Fraternité Matin n°16723 - du lundi 21 septembre 2020
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Fraternité Matin n°16723 - du lundi 21 septembre 2020 , magazine presse

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Date de parution 21 septembre 2020
Langue Français
Poids de l'ouvrage 12 Mo

Extrait

Concours de la Fonction publique /Oka Kouadio: “ Tout est mis en œuvre pour faire barrière à la fraude ” Lundi 21 septembre 2020 / N° 16 723 www.fratmat.info / FratMat Mobile #129# (orangeCi) Prix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € P. 12 PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES Le Président Ouattara dansPrésidentielle 2020 la Marahoué du 23 au 26 septembreHamed Bakayoko aux leaders politiques : Ce que Sinfra attend de“Quand on aime la visite du Chef de l’État son Kinapara Coulibaly (Dg du Bnetd) dévoile les grands projets du gouvernement pays, on ne PP. 2 - 5 Patrick Achi à propos des menaces de déstabilisation : lui souhaite Nous avons trop pas le mal’’ à faire pour nous Les femmes du Rhdp font une démonstration laisser distraire ” de force à Paris P. 8 P. 7 Participation Bédié et des leaders de P. 10 au scrutin l’opposition posent des conditions du 31 octobre
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Nation
Lundi 21 septembre 2020
Visite d’état dans la Marahoué Sinfra, le département qui manque de tout ? La ville du secrétaire d’État Épiphane Zoro Ballo vit l’espérance d’une résurrection avec l’arrivée attendue du président de la République.
infra, ville toujours colo-niale ? C’est peut-être trop dire. C’est pourtant le sentiment global des Se en sous-préfecture par autorités locales. Eri-un arrêté du colon comme le furent Bassam et Bingerville, la cité de la nasse serait plu-tôt passée entre les mailles du développement. Pas grand-chose n’aurait changé pour cette bourgade cosmopolite de 238.015 âmes dont plus de 90.000 vivent dans la commune. C’est l’ancienne bâtisse des anciens combattants, du bon vieux temps colonial, qui abrite d’ailleurs la mairie. Des visites d’État, Sinfra n’en a jamais eu. Même pas pen-dant la glorieuse période des fêtes tournantes de l’indé-pendance du temps du Pré-sident Félix Houphouët-Boi-gny. Le train de ces festivités joyeuses éclatées n’avait pas fait escale dans la ville. Et pour ne rien arranger, le swollen shoot (ou Theobro-ma virus) a ravagé le peu de prospérité sur laquelle repo-sait l’économie locale. Laissée en marge, Sinfra en rage. Toute première visite d’un Chef d’État d’un Président de la Ré-publique en fonction, l’arrivée d’Alassane Ouattara annoncée pour cette semaine à Sinfra sera donc l’occasion pour les élus de dire à quel point la ville « manque de tout ».
« Nous sommes dans le noir »
Travaux de bouchage des nids-de-poule sur l’axe Sinfra-Yamoussoukro.(PHOTOS : SÉBASTIEN KOUASSI)
Les 500 poteaux électriques reçus par la commune se sont avérés insufsants au point que leur installation a créé des querelles entre quartiers sur fond de frustrations. « Tout est à faire ou à refaire. Dans la ville de Sinfra, nous n’avions pas un seul km de goudron avant la visite d’État. On a des problèmes de voi-rie pour rallier les villages. Nos cultures, y compris le cacao, quelquefois, restent
le maire de la commune de Sinfra Gooré Bi Vouébou Clément privé de ressources ïscales après l’incendie du marché
en brousse et y pourrissent quand on n’arrive pas à les faire sortir. Le cacao, quand on arrive à le sécher, est bra-dé à de petits acheteurs. Sin-fra n’est pas éclairé à plus de 30%. Nous sommes dans le noir. La commune a des pro-blèmes d’eau. Dans aucun robinet on a de l’eau dans la journée. Sinfra n’a jamais bé-nécié de rien. La ville a eu un château qui date de plus de 40 ans. Sinfra est vraiment laissé-pour-compte », soupire le maire Gooré Bi Vouébou Clément.
« Les visites d’État sont considérées comme syno-nyme de développement. D’autres départements en reçu déjà deux fois. Et nous, rien. Le Président de la Ré-publique est le porteur du bonheur. On espère qu’il va nous apporter la route, la lu-mière, l’eau, l’école, la san-té. Disons qu’on attend qu’il nous apporte la vie tout court car nous sommes un dépar-tement sinistré et enclavé », se prend-il à espérer.
