Fraternité Matin n°16724 - du mardi 22 septembre 2020
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Fraternité Matin n°16724 - du mardi 22 septembre 2020 , magazine presse

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Date de parution 22 septembre 2020
Langue Français
Poids de l'ouvrage 11 Mo

Extrait

Mardi 22 septembre 2020 / N° 16 724 www.fratmat.info / FratMat Mobile #129# (orange. ci) Prix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES
Sécurité et protection des populations officiers sur le 458terrain P. 16
Présidentielle Les Nations unies invitenPt. 82020 les acteurs politiques à la retenue Ibn Chambas, Représentant du Secrétaire Visite d’État général de l’Onu pour l’Afrique de l’Ouest et dans la Marahoué le Sahel a été reçu hier par le Chef de l’État et les présidents de la Cei et du Conseil constitutionnel.Le nouveau visage de PP. 2 - 7 PHOTOS : HOZNORÉuBOSéSONnoula Financement de projets Ahoua N’Doli,après la visite du Chef de l’État dans le Moronou: Un nouveaufonds pour les jeunes« La région va retrouver PP. 14 - 15 et les femmesun nouveau soufe » P. 17
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P olitique
Visite d’État dans la Marahoué
Mardi 22 septembre 2020
Bonon réclame une escale du Président de la République
Le déplacement ofIciel d’Alassane Ouattara dans la 31ème région est perçu par les populations comme une occasion pour elles d’obtenir des réglages au plan administratif. tendue sur 1500 Km2, Bonon, commune cos-mopolite qui accueille toutes les ethnies ivoi-poÉrtion de frères venus de la riennes et une forte pro-sous-région, vit un mal-être administratif. « Notre souhait le plus abso-lu, c’est que Bonon soit érigé en département. C’est le sou-hait des jeunes, des femmes, des vieux et de la chefferie », plaide le maire Yacouba Koné. Se faisant le porte-parole de ses populations, le premier magistrat de la commune at-tend aussi que« le Président de la République fasse escale à Bonon, ne serait-ce qu’un moment ». « Nous sommes prêts à lui réserver un accueil qu’il n’oubliera pas. Nous Á Bonon, les voies sont impraticables en saison de pluies. Le maire de Bonon, Yacouba Koné (PHOTOS SÉBASTIEN KOUASSI) voulons lui montrer notre at-tachement »,assure-t-il. insufïsante. Zone agricole,Bonon, couvrir également lasé au rang d’hôpital général.8 juillet 2020, avec le décèsa un nom : l’occupation clan-La commune de Bonon, forte convoitée pour ses terressous-préfecture de Zaguiétabrutal du Chef du gouver-Faut-il applaudir ? Pas vrai- destine. L’on parle de 34 805 de 112 629 habitants, selon fertiles, la circonscription estforte de plus de 45 000 âmes. ment. Car le plateau tech- nement ivoirien. Qui, pourpersonnes habitant ces lieux. le dernier récemment géné-appelée « la Cedeao en mi-Hélas, le déïcit de moyensPeut-être 9 665 seraient situées dansconsoler Bonon ? nique qui doit accompagner ral de la population, est l’une niature ».d’intervention n’est pas l’apa- ce changement de statut nele chef de l’Etat Alassanela partie dite Sodefor. Théo-des plus grandes bourgades Ce qui lui vaut un autre atout nage des gendarmes. Le suit toujours pas. Et Bonon Ouattara lui-même. riquement, tous les clandes-en terme démographique. qui n’est pas moindre : Bo- commissariat vit le mêmeattend impatiemment l’arrivéetins devaient avoir, le 31 marsComme toute la Marahoué, Plus peuplée que Bouaé, non, à lui seul, fournit plus sort. Mais quand bien même du bloc opératoire et des mé- la localité de Bonon est en-déïnitive2020, déguerpi -chef-lieu de région de la Ma-de 60% de la production ca-les deux forces de sécuritédecins spécialisés promis.tourée de cours d’eau, mais