du connement par les per-des populations lors du taque, comme l’a promis sonnes à risques, le refus point de presse de riposte le ministre de la Défense, de porter les cache-nez, contre la Covid-19 qui a Hamed Bakayoko. etc. Les seules bonnes eu lieu au ministère de la Du côté de la pandémie, nouvelles sont la faible lé-Sécurité et de la Protection la tendance est à l’inquié- talité (autour de 1%) et le civile. A Abidjan, épicentre tude, avec une exigence fort taux de guérison qui va de la pandémie, la police de prudence toujours re- de 50 à 53%. ajoute donc la répression à quise par le ministère de la Mais tant que la menace la sensibilisation. Santé. continue de courir, nul ne L’indiscipline de certains propriétaires de débits de boisson impose une répression sévère de la part de l’État. Sur 2515 bars et maquis En effet, Dr Édith Kouassy devrait s’arrêter de s’en qu’elle a visité du 1er mai constate une « évolution prémuniret Port-Bouët. d’ardeur » dans l’obser- dans son plan de riposte au 15 juin, soit en deux se- ascendante de la contami-BENOIT HILI La police déplore des ou- vance des mesures édic- contre la pandémie. No-maines, la police a fermé, nation » et un bilan qui « vertures « clandestines » tées par le gouvernement tamment l’interdiction de 577 espaces. Quatre pro-d’hôtels et de bars. Elle priétaires « récidivistes » dénonce aussi des bars ont été interpelés. Des ap-Université des droits de l’homme qui se transforment frau-pareils de sonorisation et duleusement en « maquis 433 bouteilles alcoolisées de circonstance ». Les syndicats et organisationsLes justiciables exhortés à connaître et non alcoolisées ont été saisis. Les quartiers visi-du transport public et privé tés sont Abobo, Yopougon, ont été également interpel-lés à l’effet de « redoublerle fonctionnement du système judiciaire ivoirien Adjamé, Marcory, Cocody
 Plus de 1000 kits sanitaires
pour des exploitants agricoles
ix villages voisins du dépôt de Gestoci de Yamoussoukro ont S reçu, le 12 juin, 1000 kits d’hygiène de la direction générale de Ges-toci, an de leur permettre de mieux se protéger de la Covid-19. Ce sont les lo-calités de Bonzi, d’Aboua Kouassikro, de Dougounou Kouadiokro, Sahabo, Zatta et Djamalabo et leurs écoles primaires. Ces dons, qui proteront à environ 23 000 personnes, ont été remis au cours d’une cérémonie à Zatta, par le chef de dépôt de Gestoci Yamoussoukro, Adama Ouattara, représen-tant le Dg de l’entreprise pu-blique, Ibrahima Doumbia. « Face à la pandémie de coronavirus, nous pensons que la seule chose qui doit prévaloir, c’est la solidarité. C’est pourquoi le directeur général de Gestoci nous a donné pour mission de venir vous témoigner le soutien du personnel de l’entreprise à travers ces produits d’hy-giène. Il s’agit de 1000 kits composés de cache-nez, de savon liquide, de gel hy-
droalcoolique et de seaux à robinet pour le lavage des mains», a expliqué Adama Ouattara. Au dire de l’émis-saire d’Ibrahima Doumbia, Gestoci, en tant qu’entre-prise citoyenne, a pris la pleine mesure de ses res-ponsabilités environnemen-tales, sociales et de bon voisinage. «Aussi est-il du devoir de Gestoci d’apporter assistance à la population de ces villages et de contri-buer efcacement à leur dé-veloppement durable, dans la mesure où elle entretient des relations fortes avec ces communautés», a-t-il coné. Au nom des bénéciaires, le chef du village de Zatta, Nanan Kouakou Kouakou, a formé des vœux de santé et de succès à l’endroit du donateur. Pour sa part, le représentant des direc-teurs des écoles des six villages, Valentin KofN’Guessan, a souhaité la multiplication de ce genre d’initiatives envers leurs villages et leurs écoles ABOUBAKAR BAMBA SOURCE :SERCOM
u lieu de demander aux juges de leur rendre service, les A justiciables devraient plutôt cher-cher à connaître le fonction-nement du système judiciaire ivoirien ». Ces pro-pos sont de Niango Dacoury François, qui représentait Chantal Camara, présidente de la cour de cassation de la République de Côte d’Ivoire, à la session intensive de formation sur le système judiciaire ivoirien. Il s’est ex-primé ainsi à l’ouverture de l’évènement qui a eu lieu au siège de la Conseil natio-nal des droits de l’homme (Cndh) aux Deux-Plateaux. Il a dit à la présidente du Cndh qu’en sa qualité de premier responsable des droits hu-mains en Côte d’Ivoire, le fonctionnement du système judiciaire du pays l’intéresse. « Vous tenez à ce que la jus-tice soit rendue au peuple de Côte d’Ivoire auquel elle appartient. Ce faisant, vous êtes en parfaite symbiose avec les magistrats ivoiriens, auxquels je ne cesse de dire chaque fois que l’occa-sion m’est donnée, que le rôle du juge, c’est de rendre justice et non de rendre ser-vice », a-t-il dit, avant d’ex-pliquer qu’en matière civil, par exemple, les justiciables devraient savoir que l’ins-
Chantal Camara, présidente de la cour de cassation de Côte d’Ivoire.(PHOTOS : DR)
tance est dominée par cer-tains principes. Notamment le principe du contradictoire, le principe de la communica-tion des pièces, la règle de la communication du dos-sier au ministère public pour les affaires obligatoirement communicables. Se basant sur un texte, il a indiqué que lorsque l’intérêt nancier du litige est supé-rieur à 25 millions de francs, le juge est obligé de commu-niquer le dossier au minis-tère public pour ses conclu-sions. Ensuite, lorsqu’il s’agit d’une affaire concernant le droit foncier, le dossier de la procédure doit selon lui être
obligatoirement communi-qué au ministère public pour ses conclusions écrites. Ci-tant l’article 105 Cpcca, il a précisé que lorsque la juri-diction saisie veut avoir l’avis du ministère public, il peut communiquer le dossier de la procédure, alors qu’il ne s’agit pas d’une affaire obli-gatoirement communicable. Parlant de la procédure so-ciale, Dacoury François a ajouté que tout travailleur du secteur privé doit abso-lument savoir comment se conclut un contrat de travail à durée indéterminée et un contrat de travail à durée déterminée.
La présidente du Conseil na-tional des droits de l’homme, Namizata Sangaré, a jus-tié le choix de son invitée spéciale, par le fait que son nom est inscrit en lettres d’or dans le marbre des femmes et des hommes qui font la bonne réputation de la jus-tice ivoirienne. « Elle est une source d’inspiration par son expérience, sa passion pour la justice et l’égalité des droits dans notre pays », a-t-elle souligné. Avant de rappeler que l’Uni-versité des droits de l’homme du Cndh a été lancée le 1er février 2018. Elle a pour mis-sion de promouvoir les droits de l’homme en renforçant les capacités des acteurs et de tous ceux qui sont inté-ressés par la thématique des Droits de l’Homme. « La ses-sion ordinaire 2020 a démar-ré le 15 janvier dernier et se poursuit. A côté des sessions ordinaires, nous initions des sessions intensives sur des thématiques d’importance ou d’actualité ». La confé-rence inaugurale de la for-mation d’hier a été faite par le procureur Adou Richard sur le thème : « Rôle de la justice ivoirienne dans le renforcement de l’État de droit et de la protection des droits de l’homme »
MARIE-ADÈLE DJIDJÉ
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