Gbich n°880 du 15/09/2016

Gbich

Description

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Sujets

• Presse
• Satire
• Humour
• Côte d'Ivoire

Informations

• Publié par: Gbich Editions
• Date de parution: 15 septembre 2016
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 18 Mo

Extrait

Chronique Illarante

Secombattre soi-même une des clés de la vie, sinon son essence profonde, est le combat permanent que l'on doit mener contre soi-même. Oui, cela n'a sa pr L o ' pre personne. Se connaître et alors s'améliorer l'air de rien, mais c'est le plus important. En cela, il faut entendre la découverte de surtout par rapport aux autres. Parce que, justement, nous vivons en communauté, donc nous devons tenir compte des autres par rapport à nos agissements. Sinon, si ce n'était pas le cas, pourquoi l'être humain irait jusqu'à codifier les us et coutumes ? Pourquoi irait-on à l'école etc.? Tant que le sujet n'est pas abordé, tout le monde le trouve simple parce qu'on pense que c'est évident; et pourtant, il ne l'est pas du tout.

Nous avons tous besoin d'un constant rappel à l'ordre au risque de toujours demeurer dans cette totale sa- tisfaction de soi. Oui, oui, l'homme a toujours ten- dance à justifier sa posture pour ne rien se reprocher, histoire d'avoir bonne conscience en se disant "je n'avais pas le choix."

Essayez de voir vos agissements et vous verrez que vous vous êtes au moins une fois caché derrière cette réflexion. A ce propos, je vous explique un fait. Une fois, ma voiture en panne, je me suis retrouvé dans un taxi communal, un wôrô wôrô comme on dit. J'étais assis coincé vers la fenêtre, derrière le chauffeur, quand un type bien costaud engoncé dans une veste qui ne puait pas la rose, est monté. Déjà son haleine

Illary Simplice

fétide donnait à réfléchir sur ce qu'il avait ingurgité avant de monter, mais il avait une bouteille d'eau, un gros sachet de pain contenant des condiments, un sa- chet de dêguê et des chaussures mouillées je ne sais pourquoi. Il était entre la dernière personne à monter et moi.

Il commença à manger goulûment faisant toutes sortes de bruits innommables avec sa bouche. Evi- demment, il n'invita personne. Mais vous devinez qu'à chaque fois qu'il levait la main pour couper une bou- chée de pain, il me donnait un coup de coude car nous étions coincés. J'ai dû le supporter à mon corps dé- fendant jusqu'à ce qu'il finisse.

Alors il but son eau et enchaîna avec son dêguê pour roter bruyamment aussitôt après. Et comme si ça ne suffisait pas, il se mit à siffler entre ses dents comme s'il voulait y enlever des morceaux de pain restés je ne sais où. On aurait pu se contenter de tout ça, mais une odeur terrible, piquante et malodo- rante nous envahit. Tout le monde suffoquait sauf lui. Alors, selon vous, à qui devions-nous attribuer cet at- tentat ? Et il semblait bien à l'aise hein ! Quand je suis descendu du véhicule, étourdi, j'ai juré de ne faire cela à personne dans ma vie. Pour cela, je devais me combattre. Depuis lors, chaque soir, je suis dans mon kimono devant un grand miroir à m'observer et à chercher à m'améliorer en ajustant mon visage avec du maquillage. Après quoi, je me bats contre mon re- flet dans le miroir. Ce qui est étrange, c'est que nous faisons les mêmes mouvements en même temps.

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DIGBA ENQUETE

Illary Simplice

ébola est finie, panique dans la brousse…

Pendant environ deux années, la fièvre ébola, maladie aux origines aussi étranges que ses symptômes, a hanté l'Afriquedel'ouestenfrappant de façon singulière certains pays comme le Li- beria, la Sierra Leone, la Guinée etc. Pour parer à toute éventualité, nos au- torités ont décidé de prendre des mesures drastiques en vue d'endiguer ce fléau qui, manifestement, ne voulait de bien à personne. La mesure la plus stricte parmi tant d'autres fut l'interdiction pure et simple de la consommation de viande de brousse sur le territoire national. Je ne vous dis pas la galère…

La chaîne alimentaire La chaîne alimentaire caractérise une suite de relations alimentaires existant entre les êtres vivants : chaque être vivant mange celui qui le précède et est mangé par

celui qui le suit. Il existe autant de chaînes alimentaires que d’écosystèmes. On distinguera par exemple la chaîne alimentaire aquatique de la chaîne alimentaire terrestre. Ça, c'est ce que dit le dictionnaire ou l'un des diction- naires. En somme, c'est la façon dont la vie fonctionne pour son équilibre. Voyons comment.

Acte 1: Prenons le vieux Kouakou Douflé au vil- lage. Son univers est simple. Il a sa ca- bane, sa femme, son puits, ses bottes, son vélo, son chien de chasse, son cha- peau, sa serviette très sale qu'il met toujours au cou et son vieux calibre douze avec ses plombs. Tous les deux jours, il va au champ ou, disons, à la chasse pour trouver de quoi agrémenter sa sauce car il a une plantation où il fait du piment, de l'oignon, du riz, des auber- gines etc. Bien sûr, il aurait pu ne se contenter que de cela, mais comme il faut de la viande de brousse pour donner un certain goût à la sauce et que l'agouti,

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N° 880 du 15 au 21 septembre 2016