Fraternité Matin N° 17373 - Du mercredi 23 novembre 2022
44 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Fraternité Matin N° 17373 - Du mercredi 23 novembre 2022 , magazine presse

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
44 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Le savais-tu ? Tu peux t'abonner à ce journal en cliquant sur la petite cloche. Tu recevras alors une alerte par mail à chaque nouvelle parution !

Informations

Publié par
Date de parution 23 novembre 2022
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

RÉVISION DE L A LISTE ÉLECTORALE À L’INTÉRIEUR, LA LISTE DES SUPERVISEURS REGIONAUX
Conférence de presse du Premier ministre
Dans ce numéro,
l’intégralité des échanges
avec les journalistes Mercredi 23 novembre 2022 / N° 17 373 www.fratmat.infoPrix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALESPp. 3-9 Amélioration des conditions de vie des populations
Les grandes lignes de la Stratégie Créer 8 millions d’emplois décents d’ici 2030 nationale2022-2025 Doubler le revenu par P. 12habitant dans 10 ans.
PHOTO : DR CoopérationBonne gouvernanceP. 10 Côte d’Ivoire-Congo Spacia donne ses premiers résultats 15accords signés hieP.r11356 cas présumés de corruption déclarés Assemblée Les députés adoptent plusieurs lois en plénière P. 2 nationale
2
Politique
Journées portes ouvertes des institutions
Mercredi 23 novembre 2022
Les préfets et élus invités à démultiplier cet exemple de promotion de la paix La deuxième édition des Jpoir a pris fin, hier, au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, avec une motion de satisfaction du vice-Président de la République au comité d’organisation. es lampions se sont contrées du pays. Pour lui, sera ouvert de façon pro- d’aiguiser la compréhension éteints, hier, au Sofitel les conclusions de ces jour- gressive aux concitoyens de sur le rôle déterminant des Abidjan l’Hôtel Ivoire nées reètent tout le sens l’intérieur du pays les édi- institutions dans le maintien L de Cocody, sur la deu-de la politique à laquelle letions à venir. de la paix et de la cohésion xième édition des Jour- Président de la République Par ailleurs, a-t-il estimé, sociale. nées portes ouvertes des consacre toute son énergie ces journées ont permis de Au nom du Chef de l’État, institutions de la République pour une Côte d’Ivoire unie,dégager des pistes essen-le ministre d’État Gilbert (Jpoir). prospère et solidaire. tielles pour une meilleure Koné Kafana a été félicité Devant un parterre de per- Le maire de Yopougon a in- approche des thématiques ainsi que les différents pré-sonnalités, le ministre d’État diqué le grand intérêt susci- axées sur la paix et la co- sidents d’institution, experts auprès du Président de la té par cette édition des Jpoir hésion. «Ces journées nous et nombreux participants. République en charge des portant sur le thème « Cohé- ont permis de partager la Le ministre Koné Kafana a institutions de la République, sion sociale et unité natio- vision commune sur l’union représenté le vice-Président Gilbert Koné Kafana, s’ex- nale : contribution des Ins- sacrée autour de la paix et de la République à la clôture primant au nom du vice-Pré- titutions de la République ». de la cohésion sociale », a-t- des Jpoir. sident de la République, Il a évoqué l’institutionnali- il conclu.Il a apprécié que Tiémoko Meyliet Koné, a sation de l’évènement qui ces journées aient permisHERVE ADOU marqué sa satisfaction au comité d’organisation des Assemblée nationale / Régime juridique de la presse Jpoir et aux participants. Aussi a-t-il invité les préfets, Le nouveau texte adopté à la majorité des députés les élus et tous les acteurs locaux à démultiplier cette ls étaient, au total, 195 dé-vigueur, notamment le res- un recul de la liberté pour les remarquable exemple de Le ministre d’État Gilbert Koné Kafana a