Amenti, Tséphon, Olympe : Fables des Sables
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Description

L'extrémité occidentale de la Montagne du Messak, au Fezzan libyen, pourrait détenir quelques traces fragiles d'un des plus vieux mythe de l'homme, à l'aube des civilisations méditerranéennes ?

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Publié le 12 avril 2012
Nombre de lectures 222
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

 
 
1
‘’ ’’ Sahara central : un foyer de civilisation ? Le Sahara : du pays de l eau au désert de sable Le plus beau désert du monde, le Sahara, détient de multiples horizons sans fin. Dans cet immense univers, nous nous intéressons ici plus particulièrement au massif du Messak, une longue montagne noire du Fezzan, au sud-ouest de la Libye et situé ainsi pratiquement dans la partie centrale du Sahara. A l’époque romaine les Garamantes du Fezzan formaient un peuple puissant. Pline l'Ancien parlant du Pays des Garamantes, rapporte : « De là s'élève une chaîne qui s'étend dans un long espace du levant au couchant. Les Romains l'ont appelée Montagne Noire ». Une montagne noire, assimilée par ailleurs aux Monts Gyri (le Girgir de Ptolémée) : « là où se trouvent les pierres précieuses et les hommes chiens ». Pierres ‘’précieuses’’ est probablement la résultante d’un défaut de compréhension à partir de ‘’pierres sacrées’’ ? Cette très longue muraille noire, de plus de 200 kilomètres, barre de façon abrupte la plus grande partie de l’horizon sud du Fezzan. A l’est, le plateau émerge progressivement du niveau général du sol. Par contre, l’extrémité ouest –la zone culminante-, se termine avec un impressionnant cap, surplombant la vallée, d’une hauteur de près de 500 mètres. En fait à cet endroit le plateau se recourbe vers le sud. Messak Settafet pour la branche est ouest et Messak Mellet pour la branche nord sud. Ce massif épouse donc une forme de croissant. Sa largeur moyenne est de 50 kilomètres environ. Plateau caractérisé par une pente douce inclinée vers l’intérieur du croissant, cadrant ainsi sur deux côtés l’Edeyen Mourzouk (les plus belles dunes du Sahara). En bordure Nord et Ouest du plateau ce sont des falaises vertigineuses qui s’ouvrent sur un vide impressionnant et des horizons sans fin. Habillée de pierres noires, toute la surface du plateau est morcelé, faillé par un dense réseau de gorges creusées au cours de millénaires par l’écoulement des eaux.  Disséminées sur l’ensemble du massif les traces de très longues occupations par les hommes sont encore visibles. Ce sont une multitude d’outils du paléolithique et du néolithique, des débris de poterie et des dizaines de milliers de tumulus funéraires qui l’attestent ainsi. Mais c’est, plus fondamentalement encore, les œuvres gravées qui lui donne sa caractéristique principale en en faisant une capitale de l’art rupestre, parée d’une aura étrange. Le plateau du Messak conserve plusieurs milliers d’oeuvres rupestres gravées, constituant ainsi un extraordinaire musée, unique au monde. La plupart de ces gravures, traitées dans des techniques artistiques magistrales, délivrent des contenus sophistiqués et des thèmes surprenants. Le visiteur est d’autant plus fortement interpellé que ces créations humaines persistent dans un environnement qui n’est plus aujourd’hui que minéral. Mais ces reflets de vieilles préoccupations humaines donnent l’idée du raffinement de ces civilisations oubliées. La profusion et la qualité de ces ‘’représentations’’, ainsi que les contenus symboliques d’une grande part d’entre elles, laisse comprendre que ce lieu, tout au cours de très longs millénaires, a été l’objet d’une fréquentation particulière par les hommes. Règne ainsi sur cette montagne noire une ambiance propice à la stimulation des imaginations (…).  
