Fraternité Matin n°17454 - Du mardi 28 février 2023
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Fraternité Matin n°17454 - Du mardi 28 février 2023 , magazine presse

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Description

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Informations

Publié par
Date de parution 28 février 2023
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Extrait

Lutte contre la fraude
Les boissons frelatées
saisies à Anyama
Mardi 28 février 2023 / N° 17 454 www.fratmat.infoPrix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALESont été détruites P. 12 Carrefour de l’Inn
Le plan d’assainissement
dévoilé Le ministre de l’Hydraulique,
de l’Assainissement et de
la Salubrité, Bouaké Fofana,
était hier sur le site P. 8 Reportage / Fonds d’appui
aux femmes de Côte d’Ivoire
Au cœur de la réussite
des femmes du district
des Montagnes Pp. 2 à 4
Sia 2023 / Sécurité alimentaire
Kobenan Adjoumani rassure sur la qualité des produits locaux. 11 P
Cohésion sociale / Mambé aux chefs Atchan:
“ Notre ennemi commun,
c’est la pauvreté ” P. 5
2
Regard
Aide substantielle
n 2012, la Pre-mière dame de Côte d’Ivoire, Do-E minique Ouattara, a donné vie à une promesse électorale de son époux Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire. Le respect de cette parole don-née s’est traduit par la mise à la disposition d’un fonds sous forme de prêt aux femmes de Côte d’Ivoire , en vue de créer ou d’étendre des activités généra-trices de revenus. D’où la naissance du Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire (Fafci) qui a été créé par décret n° 2012-1106. Cette manne nancière est un fonds de crédit à taux réduit doté d’un capital de 10 milliards de FCfa. Dominique Ouattara, le 13 juillet 2021, à la fa-veur de la célébration
KANATÉ MAMADOU
du 9e anniversaire de la création de ce fonds, a fait savoir qu’« En 2012, les femmes bé-néciaires étaient 10 000 pour un capital de démarrage de 1 milliard de FCfa. Aujourd’hui, le bilan ressort 49,77 mil-liards de FCfa prêtés aux femmes pour 261 450 bénéciaires ». Au-jourd’hui en 2023, selon des informations mises à notre possession par la gestionnaire du Fafci,71 600 000 FCfa ont été prêtés à 350 012 béné-ciaires pour un capital de 25 milliards de FCfa, avec un taux de rem-boursement national qui a atteint 98%. Durant notre reportage dans le district des Montagnes, toutes les bénéciaires ont qualié d’opportu-nité ce fonds de leur bienfaitrice qui leur a permis de fructier leurs activités en vue d’une insertion réussie dans le tissu socio-écono-mique. En revanche, ces dames ont plaidé pour la revalorisation du fonds limité de 500 mille à 1 million et plus. Les responsables de la Coopec rencontrés disent que la réponse à ce plaidoyer relève de l’appréciation exclusive de la Première dame, . Dominique Ouattara
R eportage
Mardi 28 février 2023
Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire Au cœur de la réussite des dames du district des Montagnes Bénéficiaires de ce fonds, des femmes de Man, Duékoué et Guiglo sont aujourd’hui de véritables opératrices économiques.