L’ambulance alitée
Dans cette région qui n’a pas d’unité économique indus-trielle, l’incendie du marché de la ville de Sinfra a privé la commune de ses rares entrées scales, laissant les autorités municipales dému-nies. Et désarmées face aux urgences multiples.
Du coup, le premier magis-trat ne sait pas par quelle urgence commencer : école, route, eau, santé… Car, dire que Sinfra est mal soignée est une évidence. L’ambulance de l’hôpital de la ville était alitée dans un ga-rage mécanique au moment de notre passage, 72 heures avant la visite d’État. Dans ces conditions, il suft qu’une femme soit en travail dans l’un des 60 villages, pour que cela donne des sueurs froides, faute de centre de santé de premier contact. Le département qui compte 194 écoles primaires pour
45.000 élèves dont 21.000 lles a des effectifs souvent pléthoriques. Ils peuvent aller jusqu’à 90 élèves par classe. Par endroits, les appâtâmes font encore ofce de classes. Côté secondaire, tout le dé-partement se contente de 5 collèges dont deux publics. A Sinfra on attend des col-lèges de proximité, au moins un dans chacune des quatre sous-préfectures : Sinfra, Ko-nana, Bazrè et Kouétina.
L’espoir d’une résurrection !
La population attend éga-lement des classes pour le
primaire et des tables-bancs. Dans la sous-préfecture de Konona, les 200 élèves du village de Djamalakro par exemple ne savent plus à quel saint-sauveur se vouer, depuis que leurs six classes ont été décoiffées. Inséré entre Bouaé au nord, Daloa au nord-est, Gagnoa et Oumé au sud, Issia à l’ouest et Yamoussoukro à l’Est, le département de Sinfra se sent globalement enclavé. Pour rallier son chef-lieu-dé-partement qu’est Bouaé, les Sinfréens doivent passer par Yamoussoukro, du fait du mauvais état de la route Bouaé-Sinfra. Un détour qui leur impose de parcourir 130 km. L’enclavement accentue la misère causée par la chute du cacao. Naguère zone cacaoyère prospère, la région traverse, rappelons-le, la galère depuis les ravages du swollen shoot. La fameuse maladie provo-quée par le Theobroma ayant semé la désolation chez les braves paysans. Aussi, les populations se tournent-elles vers d’autres produits. Notamment, le riz. Mais cette culture reste arti-sanale. Et il n’y a pas d’usine de décorticage pour apporter une plus-value. Même les dé-bouchés sont difciles à trou-ver, à cause de la rareté des pistes. La visite du Chef de l’État est, on ne peut plus, porteuse de grands espoirs. Sinfra a l’agréable impression d’être aux portes de la résurrection.
BENOIT HILI, ENVOYÉ SPÉCIAL DANS LA MARAHOUÉ
En prélude à la visite d’État, des travaux de réaménagement de la voirie sont en cours à Sinfra.
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Coulibaly Yahaya, préfet de Sinfra :“ La principale doléance des populations, c’est le bitumage de l’axe Sinfra-Bouaflé ”
Pouvez-vous présenter le département de Sinfra ? Sinfra est distant de près de 314 Km d’Abidjan. Il est in-séré entre le département de Gagnoa, d’Oumé et de Yamousspoukro. Sinfra est séparé de Yamoussoukro par une frontière naturelle, le euve Bandama. D’où il est procédé à l’alimentation en eau potable de la ville de Gagnoa, à partir du village de Bazré. Sa population est estimée à 238 000 habitants. En termes d’infrastructures, toutes les quatre sous-pré-fectures du département sont pourvues en adduction d’eau potable. Au niveau de l’électrication, plus de 65% des villages sont électriés. Il ne reste plus qu’une tren-taine de villages à électrier. Lesquels sont éligibles au programme d’électrication, en raison du fait que toutes ces localités comportent au moins 500 habitants.
Quelles sont les res-sources naturelles dont dispose le département ?Sinfra est une zone essen-tiellement agricole. Le dé-partement est sufsamment arrosé. Il y a beaucoup de bas-fonds qui favorisent la culture du riz. On y produit le cacao, le café auxquels s’ajoutent l’hévéa, l’ana-carde. Les cultures maraî-chères également sont très pratiquées dans le dépar-tement. C’est d’ailleurs la caractéristique des femmes Gouro.