ment. Dans les faits, ce n’est rahoué, cette coquette cité si-caoyère de la Marahoué.elle est réduite à faire la cour pas le cas. La pandémie duseraient pourvues, il faudra Ironie du sort, la ville attend tuée à 45 km de Daloa et 30 En règle générale, partout revoir la voirie. Notamment, une autre promesse qui a été,à l’eau, faute d’installation. UnCoronavirus aurait, semble-km de Bouaé se trouve tou-où circule l’argent s’invite la le trajet Bonon-Zaguiéta, im-hélas, quelque peu hypothé-château d’eau est en chantiert-il, ralenti le processus. A la jours coincée dans le corset pègre et rôde l’insécurité.praticable. Les populations quée par les circonstances.qui va s’approvisionner de- différence du Mont Péko, les de sous-préfecture. Or, face aux hommes sansrêvent de voir ce trajet béné-En effet, l’ex-Premier ministreoccupants de la Marahouépuis le Bandama. Avec une telle densité dé-foi ni loi, les hommes de loiïcier d’un reproïlage lourd, à Amadou Gon Coulibaly avaitAvec ses 101 000 hectares, seraient toutefois volontaires mographique, inutile d’ima-sont pour le moins mal lotisdéfaut d’être bitumé. D’ici là,promis 5 ou 6 kilomètres de le Parc national de la Ma-pour le départ. C’est déjà bon giner que l’unique lycée localement. La brigade de le défaut de piste fait prospé-rahoué occupe deux tiersbitume. L’inauguration des à prendre! soit incapable d’absorber le gendarmerie ne dispose quetravaux était prévue pour le de la superïcie de Bonon.rer les pisteurs véreux. BENOIT HILI ux d’élèves. La vingtaine de trop peu de matériel rou- De centre de santé urbain, 13 juillet 2020. Voilà que leC’est l’une des ïertés de laENVOYÉ SPÉCIAL DANS d’écoles primaires dans la lant. Pourtant, elle doit, outrel’hôpital de Bonon est pas- malheur est passé par là, le région. Mais là aussi, le malLA MARAHOUÉ commune s’avère désormais
• Le rêve des commerçantes de bananes de Bonon ous ceux qui sont dontes roulant y serpententqu’il nous faudra réduire le friands de foutou, péniblement. Dire que desvolume de nos chargements d’alloco et tout autredenrées alimentaires sont», explique Natalie Yao, mets à base de ba- maintenues sur un tel lieul’une des animatrices de la Tcoopérative, les valeureusesActuellement, je suis celle-là nane leur doivent unen’est pas non plus un gagecoopérative de ces femmes ïère chandelle. Elles, d’hygiène. Regroupées encommerçantes de banane.« se sont ces braves dames de Bonon. Elles s’approvi- commerçantes plaidentmême qui vend à mes sœurs sionnent en bananes puis les pour que les autorités leurl’uniforme choisi pour l’ac-chargent par camions entiers trouvent un espace pluscueil du Chef de l’État. C’est vers les grandes villes ivoi- adapté. Si possible, un sitela preuve que nous sommes riennes, notamment Abidjan. aménagé avec un préau.attachés à sa personne. Leurs bananes nourrissent En cela, la visite annoncéeMais il faut qu’il nous aide », également la sous-région.du Chef de l’État Alassaneplaide-t-elle. Mais leurs conditions de Ouattara dans la Marahoué Ces travailleuses du vivrier travail ne sont pas des plus arrive comme une fenêtre aimeraient bien obtenir un reluisantes. A commencerd’espoir, peut-être un se- site aménagé, voire éclairé. par le lieu où elles stockent cours de la providence pour Car elles travaillent aussi de les bananes. Par ces temps ces amazones dont certaines nuit. Or, la nuit est souvent de pluies du mois de sep- ont été durement éprouvéesl’amie de l’insécurité. Le tembre, l’espace d’à peinepar les crises successives.Fonds d’Appui aux Femmes un hectare qu’elles ont obte-de Côte d’Ivoire (FAFCI), cesIl y en a qui ont perdu leurs Le site de stockage des bananes à Bonon mériterait d’être aménagé. (Ph Sébastien Kouassi) nu grâce à la générosité duépoux et qui supportent,femmes en ont entendu par-maire local, Yacouba Koné, seules, la charge de leurs ler. Et elles espèrent en bé-adapté. Aujourd’hui même, miter à trois mètres, la hau-s’avère inapproprié.familles.