Fraternité Matin n°16711 - du lundi 7 septembre 2020

Fraternité Matin

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Informations

• Publié par: Frat Mat Presse
• Date de parution: 07 septembre 2020
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 10 Mo

Extrait

L’éditorial deVenance Konan Panne de vision ous sommes à moins de deux mois de notre élection présidentielle et tous ceux qui aspirent à nous diriger se sont fait connaître. Ils sont 44. au t N ravers du tamis du Conseil constitutionnel sont très Il y a parmi eux des candidats sérieux, même si les chances de certains d’entre eux de passer minces, et puis des plaisantins qui ont juste cherché à Lundi 7 septembre 2020 / N° 16 711 www.fratmat.info / FratMat Mobile #129# (orange Ci) faire le « buzz », comme on le dit aujourd’hui. Prix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES Suite page 5 Visite d’État dans le Moronou Hôpital, routes, écoles… Une bouffée d’oxygène pour ce que Bongouanou veut les opérateurs économiques demander à Ouattara PP. 2 à 7 Moumouni Bictogo Michel, Pdg de Leb : « Demain, Bongouanou sera la nouvelle boucle de la bauxite » Présidentielle 2020 /Issa Coulibaly Barrage hydro-agricole de Koro P. 16 aux populations de N’Douci Le gouvernement aménage 175 ha “ Le peuple irrigables et 25 étangs piscicoles sera le seul Accès à l’eau potable : Inauguration et pose juge au soir du de premières pierres de châteaux d’eau P. 8 à Assahara, Bouaffokro et N’Douci 31 octobre ” P. 12

• pr sit

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Lundi 7 septembre 2020

Visite d’État dans la région du Moronou

Bongouanou « impatiente » d’accueillir le Président Ouattara

e La capitale du Moronou sera l’épicentre de la 30 visite d’État du Président Alassane Ouattara. La localité qui attend impatiemment son arrivée a fait sa toilette des grands jours.

es différentes couches socioprofessionnelles de la région du Moro- de L  la République, Alassane nou sont impatientes d’accueillir le Président Ouattara, qui va effectuer sa 30e visite d’État sur leur sol, du 9 au 12 septembre 2020. Ce que traduit avec enthou- siasme, Okoma Adjo Jean- nette, le préfet de la région du Moronou en ces termes : «tout le monde souhaite vi- vement l’arrivée du Président Alassane Ouattara. Ils sont impatients de le voir et de sa- voir que c’est le tout premier Président qui effectue une visite officielle dans un des derniers départements qui a vu le jour en 2012 ». Rencontrée le 24 août dans son bureau provisoire, à la sous-préfecture (la préfec- ture étant en réhabilitation), elle a expliqué que c’est tout naturellement que les popu- lations soient en joie, parce que lorsque le Chef de l’État effectue ce genre de visite, il ne manque pas d’annoncer de bonnes nouvelles pour le développement de la ré- gion. «On l’a vu, lorsqu’il a effectué des visites dans les autres régions, le développe- ment a pris un coup d’accé- lérateur. Le Moronou en veut autant », a justifié le préfet de région. Pour elle, cette visite ne fera que booster le développe- ment local pour « le bien-être

Okoma Adjo Jeannette, le préfet de région du Moronou. (PHOTOS: VÉRONIQUE DADIÉ)

de nos populations». Elle indique, en outre, que les challenges sociopolitiques et économiques sont énormes. Par conséquent, l’arrivée du Chef de l’Exécutif ivoirien dans la région permettra de relever tous ces défis. Mieux, elle permettra au chef-lieu de région et les chefs-lieux de l’ensemble des départe- ments de déclencher le dé- clic qui leur donnera un nou- veau visage.