(PHOTO : SÉBASTIEN KOUASSI )
Y a-t-il des unités indus-trielles ici ? Malheureusement, nous n’en avons pas. C’est notre point faible. Nous invitons les opé-rateurs économiques à venir s’installer chez nous ici. Un des atouts majeurs de notre département, c’est l’hospitali-té. C’est une énorme qualité des populations de Sinfra. Il
La ville nde Sinfra a changé. (PHOTO : D.R)
n’y a pas de développement sans paix. Si des entreprises viennent s’installer ici, elles pourront véritablement ab-sorber le trop plein de jeunes encore sans travail.
Pouvez-vous énumérer quelques difficultés aux-quelles le département est confronté ?
Les difcultés sont de tous ordres. Mais heureusement, ils sont en train d’être réso-lues dans un cadre global. Nous sommes, par exemple, actuellement à un taux d’élec-trication très appréciable. Et il est prévu que toutes les lo-calités de mon département soient électriées d’ici n 2021. Il y a un grand projet d’alimentation en eau potable en cours en ce moment. Le-quel devra relier Sinfra à Ga-gnoa. Le captage de l’eau se fait au niveau du village de Bazré. Toutes les localités qui sont traversées par la conduite d’eau seront dotées d’un château d’eau. Lesquels sont en cours de construction actuellement à Bazré, Ko-nona et Sinfra.
Quel est l’état de la voirie ? Nous avons d’énormes dif-cultés également à ce ni-veau. Il y a quelques mois, la ville de Sinfra était sans aucun kilomètre de bitume. Mais, le goudron est en train d’être mis dans ce qu’on ap-pelle le triangle, qui est le cœur même de Sinfra, et qui fait environ 3km de bitume. Les pistes rurales sont en train d’être reprolées pour permettre aux populations de venir en grand nombre pour accueillir le Président de la République.
Et du point de vue sécuritaire et sanitaire ? Au plan sécuritaire, par mo-ments, nous avons des dif-cultés. Précisément, pendant la campagne agricole. Cela
nous a amené à prendre un arrêté pour permettre à nos forces de défense et de sé-curité d’ériger un barrage là où, très souvent, nous déplo-rons des attaques à mains armées. Et depuis, nous constatons une baisse de la criminalité dans la zone. Au plan sanitaire, à Sinfra, il y a un problème de salubrité. Tout le monde jette tout. Ce qui est source de maladie. La mairie est démunie. Elle dis-pose d’à peine un camion de ramassage.
Qu’en est-il de l’orpaillage clandestin et des litiges fonciers dans le département ? L’orpaillage clandestin n’est pas très développé à Sinfra. On ne peut donc pas dire que ça pose un problème particu-lier. Mais les litiges fonciers, il y en a un peu partout dans le pays. Mais c’est notre rôle de les résoudre. Nous invi-tons d’ailleurs les populations à prendre toutes les dispo-sitions pour faire enregis-trer les terres en leur nom. Malheureusement, c’est une disposition que les popu-lations ignorent. Or, il faut passer par là. Lorsque vous avez des possessions coutu-mières, vous n’êtes pas pro-tégés complètement. Nous vous invitons donc à faire en-registrer ces terres-là en vos noms. Malheureusement, les populations, évoquant le fait que ça coûte cher, ne prennent aucune disposi-tion pour le faire. Résultat, en leur absence, certains de
leurs parents vendent ces terres. Ce qui cause des problèmes lorsque les pa-rents reviennent de la ville. Par ailleurs, il y a un autre phénomène très en vogue également, en ce moment à Sinfra. Les propriétaires terriens conent leur terre à des gens qui l’exploitent et ils se partagent les gains. Par exemple, le propriétaire terrien cède 10 ha de forêt à une tierce personne qui l’exploite. Et une fois les 10 ha exploités, le propriétaire prend 3 ha et celui qui a ex-ploité récupère 7 ha. Pire, au bout de quelques années, le propriétaire terrien va re-vendre encore ses trois ha, au même propriétaire. De telle sorte que ce dernier va avoir la totalité des 10 ha.
Quelles sont les doléances des populations en pré-lude à la visite d’État ? Les populations souhaitent que l’axe Sinfra-Bouaé soit bitumé. La région de la Ma-rahoué compte trois départe-ments. Bouaé, Zuénoula et Sinfra. Bouaé-Zuénoula est bitumé. Ce qui n’est pas le cas pour Bouaé-Sina. De telle sorte que nous avons l’impression que la région de la Marahoué ne marche que sur deux pieds. Alors que c’est un trépied. C’est donc la plus forte attente des po-pulations.
