Fraternité Matin n° 17563 - du 14/07/2023
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Fraternité Matin n° 17563 - du 14/07/2023 , magazine presse

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Description

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Informations

Publié par
Date de parution 14 juillet 2023
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Parc des expositions d’Abidjan
L’inauguration Vendredi 14 juillet 2023 / N° 17 563 www.fratmat.infoPrix: 300 Fcfa  Cedeao : 450 Fcfa  France: 1,70 € lundi P. 11 PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES RhdpOuattara à l’investiture des candidats: ‘‘ Il n’y aura pas de coup d’État ’’ P. 6 Jean Christophe Belliard (ambassadeur de France): Interview PHOTOS : PORO DAGNOGO ‘‘ Voici notre Can 2023 / Patrick Achi à l’Ag de la Caf : priorité ‘‘ La Côte d’Ivoire en Pp. 2-3 vous attend IntervieCwôte d’Ivoire ’’P. 23 les bras ouverts ’’
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I nterview
Vendredi 14 juillet 2023
Coopération /Jean-Christophe Belliard, ambassadeur : ‘‘ La priorité de la France, c’est de soutenir le travail des autorités ivoiriennes en faveur de la jeunesse ’’ Ce vendredi 14 juillet marque la date anniversaire de l’indépendance de la France. Son représentant diplomatique en Côte d’Ivoire en profite pour rappeler les grands axes des relations qui lient les deux pays. Ce 14 juillet est un grandjours, un accord a été signé jour pour les Français.entre Proparco et la Société Sous quel signe pla-Générale, avec le soutien de cez-vous la célébrationl’Union européenne qui va fa-de la fête nationale, cetteciliter la création d’entreprises année ?ivoiriennes en Côte d’Ivoire. La célébration de la fête na-tionale française en CôteLa coopération concerne d’Ivoire, ce 14 juillet, est pla-d’autres secteurs évidem-cée sous le signe de l’excel-ment. lence des relations entre nosNos programmes de coopéra-deux pays. La Côte d’Ivoire tion concernent des domaines est un pays important qui multiples, en premier lieu compte pour la France. Et l’éducation, donc la jeunesse. vice-versa. Les deux pays ont On pourrait citer la formation des relations de grande proxi- professionnelle, le soutien au mité dans tous les domaines, service civique, l’école de la des relations de confiance. deuxième chance. Cette an-née, cinq jeunes Ivoiriennes Vous êtes en Côte d’Ivoireet Ivoiriens, ayant étudié à depuis trois ans environ.l’INPHB, à Yamoussoukro, et Quel bilan faites-vous defait la classe préparatoire du votre présence dans celycée Blaise Pascal ont réussi pays ?le concours de l’école Poly-Exactement deux ans et technique, en France. Dans demi. Le temps passe très cette classe préparatoire, il vite. C’est le signe de la den- y avait 25 étudiants venant sité de nos relations. Il se pour la plupart de milieux passe beaucoup de choses défavorisés. Tous ont été ad-en Côte d’Ivoire. Le pays est mis au concours des meil-un hub. Il y a sans cesse des leures écoles d’ingénieurs de activités bilatérales et multila- France. La Côte d’Ivoire a be-térales. Et, comme la relation soin d’ingénieurs, de gens qui franco-ivoirienne est dense, sont bons en mathématiques avec de multiples visites et et en sciences physiques. missions, le temps est pas- Le proviseur du lycée Blaise sé très vite. J’observe une Pascal m’a indiqué être parti-relation sans nuages, sans culièrement impressionné par contentieux. Deux présidents le niveau en mathématiques PHOTO : PORO DAGNOGO qui se parlent régulièrement, de ces jeunes, formés dans qui se voient régulièrement, des écoles secondaires ivoi-qui s’apprécient mutuelle- tralie, la Norvège, les Émirats avoir une cohérence avec un l’enthousiasme était excep- riennes. L’état d’esprit dans ment. Des ministres qui seDans le domaine de l’édu-tionnel. Imaginez, si la Côte aéroport agrandi, plus de pas- lequel nous nous inscrivonsarabes unis et bien d’autres voient et qui se parlent. Decation et de la sécuritépour contribuer à stabiliser