représenté le vice-Pré-putés sur les 255 qui ontacteurs du secteur. Ce reculpect du droit à la présomption promotion de la paix et de la cohésion dans toutes lessident à la clôture de la cérémonie.siégé à l’Assemblée natio- d’innocence, à l’image, à la de la libertéapparaît dans I nale de Côte d’Ivoire, hier, vie privée ainsi qu’à l’honneur l’article 26 nouveau ». à la session plénière tenueCitant d’autres situations nonet à la réputation. Les institutions de la République s’engagent à l’Hémicycle. Sous la pré- adéquates pour le bon dé-sidence de Adama Bictogo,Une proposition d’amende-roulement des activités des à consolider l’unité et la cohésion sociale président de l’institution, ilsment refuséeacteurs de la presse, Assalé ont délibéré sur 9 projets de Antoine Tiémoko Assalé, dé- Tiémoko avait voulu que sa ontribuer au renforce-loi, dont celui modifiant la loi puté de Tiassalé, a fait une proposition d’amendement ment de l’union, de la n° 2017-867 du 27 décembre proposition d’amendement à soit prise en compte dans le solidarité et de la co-C 2017 portant régime juridique cette loi. Dans celle-ci, il note texte définitif. Malheureuse-hésion sociale entre les populations vivant de la presse. Un projet de loi que la Côte d’Ivoire, dans l’in- ment, selon le président de en terre ivoirienne, tel est l’un qui a suscité beaucoup de tention de renforcer les piliers la Crste, Émile Guiriéoulou, des objectifs majeurs que se débats, avant d’être adop- de sa démocratie, a entrepris, l’amendement ne devait pas sont assignés les institutions té à la majorité des députés depuis 2004, de doter le sec- être retenu au motif que l’ar-de la République, au terme présents. Soit 130 pour, 64teur de la presse de disposi-ticle 103, relativement aux de la 2e édition des journées contre et une abstention. tifs légaux qui offrent aux ac- responsabilités pénales, portes ouvertes qui s’est dé-Ledit projet de loi, avant cette teurs une meilleure protection prend en compte les préoccu-roulée, les 21 et 22 novembre, plénière, avait été examiné dans l’exercice de leur métier. pations de la proposition. Sur au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire à Cocody. «M. le mi- par la Commission de la re- Et ce, grâce à la dépénalisa- ordre du président de l’As-nistre d’État, représentant le cherche, de la science, de lation des délits de presse àsemblée nationale, Adama vice-Président de la Répu-technologie et de l’environne- travers la loi n° 2004-643 du Bictogo, président de cette blique, veuillez traduire au ment (Crste), en présence du 14 décembre 2004, portant séance, un vote a permis de Président de la République, ministre de la Communication régime juridique de la presse. refuser la proposition d’amen-l’engagement des présidents et de l’Économie numérique. En 2017, le gouvernement dement faite par le député As-des institutions de la Répu-C’est donc le rapporteur gé- est allé plus loin avec la loi salé Tiémoko. Par ailleurs, les blique à mener non seulement néral de cette commission, n° 2017-867 du 27 décembre articles 6, 9, 13, 18, 22, 26, avec diligence et rigueur leursAdama Bictogo, le président de l’Assemblée nationale. missions respectives, mais(PH: PORO DAGNOGO)Édouard Kouassi N’Guessan, 31, 53, 54, 65, 66, 67, 68, 69,2017 pour mieux encadrer aussi et surtout à poursuivre qui a partagé le projet. Il pré- l’exercice des métiers du sec-80 et 102 de la loi n° 2017-les efforts en vue du renforce- paix et la cohésion sociale. de lever un coin du voile sur voit notamment, en son article teur de la presse. 