INTERVIEW RÉALISÉE PARBENOIT HILIETCASIMIR DJEZOU ENVOYÉS SPÉCIAUX DANS LA MRAHOUÉ
L’école est à terre à Djamalakro
ur l’axe Yamous-soukro-Konona, se trouve un gros village dénommé Djamalakro. a,Sc’est un village centre au-Situé à 5 km de Konon-quel sont rattachés une cen-taine de campements. C’est aussi l’un des greniers de la sous-préfecture de Konona. Les paysans de cette locali-té sont en effet de gros pro-ducteurs de cacao, de café, d’anacarde, et de vivriers. Notamment la banane plan-tain, l’igname, le riz, le maïs. L’école primaire publique ouverte en 2014 dispose d’un effectif de plus de 200 écoliers. Malheureusement, les six enseignants affectés par l’État pour apporter le
savoir aux enfants devront se tourner le pouce pendant quelques semaines encore. Et pour cause, les bâtiments de l’école se sont écroulés durant la dernière saison des pluies. Faute de moyens, les parents d’élèves essaient de faire de leur mieux pour sauver l’année scolaire de leurs enfants, à travers des constructions précaires en-core en cours. Notamment des préaux. Loin d’être confortables ces bâtiments de fortune exposent ensei-gnants et écoliers, aux intem-péries. Rencontrés le 18 septembre, les parents d’élèves, avec à leur tête Kouadio N’Gues-san Philippe, le président du
Coges, ont lancé un cri du cœur à l’endroit du Président de la République et du gou-vernement. Ils souhaitent que de nouvelles classes soient construites dans ce village pour permettre aux ensei-gnants et leurs élèves de travailler dans des conditions beaucoup plus agréables. «Nous nous réjouissons véri-tablement de la visite du Chef de l’État dans notre région. Nous souhaitons qu’il nous apporte un coup de main à cette occasion, en nous of-frant une nouvelle école», a plaidé le président du Coges.
CASIMIR DJEZOU ENVOYÉ SPÉCIAL DANS LA MARAHOUÉ
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Béma Coulibaly, député des sous-préfectures de Bazré-KononLa :
« La Marahoué espère être gâtée, comme le dernier enfant d’une famille »
ans le département de Sinfra, et précisément à Konona, cette vi-puDlation n’espérait plus. La site d’État suscite une joie immense. La po-déception avait commencé à gagner les cœurs. Les cadres avaient commencé à se po-ser de multiples questions. En effet, la région de la Ma-rahoué est l’une des rares en Côte d’Ivoire à n’avoir jamais reçu de visite d’État. Béma Coulibaly, député des sous-préfectures de Ba-zré-Konona, fait l’historique de cette longue attente, qui dure depuis des décennies. « Durant la présidence d’Hou-phouët-Boigny, qui a initié les fêtes tournantes, la rumeur s’était répandue une année. Elle faisant croire qu’après Katiola, c’était au tour du dé-partement de Bouaé d’être visité. Toute la Marahoué s’était mobilisée et attendait cet évènement. Malheureu-sement, la population a ni par être lassée de cette at-tente. Puisque le processus des fêtes tournantes s’est ar-rêté depuis le décès du père fondateur », souligne-t-il. Selon lui, la région continuait d’espérer tout de même. Cet espoir va d’ailleurs grandir lorsque le Chef de l’État a annoncé qu’il effectuera des visites d’État, au cours de sa gouvernance. « Légiti-mement, les populations de Bouaé avaient pensé que la région de la Marahoué serait parmi les toutes premières à être visitées. Comme si jus-tice devait être rendue à la Marahoué. Là encore, l’at-tente a été très longue… Il y a encore quelques mois, personne n’y croyait plus. On se disait qu’avec le choix du candidat du Rhdp en la personne de l’ex-Premier ministre Amadou Gon Cou-libaly, le Président Alassane Ouattara allait progressive-ment se retirer. Toutes les énergies allaient se focaliser sur la campagne électorale », poursuit-il. Et c’est au moment où les uns et les autres s’y attendaient le moins que l’information nous est parvenue, disant que le Président de la République a décidé de visiter les deux der-nières régions. A savoir le Moronou et la Ma-rahoué. « Du coup, c’est le soulagement. Et ce soulage-ment est doublé encore d’une grande espérance. Puisque la Marahoué est la dernière région à accueillir une vi-site d’État. En effet, dans la conscience collective ici, c’est la dernière femme qui est la mieux aimée, c’est elle qui est choyée. C’est le dernier
