Fraternité Matin n°17333 - du mardi 4 octobre 2022
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Fraternité Matin n°17333 - du mardi 4 octobre 2022 , magazine presse

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Date de parution 04 octobre 2022
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Enseignement supérieur De grandes réformes P. 9 annoncées Mardi 4 octobre 2022 / N° 17 333 www.fratmat.infoPrix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES Santé, sécurité… Patrick Achi échange avec une délégation de l’Usaid P. 4 Ajustement du prix du carburant
Le Haut conseil du Transport rassure : ‘‘ Il n’y aura
pas de hausse du prix du transportP.’’ 11 Albert François Amichia, président du Cocan:
‘‘ Les retombées
de la Can seront importantesPp. 2-3 PHOTO : HONORÉ BOSSON PHOTOS : SERVICE PHOTO Protection de l’enfant contre lesForum de haut niveau sur la Accès à l’eau pour tous prospective et le leadership pratiques culturelles néfastes La Côte d’Ivoire opte P. 11Adama Bictogo appelle Le gouvernement s’engage pour la mise en valeurl’Afrique à sortir desP. 6 P. 8 pour des solutions durables secousses institutionnelles des eaux souterraines
2
I nvité des rédactions
Mardi 4 octobre 2022
François Albert Amichia, président du Cocan 2023 : « La Can est une opportunité pour le pays de se doter d’infrastructures »
e Le président du Comité d’organisation de la 34 édition de la Coupe d’Afrique des nations de football était l’invité des rédac-
tions de Fraternité Matin, le 29 septembre. Ci-dessous, la deuxième partie des échanges avec les journalistes.
Pourquoi la Can de l’hospitalité
L’hospitalité, tout comme la paix est une seconde religion en Côte d’Ivoire. Depuis le Président Félix Houphouët Boigny, qui a eu la grande vision de faire de notre pays une terre d’accueil où tout le monde peut venir et s’y sentir chez lui, la Côte d’Ivoire n’a cessé d’être un pays hospita-lier à l’égard non seulement de ses voisins proches, mais éga-lement des peuples lointains. Ce qui permet à la Côte d’Ivoire d’accueillir 22% de non nationaux soit 6 435 835 personnes sur une population globale de 29 389 150 (Cf. recensement général de la population 2021). La Côte d’Ivoire est donc un véritable carrefour des peuples par son histoire. Symbole de l’hospitalité vraie que vulgarise l’expression akan « Akwaba », la Côte d’Ivoire a su perpétuer cette tradition séculaire d’ouverture pour être une terre d’accueil singulièrement appréciée par ceux qui la visitent. L’étranger qui arrive en Côte d’Ivoire est partout chez lui. C’est pour toutes ces raisons que nous avons voulu que cette Coupe d’Afrique soit la Can de l’hos-pitalité. Il faut donc traduire dans les faits cette hospitalité de sorte que chaque personne qui foule la terre de la Côte d’Ivoire, depuis l’aéroport, à travers le premier agent aé-roportuaire qui l’accueillera, se sente chez lui. Il faut que dès les premières étapes du parcours des visiteurs, nous sentions l’hospitalité.
L’accueil, un élément primordial
L’accueil est un élément pri-mordial. Il faut accueillir les équipes qui arrivent à l’aéro-port, les conduire sur leurs lieux d’hébergement. D’où l’utilité des Volontaires que nous allons recruter et former. Parmi les équipes qualifiées, il y aura des francophones, lusophones et anglophones. Nous aurons au sein de notre jeunesse des trilingues, des gens respectueux de la discipline du pays. Ces der-niers seront délégués auprès des 24 équipes qualifiées et des délégations officielles. En un mot, l’accueil est un
élément très important et des dispositions ont été prises pour que tout se passe dans de meilleures conditions. La ville d’Abidjan va accueil-lir huit équipes. Le groupe d’Ebimpé et celui du stade Houphouët-Boigny. De ce côté, nous n’avons pas de problèmes. Que ce soit du côté des offi-ciels et des supporters. Parce que vous trouverez à Abi-djan des réceptifs hôteliers de deux à cinq étoiles. Il y a même des propriétaires qui proposent des villas ou ap-partements à mettre à notre disposition pour ceux qui ne veulent pas rester à l’hôtel. De ce point de vue, nous n’avons pas de problème. A San-Pedro, nous avons des cités balnéaires, touristiques. Là également, nous n’avons pas de problème. Le village Can va accueillir les quatre équipes. En plus des autres hôtels qui vont accueillir les délégations officielles et les supporters.