967 du 27 décembre 2017, ment de la cohésion sociale», En le faisant, elles s’inscrivent les différentes actions qu’elles 26 nouveau, que le directeur L’objectif de ce projet est, se- portant régime juridique de a affirmé Adama Bictogo, pré- pleinement dans la vision du mènent en faveur de la paix, de publication est civilement lon lui, de prendre en compte la presse, sont ceux qui ont sident de l’Assemblée natio- Président de la République qui de la cohésion et de l’unité na-responsable du contenu du les nouveaux développe- subi des modifications pour nale, au nom de tous les pré- consiste à bâtir des institutions tionale. Au nom de ses pairs, il journal. Sa responsabilité ments dans le secteur de la ce nouveau texte. sidents d’institution réunis à la fortes et dignes de leur nom, a félicité le ministère d’État en est engagée pour tout article presse avec l’avènement du Outre ce projet de loi, les dé-cérémonie de clôture desdites au service des populations, charge des relations avec les journées. partout en Côte d’Ivoire. institutions, cheville ouvrière publié, y compris les com- numérique. Ainsi, poursuit-il, putés ont aussi voté les pro-Par ailleurs, le président de A propos de ces journées, de cette «heureuse initiative mentaires figurant dans les « le nouveau projet de loi jets de loi de finances portant l’Assemblée nationale a sou- Adama Bictogo a souligné, qui permet de réunir en un productions d’information ne prend pas en compte la budget de l’État pour l’an-tenu que les institutions deet même lieu, toutes cesdans un premier temps, seul numériques. Les fonctions réalité économique actuelle née 2023, celui portant code la République restent et de- qu’elles cadrent fort bien institutions ». Pour lui, cette de directeur de publication de la presse ivoirienne. Un des Douanes, le projet de meurent «les portes ouvertes avec la politique du Chef de plateforme d’échanges a per-ne peuvent être déléguées. secteur totalement sinistré loi portant ratification de l’or-à l’information». Mieux, elles l’État qui ambitionne de doter mis aux nombreux visiteurs En son article 31 nouveau, économiquement et qui a be- donnance n°2021-858 du 15 constituent le «socle sur le- la Côte d’Ivoire d’institutions de s’imprégner des réalités le projet de loi précise que le soin d’un appui de l’État pour décembre 2021 instituant des quel doivent reposer la cohé- sûres et solides. En second des institutions ivoiriennes. sion sociale, la stabilité et la lieu, à propos de la thématique «Votre présence remarquée journaliste professionnel jouit continuer à jouer son rôle de taxes parafiscales sur cer-paix, pour un développement portant sur la «Cohésion so- ainsi que votre mobilisation, d’une liberté dans la collecte, transport d’informations vers tains matériaux de construc-durable» de la Côte d’Ivoire. Il ciale et unité nationale : contri- en particulier celle des jeunes, le traitement, la publication et les populations… Au-delà de tion au profit de l’habitat so-n’a pas manqué de souligner bution des institutions de la ont contribué au succès de la diffusion de l’information, cet aspect, le nouveau projet cial, le projet portant Code de qu’il est de la responsabilité République », il a noté que ce cette deuxième édition», a-t-il sous réserve des dispositions de loi, dans certaines de ses l’aviation civile. individuelle et collective des fut une bonne occasion pour conclu. légales et réglementaires en dispositions, apparaît commeHERVE ADOU institutions d’œuvrer pour la l’ensemble de ces structuresMARCEL APPENA
Politique 3 Mercredi 23 novembre 2022 Conférence de presse du Premier ministre / Patrick Achi: “ Je suis fier d’avoir un Président qui se soucie en permanence du bien-être de ses concitoyens ”
Convaincant, séduisant. Face à la presse nationale et internationale, lundi dernier, Patrick Achi, en fin technocrate, a abordé tous les sujets qui touchent à la vie de la nation.
 La Cmu a été lancée en 2014. Depuis le 28 sep-tembre 2022, certains ser-vices publics sont condi-tionnés par l’adhésion de la Cmu. N’est-ce pas une contrainte imposée aux Ivoiriens ? Le bilan de la Cmu n’est-il pas négatif ?