Des membres de la coopérative en pleine activité dans un champ de manioc. (PHOTOS : PORO DAGNOGO)
a Première dame, Do-minique Ouattara est leur bienfaitrice. Ces femmes dont la vie a été FoLnds d’appui aux femmes impactée par son projet, de Côte d’Ivoire (Fafci), se comptent par milliers sur l’en-semble du territoire national.A Man, Duékoué et Guiglo, respectivement chefs-lieux des régions du Tonkpi, du Guémon et du Cavally, dans le district des Montagnes, ce sont des mères de fa-mille épanouies et devenues pour la plupart nancière-ment indépendantes que nous avons rencontrées. Certaines mènent des ac-tivités orissantes comme ces braves dames de San-gouiné, localité située à une vingtaine de Kilomètres de Man. Regroupées au sein de la coopérative Séa-Mindien-keu, qui signie en langue Yacouba ‘’La terre ne tra-hit jamais’’, ses membres au nombre de 84 dont un homme exercent dans la culture et la transformation du manioc. La présidente de l’association, Goué Zolé Jacqueline, donne quelques informations sur l’évolution de leur activité:« Notre coo-pérative existe depuis plus d’une dizaine d’années.Nous produisons du manioc que nous transformons en du Placali (pâte de manioc fermentée généralement dégustée avec de la sauce). Faute de moyens nanciers, nous ne commercialisons qu’une petite partie de notre production. Déterminées à relancer notre commerce, nous avons souscrit au Fafci. Chaque membre de la coo-pérative, de 2020 à 2022, a bénécié successivementde prêts variant de 50 mille à
300 mille FCfa et plus. Ces montants additionnés avoi-sinent les neuf millions trois cent mille FCfa. Avec cette forte somme, nous avons acheté de vastes parcelles de terres cultivables, une broyeuse, deux presseurs »de spécier que les. Puis membres de la société coo-pérative, représentés dans une dizaine de villages de la sous-préfecture de Sangoui-né, sont très avancés dans le remboursement de leurs derniers prêts. Mme Goulé Zolé nous a fait cette condence dans l’un de leurs champs de manioc, situé à l’entrée de Sangoui-né, en provenance de Man. A notre arrivée, quelques mi-nutes plus tôt sur cet espace cultivable qui s’étend sur plusieurs hectares, le mer-credi 15 février, nous avions trouvé des membres de son association et elle, en train de labourer le ventre de la terre. Le groupe de femmes chantait en chœur un chant tiré du terroir pour se galva-
Goué Zolé Jacqueline (en chapeau) et ses collègues, îères de présenter une partie de leur production.
niser. Dans cette ambiance bon enfant, ponctuée de rires et d’éclats de voix, la présidente de la coopéra-tive, a trouvé le temps de dire que leur ‘’ entreprise se porte bien.« Nous avons, pour cette année, cultivésur 120 ha. Par semaine, la production nous donne au moins 600 sacs de ma-nioc. Or auparavant, sur les petites parcelles que nous avions, nous n’obtenions que 30, voire 40 sacs de manioc par semaine. Vous voyez la progression avec le Fonds que nous avons re-çus ? Nous avons le sac de 90 kg et celui de 100 kg. Sur chaque sac de 90 kg, on a 1 500 FCfa comme bénéce et 2 000 FCfa sur les sacs de 100 kg »,cone-t-elle. Avant de préciser :niveau de« Au la Côte d’Ivoire, nous avons des grossistes à Abidjan, à San Pedro. Nous avons aussi des petits détaillants à qui nous livrons de l’attiéké.Au niveau de l’Afrique, nous chargeons les camions de 40
tonnes avec des sacs de ma-nioc en direction du Burkina Faso, du Mali ». Goué Zolé Jacqueline, pour une meilleure rentabilité de leur activité, a plaidé pour la construction d’une usine de transformation de manioc à Sangouiné.« Avec cette usine, nous pourrons décu-pler notre production parce que nous avons les moyens de la transformer sur place. Aussi, cela va nous per-mettre de diversier notre activité. Nous prions la Pre-mière dame de se pencher sur notre doléance », solli-cite-t-elle. Foé Abenan Solange est au nombre des dames qui ne cessent d’exprimer leur gratitude à Dominique Ouat-tara. En effet, grâce aux 500 mille FCfa mis à sa disposi-tion dans le cadre du projet Fafci, la jeune femme de 40 ans se considère comme une personne accomplie et heureuse relativement auxchiffres d’affaires qu’elle ré-alise avec sa boutique de vê-
Saran N’Diaye, dans l’une de ses boutiques, est l’une des îertés du quartier Central de Duékoué.