« Nous avons beau-Côte d’Ivoire entière, voyeznéïcier un jour dans quel milieu nous exer-teur de nos camions de marnous avons appris aussi qu’à -Difïcile de faire un pas sanscoup de problèmes. Pour des B. HILI prendre la boue. Les masto-çons. L’espace n’est pas Bouaké, il a été décidé de lifemmes qui nourrissent la -chandises. Ce qui veut dire
P olitique 3 Mardi 22 septembre 2020 Ségbé Tiéné(Sous-préfet) :« Bonon veut devenir un département » omposée essentielle-site d’Etat suscite beaucouptellement dégradé que les ment d’autochtonesd’espoir, c’est la questionvéhicules ne parvenaient pas gouro, d’allogènes etde l’électriïcation. En effet,à rouler. La réhabilitation de d’allochtones, avecbeaucoup de quartiers de Bo-cette voie est un ouf de soula-nauCté Cedeao, Bonon estréseau électrique. La ville est»,rassure-t-il. une très forte commu-non ne sont pas raccordés augement pour nos populations l’une des grandes cités cos-très peuplée et s’étend très Cependant, la voie qui relie mopolites du pays.vite. L’absence d’éclairage Bonon à Zaguiéta (18 km) a Selon son sous-Préfet Ség-dans la ville favorise l’insécu-besoin d’être reproïlée. Un bé Tiéné, Bonon a connu unrité.« Il faut aussi électriîerreproïlage lourd. Il y a aus-développement fulgurant,les villages et campementssi l’axe Bognonzra-Toa (24 ces dernières années, dude plus de 500 habitants.km) et qui continue jusqu’à fait de sa position straté-Nous en avons identiîé 5, auSinfra. gique et de son sol propiceniveau de notre sous-préfec-Durant la crise de 2002-à l’agriculture. En effet, sou-ture. Les doléances ont été2010, le parc a été fortement ligne-t-il, cette localité situéetransmises à qui de droit »Mais, dira-t-il, des, inïltré. sur la A6, entre Bouaé etde déguerpispoursuit-il. programmes -Daloa, est presque un pas-sement et de restaurationSelon le sous-préfet, la sage obligé pour la plupartcirconscription de Bonon sont en cours, à l’initiative des populations du Grand-compte 12 villages et 202 de l’OIPR. Les populations Ouest.campements. Des campe-de Bonon attendent aussi le En matière d’attraction tou-renforcement des centres dements parfois plus grands ristique, la circonscription deque certains villages.« Ici,santé dans les villages et la Bonon n’est pas en reste.il y a des campements deconstruction d’autres centres Elle a le Parc national de laplus de 1000 habitants. Nousde santé dans les villages qui Marahoué qui fait 101 000sommes en train de travaillern’en disposent pas. ha. La plus grande partie deà ériger progressivement cesAïn que des solutions soient ce parc se trouve du côtécampements-là en villages.trouvées à toutes ces pré-de Bonon. Elle a aussi, enCertains n’ont pas d’électri-occupations, le sous-préfet partage avec Bouaé, la fo-cité. Et donc, notre attente àinvite les populations à sortir rêt classée de la Marahoué.ce niveau, c’est de permettremassivement pour réserver PHOTO : SÉBASTIEN KOUASSI Ce sont des spéciïcités quique ces localités-là soientun accueil chaleureux au pour cela que leurs attentespotable est une réalité à Bo-jusqu’à la ville de Bonon. Les font de Bonon une cité trèsélectriîées pour iChef de l’Etat.nsufer le sont vraiment nombreuses »,non. Mais le problème est entravaux vont démarrer inces-dynamique dont le dévelop-développement ».