 Lors d’une interview télévisée, vous annonciez une série de mesures pour juguler la cherté de la vie. Six mois après, quel bilan faites-vous ?
 Le Ps Gouv 2 a été lancé en Janvier 2022, quel est son impact réel sur les populations ?
 Le sujet des docteurs non-recrutés préoccupe et n’a pas encore trouvé de solution, malgré les nom-breuses rencontres avec le ministre de tutelle. Quelle pourrait être l’issue de ce problème ? Quelle est la position ofîcielle du Gou-vernement sur le sujet?
Merci pour vos questions qui portent sur le quotidien des Ivoiriens. En ce qui concerne la Cou-verture maladie universelle (Cmu), ce sujet a fait couler beaucoup d’encre, au cours de ces dernières semaines. Il est extrêmement important de poser les fondamentaux du principe de la Cmu. Le Président de la Répu-blique Son Excellence Alas-sane Ouattara a, dans son programme ‘‘Côte d’Ivoire 2030’’, pris l’engagement d’améliorer l’espérance de vie des Ivoiriens, de 57 à 67 ans. C’est un objectif majeur et essentiel pour lui. La Cmu est l’outil pour atteindre cet objectif. Elle est basée sur trois principes essentiels. Le premier principe extrême-ment important, c’est celui de la solidarité. On ne peut pas dans un pays qui se déve-loppe et qui réalise des per-formances, un pays important comme le nôtre, accepter que des gens meurent de maladies bénignes. On doit être solidaires des popula-tions fragiles. Aujourd’hui, on meurt simplement d’une plaie qu’on n’a pas réussi à soigner, de paludisme ou en couches parce qu’on n’a pas pu trouver une poche de sang à temps, ou parce qu’on n’a pas pu l’acheter. Ce n’est pas
acceptable. Aujourd’hui, 80 % des mortalités portent sur des maladies pour lesquelles, avec un peu d’argent, vous pouvez avoir accès à des soins de santé dans un centre de première nécessité et être sauvé. Le principe de la solidarité est de dire non, on n’accepte pas cela. C’est une question d’éthique et de morale.  Nous sommes tous concer-nés par cela. On constate que les gens meurent à l’âge de 30 à 35 ans, dans la fleur de l’âge donc. Nous disons non. La solidarité veut dire que nous devons tous nous sentir concernés. Le deuxième principe est l’universalité. L’universalité veut dire que chacun d’entre nous doit contribuer de façon obligatoire. C’est ce que font les pays comme le Ghana, le Rwanda, la France, etc. C’est obligatoire de compa-tir. Chacun d’entre nous doit contribuer de façon obligatoire à payer 1000 FCfa par mois. Pour éviter la mort à toutes ces personnes. L’universalité, qui consacre le caractère obligatoire de la couverture maladie univer-selle, est consacrée dans la loi. La loi a été votée ; et tout le monde était d’accord. Ce qu’on a fait, avant de lan-cer la Cmu en grandeur na-ture, c’est de demander aux populations de disposer de la carte afin qu’ elles puissent avoir des soins de santé. Il faut que le système sani-taire atteigne un niveau qui puisse lui permettre de don-ner aux personnes qui se sont enrôlées et qui cotisent la possibilité de bénéficier de soins adéquats. Le troisième principe est ce-lui de l’efficacité. C’est-à-dire avoir un système de santé solide avec un personnel mé-dical performant, des centres de santé de qualité, bien équipés, avec des soins de qualité. Ce sont les trois prin-cipes de base. Ce qui a fait le buzz, il y a quelques jours, c’est le ca-ractère d’universalité qu’on a tous accepté, qui est le carac-tère obligatoire. Après avoir investi près de 1000 milliards de FCfa dans le système de santé publique, au moment où ce système sanitaire est prêt, il faut lancer la Cmu. Le principe de la solidarité n’a pas changé, celui d’universa-lité n’a pas changé. Et le prin-
cipe d’efficacité non plus. Une fois qu’on a compris cela, il faut savoir que c’est progres-sif. Tous les pays développés qui l’ont mise en œuvre l’ont fait sur plusieurs années pour atteindre leur vitesse de croi-
équipés. Ce n’est pas 30, ce n’est pas 3. Je dis bien 360. Cela n’a jamais été fait dans ce pays depuis 1960 dans un délai aussi court. Lorsque tant d’efforts sont fournis pour un sujet aussi sérieux pour la
la Covid-19 et de la crise rus-so-ukrainienne, la première chose que nous avons faite, c’était le plafonnement des prix. Initialement, il n’y avait que 4 produits de première nécessité dont les prix étaient
Le dialogue social a donné des résultats que les centrales
syndicales elles-mêmes disent n’avoir jamais vus de leur
vie. C’est inédit dans le pays. On a atteint des niveaux
auxquels aucun syndicat n’avait jamais rêvé.
