Fraternité Matin n°17307 - du samedi 03 septembre 2022
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Fraternité Matin n°17307 - du samedi 03 septembre 2022 , magazine presse

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Date de parution 03 septembre 2022
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Législatives et sénatoriales partielles Jour de vote PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALESaujourd’huiP. 6 Samedi 3 - Dimanche 4 septembre 2022 / N° 17 307 www.fratmat.infoPrix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € Bannissement, expropriation, précarité
La tragédie ignorée des veuves
et des orphelins de père Pp. 2 à 4
Lutte contre l’incivisme routier à Abidjan
1971 véhicules flashés en une semaine pour excès de vitesse P. 13
Éliminatoires Chan 2023 / Côte
d’Ivoire-Burkina Faso au Maroc
Éléphants, rien que
la qualiIcation ! P. 20
Cyclisme / Tour de Côte d’Ivoire 2022
e Coup de pédale de la 28édition dimanche P. 32
Minusma P. 7 L’armée honore la mémoire de deux casques bleus décédés au Mali
2
Dossier
Samedi 3 - Dimanche 4 septembre 2022
Bannissement, expropriation, précarité
La tragédie ignorée des veuves et des orphelins de père
En Côte d’Ivoire et dans d’autres pays africains, la perte de son conjoint engendre une double peine pour la femme. Celle d’être séparée d’un être cher, mais aussi celle d’avoir perdu un soutien financier vital. Marginalisées, dépossédées de tout, victimes de préjugés, les veuves vivent le martyre. Notre dossier ! . G. Koffi est toute trouve livrée à elle-même. La souriante, lorsque cinquantaine bien sonnée, nous l’avons rencon- elle est donc seule face à son Acôté à travers son activité de trée à Abobo-Soge- destin. Elle tente, cependant, fiha. Vendeuse de de prendre la vie du bon beignets, “Affi” comme l’ap-pellent affectueusement ses vente de beignets ; au lieu de clients, a réussi à se tailler s’apitoyer sur son sort ; plu-la réputation d’une femme tôt, ce que le Bon Dieu a bien battante dans ce quartier voulu, rectifie-t-elle. Malgré populaire d’Abobo, l’une des le poids des responsabilités, plus grandes communes A. G. Koffi s’accroche. d’Abidjan. En cette fin de « Tous les enfants sont à ma journée du vendredi 26 août charge. Je dois les nourrir, 2022, la jeune dame affiche les habiller, les soigner et un air plutôt gai, malgré la payer leur scolarité, etc. », difficile situation qu’elle vit se lamente la veuve. depuis le décès en 2019 de Incontestablement, ces son concubin, un militaire nombreuses charges sont avec qui elle a partagé plus une source de stress pour de 23 ans de vie commune. la veuve. « Plus d’une fois, « Quand tu perds un être j’ai eu l’idée de me suicider. cher, de surcroît ton concu- Mais, en pensant aux en-bin, c’est vraiment difficile. fants qui pourraient se re-Depuis son décès, j’ai été trouver sans père ni mère, abandonnée par tous », dé- j’ai, à chaque fois, renoncé plore-t-elle, la gorge nouée. à ce projet lugubre », confie-La situation que vit “Affi” est t-elle. Quand bien même d’autant plus difficile que son elle parviendrait à assurer défunt compagnon n’a, de les charges quotidiennes son vivant, rien réalisé pour de ses enfants, payer leurs ses enfants et leur mère. Pis, frais scolaires devient plusMalgré son acharnement au travail, A. G. Kofï n’arrive pas à gagner sufïsamment d’argent pour couvrir les besoins de base de elle dit n’avoir pas contracté compliqué. « Mes deux en-sa famille.(PHOTOS : SÉBASTIEN KOUASSI) le mariage légal avec ce der- fants qui devraient passer socio-culturelles voire reli- enfants, les récurrentes ten- bonnes volontés. Et pour- son défunt mari a construite.nier, bien qu’elle l’ait interpel- le Bac ont tous arrêté (…) gieuses font de ces femmes sions avec sa belle-famille tant, il faut payer les factures « Mon mari est décédé en lé à maintes reprises sur le Ma seule activité de vente des personnes fragiles, des l’ont obligée à quitter Dim- (Ndlr : eau et courant). J’ai, 2016. Avec lui, tout se pas-sujet : de beignets ne peut couvrir laissées pour compte dans bokro. A l’origine de cette certes, ouvert un petit maga- sait très bien. Après son « Je n’ai jamais pu le tous leurs besoins », avoue-bien des cas. Les femmes mésentente : une plantation, sin de vente de bouteilles de décès, nous nous sommes convaincre au mariage légal t-elle. Elle indique également comme A. G. Koffi sont mal- propriété de son défunt mari, gaz. Combien me rapporte installés sur un terrain de que j’espérais tant avec lui. qu’elle consacre sa vie à ses heureusement légion en qui