Hâte de voir le Chef de l’État

Parce qu’ils ont hâte de voir le Chef de l’État dans leur région, c’est activement que les habitants préparent son arrivée. Selon Mme le préfet, depuis la grande réunion de lancement des préparatifs de cette visite, présidé par le mi- nistre de l’Administration du territoire, le 6 août 2020, au District d’Abidjan, c’est main dans la main que cadres, élus locaux, responsables administratives, politiques et

Les préoccupations de la commune: la santé, l’école, les routes... i beaucoup a été faitAllou Koffi Thomas. Il sou-que quelques artères prin- dans la commune de haite également que les cipales ont été recouverts Bongouanou, force hôpitaux et les centres de de bitume. Mais il constate est de constater que santé soient mieux équipés.qu’il y a de nombreuses fair S doigt par la municipalité, e. Le premier adjoint recevoir ». beaucoup reste à Autre problème pointé duvoies qui attendent d’en « au maire, rencontré le 22A en croire Allou Koffi Tho-l’éducation. « Nous sommes août, au sein de la mairie, une des régions mal clas-mas, les voies d’accès à a égrené une série de pré-sée en matière d’écoledes villages (Bokassi, Aros- occupations qui se posent à maternelle », a-t-il déploré, so) du périmètre communal la commune. « Nous avons en expliquant « qu’il n’y asont quasiment imprati- un hôpital général qui, au-pratiquement pas » ce typecables. De sorte que quand jourd’hui, ne dispose pas d’école dans le Moronou.arrive la saison des pluies, de plateau technique. Il est« C’est un défi que nous « c’est la catastrophe ». Il prévu la construction d’undevons relever », a-t-il faitpréconise donc le reprofi- Centre hospitalier régional. savoir. lage de ces voies. Ce que nous attendonsPar ailleurs, le premier ad- M. APPENA avec impatience », espère joint au maire reconnaît

coutumières ont mis «le rou- leau-compresseur en marche pour une réussite totale » de cet événement, « le premier du genre dans la région». En sa qualité de plus haute autorité administrative de la région, elle ne finit pas de multiplier les réunions et toutes sortes de rencontres, pour que soient pris en compte les menus détails de ces préparatifs. «Les diffé-

rentes commissions ont été rapidement mis sur pied et travaillent d’arrache-pied», a-t-il indiqué. Par ailleurs, «j’ai rencontré personnelle- ment l’ensemble des commu- nautés nationales et étran- gères, les guides religieux, les chefs de services, les di- recteurs départementaux, les jeunes, les femmes pour que la mobilisation soit totale», a-t-elle insisté. La ville de Bongouanou, chef- lieu de région sera incontes- tablement l’épicentre de cette 30e visite d’État du Président Alassane Ouattara. Dans la mesure où, c’est là qu’elle dé- bute, et c’est aussi là qu’elle va s’achever. Pour le préfet de région, il fallait donc aller très vite dans les préparatifs. «La place de la République qui abritera le grand meeting de clôture de la visite est fin prête », a-t-elle fait savoir, le 24 août 2020 lorsque nous l’avions rencontrée. Elle a indiqué également que le lieu de l’accueil «est en chantier et quasiment prêt».

30 000 personnes pour une communion totale

Comme il est de coutume au cours des visites d’État, Bongouanou accueillera un Conseil des ministres. Il se dé- roulera à la préfecture. Le 24

août, lors de notre passage, la réhabilitation des bureaux étaient en cours. Des salles supplémentaires étaient éga- lement en construction. Selon le superviseur général des travaux, rencontré sur place, les ouvriers travaillent nuit et jour «pour faire avancer ra- pidement le travail». De quoi conforter Okoma Adjo Jean- nette qui assure qu’elle suit de très près l’état d’avance- ment des travaux. Pour elle, il n’y a aucun doute, «pour cet honneur que nous fait le Pré- sident de la République, nous certifions que nous sommes déjà prêts ! ». Pour Mme le préfet de ré- gion, ce sont au moins 30 000 personnes qui sont atten- dues pour une communion totale avec le Président de la République. D’où cet ap- pel pressant qu’elle lance à l’endroit des populations de Bongouanou. «C’est un pri- vilège pour la région du Mo- ronou qui reçoit pour la toute première fois un Président en visite d’État. Il faut donc qu’on soit mobilisé, comme un seul homme pour accueillir notre hôte. Parce que, c’est sûr que notre Président arrive les bras chargés », exhorte-t-elle. MARCEL APPENA ENVOYÉ SPÉCIAL DANS LE MORONOU