sière. Il ne faut pas faire de longs débats sur ce sujet. Nous avons un réseau de pharmacies sur l’ensemble du territoire et avons signé un accord avec les pharma-ciens. Cet accord prévoit que tout détenteur de la carte Cmu qui arrive dans leur of-ficine puisse être servi. Nous sommes prêts à accepter les critiques mais sur des sujets d’une telle sensibilité, n’en faisons pas un buzz inutile au moment où l’État se bat. Je vous disais tout à l’heure que c’est 360 centres de san-té qui ont été réhabilités et
population ivoirienne, n’es-sayons pas de les minimiser. La 2e question qui porte sur le pouvoir d’achat et la cher-té de la vie est également un sujet majeur pour le Président de la République. L’objec-tif visé, c’est de permettre à tous les Ivoiriens de mener une vie décente, d’être ca-pables de se loger, d’accéder à la santé, à l’école, à tous les besoins primaires, d’avoir ac-cès à la nourriture à un coût abordable, d’être capable de payer du carburant pour se déplacer. Dès l’apparition de
plafonnés. Certes, les textes ne prévoient pas que nous plafonnions les prix dans des durées aussi illimitées. Mais nous avons discuté avec les industriels et les différents ac-teurs de la chaîne de valeur de chacune de ces denrées. Nous leur avons fait savoir qu’on n’avait pas d’autre choix que de plafonner les prix. Sinon, les populations ne s’en sortiront pas. Ainsi, de 4 on est passé à 21 produits plafonnés. Deuxièmement, la subven-tion. Vous connaissez les
cours des produits pétroliers qui ont explosé avec 30 à 40% d’augmentation. Sur le prix du carburant, l’État paie au moins la moitié de ce que vous devrez payer. C’est près de 700 milliards de FCfa que l’État a déboursé. L’État a également apporté une sub-vention sur le prix de la fa-rine boulangère pour que le prix du pain soit maintenu à un niveau raisonnable. Par ailleurs, l’opportunité du dia-logue social a été saisie par le Président de la République pour améliorer le pouvoir d’achat des populations, leurs revenus. Le plafonnement, c’est bien. Mais si les popula-tions n’ont pas un peu plus de revenus, on n’aura pas réglé les problèmes. Le dialogue social a donné des résultats que les centrales syndicales elles-mêmes disent n’avoir jamais vus de leur vie. C’est inédit dans le pays. On a at-teint des niveaux auxquels aucun syndicat n’avait jamais rêvé. Le Président nous a demandé de donner le maxi-mum. Et que la situation est difficile. Étant dans un pays qu’on dit solidaire, il faut par-tager. Et que c’est dans ces moments difficiles qu’un gou-vernement montre qu’il est en phase avec ses populations. C’est ainsi que le prix du ca-cao a été fixé à 900 FCfa le kilo. Pareil pour le café : 750 FCfa le kilo, le cajou : 350 FCfa le kilo. Il a fixé au maxi-mum les différents prix des produits d’exportation.  Le Président de la Répu-blique est même allé plus loin, en m’instruisant en tant que Premier ministre d’appro-cher le secteur privé pour le rassurer qu’il n’est pas aban-donné. Et lui suggérer d’an-ticiper. Ainsi, avant que les populations elles-mêmes ne se plaignent, les entreprises du secteur privé ont démarré les négociations. Avant la fin de l’année, quelque chose sera fait également. Honnê-tement, quand je regarde ce qui a été fait aujourd’hui par le Chef de l’État, je suis fier d’être Ivoirien, je suis fier d’avoir Alassane Ouattara comme Président de la Ré-publique. Nous continuons. La crise n’est pas terminée. Nous avons des défis devant nous. Et quand déjà un Chef est dans un tel état d’esprit, la population est rassurée.