est celui du partenariat.sagers, un Centre de Confé- d’Ivoire réussit, va en quart de multiples échanges, de trèségalement.finale, en demie-finale ou enrence, un métro, des hôtels... la situation dans la sous-ré- nombreux députés et séna- Nous avons des relations gion. Beaucoup a été fait et Abidjan sera de plus en plus finale, ce serait exceptionnelEn ce qui concerne le sport teurs qui échangent. Des très étroites dans le domaine beaucoup reste à faire. C’est le lieu des grandes rencontres ! La Can est un important ac-et la culture, la coopéra-présidents d’institutions (As- de l’éducation. Beaucoup le même dynamisme ducontinentales et internatio-célérateur du développementtion est aussi très dense. semblée nationale et Sénat) d’échanges à ce niveau. Il en côté des grands projets qui nales. économique du pays, avecEst-ce un challenge pour la qui échangent et font de nom- est de même dans le domaine avancent. Cela est très important pour des infrastructures qui sont enFrance de réussir à donner breux voyages entre les deux sécuritaire, avec la montée le prestige de la Côte d’Ivoire. train d’être construites de ma-un coup de pouce à toutes pays. De nombreuses entre- en puissance de l’AcadémieLesquels par exemple ?En termes de création d’em- nière accélérée, des routesces activités culturelles et prises qui se côtoient dans les internationale de lutte contre Ces projets sont complexes à ploi, mais aussi pour le dé- et des ponts, des stades, dessportives? deux sens. Il y a des entre- le terrorisme. Aujourd’hui organiser, à financer, à mon- veloppement économique du hôtels, des aéroports, des Dans le domaine de la prises ivoiriennes qui inves- rétrospectivement, nos deux ter. Concernant le métro, on pays. agoras. culture, beaucoup de choses tissent et créent des emplois présidents ont eu du flair d’y entre à présent dans le vif du Évidemment, dans les pro- se passent. Je parle des ef-en France. Des entreprisesPensez-vous avoir apportéforts dans les deux sens, des françaises font de même enquelque chose, durant cesmusiciens, des humoristes. Côte d’Ivoire.deux ans et demi que vousDans le domaine du cinéma Je veux particulièrement mentionner quelque chose quiavez passé en Côte d’Ivoireégalement. Nous travaillons Les activités sont denses ?sur la question des restitu-dans tous les secteurs, laNous travaillons en partena- tions, notamment du tambour me semble très important. C’est le financement des petites culture, le sport...Atchan. C’est un dossier queriat tout le temps. Nos priori- Absolument. Les relations tés sont vos priorités et nous les Ivoiriens prennent à cœur, sont également très denseset moyennes entreprises, les start-up. C’est cela l’avenir.en associant, en amont, lesnous alignons sur ces priori- dans les domaines cultu- tés. Je veux particulièrement communautés locales. rels. Les humoristes ivoiriens mentionner quelque chose font salle comble dans des avoir pensé il y a quelques sujet. Les habitants d’Abidjan chains mois, le grand moment qui me semble très impor-Et concernant l’éducation grandes salles culturelles années déjà. C’est une très verront, dans les semaines sera la Coupe d’Afrique des tant. C’est le financementet la formation profession-parisiennes. Je peux citer belle structure qui tombe à qui viennent, de leurs propres Nations. C’est un grand évè- des petites et moyennes en-nelle? Michel Gohou, Clémentine. Il point nommé. yeux, le chantier avancer. nement sportif. Je souhaite treprises, les start-up. C’est Il y a également tout ce qui re-en va de même pour les mu- Une Académie internationale Abidjan est devenu un des vraiment tout le meilleur à cela l’avenir. C’est le secteur lève de la coopération éduca-siciens. Il y a quelques jours, de lutte contre le terrorisme grands centres de rencontre l’équipe des Éléphants. privé qui fera la différence, tive, qu’on appelle le hub fran-Yodé et Siro. Le mois dernier, qui s’est également interna- sur le continent africain. Et va J’étais à l’inauguration du en Côte