était devenue la pomme cette activité pour faire face 280 m2 carrés. Mais cette Il a refusé de le faire », se enfants qui constituent son Côte d’Ivoire, comme ailleurs de discorde entre elle et les aux nombreuses charges, maison a été détruite par la plaint-elle. Et pourtant, ils ont espoir, aujourd’hui. sur le continent africain. parents de ce dernier. Ayant notamment le loyer ? C’est mairie de Yopougon en 2020, eu quatre enfants. Ne béné- De façon générale, la vie Henriette Kouamé, dont le trouvé refuge, elle et deux un véritable calvaire que je au motif que nous sommes ficiant d’aucune pension na- d’une veuve est rarement mari est décédé après 15 de ses enfants à Binger- vis depuis le décès de mon sur une réserve. Ils nous ont turellement liée au mariage joyeuse. Elle reste plutôt ans de vie commune, en est ville, chez sa sœur, Hen- concubin, c’est difficile ! » alors déguerpis, mes treize légal, ni d’une quelconque très compliquée en Côte un exemple. Mère de quatre riette Kouamé se refait peu Soupire-t-elle. enfants et moi », raconte la assistance, ‘‘ A. G. Koffi ’’ se d’Ivoire où des pesanteurs à peu une nouvelle vie. Mais veuve, très affligée. Où al-comme un malheur n’arriveQuid des mariages légaux ?ler ? Se demande-t-elle. La jamais seul, sa bienfaitrice veuve soutient n’avoir pas de sœur qui leur avait offert Le drame que vivent les été dédommagée. Elle n’a le gîte et le couvert décède veuves n’est pas propre à pas non plus les moyens de aussi deux ans après. Elle a celles qui n’ont pas ou pu payer les honoraires d’un donc été obligée de déména- contracter de mariage lé- avocat pour obtenir une ger. A Bingerville où nous gal. Bien que mariées léga- éventuelle réparation. Elle l’avons rencontrée, Henriette lement, nombre de veuves doit désormais se résoudre vit dans une extrême préca- vivent au quotidien les à gérer seule la vie de ses rité avec un fils paralysé. La mêmes difficultés. Après le enfants dont certains se dé-toiture de sa maison qu’elle décès de son époux, em- brouillent pour l’épauler un loue à 15 000 FCfa par mois ployé dans une société semi- tant soit peu, quand d’autres, est une vraie passoire lors- privée, Thérèse Essoh fait sans aucune formation, sont qu’il pleut. Comme activité, face à son triste sort avec abandonnés à leur triste sort. Henriette vend au détail des sa flopée d’enfants : 13 bien « Les enfants sont livrés à denrées alimentaires. comptés. Ayant contracté un eux-mêmes, la dernière a eu Ouloto Ruffine vit quasiment mariage légal sous le régime le Bac. Mais faute de moyen, la même situation. Elle aussi de la communauté de biens, elle est à la maison et m’aide s’est retrouvée veuve après elle ne vit que de la moitié de dans mon petit commerce plus de 15 ans de concubi- la pension de son mari. Une afin de subvenir aux besoins nage avec un homme qui somme qu’elle trouve déri- de la famille », explique-t-était enseignant à l’Universi- soire vu la taille de sa famille elle. té de Bouaké. et les nombreuses charges. Si Dame Thérèse Essoh re-« Je n’ai pas de pension. J’ai La situation de cette mère de çoit une pension mensuelle, des enfants qui vont à l’école, famille nombreuse est d‘au- à laquelle le mariage légal il faut leur trouver de quoi tant plus préoccupante que avec son défunt époux lui manger. Que de problèmes ! la mairie de Yopougon a pro- donne droit, ce n’est pas le C’est dans ce milieu insalubre, à Bingerville, que vit cette veuve, dans un total dénuement Je ne peux me permettre de cédé, à l’en croire, à la démo-après le décès de son mari.SUITE PAGE 3 toujours tendre la main aux lition de la seule maison que
É. P. AMANGOUA
cas pour Madeleine Nohinso épouse Dabela, 70 ans, dont le mari était chef de person-nel dans une structure de la Fonction publique. Décédéen 2015, il a laissé une veuve désemparée avec 7 enfants, sans aucune pension. Ayant décidé de ne pas se rema-rier, elle s’est installée chez sa fille au Plateau-Dokui. Elle nous raconte ses difficultés : « Au décès de mon mari, on avait une maison à la Palme-raie. Quand il a perdu son emploi, nous l’avons vendue pour pouvoir vivre. Puisqu’il n’a pas eu la chance de travailler jusqu’à la retraite, nous ne bénéficions pas de pension ». En effet, depuis le décès de son époux, la vie de Madeleine Nohinso a bas-culé. En plus de supporter la solitude due à l’absence de ce dernier, cette dame doit faire face aux problèmes liés à son état de santé qui se dégrade de jour en jour. « Après le décès de mon mari, mes pieds ont commencé à s’enfler ; je ne marchais pas et je souffrais de la cataracte.