tements. Son magasin est au quartier Domoraud de Man. « Je serai éternellement re-connaissante à cette grande dame au cœur d’or », sont les premiers mots lancés à notre endroit, une fois dans son local. Le visage enjoué, sourire aux lèvres, c’est avec erté que la tenancière nous présente par la suite la marchandise qu’elle vend :« On trouve chez moi des robes, des chemises, des chaussures d’hommes et de femmes. Je vends aus-si les tenues et les chaus-sures d’enfants, sans oublier quelques autres articles ». Une bouffée d’oxygène pour renforcer les com-merces
Notre interlocutrice informe que le fonds providentiel reçu de la Coopec dans le cadre du Fafci, a été une bouffée d’oxygène pour le renforce-ment de son commerce.«Cet argent a aussi contribué à aider mon époux et moi, à la mise sur pied d’une bu-vette contigüe à la boutique.Quand les choses marchent au ralenti, je peux avoir au moins 50 mille par jour. Mais pendant les temps de grâce, je gagne plus de 200 mille FCfa », fait-elle savoir. Tout comme Foé Abenan Solange, Kof Ahou Sabine gère parfaitement son bu-siness. Âgée de 32 ans, elle est propriétaire d’un salon de coiffure select au quar-tier commerce, rue Iroko.La clientèle, à l’en croire, s’arrache ses services et ses mèches humaines ul-tra-chères :« Le prêt de 500 mille FCfa m’a permis de réaliser ce salon chic et cli-
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matisé que vous voyez. Les mèches que je vends et les coiffures que je fais me per-mettent de me prendre en charge et scolariser mon en-fant. L’argent m’a aidée aus-si à effectuer des voyages pour m’approvisionner en marchandises an de satis-faire ma clientèle.»  Célibataire avec un enfant en charge, Kof Ahou Sabinequi afrme avoir contracté sa dette en 2022, dit avoir remboursé entièrement son crédit à la Coopec. « Je conseille aux autres femmes qui n’ont pas encore rem-boursé le fonds, de le faire an de donner la chance à d’autres femmes de béné-cier de ce fonds », a-t-elle invité. Après le secteur Commerce de Man, nous avons mis le cap sur le marché Babadjan, situé à l’autre bout de la commune. Là, nous avons trouvé Soumahoro Sahi, vendeuse de pagnes, de tenues Kita, de casseroles, de glacières, d’assiettes en aluminium, etc. Veuve de-puis des années, la quinqua-génaire est un exemple de courage et de résilience, au regard de sa triste histoire.«Il y a deux ans, un gros arbre est tombé sur mon magasin. La quasi-totalité de mes ar-ticles ont été détruits. Peu de choses ont pu être récu-pérées. Cela a engendré une perte énorme au niveau de mon activité. Ce qui m’ a fait vivre des moments difciles», relate-t-elle, avec amer-tume. Puis se ressaisissant, Soumahoro Sahi, a levé les yeux vers le ciel, une ma-nière de rendre gloire à Dieu, avant de lâcher :« Mais aujourd’hui, le Seigneur m’a aidé à reprendre mes activi-tés. Je me suis débrouillée pour rembourser les 500 mille que j’avais empruntés àla Coopec. J’ai pris un autre prêt pour acheter de la mar-chandise. Je me suis donc relancée. Grâce à ce que je gagne aujourd’hui, j’assure les charges familiales car mon mari n’est plus là. Je ne tends pas la main. Je mange à ma faim. Je peux dire que grâce à la Première dame et à son fonds, je suis une femme autonome ». N’Goua Élisabeth Séry jouit aussi d’une autonomie nan-cière avec son restaurant, ‘’Le Réservoir’’. Son lieu de restauration se trouve au quartier résidentiel 1 de Duékoué. A 12h, ce jeudi 16 février, dans la cuisine, la restauratrice s’affaire à pré-parer et à servir le menu du jour. Elle bouge dans tous les sens pour ranger les assiettes, remuer la louche dans les sauces, et en allant également mettre les cou-verts sur les tables dispo-sées dans un autre angle de la cour de son établissement.Elle est aidée dans sa tâche par 6 jeunes lles.« Dépê-chez-vous, les clients vont arriver. Les commandes
R eportage