Le premier château d’eau de la ville attend son raccordement

e tout premier château d’eau de la ville de Bon- gouanou est achevé. Et L attend d’être raccordé, d’une part, à la station de traitement d’eau d’Ehuikro (un kilomètre de la commune) et d’autre part, au réseau de distribution local. Pour le pré- fet de la région du Moronou, Okoma Adjo Jeannette, le vœu ardent de la population, c’est de voir le Président inau- gurer cette infrastructure. « C’est un des besoins urgents des habitants de la ville et ses environs. C’est donc une des principales doléances des po- pulations », insiste-t-elle. Pour l’administrateur, l’inau- guration de cette infrastruc- ture d’une capacité de 500 m3

/ jour, sera un « véritable ouf de soulagement pour la popu- lation qui fait face à une insuf- fisance en eau potable. Pis, la qualité n’est pas de mise. En plus du fait que l’eau coule dif- ficilement dans les robinets, la qualité même de cette eau laisse à désirer. Les habitants du chef-lieu de région sont donc aux abois », déplore Okoma Adjo Jeannette. Elle explique que, jusque-là, la capitale du Moronou qui n’a pas de château d’eau, est alimentée par une sta- tion de traitement, installée à Ehuikro, village de la com- mune de Bongouanou. Il faut préciser, en outre, que c’est dans la localité d’Ehuikro que se trouve un barrage d’où la

Sodeci tire de l’eau pour des- servir Bongouanou et ses en- virons. Toute de même, pour le pré- fet, « il y a une lueur d’es- poir qui pointe avec la visite du Chef de l’État ». Comme signe avant-coureur, on an- nonce l’inauguration de plu- sieurs châteaux d’eau, avant l’arrivée du Président de la République. Notamment dans les villages de Bouaffoukro (département de M’Batto) et Agoua (S/P d’Andé). Il faut, par ailleurs, signaler que nombreuses sont les localités dotées de système d’hydrau- lique villageoise améliorée (Hva).

M. APPENA

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Une bouffée d’oxygène pour les opérateurs économiques

Le site qui accueillera le meeting de clôture, le 12 septembre, sert actuellement de terrain de jeu pour les jeunes.

Bongouanou, comme unpeu partout dans le Moronou, de grands A travaux de rénovation et d’embellissement ont cours. La région veut se rendre belle pour accueil- lir l’hôte de marque qu’elle attend depuis maintenant plusieurs années. En effet, la visite d’État du Président Alassane Ouattara dans le Moronou, qui a été reportée à plusieurs reprises, aura bel et bien lieu cette fois. Et ce, du 9 au 12 septembre. A la faveur de cette visite his- torique pour les Agnis moro- foués, d’importants travaux d’amélioration des infrastruc- tures de base se tiennent dans les trois départements. L’électricité et les poteaux électriques renforcés, les routes réhabilitées, des bâti- ments officiels dont les pré- fectures et mairies réhabilités pour certains et reconstruits pour d’autres, les caniveaux épurés… le Moronou est en chantier. La petite ville de Bongouanou qui, d’ordinaire, présente un visage timide, aujourd’hui ressemble à un grand centre urbain ; il y a beaucoup de monde qui cir- cule, les ouvriers des entre- prises en charge des travaux de rénovation sont à la tâche. Et cela fait l’affaire des opé- rateurs économiques qui se frottent déjà les mains.

Le secteur hôtelier renaît

En effet, la plupart des hôtels ont été réquisitionnés pour la période de la visite d’État. Il faut s’assurer qu’il y ait suffi- samment de dortoirs pour lo- ger les milliers de personnes que va drainer, quatre jours durant, cette 30e visite d’État du Président Alassane Ouat- tara depuis son accession à