Le rôle coné aux Comités locaux
Nous avons déjà défini la nomenclature des comités locaux qui ont une grande importance. Une fois qu’on aura le nom des pays quali-fiés, chaque pays sera confié à une collectivité territoriale ou locale qui sera le tuteur de l’équipe de ce pays afin de
l’aider dans l’animation. Nous avons pris contact avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour impliquer les étudiants et les groupes ‘’wôyôs’’ qui contribueront à remplir les stades lors de matchs de pays qui ne sont pas fortement représentés en Côte d’Ivoire. Il ne faut pas oublier que la Côte d’Ivoire regorge de communautés étrangères et cela est rassu-rant quant à la mobilisation dans les stades. Ce qu’il faut, c’est de peaufiner l’organisa-
tion. Et dans ce sens, le Co-can Business club a un grand rôle à jouer. Les entreprises récompenseront les meilleurs agents en leur offrant des tickets d’entrée aux stades.
Les recettes pour une organisation réussie
Tout est d’abord dans la per-ception de la Can. Rappe-lons que c’est l’un des plus grands événements sportifs de la planète. Après les J.O et la Coupe du monde, la Canarrive avant même la Coupe
d’Europe. Elle intéresse tous les continents, non seule-ment pour voir la qualité du jeu, mais surtout pour recru-ter. Déjà, nous avons des demandes d’accréditation de la part de recruteurs. C’est au niveau de l’organisation que nous devons apporter un plus. En tant que président du co-mité national de soutien aux Éléphants, j’ai fait la Can 1998 au Burkina Faso, 2000 au Ghana, 2002 au Mali, en-suite en tant que ministre des Sports, j’ai fait la Can au Ga-bon et au Cameroun. Donc, nous avons vu comment les choses ont été faites ailleurs. C’est pour cela que lorsque le Président de la République nous a donné instruction de la réussir, nous nous sommes entourés de personnalités qui ont une expérience dans ce domaine.
Une équipe d’hommes PHOTO : HONORÉ BOSSON et de femmes rompus, outillés
J’ai présenté les prési-dents de la commission, les membres des délégations, vous les connaissez tous. Ce sont des personnes qui sont dans le monde du sport depuis des années et qui ont fait leur preuve aussi bien en Côte d’Ivoire qu’au niveau de la Caf et même de la Fifa. L’ambassadeur Jacques Bernard Daniel Anouma était le président du Comité d’organisation de la Coupe
Les échanges ont été francs entre les journalistes de Fraternité Matin et leur hôte.
du monde au Brésil pour le compte de la Caf, en 2014. Très peu le savent. Il était président du Comité d’orga-nisation du premier Chan, en 2009, en Côte d’Ivoire et il est aujourd’hui avec le Cocan 2023. Son expérience peut nous être utile. Le volet sécu-rité, chapeauté par le général Kouyaté, directeur général de la Police nationale qui a géré, en son temps, la sécurité du Championnat d’Afrique des nations (Chan) organisé par le président Jacques Anou-ma. Idem pour la santé et les autres.
Le tri sélectif des ordures dans les villes hôtes, une innovation majeure
Aujourd’hui, nous sommes dans un monde où l’environ-nement tient une place im-portante. Nous avons décidé que dans les villes hôtes, nous allons expérimenter quelque chose qui ne se fait pas encore. C’est le tri sélec-tif des ordures. Vous arrivez au stade, vous prenez votre sandwich à l’entrée du stade, si vous mangez et que vous laissez votre emballage, à la fin du match, des équipes seront chargées de ramasser et recycler tout cela. De telle sorte que tout ce qui sera autour du stade ne soit pas perdu et ne vienne pas aug-menter les ordures que nous avons déjà dans nos com-munes. Autre innovation, c’est la for-mation de tous nos jeunes que nous sommes en train de faire actuellement. Nous voulons qu’à la sortie de la Can, tous ces jeunes sortis de l’Injs (ndlr Institut national de la jeunesse et des sports), de l’Ons (ndlr Office national des sports) puissent être des experts, des compétences en matière d’organisation de grands évènements sportifs. Ils pourraient vendre leur ex-pertise à d’autres pays. Ce sont tous ces éléments qui paraissent être des détails qui feront la différence dans l’organisation.
