Fraternité Matin n° 17564 - du 15/07/2023
24 pages
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Fraternité Matin n° 17564 - du 15/07/2023 , magazine presse

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Description

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Informations

Publié par
Date de parution 15 juillet 2023
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Sida/ Nouvelles infections, mortalité Les chiffres baissentPp. 7-8 Samedi 15 - dimanche 16 juillet 2023 / N° 17 564 www.fratmat.info /France: 1,70 €Prix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • PREM I ER QU OT I DI EN I V OI RI EN D’I N FORM AT I ON S GÉN ÉRALES Reportage /Adjamé Mirador, Renault, Bracodi Le trianglePp. 2-3-4 des hors-la-loi PHOTO : DRAMOUS
On vole, on arnaque, on agresse... en toute indiffé renc e Qualiîcation Mondiale 2026 Can 2023El Hadj Diouf(Ancien capitaine du Sénégal): Le poidsdes ‘‘ Nous sommes tous excités de veniradversaires des Éléphants dans ce beau pays ’’P. 24 P. 14
2
R e por t a ge
Samedi 15 - Dimanche 16 juillet 2023
Adjamé Mirador, Renault, Bracodi... On vole, on arnaque, on agresse... en toute indifférence !
Les vols à la tire et autres agressions diverses prospèrent à Adjamé Mirador. La solidarité, elle, semble avoir quitté les rues, conséquence d’une peur entretenue par une maIa bien structurée.
aurice A. n’oublie-ra pas cette journée c a u c h e m a r d e s q u e jouMr-là, lorsque le conduc-vécue à Adjamé Mi-rador. Il était 06 h ce teur du minicar (gbaka) qu’il a emprunté à Songon, à destination d’Adjamé-Re-nault, décide brusquement de déverser ses clients au niveau du feu Mirador. Seul maître à bord, le conducteur n’atteindra donc pas le car-refour Renault situé à deux cents mètres environ plus loin, comme convenu. Les passagers ont beau crier leur indignation, ils devront se résoudre à quitter le vé-hicule qui a déjà engagé la manœuvre pour rebrousser chemin. A peine Maurice a-t-il foulé le sol et effectué ses premiers pas qu’il est soudainement pris à partie par un groupe d’inconnus aux sombres intentions. « Je reçois un violent coup à la nuque, et le sac contenant l’ordinateur portable que je porte à l’épaule se retrouve aussitôt dans les mains de mes assaillants. Les coups pleuvent. Déstabilisé, j’ai dû me résigner à céder mon téléphone portable sous la menace d’armes blanches. Le forfait accompli, la bande a disparu dans les allées la-byrinthiques du Black Mar-ket, située non loin, presque aussi soudainement qu’elle est apparue », raconte Mau-rice. Qui est surpris devant l’indifférence des nombreux témoins de cette scène d’une rare barbarie. En effet, des dizaines de magasins étaient déjà ouverts. De plus, plu-
A pied ou en voiture, il faut redoubler de vigilance lors de la traversée de l’axe Adjamé Mirador-Renault- Bracodi...(PHOTO : DRAMOUS)
sieurs passants ainsi que des personnes présentes dans les gares, n’ont rien manqué du spectacle.
L’indifférence des témoins : « Ici, c’est chacun pour soi »
Si vous avez déjà été victime ou témoin d’une agression ou d’un vol sur l’axe Renault-Mi-
rador à Adjamé, vous avez certainement été sidéré par la sérénité afïchée par ces ï-lous dans l’accomplissement de leur forfait. Et vous avez peut-être aussi été interpellé par cette espèce de non-as-sistance agrante, ce déni de solidarité, ce sentiment d’abandon des victimes à leur triste sort. Cette situa-tion peut choquer, d’autant
Une main fontôme n’est jamais loin lorsqu’on tient le téléphone dans le véhicule. (Image d’illustration).
que, traditionnellement dans nos quartiers et nos rues, on s’est toujours mobilisé pour soutenir les personnes en danger. A la simple évocation du vocable «voleur !», on se ligue, par instinct, contre la menace. Mais ici, dans ce secteur de la commune d’Adjamé, vous devrez vous défendre tout seul. « Ici, c’est chacun pour soi. Si tu inter-viens, c’est toi-même qui payeras les frais. Souvent, ils ont des complices autour qui assistent à la scène. Plu-sieurs fois, des représailles ont été menées contre les commerçants et même des passants qui sont intervenus pour les empêcher d’agir. C’est vraiment très risqué », explique un riverain.
Un environnement anar-chique qui fait le lit de l’insécurité
C’est un secret de poli-chinelle. Le secteur Adjamé Renault-Mirador est infesté de nombreux délinquants. Des ïlous passés maîtres dans l’art de l’arnaque, du vol à la tire et des agres-sions à l’arme blanche, per-pétrées souvent en réunion. Une situation qui dure, et PHqOuiTOs:eHmOpNirOeRÉmBaOnSifSeOsNtement au ïl des années. A tel point que de nombreuses per-
sonnes évitent cet endroit, ou ne l’empruntent qu’en cas d’absolue nécessité. Cer-tains, par contre, n’ont pas vraiment le choix, ce tronçon s’impose à eux. De nom-breuses gares et services y sont en effet installés. De plus, à cause de son accès sur des autoroutes et autres voies express, c’est un pas-sage incontournable pour plusieurs lignes de transport en commun, notamment celles qui desservent les communes de Yopougon et d’Abobo. Cacophonie, anarchie, embouteillages... Ici on vend tout, on s’installe partout, on accoste tout le monde, on gare partout. Une confusion qui fait le lit de l’in-sécurité, notamment la com-mission de toutes formes d’agressions. Selon des explications de commerçants qui y sont ins-tallés depuis longtemps, les cas de vols et autres agres-sions ne s’y comptent plus. Bijoux, montres, chaines, téléphones portables, porte-feuille, en un mot, tout objet présentant de la valeur vous expose. Seuls ou en groupe, pour arriver à leur ïn, ces vo-leurs disposent d’une large panoplie de méthodes et ne manquent pas d’imagina-tion. «Ils évoluent souvent en groupe. Alors que certains,
postés à des endroits stra-tégiques, obstruent des pas-sages et vous contraignent inconsciemment à vous en-gouffrer dans de véritables pièges, d’autres vous y at-tendent et vous agressent tranquillement sous la me-nace d’armes blanches», expliquent des tenanciers de commerces installés dans la zone. Dans certains cas, un inconnu vous heurte vio-lemment. C’est une astuce pour vous distraire. Alors que vous prêtez attention à lui, un autre quidam vous fait tran-quillement la poche à votre insu. Outre le vol, l’arnaque aussi a gagné du terrain ici. «Si vous achetez un télé-phone chez des vendeurs ambulants, vous avez toutes les chances de vous retrou-ver avec des coques vides», préviennent les riverains. Le danger qui gangrène cette rue s’est même propagé jusqu’au niveau de la cité Fairmont, en passant par le pont de la gare nord situé un peu plus haut.
Les occupants des gbaka, une cible prisée
«Bonsoir amis passagers. Faites attention à vos télé-phones portables et à tous vos objets, surtout les passa-gers installés aux fenêtres. Il
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