SUITE PAGE 4
Mercredi 23 novembre 2022
résoudra, au terme de 2030, les immenses problèmes d’accès aux logements que nous avons à Abidjan mais également sur tout le terri-toire. La réforme, elle est simple. Les idées viennent quand nous faisons face au pro-blème. Le premier problème porte sur la fiabilité et la sécu-risation du foncier urbain. Concernant la sécurisation du foncier urbain, le ministre a mis en place une dématéria-lisation qui a accéléré le pro-cessus d’obtention des ACD, en accord avec le ministère du Budget et des services du Cadastre pour qu’on ait une fiabilité totale et une sécurité totale de l’Acd. Cela dans un souci de fiabi-lisation et de sécurisation to-tale de l’Acd. Aujourd’hui, ce document est infalsifiable et s’obtient dans un délai maxi-mum de 6 mois. Ce qui est inédit.  Un autre problème est ce-lui de l’accès à la propriété. L’une des solutions pour fa-ciliter le processus consiste à réduire, à la base, le coût de construction des maisons. En permettant notamment que des industries de fabri-cation de matériaux locaux s’installent en Côte d’Ivoire. Un projet est déjà initié par le ministre de l’Industrie et du Commerce. Ce qui permet la fabrication sur place de ma-tériaux tels que les carreaux, les plafonds, les ampoules, les câbles électriques etc. Le coût du crédit est un autre le-vier capital qu’il faut maitriser. L’État, à travers sa réforme, a procédé à la création de l’Ana (ancienne Sicogi), dont la mission exclusive est de faciliter l’acquisition des lo-gements sociaux. Elle ne les construit pas, mais plutôt pro-cède à la collecte des clients
et initie des projets immobi-liers en accord avec le minis-tère de la Construction.  En outre, nous avons une banque spécialisée dans le crédit immobilier aux lo-gements sociaux. L’État va emprunter sur le marché à des taux concessionnels in-férieurs à 5%, avec des du-rées au-delà de 20 ans, qu’il rétrocèdera aux particuliers qui veulent des crédits acqué-reurs. Ainsi, à titre d’exemple, des logements dont la quotité cessible était fixée à 160 000 Fcfa ou 170 000 Fcfa, passe à 80 000 Fcfa ou 100 000 Fcfa par mois, en location-vente, en vue d’une propriété défini-tive du logement. Un autre cas de figure concerne les personnes non salariées, qui n’ont pas une quotité cessible et la garantie demandée par la banque. Et pourtant, ces personnes tra-vaillent et s’acquittent d’un loyer mensuel. Pour les sou-tenir, l’État a créé une société de garantie des logements sociaux qui, après évaluation de la situation des deman-deurs, donne la garantie dont ils ont besoin. Ainsi, ce sys-tème qui fait intervenir la so-ciété de logements sociaux, la banque exclusivement dé-diée au financement de loge-ments sociaux avec un crédit acquéreur concédé à des conditions concessionnelles, et la société de garantie du logement social, permet de lever les obstacles liés à la production massive de loge-ments. Et ce n’est pas tout. L’État, dans sa réforme, n’a pas omis de lier ces projets à la nécessité de promouvoir l’entrepreneuriat national. Ainsi, tous les logements de type R+4 qui sont réalisés à l’intérieur du pays seront confiés exclusivement à des entreprises nationales. Tous