La Stratégie de mobilisation
Force nous a été donnée de constater, durant les éditions précédentes de la Coupe d’Afrique des nations et plus spécifiquement lors de notre
Mardi 4 octobre 2022
mission d’immersion au Ca-meroun, le faible taux d’af-uence de la population lors des matchs autres que ceux du pays hôte. Ce manque d’engouement s’explique, entre autres, par les faibles revenus de la population, la méconnaissance de cer-taines équipes et de leurs joueurs, la longue distance à parcourir pour se rendre au stade, mais certainement par le manque d’une véritable stratégie de mobilisation. Pour la Can 2023 en Côte d’Ivoire, nous nous sommes fixés les objectifs suivants : recruter 1 million de sup-porters prêts à prendre d’as-saut les stades ; contribuer activement à la réalisation d’un taux de remplissage de 70 % de tous les stades du-rant les 21 jours de matchs de la compétition ; mobiliser les ressources financières nécessaires pour assurer la réussite du projet de mobi-lisation des supporters ; fa-voriser l’accès au stade aux populations défavorisées ou à faibles revenus. Pour atteindre ces objectifs, nous avons pensé une stra-tégie qui englobe différentes actions de mobilisation au-près de cibles diverses, dont la principale est la jeunesse, qu’elle soit estudiantine ou urbaine.
Des tournées d’information et de mobilisation dans les universités et grandes écoles privées
A cet effet, nous travaillons étroitement avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique afin d’impliquer la jeunesse estudiantine à l’organisation de la CAN, non seulement pour le programme des volon-taires mais également pour le remplissage des stades lors de la compétition. Il est prévu à ce sujet des tour-nées d’information et de mo-bilisation dans les universités et grandes écoles privées. En plus de ce partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, nous irons cher-cher la jeunesse dans les autres secteurs où elle se trouve, à travers un mode de recrutement spécifique.
Des lignes de transport ur-bain ouvertes pour faciliter les déplacements
Parlant du transport, à Boua-ké, la Sotra a ouvert des lignes, pareil pour Yamous-soukro. D’autres lignes sont prévues à San-Pedro, Korho-go. Toutes les villes hôtes se-ront desservies par la Sotra.
Assainissement de l’en-vironnement du stade olympique d’Ebimpé
La Chine qui a offert ce com-plexe avait pour objectif la livraison du stade. Mais tout autour de l’édifice revenait
I nvité des rédactions
De la gauche vers la droite, Jacques Anouma, conseiller principal du président du Cocan, Serge Abdel Nouho, Dg de Frat Mat, François Albert Amichia, président du Cocan et Sangaré Ibrahima Sega, Pca de Frat Mat.(PHOTOS : HONORÉ BOSSON)
à la partie ivoirienne. Et je peux vous dire qu’il y a tout un plan de travail qui a été mis en place par les différents ministères concernés : mi-nistère de l’Entretien routier, ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité. Ils y travaillent. Les travaux ont déjà commencé sur certains aspects et vont continuer en se renforçant au fur et à mesure qu’on va se rapprocher de la date de livraison.  En plus de ce que le cahier de charges a exigé, le gou-vernement ivoirien a décidé, pour la sécurité des popula-tions qui devront franchir ces routes 2x2voies, de créer des passerelles pour permettre une meilleure uidité et une sécurisation des personnes qui vont aller au stade. Les rencontres pério-
diques avec les différents ministères techniques font bouger les lignes
Les différentes rencontres avec les ministères tech-niques étaient importantes. Tout ce qui concerne la res-
tauration, l’hébergement, c’est du domaine du ministre du Tourisme. Le relèvement des plateaux techniques de nos formations sanitaires dépend du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle. C’était important pour nous d’être informés de ce que le gouvernement a prévu dans ces différents secteurs, de voir l’avance-ment qui se fait à ce niveau. Et ce sont des rencontres qui ne se sont pas limitées aux premières rencontres mais qui continuent de manière périodique avec les collabo-rateurs de ces ministres.