d’Ivoire, comme ail- co-ivoirien, qui concerne les c’était Didi B, Révolution, les tionalisée avec de nouveaux l’être, de plus en plus, main- stade de Yamoussoukro. leurs. Nous sommes en train échanges entre les grandes Patrons, bientôt ce sera Sus- partenaires, en premier lieu tenant que va être inauguré J’ai assisté au match Côte de faire beaucoup de choses écoles ivoiriennes et les pect 95, Roseline Layo. C’est l’Union européennes, mais lundi, le Centre international d’Ivoire/Zambie. C’était un avec la Côte d’Ivoire dans grandes écoles françaises, non-stop. aussi les États-Unis, l’Aus- d’exposition. Et vous allez simple match amical, mais ce domaine. Il y a quelques
Vendredi 14 juillet 2023
écoles de médecines, d’agri-culture, écoles d’ingénieurs. Dans le domaine du sport, les échanges sont multiples. Le sport est un domaine dans lequel les Ivoiriens se sont, de tous temps, distingués. Dans l’histoire de la Côte d’Ivoire, il y a toujours eu de grands footballeurs qui, d’ail-leurs, donnent de ce pays une belle image, parce qu’ils sont connus dans le monde en-tier. Et en ce moment, de très grands footballeurs jouent dans les plus grands clubs internationaux. J’ai aussi à cœur de suivre le football fé-minin. Il faut que vous sachiez que les joueuses ivoiriennes comme Rosemonde Kouassi et Mariam Diabaté sont des joueuses de niveau mondial. Elles font partie des meil-leures joueuses de football du monde. Parfois, on ne le sait pas assez, parce qu’on ne s’intéresse qu’au football masculin. Mais c’est très im-portant que les jeunes filles s’intéressent également au football, pratiquent le foot-ball. Le football est aussi un ascenseur social extraordi-naire. Je suis également de très près les performances de Marie Josée Ta Lou, qui fait un début de saison excep-tionnel. Je pense qu’elle ainsi que l’équipe féminine des 4 fois 100 mètres peuvent dé-crocher deux médailles lors des prochains championnats du monde d’athlétisme de Bu-dapest. Nous suivons également de très près le projet des agoras. On a inauguré récemment, après l’agora de Koumassi, qui avait été inaugurée par le Président Macron, l’ago-ra d’Abobo. On a également posé la première pierre de l’agora de Dimbokro, de Tou-ba, de Guiglo, bientôt celle de Boundiali. Il va il y en avoir sur l’ensemble du territoire ivoirien. C’est très important pour la jeunesse, à qui il faut donner l’occasion de prati-quer des sports, notamment collectifs, qui structurent leur sociabilité. Le sport c’est un contrat so-cial. Le sport inculque des valeurs à la jeunesse qui, de-main, fera la Côte d’Ivoire. Si je résume, je crois que ma priorité, dans ce pays, c’est de soutenir le travail des auto-rités ivoiriennes en faveur de la jeunesse ivoirienne. C’est le grand sujet du moment, et au nom de la France et de l’Union européenne, nous ac-compagnons la Côte d’Ivoire sur ce chemin.
Quelle est votre analyse de l’évolution démocratique en Côte d’Ivoire ? Mon arrivée dans ce pays a coïncidé avec les élections législatives. Ces échéances ont été inclusives, pour la pre-mière fois depuis vingt ans. Les choses se sont bien pas-sées. Les partis d’opposition ont eu de bons résultats et ont obtenu une représentation substantielle à l’assemblée nationale. Puis, après le dé-
Interview
cès du président Soumahoro, le nouveau président a été élu avec les voix de l’opposition. Dans le même temps, un cer-tain nombre de figures de l’op-position, notamment Laurent Gbagbo, sont rentrées en Côte d’Ivoire. La situation s’apaise. Les trois grands, le Président Alassane Ouattara, les ex- Présidents Henri Ko-nan Bédié et Laurent Gbag-bo se sont rencontrés. Ils se sont revus à la cérémonie de remise du prix Félix Hou-phouët-Boigny à Mme Angela Merkel. Je pense que nous sommes dans un moment favorable. Il faut voir égale-ment les choses dans leur contexte régional, notamment en regardant ce qui se passe autour de la Côte d’Ivoire. Il y aura, début septembre, des élections. On verra bien com-ment les Ivoiriens voteront.