Politique
les logements en hauteur dont la réalisation implique une certaine complexité seront réalisés par des entreprises internationales qui peuvent construire de façon massive. On leur exigera de s’associer les compétences de Pme na-tionales qui doivent travailler avec elles pour apprendre. Pour que demain ces Pme nationales soient aussi ca-pables de construire des lo-gements de cette nature-là. L’État va donc initier un pro-jet de 25 000 logements so-ciaux. Avec, dans l’urgence, une première vague de 7500 logements. Dont 5000 lo-gements à Abidjan et 2500 logements à l’intérieur du pays. Notamment à Korhogo, Yamoussoukro, San Pedro et Bouaké. D’autres localités porteront ce nombre à 20 000 logements dans les meilleurs délais. La Sfi, qui a entière-ment confiance en cette ré-forme, a décidé de financer un programme de 5000 loge-ments supplémentaires, en plus de notre programme de 25 000 logements.  Je pense qu’il y a des rai-sons d’être véritablement fier. Et féliciter le ministre de la Construction qui a travaillé d’arrache-pied pour qu’on ar-rive à ce résultat satisfaisant. Question d’un internaute : La question du foncier continue d’être une préoccupation pour vos concitoyens. Le ministère de la Construction, du loge-ment, de l’urbanisme a lancé le programme SIGFU (Système intégré de gestion du foncier urbain). Quelle est son utilité ? J’ai dit effectivement que le ministre avait réussi à ré-duire de six mois les délais d’obtention de l’Acd (Arrêté de concession définitive) en dématérialisant le processus, en mettant en place un sys-tème informatique qu’on a appelle « SIGFU » (Système intégré de gestion du foncier urbain). C’est une application informatique qui prend en compte le processus depuis le lotissement et le numé-ro de lotissement de départ jusqu’à l’obtention de l’Acd, en relation bien sûr avec le ministère du Budget. Et au-jourd’hui je peux vous dire que moi-même je l’ai expéri-menté. Je crois que sur l’Acd, on est relativement rassuré. Ce qu’il faut aujourd’hui et que nous sommes en train de faire, c’est l’interface avec le Cadastre. Le Cadastre qui utilise les patrimoines immo-biliers pour pouvoir imposer aux propriétaires a un autre fichier. Et il peut arriver qu’il y ait une différence entre les deux. Le SIGFU commence d’abord par enregistrer le lotissement et scanne tous les titres. On ne court donc plus le risque qu’il se perde, se déchire ou qu’il soit falsifié, etc. Dans la machine, le nom ne peut plus être changé.
des difficultés pour s’en sor-tir. C’est cela la marque de la solidarité envers l’autre. Et Je peux vous dire qu’outre les chiffres au niveau de l’édu-cation nationale, on a de très bons résultats au niveau de la santé. Près de 30 mille poches de sang ont été mises à la disposition des femmes en couche. Pendant que des femmes souffraient, des gens pensaient à faire du business. Ils revendaient les poches de sang à des prix inadmissibles
lopper. Aucun État ne peut se développer plus rapidement que son secteur privé.
