Fraternité Matin N° 17 630 - Du mercredi 04 octobre 2023
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Fraternité Matin N° 17 630 - Du mercredi 04 octobre 2023 , magazine presse

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Date de parution 04 octobre 2023
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Extrait

&
s’engagent aux côtés de la
Thème 2023
En toute solidarité, pour des Mercredi 4 octobre 2023 / N° 17 630 www.fratmat.infoPrix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € soins plus justes PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES Cacaoculture Deux déis pour enrichir les producteurs P. 2 PHOTO : PRÉSIDENCE  Ouattara et Nana Akufo-Addo célèbrent les 50 ans de l’Icco.
Transformation numérique Contentieux électoral / Cocody, Plateau, Yopougon Amadou Coulibaly Toutes lesprésente la vision requêtes de la Côte d’Ivoire P. 15 Immigration /La Côte d’Ivoire mise à l’index rejetées Les vrais chiffrePs. 5P. 4
2
N ation
Mercredi 4 octobre 2023
Commercialisation du cacao Ce que la Côte d’Ivoire aurait gagné si les producteurs percevaient le juste prix
e Le cinquantenaire de l’Organisation internationale du cacao, couplé au 10 anniversaire de l’Agenda global du cacao a été célébré ,hier, à Abidjan, en présence du Chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara et son homologue ghanéen Nana Akufo-Addo. ’équité dans la réparti-tion de la manne finan-cière générée par l’éco-nomie cacaoyère et la caLcao recherchées à travers production durable du l’Organisation internationale du cacao (Icco), et l’adop-tion de l’Agenda global du cacao sont loin d’être at-teintes, alors que l’on com-mémore le cinquantenaire du premier et les 10 ans du second. La célébration conjointe de ces deux évènements, hier à Abidjan, a été l’occasion de constater l’échec des pays producteurs à faire entendre raison aux industriels qui concentrent 95 % du revenu du cacao entre leurs mains. Constat amer qui a fait ré-agir le Premier ministre de Les Chefs d’État ivoirien Alassane Ouattara et ghanéen Nana Akufo-Addo ne baissent pas les bras face aux aléas du marché international du cacao.(PH : COULIBALY) Côte d’Ivoire, Patrick Achi, qui s’exprimait au nom du et son homologue ghanéen début et la finalité de tout », rôle de régulateur afin de condamnés à éternellement ment sont prises en compte Chef de l’État ivoirien Alas-dont les pays cumulent à a-t-il averti. Dans cette pers- transférer une partie des produire de la fève et ceux dans le processus de pro-sane Ouattara : « En 1976, eux seuls près de 63 % de pective, la Côte d’Ivoire met produits aux producteurs qui sont par excellence les duction. « La Côte d’Ivoire, les prix de la fève étaient la production mondiale du un accent particulier sur la agricoles leur permettant transformateurs et qui gé- c’est la terre du cacao qui de 2,5 dollars le kg. Si l’on cacao, pour le paiement de transformation locale de sa ainsi de gagner beaucoup nèrent la valeur ajoutée en sera bientôt le pays de la tenait compte de l’inflation, prix décents aux produc- production. Seule alternativeplus que s’ils ne se conten- durabilité parce que nousrevenus et en emplois », a-t- toute chose étant égale, par teurs. permettant d’ entrer dans taient que de planter l’arbre il poursuivi. avons la ferme volonté de ailleurs, les prix en 2022 se-Réunis dans le cadre l’Initia- la logique où le monde ne aux fruits d’or, pense le chef Quant à la durabilité de la faire de la durabilité, le socle raient de 13 dollars 2022, tive Côte d’Ivoire-Ghana qui serait plus séparé dans un du gouvernement ivoirien. « production de l’autre défi, la et la base de l’avenir de ce soit cinq fois moins que ce vise à accroître le revenu du secteur marchand et dans Car ,en effet, le monde ne Côte d’Ivoire ne semble pas secteur », a prédit Patrick i. qu’ils auraient dû être. Pen-producteur, les deux pays un secteur non marchand peut pas être divisé entre inquiète. La traçabilité et la Achdant