Avez-vous un message par-ticulier pour les Ivoiriens relativement à cette période électorale ? Ce n’est pas à nous de pas-ser des messages. Ce que l’Union européenne et la France souhaitent, c’est, pour des raisons géographiques, une Afrique apaisée, stabili-sée, qui crée de l’emploi, de la richesse. C’est le cas de la Côte d’Ivoire : le pays est en paix. Des emplois sont créés. La richesse croît. Le pays a continué à progresser, malgré la COVID, et malgré la guerre en Ukraine.
e Nous sommes au 3 et dernier C2D, existe-t-il un autre mécanisme à travers lequel la France soutient la Côte d’Ivoire ? Souvent, on pense que le C2D est le seul outil, mais ce n’est qu’un moyen parmi d’autres.
a pris du temps pour tout fi-naliser. Mais aussi parce qu’à un moment donné, le projet du métro était porté par feu le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Le projet a dû se remettre de cette tragique disparition. Mais, les choses ont repris. Désormais, on y est. Les Ivoiriens vont bientôt pouvoir le constater, de façon concrète, sur le terrain.
Vous avez évoqué d’autres projets majeurs en dehors du métro d’Abidjan.
sastreuses pour l’Afrique, mais aussi pour l’Europe, notamment la question du ter-rorisme. Vous avez noté que, quand il y a eu du terrorisme au Proche Orient, en Syrie, en Irak, le monde a mis en place une coalition internationale. Le problème du terrorisme est un problème global. Seule une coalition internationale a permis d’en venir à bout ou, du moins, d’affaiblir consi-dérablement le terrorisme.Mais le terrorisme s’est dé-placé du Proche Orient vers
c’est que la situation au Bur-kina se stabilise. Parce que si ce n’est pas le cas, cela aura des conséquences. C’est plu-tôt un appel à la solidarité, à la coordination. Il y a des idées qui circulent, notam-ment l’initiative d’Accra. Il y a ceux aussi qui parlent d’une force conjointe des pays de la région qui pourraient faire face. Cela a été dit dans le cadre du récent sommet de la Cedeao. Ce sont des idées que nous suivons de près, auxquelles nous adhérons.
On a inauguré récemment, après l’agora de Koumassi, qui avait été inaugurée
par le Président Macron, l’agora d’Abobo. On a également posé la première
pierre de l’agora de Dimbokro, de Touba, de Guiglo, bientôt celle de Boundiali.
Il va il y en avoir sur l’ensemble du territoire ivoirien. C’est très important pour
la jeunesse, à qui il faut donner l’occasion de pratiquer des sports...
Il y a d’une part l’Agence française de développement (AFD), d’autre part le minis-tère des finances. Le C2D est une des facettes de l’AFD. Pour les cinq années en cours et à venir, l’AFD, c’est en gros, deux milliards d’euros, dont un milliard pour le C2D.Le ministère des finances, pour sa part, représente en-viron deux milliards d’euros pour la même période. Donc, il arrivera un moment où il n’y aura plus de C2D, mais tout le reste continuera. Quand vous prenez l’exemple du métro d’Abidjan, c’est le fruit d’un montage financier com-plexe. C’est pour cela que ça
Des projets routiers, tels que la côtière qui comporte en tout quatre tronçons, deuxsont réalisés par des entre-prises ivoiriennes et les deux autres par des entreprises françaises. Il y a la construc-tion de lycées de proximité, d’hôpitaux, de dispensaires....