la Magistrature suprême en 2011. Toute chose qui ravit au plus haut point les respon- sables de ces établissements hôteliers, qui n’espéraient pas une meilleure occasion pour relancer leurs activités, après la longue période de fermeture due aux restrictions imposées par la lutte contre la Covid-19. La plupart des hôteliers ont mis les petits plats dans les grands afin de rendre inoubliable le séjour de leurs visiteurs. Blays Virgile Ekué, le direc- teur de l’hôtel King, l’un des plus grands et beaux hôtels de la ville de Bongouanou, que nous avons rencontré, il y a quelques jours, nous a fait le point sur son niveau de préparation. « Nous avons beaucoup souffert des res- trictions imposées dans la lutte contre la Covid-19, sur- tout que déjà notre activité ne marche pas véritablement ici à Bongouanou du fait qu’il n’y a pas beaucoup d’activi- tés économiques. Et lorsque nous avons eu la confirma- tion de l’arrivée prochaine du Chef de l’État, c’était la joie chez nous parce qu’on mesure le bénéfice qu’on en tirera. Nous avons donc entrepris depuis lors le toi- lettage de notre hôtel ; nous avons changé notamment tout le mobilier et la lingerie de nos 30 chambres ainsi que des salles de réunion, de la boîte de nuit et de l’espace plein air. Nous avons aus- si fait des provisions pour le restaurant et avons renforcé les effectifs pour l’occasion. Nous sommes fin prêts pour accueillir nos hôtes », s’est-il réjoui. Le secteur hôtelier à Bon- gouanou, avec sa vingtaine de réceptifs, est très mal logé En fait, la ville a une écono-

mie faible et encore agricole avec une population paupé- risée et le tourisme n’y est malheureusement pas déve- loppé. A en croire Blays Vir- gile Ekué, son hôtel, à l’instar des autres que nous avons visités, est en moyenne occu- pé seulement à 30% de ses capacités quotidiennement. Ce qui, d’après lui, ne lui per- met pas de faire de bénéfices quand il finit de régler les charges fixes. M. Ekué es- père donc faire des bénéfices à la faveur de la visite d’État. Depuis quelques semaines déjà, à la faveur des travaux qui ont cours dans la ville et des missions préliminaires, les fréquentations de son établissement ont beaucoup augmenté. A l’hôtel Refuge Banane- raie de Melaine Tanoh, c’est pratiquement la même situa- tion. Avant d’arriver dans la ville pour son reportage, le 18 août, l’équipe de Frater-

L’activité économique dans la ville de Bongouanou connaît un regain de vitalité à l’approche de

l’arrivée du Président de la République.(PHOTOS : DADIÉ)

nité Matin avait contacté ce réceptif en vue de réserver des chambres. Mais tout était déjà occupé. « Nos activités tournent un peu plus ces der- nières semaines. Car la ville est mouvementée et bondée depuis un moment. Il y a entre autres les travailleurs des entreprises qui réhabi- litent la voirie urbaine et em- bellissent la ville, mais aussi les émissaires des missions préliminaires, les membres de l’administration. Le Coro- navirus nous avait mis à ge- noux, et maintenant grâce à la visite d’État, on se relève progressivement », a-t-elle commenté.

Du chiffre pour les restaurateurs et les Pme

Pierre Bosson dit l’Internatio- nal Pedro, lui, est un restau- rateur. Spécialisé dans les grillades de toutes sortes de viande, il a ouvert en 2019

son restaurant au quartier Kangandi. Selon lui, ses plats sont prisés et l’activité marche bien, surtout en cette période de pré-visite d’État. Il prévoit de recevoir un plus grand nombre de clients pen- dant la visite d’État et donc s’apprête en conséquence. « Je suis en train de me consti- tuer un bon stock de viande afin de ne pas en manquer quand la demande sera forte. Des gens nous demandent parfois de nous préparer car il y aura beaucoup de monde pendant les trois jours que le Président fera dans le Mo- ronou. C’est sûr que nous ferons de gros bénéfices », espère-t-il. Serge Pacôme N’Guessan, gérant et propriétaire d’une agence de mobile money, est lui aussi visiblement heu- reux de nous livrer ses im- pressions sur la visite d’État. Son activité marche bien ces jours-ci. « L’arrivée du Chef

Les restaurateurs de Bongouanou, à l’instar de L’International Pedro se sont apprêtés pour rece- voir du monde dans leurs restaurants.

de l’État nous fait énormé- ment plaisir, parce que c’est nous les opérateurs écono- miques de Bongouanou les grands bénéficiaires de cette visite d’État. Il y a du beau monde dans la ville et ça fait marcher mon activité. En tout cas, depuis quelques jours, je reçois beaucoup plus de clients qu’auparavant, envi- ron le double et mes ventes ont quasiment doublé. J’es- père que cette situation va durer », nous raconte-t-il.