 
 
    Branche orientale du long plateau du Messak Settafleot,n agvu e  cf asl a ise abrupte, au nord, surplombant l’oued Ajal/Irawen. 2
Un essai  Dans cet essai, nous examinons la plausibilité d’une population saharienne, antérieure aux premières civilisations de l’Antiquité classique. Après diverses considérations sur les périodes humides du Sahara, nous examinerons les relations probantes pouvant exister entre ces ‘’peuples sahariens’’ et certains mythes anciens qui nous sont parvenus. Ces derniers pourraient bien avoir conservé, plus ou moins altérés, des éléments d’une mémoire archaïque liée à un pays d’origine, ignoré car toujours enfoui sous les sables. Nous essayerons dans ce document, de supputer le rôle que ces ‘’sahariens de l’Holocène’’ ont pu avoir dans la diffusion de composants culturels. Des ‘’savoirs premiers’’ provenant des constantes recherches de ces hommes lancés dans la tentative de compréhension du monde et de leur place … Ceci dans des espaces en devenir et en étant soumis à d’incessantes transformations.  Au départ, il faut déjà arriver à imaginer dans ce Sahara, avant sa désertification, d’autres "croissants fertiles" porteurs de civilisations tout au long des millénaires précédant le commencement de notre Histoire classique. Et surtout leurs potentialités nées d’un très riche cadre de vie et d’une existence pluri millénaire.  
‘’ ’’ Le grand humide Atérien .  Le Sahara a connu une phase humide entre 38.000 et 19.000 AEC. L’immense désert actuel a donc été à cette haute époque un important bassin de vie et ceci sur une durée formidable de vingt millénaires. L’archéologie a mis en évidence des vestiges de chasse, notamment les pointes de flèches et de lances typiques. Ces outils constituent un marqueur culturel de ces populations archaïques, les Atériens. Ces Atériens furent des chasseurs, dans ce climat favorisant la présence des animaux de la grande faune sauvage, et des pêcheurs, en raison de l’abondance des eaux douces des lacs et des fleuves. Cependant on ne sait pas comment mieux ‘’meubler’’ cette immense période. Le Néandertalien a longtemps été envisagé comme étant l'auteur de l'Atérien ; puis on a pensé plus probable que des Homo  Sapiens archaïques aient produit ces outils atériens. Autre inconnu, l'Atérien aurait disparu inexplicablement. Il s’agit de formes culturelles pour lesquelles nous n’aurons jamais de documents écrits et dont les vestiges sont encore peu recensés … la recherche sur ces zones restant difficile, à plusieurs titres.  Une ancienne époque hyperaride.  Place ensuite, dans le Sahara à partir de 19.000 AEC, à un ancien désert qui va sévir durant une dizaine de millénaires. Avec cet hyperaride, les anciens Atériens furent amenés à rechercher d’autres contrées et à devoir s’adapter à des changements importants …  Le nouvel humide de l époque Holocène.   Beaucoup plus tard, à partir de 10.000 AEC, on assiste à un début du recul du désert. Une nouvelle phase pluviale redonne au Sahara une intense vie végétale et animale avec une large présence des hommes. C’est la période de l'Holocène humide. Une époque d’une grande prospérité. Grande faune, prairies et forêts, abondance de l'eau dans de multiples sources, de grands lacs et des fleuves permanents. « Le retour d'un régime de pluies permanentes a pour conséquence la multiplication de lacs bénéficiant d'un niveau d'eau élevé, et répandus sur tout le Sahara. »  
 Lacs sahariens à "lOptimum climatique" (NB. data tni o n  ABEP Ce)t. Daprès la carte présentée par JL L  e Quellec  Ce Sahara humide offrait donc de très belles conditions de vie. Avec cette période de prospérité, de plus de cinq millénaires, il est indéniable que les populations de ce riche pays ont largement eu le temps d’expérimenter des pratiques, d’apprécier les effets de leurs comportements et d’apprendre ainsi progressivement à exploiter les potentialités de leur environnement. Un crédit, à ne pas sous estimer, est attribuable aux populations du Fezzan ; le niveau des œuvres rupestres qu’elles nous ont laissées en témoignent clairement.  