« J’invite les populations de explique le sous-préfet.train de trouver solution, à lasamment. Et le problème pement a besoin d’être ac-En matière de sécurité, ilBonon à sortir massivement Et ces attentes s’identiïentd’eau ne sera plus qu’unfaveur de cette visite d’État. compagné.souhaite le renforcement despour venir témoigner leur en quelques points précis,Nous avons, en effet, reçu,vieux souvenir ». Malheureusement, cette lo-moyens d’actions des forcesgratitude au Président de la au dire du sous-préfet :« La depuis quelques semaines,Le problème d’eau ne se calité souffre d’un manquede sécurité. « Par le passé,République pour les actions première, c’est une demande la visite de l’ONEP, qui nouspose pas seulement dans criant d’infrastructures.«Bonon était parmi les loca- de développement dont nous d’érection en chef-lieu de dé-a informés qu’un projet dela cité de Bonon. Il est aussi Les infrastructures quiavons déjà bénéîcié, maislités les plus dangereuses partement. Compte tenu derenforcement de l’adductioncrucial dans les villages. En avaient été construites, endu pays. Mais je puis vouségalement les actions en sa spéciîcité et de la densité d’eau sera développé et miseffet, dira-t-il, la plupart des son temps, par l’État, sedire, aujourd’hui, que depuiscours et celles qui sont à ve-de sa population ».en œuvre dans ces jours-cipompes villageoises sont en trouvent aujourd’hui dépas-quelques années, l’indice de nir. C’est le lieu de démontrer Les préoccupations ont pourà Bonon », précise-t-il. Avant panne. Il y a lieu, selon lui, de sées du fait de la densité desécurité a baissé. Les cou-que le développement n’a noms : manque d’eau po-d’expliquer ledit projet :« Illes réparer et de creuser de la population. Cette visitepeurs de route ont diminué. pas de couleur politique ou table, d’’électricité et de voi-s’agira d’installer deux châ-nouveaux forages, dans les d’État est une énorme op-religieuse »L’insécurité était accentuée , lance-t-il rie et l’insécurité.teaux d’eau qui vont traiternouvelles localités qui se sont portunité pour booster ce dé-parce que l’axe principal, la Le sous-préfet ne le cacheet récupérer l’eau, à partirdéveloppées. veloppement et avancer surA6, qui relie YamoussoukroCASIMIR DJEZOU pas :« Le manque d’eau du euve de la Marahoué,Autre souci pour lequel la vi-le train de l’émergence. C’està Daloa, s’y prêtait. Il étaitENVOYÉ SPÉCIAL
• Les populations exhortées à réaliser une mobilisation record aire de la visite d’Etat électriïcation, construction dans la Marahoué un de barrages, d’écoles, etc.)franc-succès en termes réalisés par le Chef de l’État F de mobilisation. C’est depuis son avènement au le déï que se sont lan-pouvoir. cé les ïls et ïlles de la régionAu vu de ces faits, il a soutenu dont Epiphane Zoro Bi Ballo.que le bilan de son mentor est Amedé Kouakou, ministre debon. En foi de quoi, il a invi-l’Équipement et de l’Entretienté les populations de la Ma-routier, a effectué le week-rahoué à«donner un blanc-end dernier des visites de ter-seing au candidat du Rhdp rain dans les localités de Ba-aîn de le légitimer à nouveau, zré, Petit Bouaké, Konona,à l’occasion de la présiden-ADK-Kouadiokro, Kofïkro1 ettielle d’octobre prochain». Sinfra à cet effet.Pour lui, au regard des réali-Le député de Sinfra Bemasations du gouvernement en Coulibaly et le corps préfec-place,« au soir du 31 octobre, toral étaient aussi de la délé-le peuple ivoirien devra ma-gation.nifester son souhait de conti-Ce fut une visite saluée cha-nuer sur la voie du développe-leureusement par les popu-ment prônée par le Rhdp ». lations allogènes et autoch-Il a prôné la paix et le vivre Le ministre de l’Equipement et de l’Entretien routier, Amedé Kouakou, a invité les chefs coutumiers et de communauté à s’impliquer tones de la Marahoué. ensemble entre ses conci-dans la mobilisation des populations.(PHOTO : DR) Le ministre de l’Équipementtoyens.« Travaillons tous et de l’Entretien routier, facepour que la paix règne dans « Quand le Président va J’espère que vous allez battre a fait en dix ans, puisse conti-du Président de la Répu-aux différents interlocuteurs, anotre pays », a-t-il insisté quelque part, c’est le bonheur le record de la mobilisation nuer... », a-t-il lancé.blique, Alassane Ouattara. En insisté sur la nécessité d’être qui arrive. Vous devez lui ré-du Moronou. Travaillons pourAmedé Kouakou a présenté la matière, il a égrené les pro-présent à cet évènement. KANATE MAMADOU server un accueil chaleureux. que tout ce que le Présidentles acquis de la gouvernance jets infrastructurels (routes,
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P olitique
Mardi 22 septembre 2020
• Les populations de Bonon se prononcent…
KOUAMÉ KOUADIO NOÉ Etu-diant en master de géographie :
« Nous aimerions voir construire d’autres établisse-ment scolaires » Nous sommes ravis de cette visite du Chef de l’Etat chez nous. Vous savez que le Président de la Répu-blique est un bâtisseur. Or, quand vous sillonnez la ville de Bonon, vous découvrez nos difïcultés. Nous attendons donc que le pré-sident apporte le développement à notre localité comme il l’a fait dans les autres. Nous aspirons à sortir de la situation actuelle. Nous voulons une transformation en termes d’in-frastructures scolaires, sanitaires et routières. La priorité des priorités, pour moi, ce sont les routes. Nos parents planteurs ont du mal à faire sortir leurs productions de la brousse, faute de route. Vous constaterez aussi qu’on a un manque criant d’in-frastructures scolaires, au niveau du primaire comme du secondaire. Nous aimerions voir construire d’autres établissements scolaires pour mettre les apprenants dans les conditions idéales d’apprentissage. Il serait souhaitable que le Chef de l’Etat lui-même vienne constater notre situation. Nous sommes une région agricole qui a de fortes po-tentialités.
BAKATÉ ABOUBACAR, conducteur : « Nous vendons le kilogramme de cacao à bas prix » Rien ne va pour nous les jeunes. Il n’y a pas de route. Qui dit Bonon dit cacao. Or, il n’y a pas de route pour aller chercher les produits. On nous dit que le prix est ïxé à 850 Fcfa. Mais nous sommes obligés de vendre le kg à 800 Fcfa, donc à bas prix, parce que nous avons besoin d’argent, surtout en cette période de rentrée scolaire. En dehors de nos difïcultés exis-tentielles, Bonon est une cité pai-sible. Certainsfont courir le bruit
qu’il y aurait des problèmes de cohabitation. C’est faux. Entre nous habitants, nous nous comprenons très bien. C’est un exemple réussi de bras-sage et du vivre ensemble. Le nom de Bonon est gâté, mais entre nous, nous nous connais-sons. Nous avons un problème de développement. C’est tout.
KALO BI TIDOU, planteur :
PHOTOS : SÉBASTIEN KOUASSI
« Les taxis ne peuvent pas circu-ler dans la ville » Ma première préoccupation, c’est que Bonon soit érigé en départe-ment. En outre, je souhaite qu’il trouve une solution à la question de la voirie ici. A Bonon, les rues ne sont même pas dégagées. Les taxis ne peuvent pas circuler dans la ville. Même les motos ont des difïcultés. La plupart des courses se font à pied. Il n’y a pas de route pour aller à la sous-préfecture. Pas de route pour se rendre à la Gen-
darmerie. En outre, je souhaite que la Gendarmerie et la Police soient équipées en moyens de locomo-tion. L’insécurité est une réalité ici. Il y a trop de braquages à Bonon. Il faut renforcer aussi leurs effectifs.
TRAZIÉ BI SÉHI LAURENT, planteur
« La Gendarmerie et la Police ne sont pas équipées » Ici à Bonon, il y a trop de braquages. La Gendarmerie et la Police ne sont pas équipées. La Gendarmerie n’a pas de véhicule. Alors qu’elle s’oc-cupe de deux sous-préfectures. A savoir Bonon et Zaguiéta. Nous souhaitons aussi que le Président de la République accorde quelques kilomètres de bitume à Bonon. Il n’y a pas de route ici. Dans la ville de Bonon, il n’y a aucun kilomètre de bitume. Nous souhaitons aussi le reproïlage des routes menant dans les villages environnants. En outre, la plupart des nouveaux quartiers de la ville de Bonon ne sont pas électriïés. Tout cela favorise l’in-sécurité. Le seul château d’eau de la ville ne sufït plus. La population est très nombreuse ici. Il nous faut un nouveau château d’eau. Par ail-leurs, nous les planteurs, voulons que les prix du café, du cacao et de l’anacarde soient revus à la hausse.
DJIROUA SOUMAÏLA, gérant de cabine « Nous avons un problème de route » Nous attendons avec impatience le Président à Bonon. Ici, nos préoc-cupations sont nombreuses. Nous avons un problème de route, d’eau potable, d’électricité. Nous souhai-tons que le Président vienne ré-soudre ces problèmes pour nous. Bonon est grand, mais il n’y a pas de route. Les taxis ne peuvent pas circuler dans la ville. Il faut un deu-xième château. Il n’y a pas sufï-samment de centres de santé. Il n’y a que l’hôpital général. Ça ne sufït
pas. Pire, son plateau technique n’est pas sufïsant.
BAKAYOKO SOUALIO, conseiller municipal.
« Je sais que Bonon recevra beaucoup de choses »  Cette visite est la bienvenue. Je sais que Bonon recevra beaucoup de choses. Nous avons de sérieux problèmes à Bonon. Il n’y a pas de route. Mais ma plus grande do-léance, c’est que Bonon soit érigé en département. La population est estimée actuellement, à plus de 100 000 habitants. Bonon est plus peuplé que Bouaé. Nous souhai-terions que la ville soit érigée en département. Nous avons aussi un problème d’eau et d’électricité. Il n’y a pas de route dans les nou-veaux quartiers de Bonon. Il n’y a pas d’eau non plus. Quand il pleut, il y a de l’eau. Mais une fois que la saison sèche arrive, on ne trouve plus d’eau. Comme le Président vient avec le développement, nous l’attendons.
MME KOFFI AKISSI JEANNETTE, Restauratrice :
« Nous avons beaucoup de projets, mais nous n’avons pas de moyens » Nous attendons le Président avec impatience. Nous lui réserverons un accueil chaleureux. Je souhaite qu’il apporte un soutien ïnancier aux femmes pour leur permettre de réaliser des activités génératrices de revenus. Nous avons beau-coup de projets, mais nous n’avons pas de moyens pour les mettre en œuvre. Par ailleurs, à Bonon, beau-coup de quartiers ne sont pas élec-triïés. Nous souhaitons qu’il nous aide à régler ce problème.
MME N’GUESSAN AYA BERNA-DETTE, commerçante de vivrier :
« Je souhaite que le Président nous soutienne avec des motos » Notre souci majeur, c’est la voirie. Nous n’avons pas de route. On se déplace beaucoup sur des motos. Ce sont les motos qui transportent nos marchandises. Je souhaite que le Président nous soutienne avec des motos, des tricycles, pour le transport de nos marchandises des campements jusqu’à la ville
PROPOS RECUEILLIS PAR BENOIT HILIET CASIMIR DJEZOU, ENVOYÉS SPÉCIAUX DANS LA MARAHOUÉ
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