Espoir pour les commerçantes du vivrier

Quant à Adeline Kouamé, commerçante de vivrier, elle espère beaucoup de cette vi- site d’État. Elle dit avoir besoin de financement pour relancer ses activités qu’elle a dû stop- per à cause de la pandémie de la Covid-19. « Je fonde tout mon espoir dans cette visite du Président Alassane Ouattara. Nous les femmes avons besoin d’aide financière pour bien mener nos activi- tés. Certaines comme moi en ont besoin pour se relancer. J’achète la banane plantain avec les planteurs, que je re- vends ici en bordure de route. Mais à cause de la maladie-là, mes activités ont pris un grand coup. Je n’arrivais plus à écou- ler mes produits vers Abidjan, ce qui a fait que j’ai enregistré de grosses pertes, qui m’ont conduit à l’arrêt de l’activité », explique-t-elle. En attendant d’avoir du financement pour relancer son activité, Adeline apporte un coup de main à sa grande sœur qui, elle, a pu tenir. Mais celle-ci dit avoir besoin, elle aussi, de finance- ment, notamment du Fafci.

FAUSTIN EHOUMAN ENVOYÉ SPÉCIAL DANS LE MORONOU

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L’enthousiasme des populations de Bongouanou

KOUASSI BROU, gérant d’une micro-entreprise

« Beaucoup d’améliorations ont été apportées dans la ville »

L’arrivée du Chef de l’État nous fait énormément plaisir, parce qu’en tant qu’opéra- teurs économiques de Bon- gouanou, nous sommes les grands bénéficiaires de cette visite d’État. D’abord, on sait qu’avant l’arrivée du Pré- sident dans une ville, en gé- néral, de grands travaux s’y font, comme c’est le cas en ce moment à Bongouanou. Beaucoup d’améliorations ont donc été apportées dans la ville notamment au niveau de l’électricité et des routes. Ensuite, l’arrivée du Pré- sident de la République rime avec du beau monde, ce qui fait marcher nos activités. En tout cas, depuis quelques jours, je reçois beaucoup plus de clients qu’auparavant, en- viron le double et mes ventes ont quasiment doublé. J’es- père que cette situation va durer.

EUGÈNE KOUTOU, enseignant

« On attend de lui qu’il donne un soufe nouveau au développement du Moronou »

Les enjeux de cette visite d’État sont énormes pour nous. Puisque nous n’avons pratiquement rien ici, dans la région, aucune usine ni une grosse entreprise. Le Pré- sident de la République était attendu depuis longtemps.

L’occasion nous sera donnée de parler enfin, avec lui, di- rectement de nos problèmes. On attend de lui qu’il donne un soufe nouveau au déve- loppement.

FIDÈLE EHOUKOU, chauffeur de minicar

« Nous attendons de lui qu’il vienne régler définitivement nos problèmes d’eau potable et d’emplois »

Nous sommes très heureux que le Président vienne prendre de nos nouvelles lui-même. Nous avons déjà formé notre petite équipe pour l’accueillir afin de lui témoigner notre hospitalité. Nous attendons de lui qu’il vienne régler définitivement nos problèmes d’eau potable et d’emplois pour nos jeunes frères. La jeunesse est di- plômée mais pleure parce qu’elle n’est pas insérée. Nous également, en tant que chauffeur, avons besoin de son appui, notamment pour avoir des financements afin qu’on puisse avoir un jour notre propre véhicule.

LAZARE KOUAMÉ, chauffeur de taxi

« La jeunesse sortira massivement pour l’accueillir »

La jeunesse sortira massive- ment pour l’accueillir, parce qu’elle est très heureuse de son arrivée. Nous savons que nous gagnerons beaucoup de cette visite du Président de la République. Notre ville reçoit

de beaux équipements qui resteront pour nous-mêmes quand le Président retourne- ra à Abidjan.

ADELINE KOUAMÉ, vendeuse de vivrier

« Les femmes ont besoin d’aide financière »

Je fonde beaucoup d’espoir dans cette visite du Pré- sident. Nous les femmes, avons besoin d’aide finan- cière pour bien mener nos activités. Certaines comme moi en ont besoin pour se relancer. En effet, à cause du coronavirus, mes activités de vente de banane plantain ont pris un coup. Je n’arrivais pas à écouler mes produits vers Abidjan, ce qui a fait que j’ai enregistré de grosses pertes. Et ça m’a conduit à l’arrêt de mon activité. Aujourd’hui, je donne un coup de main à ma grande sœur, le temps que je puisse avoir un peu d’argent et me relancer. J’espère que le Président pensera à nous autres, en nous favorisant l’accès à de petits prêts.