Des points focaux dans tous les ministères techniques Des équipes mises en placepermettent de le faire. Et en ce qui concerne les commis-sions techniques, des points focaux des différents minis-tères participent au travail des commissions. Ce qui donne une meilleure circula-tion de l’information et permet au Cocan et au gouverne-ment d’être au même niveau
d’information. Sans oublier que le Premier ministre tient une réunion hebdomadaire pour que chacun fasse le point sur ce qui relève de sa compétence. Donc on peut dire que le tour des ministères techniques a fait bouger les lignes et continue de les faire bouger. Et plus nous allons nous rap-procher de la date du 31 dé-cembre 2022, délai fixé par le Président de la République, la pression se fera un peu plus forte sur chacune des parties concernées.
La place du ministère des Sports dans l’organisation
La Can est un évènement d’abord sportif. Donc, le mi-nistère des Sports a un rôle important à jouer. L’Ons dé-pend du ministère des Sports. Et, c’est l’Ons qui a en charge les infrastructures sportives. Donc ce sont des rapports étroits que nous entretenons. Avec le ministre des Sports, il n’y a aucun souci. C’est vrai qu’au début, il a eu des ma-lentendus sur la mise en place de certaines structures. Mais
cela a été vite réglé par l’arbi-trage du Premier ministre et, depuis, les choses vont bon train. Le décret du Président de la République précise les rôles de chacun. Il appartient au président du Cocan de tra-vailler en parfaite intelligence avec tous les départements ministériels concernés par l’organisation afin que nous puissions réserver à nos hôtes la meilleure Can et ré-pondre à la préoccupation de Son Excellence le Président de la République.
Les terrains d’entraîne-ment avancent correctement
Concernant les terrains d’entrainement, les choses avancent bien. A Korhogo, nous avons quatre terrains d’entrainement. Ils sont si-tués au lycée Dominique Ouattara, au lycée Félix Houphouët-Boigny, au stade municipal, et au lycée mo-derne. Les travaux avancent correctement. Les travaux de ces terrains d’entrainement ont pris un peu plus de re-tard que les stades de com-
Des membres du comité de direction de la Snpeci ont suivi les débats avec beaucoup d’attention.
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pétition. Parce que le plus important reste les stades de compétition. Mais ce qui est certain, c’est que l’essentiel des travaux est déjà fait. Il ne reste plus que les amé-liorations qui sont en cours. A San Pedro, nous avons 4 terrains d’entrainement où les travaux avancent égale-ment bien. Il s’agit du stade du lycée professionnel, le stade Auguste Denise (an-cien stade de San Pedro), le stade Auguste Denise ouest, et le stade du lycée munici-pal. A Abidjan, nous avons 8 stades d’entrainement. Entre autres au lycée technique, au lycée moderne de Cocody, au lycée classique, à l’Injs, au centre national des métiers de l’électricité de Bingerville, au jardin botanique de Bin-gerville, et le stade de Binger-ville. A Bouaké, nous avons les sites du lycée classique, du lycée technique, du centre technique, etc. Globalement, il n’y a pas d’inquiétudes à se faire en ce qui concerne les terrains d’entrainement.
Le cas de l’hébergement à Bouaké
A Bouaké, nous avons un village Can qui permet d’ac-cueillir les équipes. Ce village est pratiquement terminé. Il reste juste quelques amé-nagements à effectuer. En ce qui concerne le gouver-nement, des initiatives sont prises, telles que la réhabili-tation du Ran hôtel. En outre, l’État a encouragé le privé dans la réhabilitation et la construction d’infrastructures. A ce titre, dans les environs de la piscine municipale, un chantier est ouvert pour la construction d’un hôtel 4 étoiles. A côté, vous avez toute la panoplie des hôtels de 2 ou 3 étoiles qui renforce l’offre hôtelière de la ville. Dont l’Hôtel du Stade et celui des Arts. Ces structures hô-telières ont reçu la visite de la commission hébergement qui a fait des observations et des recommandations. Nous avons un an pour les amener à relever le niveau de leurs installations afin d’attirer le maximum de personnes. Dans le dispositif, il y a aussi les maisons des particuliers pour renforcer l’offre d’accueil de la ville.
PROPOS RETRANSCRITS PAR GERMAIN GABO KANATÉ MAMADOU HERVÉ ADOU ABOUBAKAR BAMBA FAUSTIN ÉHOUMAN CASIMIR DJEZOU SABINE KOUAKOU FLORENCE ÉDIE FRANCK YÉO DRAMOUS YÉTI MARIE-ANGE AKPA PATRICK N’GUESSAN JEAN KOUIKA BAVANE EDOUARD KOUDOU
COODINATION PAUL BAGNINI
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