(PHOTO SÉBASTIEN KOUASSI)
enfant, qui est choyé. Nous nous disons que comme c’est la dernière visite d’État, alors la Marahoué sera gâtée. C’est-à-dire que le Chef de l’État va bien vouloir analyser avec sollicitude toutes nos doléances. Puisqu’elle est la dernière région à accueillir une visite d’État », soutient-il.Mais au-delà de la joie, les attentes sont très fortes. Car, dans la Marahoué, afrme t-il, on a coné aux populations que le Président de la Répu-blique, lors des visites d’État, apporte le développement. « Alors nous sommes convain-cus que la Marahoué béné-ciera de cette visite d’État en termes de développement », se persuade-t-il. D’ailleurs, la population en est convaincue avec la construc-tion de nouveaux châteaux d’eau en cours dans différents villages du département. No-tamment, à Konona, Bazré, Sinfra. Mais aussi, avec les voies en cours de réhabilita-tion. « Quelques villages de la sous-préfecture de Konona sont en train d’être électriés. Les questions d’eau sont en train d’être adressées, an d’y trouver des solutions. Des ouvrages sont en train d’être réalisés sur les pistes villa-geoises pour faciliter le dé-placement des populations. Il y a un bouillonnement », assure-t-il. Pour la population donc, cette visite d’État sera une occa-sion pour régler un certain nombre de problèmes. Et les problèmes, il y en a en grand nombre dans les cir-conscriptions de Bazré et de Konona. « Ici, tout est prio-ritaire. Tellement, les besoins sont énormes. Citons entre autres, la question primor-diale des routes et des pistes villageoises. Konona et Ba-zré ensemble, c’est plus de 150 villages et campements. Mais l’accès est extrêmement difcile. Les rares routes ou
blèmes, à en croire Bazré - pas d’établissement scolaire. train de nous préparer pour Konona. « Dans bien d’autres villages, réserver un accueil digne Par ailleurs, poursuit-il, les enfants vont à l’école sous de ce nom au Président de en plus des châteaux en des matériaux précaires. Des la République », afrme-t-il. construction, les pompes vil-bâches, des constructions en Tout en lançant un appel à la lageoises sont réparées et demobilisation. « C’est vrai quepaille. Il y a un besoin énorme nouvelles pompes à motricité en classe, en bâtiment et en le contexte politique suscite électriques sont également logements d’enseignants ». certaines polémiques tota-réalisées.Autres difcultés, les centres lement inutiles. Mais c’est Un autre souci auquel les po-de santé. Selon le député, il y une visite d’État. Et une vi-pulations de Konona sont a plus de 150 villages et cam-site d’État reste une visite confrontées, c’est l’électrica-d’État. Le Président a déjàpements dans l’hinterland. tion. Depuis de très longues Et la plupart de ces localités visité 30 régions. Pourquoi dates, certaines localités ontn’ont pas de centre de san-la Marahoué va-t-elle s’au-pu avoir l’électrication. Les té. « C’est souvent que des tocensurer, s’auto-ageller localités grandissent au l femmes meurent en couche, ? », S’interroge-t-il. Avant de des jours. Et beaucoup de dans notre zone. Il faut des poursuivre : « La Marahoué nouveaux quartiers et villagescentres de santé dans lesne va pas s’autocensurer. ne bénécient pas encore de villages centres. Cela va per-Toutes les régions de la Côte l’électricité. mettre aux autres villages et d’Ivoire doivent être mises au Il a toutefois précisé qu’une campements environnants même niveau. Nous avons vingtaine de villages sont en d’en bénécier », souhaite-t- attendu pendant longtemps. train d’être électriés dans le il. Avant de plaider également Le soleil se lève pour nous. pistes villageoises sont pra-cadre du projet d’électrica-pour la promotion des cadres. Nous attendons le Président ticables sur une partie de tion des villages de plus de Il estime que la Marahoué est de la République avec tous l’année. Avec la saison des 500 âmes. « Les travaux sont une zone riche en ressources les dividendes que cela peut pluies, la plupart des voies très avancés pour certains de humaines. Tant en quantité générer. Que tout le monde sont impraticables », déplore-ces villages. Je pense que qu’en qualité. se sente concerné. Que toute t-il. la visite du Chef de l’État va En somme, pour