ÉLISÉE KOFFI, infirmier à l’hôpital général de Bongouanou

« Il y a beaucoup de défis à relever sur le plan sanitaire »

La visite d’État contribuera au développement de notre région. Déjà nous percevons les premiers signes avec ce

qui se fait en termes de tra- vaux de rénovation et d’em- bellissement. Le Moronou est en chantier. L’an dernier, nous avons reçu la visite du ministre de la Santé qui a évoqué la construction d’un Chr ici à Bongouanou. Nous espérons que le Président va concrétiser cette promesse. Il y a beaucoup de défis à rele- ver sur le plan sanitaire.

KOUAMÉ ABLAN CÉCILE Réceptionniste d’hôtel

«La visite va booster notre chiffre d’affaires »

La visite du Président à Bon- gouanou sera bénéfique pour toute la région du Mo- ronou. Mais particulièrement, elle permettra aux hôteliers que nous sommes de faire de bonnes affaires. Dans la mesure où, en pareille cir- constance, nous affichons quasiment complet. Nous souhaitons une montée de notre chiffre d’affaires. Je suis convaincue que ce chiffre va être boosté à tous les coups au cours de la visite d’État du Président Alassane Ouattara. Il faut signaler que toutes nos chambres sont réservées. Il est donc clair que nous allons avoir des retombées finan- cières dans ce laps de temps.

KACOU BADOU vendeuse de produits vivriers

«Nous mettrons tout en œuvre pour un accueil chaleureux » Je suis très heureuse de la visite du Chef de l’État dans notre région. C’est notre père de famille, il vient s’enquérir des réalités du terrain en pays Agni Morofoué. Et donc, nous ne pouvons que nous en ré- jouir. De ce fait, nous nous préparons activement, les autorités locales rencontrent toutes les couches sociales pour préparer cette visite. C’est une grande première dans la région. Par consé- quent, nous mettrons tout en œuvre pour lui réserver un accueil chaleureux. A Bon- gouanou, je serai présente à l’accueil, à son arrivée. Je ne manquerai pas aussi le mee- ting de clôture qu’il animera le dernier jour de sa visite dans la région.

KONAN GOSSIÉNI ODETTE commerçante «Notre plus grand souhait serait de bénéficier des fonds dédiées aux femmes »

Je suis très enthousiaste en pensant à l’arrivée du Chef de l’État dans la région du Morounou. Il était prévu qu’il fasse cette visite bien avant. Hélas, à cause de la pandé- mie de la Covid, cela a avor- té. Il y a quelques semaine, on a été informé qu’il sera là, du 9 au 12 septembre.

Franchement, nous avons sauté de joie. Je suis com- merçante. Après le décès de mon époux, je me bats comme je peux pour subve- nir aux besoins primaires de ma famille. Notre plus grand souhait serait qu’en tant que commerçantes, nous bénéfi- cions des fonds dédiées aux femmes pour agrandir nos commerces. Pour nos en- fants qui sont à l’école, nous demandons au Président de multiplier les usines, de créer des milliers d’emplois pour leur permettre d’avoir du tra- vail.

OUSMANE CISSÉ Élève à l’école coranique

«C’est un moment historique»

Je suis content, je suis très heureux. Je n’ai jamais vu un Chef d’État. Ce sera l’oc- casion pour moi de voir le Président de la République de mon pays. Ce sera un grand honneur pour un jeune de mon âge. Demain, quand j’aurai des enfants, je pourrai leur dire que j’ai rencontré la plus haute autorité du pays, en août 2020. Pour moi, c’est un moment historique. Ja- mais je ne l’oublierai.

PROPOS RECUEILLIS PAR MARCEL APPENAET EHOUMAN FAUSTIN

Visite d’État dans le Moronou

L’appel à la mobilisation

de Sa Majesté le roi

Nanan Tehoa Ehora

Une interview à lire demain Mardi