N’GouaÉlisabeth Séry (en noir au centre), la patronne du Mondjény Albertine est l’une des commerçantes de banane restaurant Le Réservoir à Duékoué, en pleine préparation avec plantain connue au petit marché de Guiglo. ses îlles.(PHOTOS : PORO DAGNOGO) sont là. Il est midi »,exhorte-gênée par la question, souritnotre tournée, nous avonsde la tomate, etc. Bref, tout t-elle ses employées. Nous légèrement, puis répond :«rencontré également desce qui entre dans la pré-étions obligés de la retenirJe rends plutôt grâce à Mmefemmes bénéciaires duparation de la nourriture dans son élan pour lui arra-C’estDominique Ouattara. Fafci qui sont installées à»,nous fait-elle savoir, en cher quelques mots : « Vousson fonds qui m’a rendueKa- présentant leurs propres comptes. sa table garnie. voyez comment je suis dé-ainsi. »cou Yolande, Zogba épouse« J’avais, par le passé, une bordée ? C’est le signe que Saran N’Diaye, ère de saAbié, toutes des proprié-toute petite table avec juste le restaurant marche. Avec réussite, a dit avoir achevétaires font partie de celles-avec un peu de marchan-les 500 mille que j’ai pris, la construction d’une maisonci. Ces deux dames tiennentdise. Mais en 2022, avec le j’ai aménagé l’espace pour qu’elle a mise en location.«des salons de coiffure. Leursfonds Fafci dont j’ai béné-le rendre plus attrayant pourJ’ai pris aussi l’argent desétablissements sont respec-cié, à hauteur de 500 mille accueillir les clients. J’ai faitdifférentes cautions des lo-tivement situés au quartierFCfa, j’ai agrandi mon com-un coin de vente de boisson.renforcer moncataires pour Kokoman et à la résidentielmerce. J’ai une très grande Je rends vraiment grâce àcommerce », a-t-elle infor-1. Elles ont fructié leurs af-table aujourd’hui avec des Dieu et remercie du fond du mé. faires grâce à ‘’ l’argent de laproduits de consommation.cœur Mme Ouattara. Seul Première dame’’.Je suis ère de moi-même.Dieu pourra la récompenserNous rendons grâce A Guiglo, la plupart desMais la gloire revient à notre ». Interrogée sur son chiffreà la Première dame ‘’Femmes Fafci’’ comme onmaman qui nous a tendu la d’affaires, la bonne dame les appelle, pour avoir ob-main »,exprime-t-elle sa hésite, avant de laisser en-Zébéto Audrey a son dé-tenu leur autonomie nan-reconnaissance. Lorsque tendre :« Je peux gagnerpôt de vente de boisson au cière, ont investi dans laDosso Karidja s’entretient 100 mille par jour. La bois-quartier Belleville de Dué-vente de produits vivriers. avec nous, ses collègues son, souvent 25 à 50 mille.koué.« J’ai pris un premier Au petit marché de la ville, du marché improvisent des Donc, ces montants multi-prêt de 500 mille en 2021 nous avons échangé, le ven-cantiques à l’honneur de pliés par 30 jours, cela faitCetet le second en 2022. dredi 17 février, avec cer- la Première dame :« Fan-un bon pactole. Après avoirargent m’a permis d’agran-taines d’entre elles, à l’instarta Gbê, notre maman ! La payé l’espace, mes lles etdir mon local. Je peux ga-de Dosso Karidja. Celle-cifemme au grand cœur ! Que quelques charges, les fac-gner 30 mille par jour dans se présente comme la pre-Dieu te récompense pour tures d’eau et d’électricité, illa boisson. Je fais aussi de mière responsable de cesce que tu fais pour nous. »me reste de quoi pour assu-la restauration où j’arrive à femmes bénéciaires réu- Dans ce vacarme de chants rer ma survie ».avoir 15 à 20 mille par jour nies au sein de l’Associationmélodieux, une dame plus  ‘’Le Réservoir’’ excelle dans comme bénécie. Je ne me ‘’Femmes dynamiques du exubérante que les autres, la cuisine africaine. Dans la plains pas. Je suis même marché trottoir de Guiglo’’.attire notre attention. Appro-soirée, les grillades sont aus-heureuse. Je ne dirai pas « Je suis une femme duchée, elle dit s’appeler Tou-si au menu. que c’est moi qui fais tout vivrier, comme on le dit. Jeré Mariam. Son témoignage Saran N’Diaye fait égale-à la maison, mais j’aide en vends des légumes commeest édiant :« Le moment ment partie des nombreuses grande partie mon époux. Je la tomate, du chou, de l’épi-où je bénéciais de mon femmes bénéciaires du suis une femme épanouie nard, des aubergines, de premier prêt qui était de 100 Fafci. Ancienne vendeuse car j’ai remboursé tous mes l’oignon, de la carotte. On mille, mon commerce ne et caissière dans une phar-crédits », s’est-elle satis-trouve aussi chez moi du marchait pas car je n’avais macie à Duékoué, la dame, faite. piment, des cubes pour la pas d’argent pour acheter avoisinant la cinquantaine, Dans la dynamique de cuisson, la pâte d’arachide, de la marchandise. Je ne s’est reconvertie dans le savais même pas quoi faire. commerce. Son choix s’est C’est ainsi que j’ai entendu avéré payant, si on s’en tientparler de l’existence de ce à ses trois boutiques logées fonds à la Coopec. Je me au quartier Centrale de Dué-suis rendue là-bas. Et sans koué.