le député la Marahoué se mobilise pour A cela s’ajoute, selon lui, la booster les choses ». Béma Coulibaly, c’est une vi-réserver un accueil chaleu-question d’eau potable. Mais L’école gure également par-reux, comme nous savons lesite historique qui s’annonce. fort heureusement, dira-t-il, il mi les attentes prioritaires desfaire en pays Gouro, au ChefEt elle sera vécue comme y a un projet de construction populations. En effet, sou-de l’État. »telle. « Nous sommes en train d’une usine de traitement ligne-t-il, à ce jour, beaucoupde mettre les petits plats dans d’eau sur le Bandama. Ce de villages de la sous-préfec-les grands pour réussir la mo-CASIMIR DJÉZOU projet qui ira jusqu’à Gagnoa, ture de Konona ne disposent bilisation. Nous sommes en va régler pas mal de pro-Adama Koné : l’espoir renaît avec la visite d’État du Président Ouattara ’est un sentiment dedes Malinké et des Mossi. joie qui nous anime à Malheureusement, cette région l’annonce de la visite n’a pas bénécié des fêtes OuatCtara, dans la Région de la pays. Ce qui a eu pour consé-du Chef de l’Etat, led’indépendance tournantes Président Alassanecomme les autres régions du Marahoué. C’est peu de le dire, quence le décit criant d’in-mais étant donné que c’est l’ex-frastructures essentielles qu’un pression consacrée, je m’en chef-lieu de région devrait contente ! Cette visite d’Etatavoir. L’absence d’une rési-était attendue, car la région de dence d’Etat pouvant accueillir la Marahoué est une des ré-le Président de la République, (PHOTO : D.R) gions qui ont beaucoup apporté ainsi que d’une résidence de à la Côte d’Ivoire, parce qu’ellepréfet digne de ce nom en sont est à cheval sur la forêt et la des preuves. En outre, la ré-savane. Et l’agriculture s’y pra-gion n’a pas non plus un stade tique depuis plusieurs années, à la dimension de son statut. et c’est ce qui attire nos parents Donc pour nous, avec cette à s’y installer. visite d’État, c’est l’espoir qui La Marahoué est aussi une ré-renaît ; l’espoir de corriger ce la Marahoué, nous en avons la République vient dans un gion hospitalière. Le vivre-en-décit d’infrastructures. Nous été très contents. Ce, d’autant premier temps, pour faire l’état semble y est une réalité depuis en sommes d’autant plus heu-plus que cette visite d’Etat nous des réalisations, et ensuite des lustres. En effet, dans cette reux que nous avons toujours donne (nous cadres) de la cré-prendre note des préoccupa-région, vous avez des Malin-assuré nos populations avec dibilité vis-à-vis de nos parents. tions des populations. Nous de-ké, des Mossi, des Bassa, deslaquelle nous sommes toujours Parce que nous avons toujours mandons donc aux populations communautés de la Cedeao en contact que notre tour vien-dit que ce que le Président de se mettre ensemble pour et hors Cedeao qui y vivent drait, que nous l’attendions. Au-Alassane Ouattara dit, il le fait, formuler leurs préoccupations en parfaite harmonie avec jourd’hui, c’est chose faite. et ce qu’il doit faire, il le dit. dans le livre blanc ; préoccu-leurs frères Gouro, Yowrè et Nous avions pensé qu’au pre-Nous avons donc espoir quepations dont la prise en compte Ayaou, leurs tuteurs. Il y a un mier trimestre 2020, nous re-sa présence va apporter beau-va impacter positivement leurs fort brassage entre ces peuples cevrions le Chef de l’Etat, mais coup à notre région, à nos po-conditions de vie. Car le Pré-consolidé par des liens de ma-avec la survenue du Covid-19, pulations, en termes d’amélio-sident a toujours souhaité que riage. Nous voulons, à cet effet, nous avions commencé à être ration des conditions de vie. les problèmes des régions et dire merci à nos frères Gou-gagnés par le doute. Mais na-Aussi, voudrais-je lancer un des populations ne soient pré-ro, Yowrè et Ayaou pour cette lement, lorsque le Président de appel aux populations à la mo-sentées que par elles-mêmes. hospitalité légendaire et exem-la République a décidé de faire bilisation, à l’implication et à la plaire qui existe depuis 1800 et les deux dernières visites dans détermination. Dans le cadreGOORE BI HUÉ 1832, respectivement à l’égard les régions du Moronou et de de cette visite, le Président de
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