Fraternité Matin n°17192 - du mercredi 13 avril 2022
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Fraternité Matin n°17192 - du mercredi 13 avril 2022 , magazine presse

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Date de parution 13 avril 2022
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Sénat /Ouverture de la session ordinaire Les priorités de 2022 Mercredi 13 avril 2022 / N° 17 192 www.fratmat.info / FratMat Mobile #129# (orange.ci) Prix: 300 Fcfa  Cedeao : 450 Fcfa  France: 1,70 € PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALESP. 4 Prières et bénédictions pour le Chef de l’État
Kobenan Adjoumani : ‘‘ Le Président
Ouattara a été envoyé pour
développer la Côte d’IvoireP.5
Le ministre d’État était l’invité d’une cérémonie organisée par les musulmans de Grand-Bassam
Randonnée de motards d’Abidjan à Yamoussoukro Passion et adrénaline au rendez-ReportagePp. 2-3 vous
PHOTOS : DR Pâques 2022
Dominique Ouattara soutient les P. 8
chrétiens des couches défavorisées 14 000 agents de défense et de sécurité mobilisés
2
D ossier
Mercredi 13 avril 2022
Les motards en roue libre Passion, fric et adrénaline au rendez-vous
Pour certains, ils symbolisent, sur leurs gros engins, la liberté et l’aventure. Pour d’autres, ce sont des exhibitionnistes qui perturbent la circulation. Notre reporter a passé 36 heures avec les membres du moto-club ivoirien NRA. ette matinée du same- ment des motos dans une di 26 février, le soleilsorte de symphonie audi-est radieux et inondetive et olfactive que vient la ville d’Abidjan. Pas parachever le feulement des l’hoCdéjeuner, le groupe fait unrizon. Et pourtant, dans l’ombre d’un orage à moteurs. Plus qu’un simple une station-service de lafestin et honore avec grand commune de Cocody, desappétit les mets proposés.grondements de tonnerre se La pause gourmande durera font entendre. Persistant et un peu plus d’une heure et tonitruant, à mesure que le demie. bruit se rapproche, la chaus-sée tremble et le feuillageNouveaux membres des arbres aux alentours fré-mit. Soudain, déboule d’un Avant de reprendre la route, virage, à califourchon sur de deux «prospects», c’est-à-grosses cylindrées aux cou- dire des postulants à intégrer vercles de carter chromés le club NRA reçoivent leurs et tuyaux d’échappement attributs : le T-shirt du club en acier poli, des hommes et un autocollant à mettre sur casqués, visages fermés par le blouson. Après une pé-des lunettes fumées et par riode probatoire de six mois des bandanas. Une bonne pour l’un et d’une année pour quinzaine de motards en l’autre, ils sont admis à faire tout. Le cortège, inhabituel, ofciellement partie du sélect est impressionnant. club. Diaby Issouf, passionné de Les engins ont pour nomsmoto depuis ses années col-Harley-Davidson, Yamaha,lège, cache mal son émotion.BMW...« Je suis à la fois heureux et er d’appartenir à cette fa-Quand ils descendent demille. Depuis un an j’atten-Les processions vrombissantes attirent les regards sur les motards.(PHOTOS : DR) leurs bolides, on peut voir dais ce moment», lâche-t-il, lieux. Pour le grand rassem- né. Les bras sur les larges avance à une allure normale. voir et toucher pour de vraileurs dégaines de loubards, ému, pendant que tout le blement avant le départ pour guidons de leurs imposantes Il lui faudra trente minutes ces engins qu’ils ont vus à la jeans sombres, bottines et groupe lui adresse des félici-Yamoussoukro. motos, ils se rangent en le pour atteindre la station àtélé dans les documentaires gants de cuir, blousons frap- tations. Après cette cérémo-Debout devant leurs motos puis démarrent aussi bru- péage d’Attinguié, le premier ou dans les lms américains. pés d’une tête de motard et nie improvisée de baptême de marques Harley-David- yamment qu’ils sont arrivés. sur l’autoroute menant au «Quand je serai grand, je fe-deux clés à molette qui for- des nouveaux, l’équipée son, Yamaha, BMW..., ils Tous les mois, les membres nord du pays. Tout se passe rai comme eux », s’exclame ment une croix. Ils viennent entre enn et de façon spec-discutent. L’ambiance est du club NRA