secteur privé qui l’offre. Si le secteur privé ne croit pas, l’État ne peut pas se déve-
Le précèdent programme de logements sociaux est inter-venu après pratiquement 40 ans où le logement social s’est arrêté en Cote d’ivoire. Quand nous décidons de le reprendre, on se rend compte, au fil du temps, d’un certain nombre de réalités qu’il fallait prendre en compte. On es-time aujourd’hui qu’on a fini de faire le tour de la question et que le programme qui est en train d’être lancé non seu-lement ne s’arrêtera pas mais
à eux. Un gouvernement qui chaque jour se soucie de leurs enfants, de leur quoti-dien, de leur école, etc. C’est cela le Ps gouv2
une vie saine aux populations viennent du secteur privé. Les emplois, c’est le
pour leur profit. C’est inimagi-nable. Ces problèmes ont été réglés. Et on a réduit le taux de mortalité des femmes en couches. En ce qui concerne les jeunes, c’est près de 14 mille enfants qui ont été insérés dans la vie active. Pour tous les secteurs sociaux, le Ps gouv a fait la preuve de son efficacité. On en est encore à la première année, 2023 va être encore plus importante. Sur les pompes à motricité ur-baine, c’est près de 3800 qui ont été réalisées. Le programme du gouverne-ment, Côte d’Ivoire solidaire, c’est faire des projets, poser des actes qui au quotidien touchent les populations et qui leur donnent le sentiment que le gouvernement pense
En tout cas, moi en tant que chef du gouvernement, je suis rassuré. Et je sais qu’il continuera de faire ce qu’il a commencé pour les popula-tions. La 3e question est relative au PS-Gouv. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’on en est à la 2e phase du PS-Gouv. On a eu une première phase avec l’ex-Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, que je voulais profiter de l’occasion pour re-mercier. Nous sommes dans la deu-xième phase du Ps Gouv. Je saisis d’ailleurs cette occa-sion pour remercier mon pré-décesseur feu Amadou Gon Coulibaly pour le travail qu’il a abattu avec le Chef de l’État. Le Ps Gouv, un chantier dont je prends la relève, est vrai-ment à saluer. Il est prévu 3200 milliards de FCfa pour les trois prochaines années. Cette année, ce sont environ 477 milliards de Fcfa qui ont été investis dans le Ps Gouv 2. On a eu les résultats qu’on attendait. C’est pratiquement près de 460 localités qui ont été électrifiées en un an. En 2011, combien de personnes avaient un abonnement à l’électricité en Côte d’Ivoire ? Il y avait 1 100 000 Ivoiriens qui avaient une ampoule dans leur maison. Aujourd’hui, on a 3 500 000 abonnés. C’est iné-dit. Du jamais vu. En 10 ans, on a triplé le nombre d’abon-nés. Les chiffres sont farami-neux. Sur les questions liées aux populations fragiles, on a dis-tribué près de 5 millions de kits scolaires. Il y a près de 600 mille enfants qui ont été vaccinés et près de 144 mille foyers qui ont reçu des filets sociaux. Tous les trimestres, on leur apporte des vivres. Les bénéficiaires ont un ni-veau de vie tellement bas que sans cette aide, ils ont
la crise, à la capacité de l’en-treprise, à la viabilisation, les souscripteurs n’ont pas pu avoir ce qu’ils souhaitaient. Aujourd’hui, 1800 personnes ont été remboursées. Avant la fin de cette année, ceux qui veulent être remboursés le seront, et ceux qui veulent que ça reste, pour que dans le nouveau programme de logements en cours, ils soient bénéficiaires, on les retien-dra, et ils pourront être béné-ficiaires.  Maintenant, qu’en est-il du nouveau programme de loge-ments sociaux ? Nous avons tiré les leçons de ce qui n’a pas marché. Nous avons écouté les gens et comme je vous l’ai dit, les critiques ont toujours quelque chose de positif.
tienne main dans la main. Parce que les ressources que l’État utilise pour donner
Les relations entre les secteurs privé et public ont été toujours relativement fortes
et régulières. Le Président de la République l’a exprimé. Il faut vraiment qu’on se
4
SUITE DE LA PAGE 3
Les membres du gouvernement étaient présents en grand nombre à la conférence de presse du Premier ministre.(PHOTOS : BOSSON HONORÉ)
Sur la question du logement social Les gens qui doivent être remboursés, je crois qu’il y avait environ 2500. Ils avaient soit souscrit, soit payé pour le fonds de départ pour avoir accès au droit de logement. Pour des questions liées à
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents