Fraternité Matin n°16956 - du Samedi 03 et Dimanche 04 juillet 2021
24 pages
Français

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Fraternité Matin n°16956 - du Samedi 03 et Dimanche 04 juillet 2021 , magazine presse

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Date de parution 03 juillet 2021
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

L’éditorial deVenance Konan Le français et nous l y a quelque temps, des amis m’ont interpellé à propos de la nomination d’une certaine personnalité à un certain poste. Ils étaient choqués éItonné. « Inverse-t-elle les « le » et les « la » ? que cette personne occupe ce poste au motif qu’elle… parlerait un mauvais français. J’étais Samedi 3 - Dimanche 4 juillet 2021 / N° 16 956 www.fratmat.info / FratMat Mobile #129# (orangeCi) Prix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € Suite page 5 PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES Flambée des prix des produits de grande consommation Patrick Achi promet d s acti ns urgentes L Chef du gouvernement a visité leForum des marchés d’Adjamé. P. 9
PHOTOS: JOSÉPHINE KOUADIO Il a également annoncé la reprise des activités du Conseil national contre la vie chère. Fourniture d’électricité Maladie du goitre dans Fin du rationnementl’Ouest montagneux le 15 Juillet pour Un fardeau les industriels trop lourd Les coupures pour les ménages P. 8Dossier ont cessé depuis le 25 juin. à porter PP. 2-3
pr sit
2
E nquete
Samedi 3 - Dimanche 4 juillet 2021
Maladie du goitre dans l’ouest montagneux Un fardeau trop lourd à porter Des hommes et des femmes de Biankouman, victimes du grossissement de la thyroïde vivent dans l’espoir de trouver un jour une solution.
Certaines vivent leur problème depuis plus de vingt ans. Des hommes se comptent au nombre des porteurs de goitre.
u départ tout-petit, le goitre peut grossir au point d’avoir l’as-parAticulièrement à Biankou-pect d’un ballon. Dans l’ouest montagneux, man dans la région du Tonk-pi située à environ 700Km d’Abidjan et à 46 km de Man chef-lieu, ils sont nombreux à porter ce poids au cou. Une dizaine dans un village, voire une vingtaine qui n’en peuvent plus, et espèrent trouver au plus vite, le messie à même de les décharger de ce fardeau gênant. La présence de notre équipe de reportage dans le village de Mangouin-Yrongouin, à 30 km de Biankouma (sur l’axe menant à Touba) et à Gba-blasso à 28km à l’intérieur, ce mardi 30 Mars 2021 a suscité un espoir pour les victimes qui n’ont pas hésité à sortir de leur cachette, tout en espé-rant paradoxalement ne pas être « gorgées » (subir une intervention chirurgicale). Car, bien que les popula-tions l’appellent de tous leurs vœux, elles l’appréhendent quand même. Blondé Thérèse, Ney Cloh Elisabeth, Siki Marie et Zolé Odette, la quarantaine pas-sée ont fait le déplacement au centre de santé du village de Mangouin-Yrongouin, pour nous coner leur souf-france. « On est beaucoup ici », se libère dans un français approximatif Thérèse, pour montrer l’ampleur du phéno-mène dans ce village de 4727 habitants. Une dizaine y est recensée. A les en croire, des cas
sont légion également dans d’autres contrées tels, Gbangbegouiné, Dengo, Gbablasso, Yallo où nombre d’hommes et de femmes se disputent ce déséquilibre hor-monal. Le goitre se dénit comme une augmentation du volume de la glande thy-roïde, selon Dr Brin Koua-kou Parfait, Médecin chef du District sanitaire de Biankou-man qui conduisait notre dé-légation. Il a promis porter la voix des malades auprès des élus locaux, an que ceux-ci prennent ce phénomène à bras-le-corps.
Une maladie honteuse
Car, en règle générale, les porteurs ne consultent pas les centres de santé, selon l’inr-mier du village de Mangouin, Marc Kouamé et son collègue de Gbablasso, Konan Koua-kou Serges Pacôme. Parce que, considéré comme une maladie honteuse, le goitre est un sujet tabou et les por-teurs discrets. Blondé Thérèse en porte un très volumineux. Pour cette femme de la quarantaine, tout a commencé par une toux marquée par un hoquet. Les remèdes des tradi prati-ciens, composés d’infusions et de kaolin à badigeonner sur le cou, n’y rent rien. La toux a persisté jusqu’à ce qu’un jour, elle constate une tuméfaction de sa gorge. Plus de vingt ans que dure cette situation. Un jour qu’elle s’est rendue à Man, il lui a été requis la somme de 350.000FCFA pour une inter-
vention chirurgicale. La situation est la même pour les autres, Cloh Elisabeth, Siki Marie et Zolé Odette, qui, en plus de la toux, avait des difcultés de déglutition, des courbatures dans le corps et des signes de fatigue. « Tous les matins, je faisais bouillir de l’eau et des plantes dans un canari que j’inhalais. Après quoi, je devais boire une décoction de plantes. A force de rendre cette mixture, j’ai ni par arrêter », soupire Elisabeth. Si ce déséquilibre s’est pré-senté de façon progressive chez les autres, ce n’est pas le cas de cette dernière, qui
l’a « hérité » de sa mère. A telle enseigne qu’elle a pensé à un gène familial. Certaines par contre, ont pen-sé à un sort qu’on leur a jeté dans le village où elles se sont mariées. Désespérées, Siki Marie et Zolé n’ont d’autres mots à la bouche que d’ap-peler à l’aide. Ce qui ne dé-courage pas pour autant leurs époux. Yaké Loua Bamba, Aide-soignant, conjoint de Siki Marie, ne peut en aucun cas, abandonner celle-ci pour rai-son de maladie. « Au moment où je l’épousais, elle n’avait pas ça. Nous avons remarqué le goitre lorsqu’elle attendait notre dernier enfant ».
Dr Brin Kouakou, médecin-chef du district sanitaire de Bian-kouma.(PHOTOS : JOSÉPHINE KOUADIO)
Gbablasso, la belle « infestée »
Située à 38km à l’intérieur en altitude, Gbablasso est une bourgade de 7470 habitants. Pour y accéder, que de péri-péties ! Car, il faut parcourir une voie latéritique, grave-leuse, en passant par Kaba-kouma, village natal de Feu le Général Robert Guei, ex-chef d’Etat de Côte d’Ivoire. Le dernier obstacle est as-surément une grosse pierre sur laquelle le véhicule doit passer. Un moment qui fait forcément palpiter le cœur. Une fois l’obstacle franchi, on découvre ce village centre,
Le chef du village de Gbablasso (en tenue traditionnelle Yacouba) et des habitants.
regroupant trois autres, à sa-voir, Yégolé, Kanta et Sokou-rala. Situé sur un beau plateau, verdoyant, où se baladent des pintades aux beaux plu-mages et des moutons, Gba-blasso est bercée par l’air frais que nous respirons à pleins poumons. Ce charme ne cache pas la souffrance des populations, tout aussi touchées par ce phénomène. Ici, les hommes se comptent parmi les vic-times. Deux frères, Cherif Yacouba et son cadet, vivant sous le même toit, ont le cou tout aussi chargé de ce far-deau gênant. L’ainé le porte
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