Progressivité de la désertification. Une analyse de sédiments marins, prélevés sur la côte ouest du Sahara, suggérait un assèchement relativement soudain de cette région il y a environ 5.500 ans. Cette observation est isolée et localisée à la rive Atlantique. D’un autre côté, une équipe internationale de scientifiques dirigée par le Dr. Stefan Kröpelin de l'université de Cologne a  3
étudié récemment les sédiments du lac Yoa dans le nord du Tchad. D'après les conclusions des chercheurs, l'assèchement du Sahara s'est fait progressivement entre 5.600 et 2.700 en arrière, en réponse à une baisse progressive des pluies de mousson tropicale. La baisse de la pluviométrie a conduit au remplacement des arbres tropicaux, des prairies herbeuses, par la végétation caractéristique du Sahel ; a suivi la perte du couvert herbacé et la mise en place des plantes désertiques pouvant résister aux conditions extrêmes du désert. Cette lenteur des changements climatiques est reconnue également par Jean Loïc Le Quellec : « L'assèchement des lacs sahariens suit chaque Aride après un temps de latence, et dans le cadre d'une dégradation progressive générale. »
Les occupant le Sahara humide avaient donc le temps d’observer les altérations successives, de prévoir les nécessaires changements et de rechercher les zones de repli possibles. Il s’agissait fondamentalement de réagir face à des menaces précises. Il n’est cependant pas impossible d’envisager que, pendant des périodes intercalaires arides, des zones refuges (notamment sur des reliefs) aient permis à quelques (rares) populations de s’adapter et de tenter de maintenir une présence plus ou moins durable, sur place. Cependant cela reste à être prouvé.  Des mouvements de populations découlent des grandes évolutions climatiques. Pour JL. Le Quellec, l’arrivée des perturbations climatiques vers 5000 BP : « sont bien de nature à avoir, sinon déclenché, du moins fortement encouragé d’importants mouvements de population. » Malika Hachid, de son côté, parvient à mettre en évidence l'ancienneté et l'originalité de la population autochtone de la civilisation proto berbère (préhistoire), puis paléo berbère (antiquité) de cette vaste région qui s'étend depuis le Tassili jusqu'à la vallée du Nil. A noter que l'auteur regrette la manière dont l'anthropologie culturelle a toujours appréhendé les développements de civilisations dans les sociétés en prenant pour seules références les pays du monde de l’Antiquité classique ... Un critère apparaissant quelque peu discriminant.  ‘’ ’’ Vers une hypothèse inattendue .   En général, il semblerait que l’on tende à méconnaître la possibilité d’une certaine dimension ‘’historique’’ au Sahara. L’antériorité des études axées principalement sur Egypte et le Moyen Orient, s’ajoute aux contraintes de l’aridité (rendant difficile les recherches en zone saharienne) pour expliquer en partie cette carence. Pour tenter de remédier un peu à cette forme d’impasse, il est proposé de lancer une investigation. Il ne s’agit pas moins que de tenter de faire valoir un éventuel rôle, de ces anciennes populations sahariennes, dans le développement des échanges entre les pays du bassin de la Méditerranée et, ceci, notamment à l’époque néolithique.  A cet effet nous proposons de porter une attention particulière aux ‘’faits’’ pouvant logiquement être mis en corrélation avec l’environnement particulier de l’Holocène saharien. Ces peuples bénéficiaient d’un voisinage avec d’importants lacs et de grands fleuves permanents. Il est difficile de ne pas admettre que  ces populations, riches d’expériences, ayant pu être perfectionnées au cours de plusieurs millénaires, ne soient pas devenues de grands praticiens, hautement capables de concevoir des moyens pour se déplacer sur l’eau. Ces populations de cueilleurs, pêcheurs, chasseurs s’installent principalement au bord des lacs (comme l’attestent la densité des outils lithiques jonchant les anciennes rives des paléo lacs). L’apprentissage de la navigation ressort à l’évidence comme plus facile en étant effectué sur les eaux calmes d’un lac. C’est sans doute d’abord sur les lacs que les premières barques apparaissent ; des barques de roseaux propulsées par rames ou par godille (propulsion et direction). Puis ensuite, compte tenu des voies de communication qu’ils autorisent, on s’intéresse aux fleuves, après avoir appris à prendre en compte le vent et le courant. Cette capacité opérationnelle, pour la pêche et pour les déplacements, donne à ces praticiens une forme de pouvoir ; une prépondérance pour les porteurs de cette culture dans leurs possibilités de développement. Avec le temps, cette navigation sur les fleuves aura conduit ces groupes jusqu’aux deltas et la mer. Pourquoi se seraient-ils arrêter là ? Leur expérience de la navigation peut être adaptée à la mer, ses vagues et son étendue. Cabotage, cabotage hauturier, puis les trajets directs en pleine mer. Les pionniers de la navigation maritime sont à rechercher parmi les tenants de cette antériorité de pratiques de la navigation acquise au bord de méga lacs sahariens ? Les populations du Sahara central des grands lacs sont bien placées pour figurer parmi ces pionniers. Ceci d’autant plus que cette vocation est stimulée par la pression de la nécessité, les alertes climatiques au Sahara contraignant les habitants à partir explorer d’autres contrées. Cette antériorité dans la pratique de la navigation équivaudrait à un marqueur culturel, si on admet cette proposition comme plausible ? Il restera bien sûr à prouver la réalité des faits …  L’idée, pour le moins inattendue, d’attribuer aux anciens sahariens, un rôle dans le développement de la navigation en mer Méditerranée, peut se voir conforter avec la mise en relation avec la diffusion générale des techniques du néolithique. En effet la civilisation néolithique a montré sa capacité à déclencher une sorte d’excitation chez les peuples et il est difficile de comprendre la grande diffusion néolithique sans admettre une intense activité de navigation ; un vecteur de propagation bien plus facile et efficace que l’avancée terrestre, généralement proposée via le Danube.   
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L’argument proposé est encore conforté par le fait que la présence du néolithique est attestée à une haute époque au Sahara, comme l’explique JL Le Quellec : « Dès le début de l'Optimum climatique surviennent des populations néolithiques de cueilleurs chasseurs qui vont très rapidement mettre à profit les environnements nouveaux pour réoccuper les zones du Sahara central anciennement abandonnées (…). Parmi ces gens figurent les porteurs de poteries qui sont parmi les plus anciennes du monde, (…) précédant elles-mêmes d'au moins deux millénaires les céramiques du Croissant Fertile. En effet, au Sahara, les plus anciennes poteries connues ont certainement plus de dix mille ans, et ont été trouvées au Niger (à Tagalagal, de 10500 ± 7800 BP à 9820 ± 780 BP, et dans l'Adrar Bous à 10500 ± 750 BP et 9530 ± 730 BP). » En se basant sur l’antériorité, ici, de ces poteries, fait qualifiable ‘’d’inattendu’’, il est indéniable que l’archéologie se doit de meubler beaucoup mieux ces immenses périodes, toujours enfouies sous les sables du Sahara central ; des sables potentiellement au moins aussi riches, que ceux qui dissimulaient, hier encore, l’Egypte des Pharaons …  Nous présentons ci-après divers éléments pouvant concourir à renforcer la vraisemblance de cette hypothèse. Bien différent d’une étude exhaustive, redisons qu’il s’agit d’un ‘’essai’’, restant à être étayé et complété, le cas échéant ...   Abondance de l eau. En se référant aux travaux de Drake & Bristow, il est possible de voir la localisation des immenses lacs de l’Holocène. Ce sont de véritables mers intérieures qui, avec les fleuves, offraient le cadre de vie aux sahariens. Il nous est difficile, dans le contexte désertique actuel, totalement paradoxal, de pouvoir admettre que l’organisation des groupes était alors conditionnée essentiellement par l’abondance de l’eau.  
zan. Fez Dra Cf.B irek&     tswo                        eF-ageM zzan à lHolocèn ez(no eneb el)u A. ro ps pos dexuae ud zzeF ,na                          calahcTM    agélaa duc etd ég m
fossile coulant du Fezzan vers l lf de SDyerst er e?c Lhee rgcéhoegs rsaipmhilea iPrteosl épmouérer,a iaeun t2 è p m r e o bsiaèbcllee,m feanitt  réétavté, laeru  uFne zazutarne,  adnucnieen  mfloenutvaeg ne noire,  là ou naît le fleuve C e y  n g i o ps » ; « un fleuve parvenant jusque dans le golf de Syrte (il était évoqué l’existence de partiels parcours souterrains).
              Détail de la mappemonde de Ptolémée (2è siècle), cadrée sur le Fezzan et la Tripolitaine. On distingue, en Libye, des tracés de fleuves venant se jeter dans la Méditerranée. Pratiques des populations locales « Au Sahara, on constate que le début de l'optimum climatique coïncide avec l'arrivée des porteurs des premières poteries.  Ceux ci repeuplèrent les territoires délaissés durant l'Hyperaride postatérien. » (JL Le Quellec)  Les populations du Sahara humide de l’Holocène bénéficiaient de riches conditions de vie. Les lacs et les fleuves offraient des voies de communication, aussi bien pour les hommes que pour les marchandises. Les itinéraires terrestres, limités à de simples pistes, étaient peu faciles et ils pouvaient être dangereux en fonction de la présence des animaux de la grande faune sauvage ou même devenir impraticables pendant les périodes de grandes pluies et d’inondation. Les eaux fécondes pouvaient également devenir un juste cadre pour les mythes et les rites. Notamment en constituant avec des bateaux, une belle tribune face aux populations massées sur les rives et un vecteur pour porter en procession des divinités (cf. l’Egypte antique, avec la barque solaire et les navires d’apparat des Pharaons).  Relations terrestres entre Sahara et Vallée du Nil Bien que limitées, nous possédons quelques indications sur les populations sahariennes et sur des itinéraires. Nous présentons deux cartes schématiques (documents établis à partir des écrits d’Hérodote).  
 
    Noms et localisations de peuples du Sahara sis   Piste des oa
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Recoupées par plusieurs chercheurs, de grandes voies de communications à travers le Sahara sont proposées ; elles sont généralement pensées Est Ouest.  La vallée du Nil, le Soudan, la Nubie disposent de deux grands axes par lesquels les hommes et traditions culturelles ont pu circuler. Au Nord, la piste des oasis joint le delta du Nil à la Libye, au Sud, la longue piste qui va jusqu’au Niger.
  Lac Mega-Fezzan et la vallée du Nil. La distance est d’environ 2000 km entre le Messak  et la vallée du Nil.
Afin de donner quelques points d’éclairage sur des déplacements de populations, citons quelques auteurs.    Dans le travail très complet de Marie Delorme on trouve mentionnés des textes de plusieurs chercheurs : - « Dès 10.000 BC des groupes humains se mettent en mouvement depuis les hauts plateaux d'Ethiopie et le Soudan. Ils gagnent la Haute-Egypte, le Sahara central et de là, le Maghreb, de même qu'au Sud, le Niger et la Mauritanie. » - Ces peuplades nilo-sahariennes viennent se superposer à des populations plus anciennes, déjà en place, constituées de « Négroïdes ou de Mechtoïdes en Afrique du Nord. » - Le désert occidental d'Egypte a connu la néolithisation entre 7000 et 4000 AEC, comme en témoignent les puits fossiles et les foyers laissés par des peuples nomades, entre le Gilf Kebir et le Wadi Shaw .  - « Entre le 6ème et le 3ème Millénaire, les groupes humains juxtaposent et mêlent Blancs et Noirs dans des sites célèbres pour leurs représentations rupestres : Jabbaren, Sefar, Uan Muhuggiag, In Itinen. » - « Au Néolithique, dans le territoire, peuvent être identifiées plusieurs grandes régions à données culturelles différentes. Soudan, Nubie, Egypte, Sahara central sont perçus comme des zones de départ de populations, en direction de l'Ouest. »
Puis chez Jean-Loïc Le Quellec qui écrit : - « Au Sahara, on constate que le début de l'optimum climatique coïncide avec l'arrivée des porteurs des premières poteries, qui repeuplèrent le territoire délaissé durant l’Hyperaride post atérien. » (Comme déjà dit plus haut). - « Durant le IVe millénaire, le mégalithisme se répand au Fezzân méridional, selon un mouvement qui coïncide avec une phase d'assèchement accru. De vastes nécropoles apparaissent bientôt, marquant, vers 3000 bp, le début de la période Garamante (Di Lernia & Manzi 2002). La vie était toujours possible au Sahara, mais à condition de rester près des lieux où l'eau était toujours disponible en surface (ou près de la surface). »  Des déplacements du Moyen Orient jusqu’au Maroc, mentionnés par Jacques Meunié : « Dès une époque plus ancienne, des Blancs de Palestine apparaissent dans le coude du Dra. Le roi Salomon envoie les juifs à la recherche des pays producteurs d’or ; arrivant au Maroc, nomades, aventuriers ou marchands, les juifs se sédentarisent rapidement et fondent leur premier établissement à l’extrémité du Jebel Beni Selmane, à Tidri, c’est à dire au coude du Dra ». Hajer Slimane, ou Hajer Soleïmane, le nom d’une montagne, signifierait la « pierre de Salomon » … ?
Pérégrinations antiques . ‘’ ’’ L’ancien monde était donc certainement bien plus étendu vers l’ouest que nous le laisse penser l’égyptologie, les textes anciens (focalisés en particulier sur le Moyen-Orient), ainsi que les résultats actuels des recherches archéologiques. L’époque néolithique et la protohistoire sont marquées, pour certaines populations, par la quête de lieux de sédentarisation sur les secteurs géographiques les plus propices. Le nomadisme s’est maintenu, tant par les savoirs faire habituels que par la nécessité, faute de pouvoir s’établir sur une zone viable, encore disponible. Les échanges entre diverses contrées peuvent aussi être facteurs d’enrichissements ce qui contribue au maintien d’un nomadisme à caractère marchand. De leurs côtés, les invasions armées déclenchent également la fuite de peuples. L’existence de zones fertiles et d’étendues pâturables au Sahara central, d’une part, et les exigences des peuples en quête de lieux de sédentarisation, d’autre part, sont des circonstances qui rendent crédibles l’existence de pérégrinations sur de très vastes régions à l’ouest du Nil.  Plus tard, pendant toute la longue période de l’avancée de l’aridité, les anciens habitants sahariens sont contraints à se déplacer vers des zones moins arides pour assurer leur survie. De grands itinéraires existaient forcément lors des phases humides et certains ont pu se maintenir, malgré l’arrivée des dégradations climatiques, car le Sahara, devenu un territoire d’oasis, restait encore passablement accueillant, à certaines saisons et en des lieux connus. Des groupes de nomades ont donc pu se déplacer, de la Vallée de l’Euphrate à la vallée du Draa.