effectuent une correctement. Les motards un gamin, les étoiles dans de faire leur entrée sur unetaculaire dans la ville. Attirés bon enfant. Taquineries etvirée dans une localité duavancent sans encombre. les yeux. Après une bonne scène où, à défaut de les par les décibels des motos, rires bruyants ponctuent la pays. Le mois d’avant, ils ont Après 10 minutes, c’est la vingtaine de minutes d’arrêt, voir, on les entendra. Très des groupes de curieux se séance de brieng d’avant le fait le voyage jusque dans première pause à Zianouan, les motards reprennent la fortement. Le spectacle aforment sur le trottoir tandis voyage. la ville de Tiassalé. L’année gros village qui borde l’auto- route. À midi et demi, il ne tout d’un tournage de lm que le groupe se dirige tout dernière, ce sont les com- route du Nord. Les membres reste plus que 4 kilomètres américain. Que nenni ! Ici, droit vers la place Jean-Paul Sécurité maximalemunes de Touba, Assinie, de la NRA descendent de pour atteindre l’entrée de Ya-les acteurs qui ne jouent ll. Non loin de là, habite le Abengourou, Man… que leurs motos pour se dégour- moussoukro. Mais plutôt que pas seuls, pardon, qui ne petit Léo, 14 ans, élève en Trente minutes plus tard, le ces aventuriers ont visitées.dir les jambes, boire un peu d’aller tout droit, le cortège roulent jamais seuls sont classe de troisième. Handi-plein de carburant fait, toute Cette fois-ci, le périple les d’eau et refaire le plein de car- bifurque pour se retrouver des membres de la Never capé moteur, il est le lleul l’équipée joyeuse est n conduira dans la capitale burant. Un attroupement se sur un terrain vague aména-Ride Alone ou plus simple- du club. La rencontre entre prête. Il est 9 heures 45 mi- politique de la Côte d’Ivoire. forme autour d’eux. Effrayés, gé par des restaurateurs. Un ment NRA, club de motards, les membres de la NRA et nutes, le top départ est don- Précédée par un véhicule de certains enfants s’agrippent tel trajet, ça creuse. La bande et ils ont rendez-vous en ces le gamin remonte à deux type Pick-up, celui de Kof, aux jambes de leurs pères, gare à proximité des stands ans en arrière. « À la faveur leur mécanicien, la bande quand d’autres, au contraire,de nourriture. Les senteurs d’un ride dans la ville de Ya-motorisée se lance sur l’au- frétillent de joie et applau- des grillades se mêlent à moussoukro, pendant que toroute en direction de Ya-celle des pots d’échappe-dissent. Tout le monde veut Une passion onéreuse moussoukro. Sahly Samer et Nobou Jean-Francis, char-’achat d’une moto de fortes sommes pourgés de sécurité du groupe, de type Custom, les posséder ces machines,portent des chasubles équipements, l’entre- c’est parce qu’ils ont lesuorescentes et veillent au tien, etc., tout cela ressources nancièresgrain. Par de grands gestes, cLonfort nancier qui n’est Par leurs prols profes-nécessite un certainqui le leur permettent.le duo demande aux véhi-cules de céder le passage pas à la portée de tous. sionnels de chefs d’entre-et fait en sorte que les auto-Pour une moto d’occa- prise, hommes d’affairesmobilistes s’abstiennent des sion Harley-Davidson, ou cadres supérieurs, ilsdépassements hasardeux Yamaha, Indian, Chop- peuvent s’autoriser dequi pourraient causer un ac-pers ou Honda, il faut dé- consacrer une partie decident. bourser près de 5 millions leurs revenus pour vivreFace à ce cortège un peu de francs Cfa. Et quand une passion... onéreuse.spécial, des badauds lment ces engins sont neufs, il Mais comme dit l’adage,avec leurs téléphones le pas-faut compter jusqu’à 20 « quand on aime on nesage des deux roues vrom-millions, voire plus pour compte pas ‘’. Ces motsbissantes et des automobi-en être propriétaire. Si vont comme un gantlistes enjoués klaxonnent, certains mordus de deux-aux membres des mo-ajoutant leurs sons au brou-. roues motorisés ne re-tos-clubshaha ambiant. La circulation gardent pas à la dépenseest uide. Mais, le cortège C’est toujours en groupe que ces routiers partent à la découverte des localités et sont prêts à dépenserM. SANOGOne prend aucun risque et de la Côte d’Ivoire.