Concernant le Mali, quelles sont les relations de ce pays avec la France ? Une fois de plus, je parlerai en tant qu’Européen. Si un continent a besoin de stabili-té en Afrique, c’est bien l’Eu-rope. Ce que nous souhai-tons, c’est le retour à la paix, partout en Afrique. Sinon les conséquences seraient dé-
l’Afrique. Logiquement, une coalition internationale devrait se mettre en place pour y faire face. Or nous observons que c’est le contraire qui se passe, puisque les Français dans un premier temps, puis les Européens et à présent, les Nations Unies (MINUSMA) à qui on demande de partir. Maintenant, les autorités ma-liennes se retrouvent seules à faire face. Nous souhaitons qu’elles réussissent. Ce se-rait, bien entendu, une bonne chose pour le monde, pour l’Afrique, pour la Côte d’Ivoire. Nous pouvons dire la même chose pour le Burkina. L’inté-rêt de la France, l’Europe, du monde et de la Côte d’Ivoire,
Parce que nous souhaitons que ça marche. Nous ne sou-haitons pas le contraire. Ça serait absurde. Absurde pour les pays côtiers, absurde pour l’Europe.
Justement, sur la question de l’Ukraine qui alimente l’actualité mondiale, quelle est aujourd’hui la position de la France face à cette crise qui s’enlise et qui a des impacts sur le monde entier?Ce n’est pas une crise. C’est une vraie guerre. La Russie est entrée de force dans un autre pays, l’Ukraine, qu’elle bombarde tous les jours. La position de la France est qu’à
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un moment donné, il faudra qu’il y ait une négociation. Mais cette négociation inter-viendra une fois que l’Ukraine aura été libérée. Il faut que la partie que la Russie oc-cupe soit libérée. L’intérêt de l’Europe, c’est une relation apaisée avec la Russie qui fait partie de l’Europe. Mainte-nant, nous voyons les consé-quences dans le monde en-tier, notamment pour l’Afrique. L’augmentation des coûts, le prix des céréales, des en-grais, et donc des consé-quences pour des pays qui avaient déjà des problèmes. Il faut parler de l’Ukraine parce que c’est une situation très grave. Mais je crois qu’on ne doit pas oublier les guerres très graves également qui affectent le continent. On ne doit pas oublier ce qui se passe dans le Sahel. On ne doit pas oublier ce qui se passe en République démo-cratique du Congo. On ne doit pas oublier ce qui se passe au Soudan. Parfois, on peut don-ner l’impression de s’intéres-ser à un seul conflit. Il faut voir les choses dans leur globalité.
Wagner qui était présenté PHOTO : PORO DAGNOGO comme ‘’le diable’’ s’est re-bellé. Il y a eu des regards positifs en Europe. L’Occi-dent souhaitait-il vraiment que ce groupe fasse tomber Poutine ? Je ne pense pas que c’était le point de vue de l’Occident. Parce que là, on entrait dans une situation inconnue, avec un groupe privé, une milice de repris de justice susceptible de contrôler un pays doté de l’arme nucléaire. Le sommet de la Cedeao, qui s’est réuni il y a quelques jours en Gui-née-Bissau, a dit des choses très justes sur le Sahel et sur ce sujet. Quand on observe la situation dans un pays comme la République centrafricaine, on peut avoir l’impression que les autorités politiques sont aujourd’hui les otages d’une structure privée sans foi ni loi, sans principes, avec par-fois une violence extrême et un pillage de ressources qui est le véritable objectif de leur action. Mais une fois de plus, l’important, c’est à l’Afrique de définir ce qu’elle souhaite et là, la Cedeao a dit des choses très fortes et très justes.
Revenons en France où il y a eu pas mal de protestations. Comment le gouvernement français essaie de gérer toutes ces situations ? Comme pour toutes les situa-tions, seul le dialogue permet de progresser. On l’a vu avec la question des retraites, on le voit en ce moment. Ce qu’il faut, c’est éviter la violence. La violence ne va pas régler la question. Il y a parfois des groupuscules, extrêmes, qui cherchent à instrumentaliser la situation pour des raisons politiques. Cela aggrave la si-. tuation
RÉALISÉE PAR GERMAINE BONI
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