« Dans mon premier difculté, ils m’ont donné établissement, je vends tout l’argent. J’ai travaillé avec ce qu’on peut trouver dans ça. Quand j’ai ni le rem-une boutique. C’est-à-dire boursement, je suis allée du lait, du riz, du sucre, du prendre un autre prêt de 300 savon… Bref, tout ce qui est mille. Aujourd’hui, je suis à consommable. Dans l’autre mon 3e prêt qui est de 500 boutique, ce sont les den-mille. J’ai trois tables au rées alimentaires, principale-marché aujourd’hui. Je m’en ment les produits d’entretien. sors bien. J’aide mon mari Et dans le dernier magasin, dans les charges de la mai-je vends des pagnes, des son et dans la scolarisation casseroles, des bijoux, un de nos enfants. Comme on peu de tout quoi »,explique le dit, de zéro, je suis une la grande commerçante. Et femme autonome qui ne nous, séduits par l’audace compte pas sur quelqu’un. de cette brave dame, en-Tout ça, grâce à la Première chaînons :« Vous êtes une dame. Nous la saluons grande femme d’affaires heinTouré Mariam excelle dans la vente des produits vivriers au et prions Dieu de la gar-? ». Et Saran N’Diaye, un peupetit marché de Guiglo.
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der longtemps, elle et son époux, le Président de la République, Alassane Ouat-tara ».Massandjé, Méité dont la table de vente de poisson fumé est contigüe à celle de Touré Mariam ne tarit pas également d’éloges sur Dominique Ouattara.« Elle est notre bienfaitrice. Les femmes du vivrier ne peuvent que lui dire merci. Moi, j’ai suc-cessivement reçu des prêts de 100 mille, 200 mille et 500 mille. Je suis en train de rembourser le dernier prêt. Mais avec cet argent, j’arrive à m’approvisionner en poisson aujourd’hui. J’ai aussi développé une autre activité de vente d’articles dans les villages, les jours de marché. En tout cas, je suis une femme épanouie et nancièrement indépen-dante »,reconnaît-elle. Tout comme notre interlocutrice, Mondjény Albertine a ex-primé aussi sa gratitude à l’initiatrice du Fafci.« Je vends de la banane plan-tain. J’ai pris un prêt de 300 mille l’an dernier. J’ai ren-forcé mon commerce. Je vais en brousse pour aller acheter de la banane que je revends au marché. Les gens viennent acheter cela chez moi. Je suis contente et heureuse. Je dis mille fois merci à notre maman »,dit-elle. Après le petit mar-ché, c’est le restaurant de Touan Ehouman Jeannette qui nous accueille. Son es-pace est situé vers la place publique de Guiglo. Nous l’avons trouvée, avec une dame, en train de piler du foutou.« Si ce fonds n’exis-tait pas, je n’aurais pas ce restaurant qui marche bien. Les différents prêts contractés m’ont permis de me relancer. J’ai deux res-taurants présentement. J’ai remboursé tous mes crédits. Je veux en prendre encore pour booster mes affaires », avoue-t-elle. Ramdé Fatoumata tient son commerce de vente de cas-seroles, de marmites, de seaux d’eau, d’ustensiles de cuisine à la gare de la cité. Elle a également bé-nécié de ce fonds.« J’ai eu un prêt de 300 mille en 2022. Mon magasin et mes tables sont remplis. Tout le monde me connaît à la gare comme la vendeuse de marmites, d’assiettes. Je suis ère de ce que je suis devenue grâce à l’argent qui m’a permis de renforcer mes marchandises. Merci à maman Ado »,soutient-elle, èrement.  La particularité chez toutes les femmes bénéciaires rencontrées, c’est qu’elles sont dans la dynamique de rembourser les fonds qu’elles ont reçus an de permettre à leurs ‘’sœurs’’ qui sont dans le besoin de . pouvoir en bénécier
KANATÉ MAMADOU
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