A la maison, je me déplaçais en rampant. Lorsque je suis arrivée à Abidjan, ma santé n’a cessé de se détériorer. Hélas, depuis lors, la situa-tion va de mal en pis», dé-sespère-t-elle.
Les propositions de l’Ong Petra-Roc
Les orphelins livrés à eux-mêmes
régime de la communauté de biens, elle se dit surprise de voir sa belle-famille se retourner contre elle. Pour-tant, lorsque son mari vivait, c’était vraiment l’harmonie entre les deux familles que son défunt mari soutenait beaucoup grâce à son bou-lot. Mais à la mort de celui-ci, ses beaux parents l’ont ac-cusée de tous les maux. Pis, pendant les obsèques, ils se sont emparés de tous ses biens. « On habitait dans une maison appartenant à son grand frère. Le lendemain de son enterrement, j’ai été expulsée de la maison avec deux de mes enfants malgré le deuil que je portais », af-firme-t-elle.
Victimes de marginalisation
Cocody, elle a dû abandon-ner les cours pour un petit commerce qui lui permettait de subvenir à ses besoins, à ceux de ses sœurs et de sa mère. « J’aurais bien vou-lu poursuivre mes études de droit, mais je ne pouvais pas, sinon comment allions-nous manger ? », avoue-t-elle.Bien qu’elle soit brillante et intelligente, elle a préféré s’adonner à cette activité pour assurer le quotidien de la famille. « Ça va mieux, il faut se battre. Avec mes éco-nomies, je compte bientôt suivre une formation », es-père la jeune fille. Jacques Koffi n’est pas mieux loti. Après son Bac, son père décède en 2016. Il a vainement tenté de pas-ser des concours d’entrée à la Fonction publique. Pour l’heure, il se contente de gé-rer une cabine téléphonique à Cocody. « C’est compliqué ; j’ai eu le Bac et ma sœur le Bepc. Mais faute de moyens, nous faisons de petits bou-lots pour aider notre mère », fulmine-t-il. Anne Marie Kouassi est aus-si orpheline de père. Elle af-firme ne pas oublier de sitôt la méchanceté de ses oncles
Tahou Esther, présidente fondatrice de l’Ong Petra-Roc.
Dossier
Mariées légalement ou non, les veuves lancent en chœur le même appel au gouverne-ment : qu’il leur apporte du soutien, qu’il se penche sur leur situation ainsi que celle de leur progéniture. « Nous en appelons aux autorités pour nous soutenir (veuves et orphelins), afin que les en-fants trouvent du travail. Le gouvernement doit penser aux veuves et aux orphelins. Il doit surtout accompagner les Ong qui œuvrent à cette cause », a plaidé la plupart . d’entre elles
L’appui du gouvernement
3
paternels. Une situation qui l’a poussée à devenir fille de ménage à Bingerville. « Ils ont emporté tous les biens de mon père : ses taxis, ses plantations. Ils n’ont rien laissé à mes sœurs et à moi. L’une de mes sœurs a pu aller en Tunisie. Quant à l’autre, elle a été victime de toutes sortes de sévices et de méchancetés », se rap-pelle-t-elle.
Des petits commerces permettent parfois aux veuves de survivre, en attendant des lendemains meilleurs.(PHOTOS : S. KOUASSI)
La difficile situation des veuves n’est pas sans conséquences pour les or-phelins. Contraints d’aban-donner l’école, la plupart d’entre eux sont livrés à eux-mêmes. C’est le cas de Beka Gui, l’aînée d’une famille dont le père est décédé en 2018. Étudiante en 2e an-née de droit à l’Université de
EMELINE P. AMANGOUA
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Leurs cris du cœur
es difficultés que vivent certaines veuves sont une véritable préoccu-L pation pour le gouver-nement. Ainsi, pour les aider un tant soi peu, l’État leur a octroyé des fonds pour leur permettre de créer des activités génératrices de revenus. C’est, du reste, ce qu’a révélé Mamadou Kouassi, Directeur de la communication du minis-tère de la Femme, de la Fa-mille et de l’Enfant. Selon lui, le Fonds national « Femmes et Développe-ment » a été mis en place par l’État de Côte d’Ivoire, dans cette optique. Piloté par ledit ministère, il a pour
couches défavorisées de la société. Tahou Esther déplore la marginalisation et la difficile insertion so-cio-économique dont sont victimes les veuves ainsi que le manque de moyens financiers pour faire face aux charges de la famille. « Après le décès de leurs maris, les veuves sont dé-possédées de leur part d’héritage dans certaines communautés. Il y a aussi le manque de mécanismes financiers étatiques à elles dédiés exclusivement pour leur autonomisation finan-cière et sociale. Sur le plan culturel, on note, très sou-vent, le rejet de certaines veuves par des belles-fa-milles et le remariage forcé d’autres dans certaines lo-calités ; en plus de la stig-matisation (accusations de
décaissés par le gouver-nement, en 2020, pour le financement des projets des femmes du District d’Abidjan. Pour ce qui est des cas sociaux, c’est-à-dire des veuves en situa-tion de détresse et de pré-carité extrême, la Direction de la famille, après des enquêtes, prend en charge des enfants pensionnaires des pouponnières, a-t-il expliqué. Parallèlement à ces actes de bienfaisance, le gouvernement entend institutionnaliser la Jour-née internationale de la veuve et de l’orphelin en . Côte d’IvoireÉ. P. A.
meurtre non fondées) dans des cas», a-t-elle souligné. Se penchant sur le sort des femmes non mariées légale-ment, Tahou Esther estime qu’il faut des lois pour régler cette situation : une pour résorber le problème de la possession des biens du défunt conjoint par la veuve non mariée (légalement) etune autre pour la protec-tion sociale et juridique de ces veuves et leurs enfants après le décès du chef de la famille. Depuis sa création en 2010, Petra-Roc a assis-té 3 000 veuves et 850 or-phelins sur toute l’étendue du territoire national et dans des pays de la sous-région (Bénin et Burkina Faso, par exemple). Sur les 850 or-phelins, 600 fréquentent les cycles primaire et secon-daire, 150 jeunes sont en formation agro-pastorale, 100 diplômés et qualifiés en quête d’emploi répartis dans 25 sections nationales et 2 sections sous-régionales bénéficient mensuellement des programmes d’aide so-ciale et de soutien financier de cette Ong. Parallèlement à tous ces actes de grande générosité, Petra Roc met un point d’honneur à favo-riser l’autonomisation des femmes à travers la créa-tion d’activités génératrices de revenus leur permettant de subvenir aux besoins de leurs enfants, de les mettre à l’abri de certains fléaux et autres vices des temps mo-dernes tels que la prostitu-. tion, la drogue, le vol
but d’aider les femmes les plus démunies, dont les veuves, à exercer des ac-tivités génératrices de re-venus.à« Le ministère, travers la Direction de la famille, est constamment saisi pour les veuves. Nous leur portons assistance à travers ce fonds. N’ayant pas accès aux banques, nous les aidons à avoir des prêts pour entreprendre des activités génératrices de re-venus. L’objectif du gouver-nement est de les aider à se prendre en charge et assu-rer la survie des orphelins », a-t-il indiqué. Au total, plus de 100 mil-lions de F Cfa ont été
Outre la précarité dans la-quelle les veuves vivent, elles sont victimes de dis-crimination, d’exclusion to-tale et de préjugés dans certaines contrées du pays. « Les veuves n’ont rien fait pour mériter un tel sort ; ce n’est pas une tare ou une maladie. On ne doit pas nous rejeter », déplore A. G. Kof-fi. En effet, depuis le décès de son époux, elle a été dé-possédée de tous les biens laissés par ce dernier. « Per-sonne ne m’a plus jointe ; y compris la belle-famille pour s’enquérir des nouvelles des enfants », affirme-t-elle, en fondant en larmes. Quant à Essoh Thérèse, elle rappelle que ce sont ses parents qui l’ont aidée à enterrer son mari. « Le corps de mon mari
a été retrouvé dans la rue. Ma belle-famille m’a tourné le dos sous prétexte que j’ai eu assez de moyens avec mon mari. Je n’ai senti ni leur soutien ni leur présence à mes côtés », regrette-t-elle. Quant à Cissé Djénéba, mariée légalement sous le
elon l’Onu femmes, on dénombre 380 000 veuves en Côte S d’Ivoire et 115 millions dans le monde entier. La plupart d’entre elles, pré-cise cet organisme des Na-tions unies, vivent dans la précarité. Toutes choses qui en font des cas sociaux qui doivent interpeller plus d’un.Tahou Esther, présidente de l’Ong Petra-Roc dont la mission est d’assister les veuves en Côte d’Ivoire, plaide auprès des autoritéspour la construction d’un Centre d’accueil d’urgence pour veuves et enfants en situation d’expulsion ainsi qu’un Centre de formation aux métiers pour orphe-lins. La patronne de cette Ong souhaite, en outre, la création d’un complexe agro-pastoral pour ces deux
Samedi 3 - Dimanche 4 septembre 2022
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