ce temps, le prix de la ont réussi à arracher aux mais l’État pourrait jouer un deux (blocs) : ceux qui sont protection de l’environne-DAVID YAplaquette de chocolat a été chocolatiers, le paiement multiplié par 10 en 30 ans, d’un montant supplémen-passant de 6,3 dollars le taire fixe dénommé Différen-kilogramme en 1990, à 70 tiel de revenu décent (Drd) représentant 400 dollarsDifférentiel de Revenu Décent :500 milliards de F Cfa dollars aujourd’hui », a esti-mé Patrick Achi. Et d’ajouter par tonne sur le prix du ca-cao. « Ce différentiel est au-versés aux cacaoculteurs ivoiriens : «Le premier sentiment que ces chiffres inspirent, c’est jourd’hui entièrement versé a détermination de la faible part dans la chaînement ivoirien a adopté, en cacaoyère. Le Président du premier Accord inter-aux cacaoculteurs, permet-de valeur qui revient à celuimars 2022, le Document Ouattara avait exprimé national sur le cacao né-la Côte d’Ivoire et du tant ainsi d’amortir les effets Ghana à obtenir une dont la pénibilité du travailde Politique Nationale du gocié à Genève lors decette option déjà en 2012, néfastes de la fluctuation L est la plus grande ».aux premiers instants la Conférence internatio-Cacao Durable (Dpncd) juste rémunération des prix internationaux. Toujours à travers ses esti-nale des Nations uniesde son accession à la assorti d’une Stratégie de leurs producteurs Puisque ces 400 dollars n’est pas sans résultat. La mations, le chef du gouver-: sur le cacao. C’est doncNationale du Cacao Du- magistrature suprême viennent en sus du prix du nement ivoirien révèle que si mise en œuvre du Diffé- rable (Sncd) sur trois ans « L’industrialisation est une plateforme où se re-marché mondial déterminé la Côte d’Ivoire, premier pro-rentiel de Revenu Décent pour un budget de 422 une priorité parce que la trouvent la majorité des par les lois de l’offre et de ducteur mondial de cacao, (DRD) a permis de verser milliards de F Cfa. L’objec- Côte d’Ivoire est d’abord pays producteurs et des la demande », s’est félicité avec une part de marché es-plus de 500 milliards de F tif est de parvenir à rele- un pays agricole. Il faut pays consommateurs afin le Premier ministre Patrick timée à un peu plus de 40 % Cfa (soit 726,25 millions ver efficacement les nom- qu’on aille au-delà. Il faut d’élaborer et de mettre en Achi. pouvait capter seulement 10œuvre, par consensus,que nous soyons en me- breux défis auxquels fait d’euros) aux cacaocul-Toutefois, les deux plus % de la chaîne des valeurface la cacaoculture. Les sure d’industrialiser nos l’accord international du teurs ivoiriens pendant gros producteurs de cacao la campagne cacaoyère totale, cela représenteraitcacao qui en définit lesproduits, de les traiter plus importants de ces n’entendent pas s’arrêter environ 15 milliards de dol-enjeux et les axes straté-défis portent sur l’amé- de manière à avoir de la 2020-2021, a rappelé hier, là. Ils veulent définitivement lars par an. Soit un accrois-valeur ajoutée et surtout lioration des revenus des giques pour sa pérennité. le ministre en charge du renverser la vapeur en s’in-Commerce, Souleymane sement de 25 % de son Pibproducteurs de cacao ; la d’accroître les emplois ; Elle compte aujourd’hui sérant plus haut dans la uniquement sur la spécula-Diarrassouba. C’était à lutte contre la réduction emplois pour les jeunes, 52 pays membres, dont chaîne des valeur de l’éco-tion du cacao. « La chaîne la cérémonie marquant le du couvert forestier ivoi- pour les femmes et pour 23 exportateurs et 29 nomie cacaoyère. « Le pre-des valeur complète du ca-toute la population », a importateurs de cacao,cinquantenaire de l’Orga- rien et la problématique mier défi de cette matière cao, de la fève à la tablettecité Souleymane Diarras- représentant au niveaunisation internationale du du travail des enfants et première stratégique réside de chocolat, elle, représente86% des expor-souba. mondial de leur bien-être. Cacao (Icco) et les 10 ans dans la