Après plusieurs heures de repos, la bande sort pour une promenade nocturne et pour dîner dans un restau-rant. La chaleur écrasante de la journée s’est dissipée et un vent frais soufe sur la ville de Yamoussoukro. Une fête surprise est organisée en l’honneur de Fardon Ji-had qui soufe sa 64e bou-gie ce jour-là. Pratiquant de moto depuis 1974, ce frin-gant sexagénaire à la barbe fournie et aux tatouages aussi visibles que ses biceps est le deuxième vétéran du groupe. «Les membres du club constituent une se-
nous passions, nous l’avons vu au bord de la route, assis sur son siège roulant, nous regardant avec admiration. Nous avons rebroussé che-min pour discuter avec lui. Et on a cherché à rencon-trer sa famille. Depuis, il est comme notre ls. Toutes les fois que nous venons à Ya-moussoukro, on passe le sa-luer », explique Samba Dial-lo, président du club NRA. Derrière leurs carapaces de gros durs, se cachent des hommes au cœur tendre qui mènent régulièrement et dis-crètement des actions carita-tives en faveur des couches défavorisées. Notamment la réfection de la cantine de l’école primaire d’Akandjé dans la commune de Bin-gerville, des dons de kits scolaires à l’école primaire du village de Kouassi- Da-tékro, des dons en vivres et non-vivres à l’orphelinat Don Bosco de Treichville, etc. Après une heure chez le pe-
des activités de bienfaisance en faveur des couches dé-favorisées. Notamment la réfection de la cantine de l’école primaire d’Akandjé dans la commune de Binger-ville, un don de kits scolaires à l’école primaire du village de kouassi Diatekro et des dons en vivres et non-vivres à l’orphelinat Don Bosco de la commune de koumassi et bien d’autres choses. La moto gagne du terrain
motards. Tous les mois de novembre, se tient le Festival ivoirien de la moto en abrégé Fim. La version locale des grands rassemblements de motards qui, le temps d’un week-end, viennent vivre leurs passions pour les deux roues. Dans cette communauté où l‘on entretient, plus qu‘ailleurs, une forte culture de groupe et de la solidarité, sont pré-sents à ce grand raout tous les clubs de motards ivoi-riens: NRA, Riders Club, TMax club, M13 Riders, MACI et bien d’autres. Les femmes sont très peu présentes dans la commu-nauté des motards. Même si certains clubs enregistrent dans leurs rangs quelques-unes, leur nombre reste dérisoire . « Nous n’avons pas encore reçu la demande d’adhésion d’une femme dans notre club. Nous sommes ouverts et souhai-tons qu’elles viennent», es-père le président de la NRA.
Il est 14 heures quand la pro-cession vrombissante s’étale sur les grandes artères de Yamoussoukro en direction d’Abidjan. Après une quin-
tit Léo à qui il a été offert un blouson du club et d’autres présents, le groupe rejoint enn l’hôtel sous les vivats des habitants qui, impres-sionnés, ont formé une haie d’honneur de part et d’autre de la route.
zaine de minutes de route, une ne pluie arrose l’au-toroute obligeant le groupe à ralentir. Quelques kilo-mètres plus loin, une voiture fait une sortie de route et se retrouve dans un ravin. Tout de suite, les membres de la NRA garent leurs motos pour prêter main forte à l’automo-biliste qui s’en tire avec de lé-gères blessures. La solidarité de ces routiers se manifeste envers tous les usagers de la route : motards, automo-bilistes, cyclistes, piétons... Cette halte durera une bonne demi-heure. Et lorsqu’ils re-prennent la route, un souci technique sur la Harley-Da-vidson du NRA Karim Couli-baly les contraint à s’arrêter de nouveau. Le diagnostic de Kof, le mécanicien, est sans appel : la panne ne peut pasêtre réparée sur place. C’est donc à l’arrière du Pick-up conduit par Kof que Karim terminera le trajet. Un peu frustré, il fait contre mauvaise fortune bon cœur. «Dans la voiture, je serai à l’abri de la pluie», se console-t-il avec un sourire. Pas très loin de la station à péage de Singro-bo, le trac routier est dense comme toutes les ns de week-end. Les longues les de voitures qui roulent len-tement commencent à aga-cer le groupe qui accélère et décélère au rythme de l’embouteillage. Après cette étape, la circulation redevient uide. Et quand le cortège arrive enn à Abidjan, la nuit a commencé à tomber sur la ville. Il est 18 heures. Il a fal-lu à nos NRA, 4 heures pour parcourir les 233 kilomètres qui séparent Yamoussoukro . d’Abidjan
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Une famille soudée
Un retour difcile
• Samba Diallo,président du NRA :‘‘ Nous encourageons les femmes à venir s’inscrire ’’ tudes, on est pas encore habi-tué aux motos comme activité de dilettantisme. Beaucoup conçoivent la moto comme un simple moyen de transport. Pour nous, ça va au-delà. Sur la question des nuisances so-nores, je voudrais relever que les avis sont partagés. Il est vrai que certains se plaignent de nos bruits, si je puis dire, et il y a même des automo-bilistes qui nous font des mi-sères sur la route. Mais il y a aussi beaucoup de personnes qui prennent plaisir à nous voir parader avec nos motos et ap-Président, quelle est la phi-précient le bruit de nos échap-losophie qu’il y a derrière le pements qui va avec. Toutes club de motards que vous les fois que nous allons dans dirigez ? une ville de l’intérieur du pays, Le club que j’ai l’honneur nous sommes accueillis par de diriger a été créé avec des vivats et les gens en re-des amis pour partager une demandent. Il faut voir le bruit passion commune, celle de des motos comme la musique la moto. Le NRA existe de-qui accompagne un ballet. puis 2017. Nous sommes un groupe solide, soudé par Pourquoi il n’y a aucune des liens d’amitié très forts. femme dans votre club ? Aujourd’hui, nous sommes Tout simplement parce qu’au-un peu moins d’une trentaine cune femme n’en a fait la qui vivons notre passion pour demande. Il y a des clubs qui la moto dans la discipline de ont des femmes dans leurs conduite. effectifs. Nos statuts et rè-glements ne xent aucune Quelles sont les activités barrière de genre, de race ou de l’association ? de religion. Nous protons de Comme tout moto club, nous votre lucarne pour encourager organisons tous les mois des les femmes à venir s’inscrire sorties et des balades pour au NRA. Nous roulons en découvrir une localité du pays.groupe, donc s’il y a un couac, L’objectif, c’est de rouler en-le groupe est toujours là pour semble tout en découvrant de prêter main forte et en plus le beaux sites touristiques. En-type de moto que nous roulons suite, nous menons des acti-est aussi confortable qu’une . vités caritatives. voiture 4×4 climatiséeOn vous accuse de nui-INTERVIEW RÉALISÉE PAR sances sonores... M. SANOGO C’est vrai que sous nos lati-
conde famille pour moi. Fai-sant partie des vétérans, jepartage mon expérience de la conduite avec les jeunes. L’entente, le respect et la so-lidarité qui règnent au sein du groupe font que chaque membre se sent en famille», glisse-t-il. La soirée va s’étendre jusque tard dans la nuit. Le lendemain, les motards vont faire un tour sur le cir-cuit du rallye Bandaman qui se termine ce jour-là. Un membre du club est de la course. Par leur présence, ils entendent lui manifester leur soutien. Après une parade d’une heure dans la ville et un déjeuner, c’est le départ pour Abidjan.
Bien plus qu’un simple club, la NRA constitue une famille soudée dont les membres sont portés par une passion commune pour la moto.(PHOTOS : DR)
candidature. La particularité du club NRA,c‘est que ses membres en-fourchent tous des motos de type custom. Cette caté-gorie de moto, plus conçue pour les parades que pour la course de vitesse, est le re-et le plus afrmé de l‘esprit rebelle porté par le motard. Avec une signature acous-tique qui la distingue des autres motos. Le club NRA est l‘un des clubs de motards ivoiriens les plus américanisés. Par l‘allure, les codes mais aus-si par la philosophie et le goût des longs voyages en bande. Il y a trois ans, la star du reggae Alpha Blondy les a même sollicités pour le tournage du clip de son titre « Whole lotta love » qui re-vendique près de 6 millions de visionnage sur YouTube. Outre les sorties mensuelles, le club NRA est également actif dans le domaine du social. Ainsi, ses membres participent régulièrement à
Derrière leurs allures de Bad boys, se cachent des personnes parfaitement in-tégrées dans la société: chefs d’entreprise, hommes d’affaires, cadres de l’admi-nistration publique et privée, etc., dont l’âge oscille entre 36 et 67 ans. Pour adhérer au club, deux critères : l’esprit d’aventure et la cooptation. En effet, il faut être porté par un désir d’aventure, le goût du risque calculé, les longs voyages pour la découverte d‘espaces toujours plus éloi-gnés et toujours plus inatten-dus. Et avoir pour parrain l’un des membres du club. Après une période d’observation d’au moins six mois pendant laquelle le postulant apprend les codes de la conduite en groupe et les règles statu-taires du club, un conseil se réunit pour avaliser ou non la
Depuis la dernière décen-nie, il y a en Côte d‘Ivoire un regain d‘intérêt pour la pratique de la moto comme sport et activité récréative. Mais aussi comme moyen de déplacement, seul ou en groupe. Sous le soleil sans pardon des tropiques, ou sous les pluies drues en saison plu-vieuse, en agglomération ou sur les grandes aires d‘autoroute, il est devenu coutumier de rencontrer des
MORIBA SANOGO
NRA, Riders Club, TMax club, M13 Riders, MACI… la vie de club
réé en 2017, à l’ini-tiative d’une poignée d’amateurs, le club jamCais rouler seul», compteNever Ride Alone dit NRA qui signie « Ne environ une trentaine demembres qui obéissent à un code d’honneur fondé sur l’amitié, le respect et la soli-darité. C’est l’un des clubs de motards les plus structu-rés du pays, avec à sa tête un président et plusieurs secrétaires qui se chargent d’organiser la vie du club. L’une des règles d’or du club, c’est la sécurité. Au-cune indiscipline ni aucun incivisme routier ne sont to-lérés une fois qu’un membre est sur sa moto. «Au départ, lorsque je roulais des motossportives, ma famille était in-quiète et exigeait que j’arrête la moto. Mais depuis que j’ai opté pour les motos de type custom et que j’ai intégré le club NRA, mes parents se sentent rassurés», afrme Nobou Jean-Francis.
Mercredi 13 avril 2022
Le monde de la moto est dominé par les hommes, et ce n‘est pas une singularité ivoirienne. Si dans des pays voisins tels que le Burkina Faso, le Mali ou le Bénin, les femmes chevauchent des motos, il s‘agit de petites cy-lindrées pas très puissantes dont la vocation est es-sentiellement utilitaire. Les femmes ne pratiquent pas la moto comme activité spor-tive et elles en font encore moins un objet de passion ou d’exhibition. Par contre, en Occident, il y a de nom-breuses femmes qui pra-tiquent la moto et font par-tie des clubs même si leur nombre reste marginal par rapport à celui des hommes. Certaines sont attirées par la moto mais restent hésitantes à franchir le pas pour mettre le pied sur le démarreur. Les pesanteurs sociologiques, le poids des préjugés et le qu‘en-dira-t-on freinent leurs . envies M. S.
D ossier
Les prols professionnels de ces membres sont variés
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