capacité des pays environ 145 milliards de dol-de l’Agenda Global du Pour les autorités ivoi- L’Icco est une organisa- tations et 72% des impor-producteurs à l’intégrer plus loin dans la chaîne de va-. lars par an », a-t-il souligné.de cacaointergouvernemen- tations l’industrialisation tion Cacao. riennes, C’est donc cette injusticetale créée en 1973, sousreste le meilleur atout En outre, il a indiqué leur mondiale afin d’arrêter qui justifie le combat menél’égide des Nations unies,qu’avec l’appui de l’Union pour capter plus de res- D. YAcette fatalité qui voudrait par le Chef de l’État ivoirienpour la mise en œuvresources de l’économie européenne, le gouverne- que produire la fève soit le
Mercredi 4 octobre 2023
N ation
Programme économique du gouvernement Le Fmi annonce le décaissement de la deuxième tranche
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Le Premier ministre Patrick Achi a eu, hier, une séance de travail, avec une délégation du Fonds monétaire international (Fmi) en mission en Côte d’Ivoire, dans le cadre de la première revue du Programme économique et financier. ne délégation du vernement le point sur la 500 millions de dollars US Fonds monétaire revue du Programme éco- (soit 312 750 000 000 F international (Fmi), nomique et financier me- Cfa). « Je suis très heureux, en mission en Côte née du 19 septembre au 2 aujourd’hui, d’annoncer Udu FMI et du gouverne-d’Ivoire, dans le octobre, autour du nouveau qu’au niveau des services cadre de la première revue programme économique du du Programme économique gouvernement ivoirien. ment ivoirien, nous avons et financier, a été reçue Au sortir de l’audience, le un accord pour conclure ,hier, à la Primature, pour chef de la délégation a an- cette première revue du une séance de travail avec noncé que les services du programme et préparer les le Premier ministre, Patrick fonds et le gouvernement décaissements de la 2e Achi. ivoirien se sont accordés tranche du programme », Conduite par Olaf Untero- pour conclure la première a-t-il confié. Avant d’adres-berdoester, chef de mis- revue du programme éco- ser ses félicitations au gou-sion pour la Côte d’Ivoire, nomique et préparer le dé- vernement ivoirien pour les la délégation du Fmi est caissement de la deuxième résultats satisfaisants de allée faire au chef du gou- tranche, d’un montant de cet examen.
Financement de l’économie Le Fagace mobilise les banques pour renforcer son niveau d’intervention en Côte d’Ivoire
Les responsables de Fagace ont profité de ce rendez-vous pour présenter la nouvelle vision de cette institution financière internationale aux acteurs du secteur bancaire.
ans garantie, il n’y a pas de financement. Or, sans financement, quSoi le Fonds africain de il n’y a pas de déve-loppement. C’est pour-garantie et de coopération économique (Fagace), une institution financière interna-tionale créée par quatorze pays africains, dont la Côte d’Ivoire, spécialisée dans la promotion des investisse-ments publics et privés, a décidé de renforcer son par-tenariat avec les banques, les Sociétés de gestion et d’intermédiation (Sgi) et les partenaires financiers. Pour ce faire, il a rencontré lesdits acteurs, hier, au Plateau, afin d’accroître sa proximité avec eux. Le secrétaire général du fonds, Basile Tchakounte, a indiqué que sa structure a jugé nécessaire de se rapprocher davantage des acteurs de l’écosystème bancaire pour leur présen-ter sa nouvelle vision. « Les
interventions du Fagace, depuis sa création en 1977, ont permis de mobiliser plus de 3 000 milliards de F Cfa au profit des économies des quatorze États membres dont 256 milliards en Côte d’Ivoire, dans les secteurs stratégiques telles l’agricul-ture, l’agro-industrie, l’indus-trie, les télécommunications et l’énergie », a souligné Ba-sile Tchakounte. Il a affirmé que le niveau d’in-tervention du Fagace dans la locomotive de l’Uemoa reste relativement modeste. Pour inciter les acteurs ivoi-riens du secteur bancaire à le relever, il leur a présenté le nouveau mode opératoire du fonds. «Concernant les banques, nous devons don-ner plus de financement en recevant moins de fonds propres. En outre, nous mettons à disposition des banques des lignes de ga-rantie à portefeuille pour les aider à financer les Pme. Pour les garanties indivi-
duelles, le Fagace accom-pagne les banques dans le financement de grands pro-jets structurants. Nous avons également mis sur pied l’Ins-titut du Fagace. Car la garan-tie seule ne suffit pas, il faut encadrer et booster les ca-pacités opérationnelles des acteurs de l’écosystème », a égrené le secrétaire général. Le directeur de cabinet ad-joint du ministre de l’Écono-mie et des Finances, Vasso-gbo Bamba, a dit que pour inverser la tendance actuelle, il revient aux acteurs de défi-nir les actions appropriées à mettre en œuvre de manière précise et réaliste, en vue de faciliter l’utilisation de mé-canismes d’intervention effi-cients au profit des porteurs de projets publics et privés. Il a exhorté les banques et établissements financiers à mettre à profit cette séance afin d’améliorer le niveau d’intervention du Fagace en . Côte d’Ivoire DAVID YA
La délégation du Fmi a réaffirmé au chef du gouvernement son engagement à poursuivre son appui à la Côte d’Ivoire.(PHOTOS : DR) Ce programme économique suite des réformes budgé- est soutenu par un arrange-du gouvernement est le troi- taires d’ici à 2025, la lutte ment financier d’un montant sième du genre après ceux contre la pauvreté à travers de 2 000 milliards de F Cfa des périodes 2012-2015 et la création d’emplois, l’ap- approuvé, en mai dernier, 2016-2020. Il porte, notam- profondissement de l’inclu- par le conseil d’administra-. ment, sur le maintien de la sion financière et l’amélio- tion du Fmistabilité des finances et de ration de la résilience au la dette à travers la pour- changement climatique. IlCASIMIR DJEZOU
Cherté de la vie Des organisations de commerçants font des propositions es associations de commerçants se sont réunies, hier, à Adja-vieD. Au nombre de quinze, mé, pour se pronon-cer sur la cherté de la ces organisations, au nom de leur porte-parole, Denis Gbogbo, décident de la composition et de l’envoi de missions d’information, « immédiatement, sur l’en-semble du territoire natio-nal». En vue de sonner la mobilisation permanente des commerçants relativement aux prochains mots d’ordre,Les commerçants veulent contribuer à la recherche de après la collecte d’ infor-solutions à la cherté de la vie. mations, de documents et vie en Côte d’Ivoire ». groupes d’importateurs dans actes posés par les agents De plus, les organisations des secteurs stratégiques, contrôleurs et la Brigade de des commerçants compo- notamment celui du riz, afin contrôle rapide du ministère sées, entre autres, de la que le jeu de la libre concur-du Commerce, de l’Industrie Fenacci, Hpco-CI, Uceao, rence, pilier du choix de et de la Promotion des Pme. Sycapao, Cfc-CI et Muga- l’économie libérale de notre Ce, dans le cadre de la ré-vici appellent à la création pays, puisse se dérouler nor-pression « enrobée dans le d’un secrétariat d’État au malement ». vernis de l’expression «sur-Commerce intérieur. «Notre Les commerçants veulent, veillance du marché»». trop grande dépendance enfin, que la cellule de veille Le comité ad hoc sur la cher-vis-à-vis des importations le juridique du comité ad hoc té de la vie sollicite une au-recommande, la souveraine- soit saisie de toute violation dience auprès du Présidentté alimentaire de notre pays de leurs droits et puisse es-Alassane Ouattara, en vue l’exige», souhaite Denis ter en justice en temps et en . de lui proposer « des solu-Gbogbo. heure, au besointions courageuses, réalistes Ils recommandent, en outre, et opérationnelles, afin de « le démantèlement du mo-PATRICK N’GUESSAN juguler définitivement la pro-nopole de fait de certains blématique de la cherté de la
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