 
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  Avec cette mobilité, des affrontements semblent incontournables. Les continuelles arrivées de nomades libous (libyens) dans la vallée du Nil, combattues par les Pharaons, sont encore une preuve de ces mouvements de tribus. L’existence d’itinéraires d’accès du Sahara vers le Nil, ainsi attestés, porte l’indication de possibilités de déplacements dans l’autre sens ; déplacements ayant donc pu être effectués à des époques antérieures.  
’ ’ Mais, ces voies terrestres ne sont pas exclusives. Il conviendrait d examiner l existence de voies maritimes. Les fouilles réalisées en Cyrénaïque, à Hawa Fteah, proche d'Apollonia, montrent six phases d'occupation entre environ 8000 et 2700 AEC. A noter, pour la période néolithique, qu’il a été repéré d'assez nombreuses stations côtières dont le matériel ressemble beaucoup à celui des stations de l'arrière-pays saharien. Ceci atteste de vieilles relations entre l’intérieur des terres et la côte méditerranéenne de la Libye.  
Il est fait mention de ces implantations côtières. Hérodote, au Ve siècle AEC, raconte comment l'oracle de Delphes conseilla fermement à un groupe venu de l'île de Théra (ravagée par une terrible sécheresse), de s'embarquer pour la Libye et d'y fonder une colonie. Les Grecs, dont il nous dit qu’ils furent aidés dans leur traversée par un pêcheur crétois, s'installèrent en Cyrénaïque. Ils arrivent à se fixer, sans doute en 631 AEC, sur un plateau, à une douzaine de kilomètres de la mer. C’est dans ce secteur que fut fondée Apollonia.  A propos des peuples à l’ouest de l’Egypte, Jean-Jacques Maffre écrit : « La documentation égyptienne du IVe au IIe millénaire mentionne, parmi les turbulents voisins occidentaux, les Tehenou, à la peau brune et aux longs cheveux noirs, puis les Temehou, au teint clair, à la chevelure blonde et aux yeux bleus, enfin les Libou, (nom à l'origine de celui des Libyens). Ces peuples ont-ils des contacts avec le monde égéen ? Faut-il en reconnaître la représentation sur une fresque miniature de Théra du XVIe siècle BC qui semble représenter une bataille navale dans laquelle sont impliqués des guerriers bruns aux cheveux crépus ? C'est possible, mais indémontrable. » JJ. Maffre poursuit : « Plus intéressante serait la découverte, sur le littoral de Cyrénaïque, de quelques tessons apparemment minoens tardifs (XIVe-XIIIe siècles), qui pourraient témoigner d'échanges, dès cette époque, entre la Crète et la Libye. »
Navigation dans l Antiquité.  En ce qui concerne la navigation maritime de l’Antiquité, les chercheurs s’accordent à reconnaître l’existence de la navigation en droiture, venant compléter la pratique de la navigation par cabotage. Cette navigation en directe entre deux ports, souvent pluri journalière, exigeait donc la capacité de s’orienter de nuit et également de savoir apprécier la constance de vent porteur suffisant pour effectuer la traversée envisagée. Ces connaissances empiriques, ne pouvaient que résulter d’une longue expérience. De plus il fallait arriver à savoir quels trajets en droiture pouvaient s’entreprendre, en tenant compte des fluctuations saisonnières des vents ; possible dans un sens à un moment, le trajet de retour n’était pas possible avant un changement des vents portants. Des itinéraires devaient se compléter, avec escales sur divers ports, ne serait-ce que pour permettre de boucler un circuit et de revenir au port d’attache. Ici, il indéniable que la côte de Cyrénaïque et surtout les îles ont joués ce rôle de repères et d’escales, dans le trafic de cette partie est de la Méditerranée. « Durant toute l’Antiquité, le transport maritime a prévalu car il était le plus direct et, aussi, le plus rapide, au moins quand les vents étaient favorables ».  En Égypte . Des figurations de barques (en tant qu’embarcations funéraires) sont très fréquentes dans la poterie (3300-3100 AEC), dès les débuts de la période prédynastique. La circulation fluviale est attestée et plusieurs variétés de bateaux existaient déjà sous l’Ancien Empire. Au cours du IIIe millénaire les égyptiens établissent des liens permanents par voie de mer avec des cités comme Byblos, ports relais où les marins viennent se procurer les marchandises qui y sont rassemblées, en particulier le cèdre nécessaire à leurs chantiers navals.  
                         Barque utilisée pour la chasse (verAs E2C4)0 0e t reproduction de navire à parbtiar sd-ruenli ef de Deir el Bahari (entr e  t2 0120500 AEC) 
En Méditerranée, l’Égypte n’a pas le monopole de la navigation. Ses ports sont fréquentés par les Phéniciens, les Crétois, les Égéens. Tous ces peuples, par la voie du commerce, deviennent les vecteurs principaux de la diffusion des cultures sur le pourtour méditerranéen. Les trajets en direct de la Crète à la Cyrénaïque, ainsi que de Chypre à Alexandrie, sont attestée.
 
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Cependant, il semble bien que l’idée d’une occupation de la Crète depuis le Paléolithique se renforce. Des recherches archéologiques menées sur cette île ont livré la première preuve au monde que les ancêtres de l’homme ont pris la mer il y a plus de 130.000 ans, comme l’indique le communiqué du ministère grec de la Culture : « A l’issue de fouilles de deux ans autour de la localité de Plakia, dans le sud de l’île de Crète, une équipe gréco américaine a mis au jour des pierres taillées présentes dans des vestiges de plate-forme marine remontant à au moins 130.000 ans. Ces outils ainsi datés, indiqueraient une installation d’hominidés sur l’île, bien avant le néolithique en apportant aussi ‘’la plus ancienne preuve de navigation au monde’’. » Des voyages marins en Méditerranée bien antérieures à ce que nos connaissances établissaient jusque-là ?   
Les liaisons maritimes … depuis la Côte libyenne, ve rs la Crète et la Grèce : quelle antériorité ? Comme déjà avancé plus haut dans ce texte, les anciennes populations sahariennes, riches de leur longue histoire et maîtrisant les techniques de la navigation, auraient donc pu participer activement à ces mouvements de populations et à ces échanges entre les diverses rives de la Méditerranée. Ceci épisodiquement ou régulièrement au cours des âges et notamment plus tard à l’occasion des fluctuations engendrées par les techniques du néolithique. De plus, la nécessité d’anticiper des solutions, avant la dégradation complète des conditions de vie au Sahara, a mobilisé les peuples dans la rechercher des zones de repli. C’est ainsi que de larges mouvements de population auraient vu le jour notamment depuis les côtes de Syrte et de Cyrénaïque, zone réceptacle d’anciens fleuves et aboutissement des pistes terrestres venant du Fezzan.
D anciens itinéraires maritimes utilisés dans la diffusion du néolithique.  Dans pratiquement toute la Méditerranée une circulation maritime très ancienne est attestée par l’archéologie. L’approvisionnement en obsidienne à Mélos (île des Cyclades) trahit des déplacements maritimes en mer Égée quelque 11.000 ans avant notre ère. De nombreuses autres îles de la Méditerranée sont très tôt fréquentées par des chasseurs-cueilleurs. Ainsi, avant même l’avènement de l’agriculture, la Méditerranée est déjà l’objet d’une navigation qui ne peut se réduire à un simple cabotage.  Il apparaît donc logique d’envisager l’existence de migrations et de diffusion de cultures, via la navigation maritime, déjà avant l’époque néolithique. Ces trajets ayant pu être facilitées par le fait que le niveau de la Méditerranée s’est trouvé en dessous du niveau actuel. A son tour, le néolithique pourra donc profiter de l’existence d’itinéraires par la mer pour se diffuser largement.  
La Crète et la Grèce   Habitée, avec certitude, à partir du VIIe millénaire, la Crète est le berceau de la civilisation minoenne qui domine la Méditerranée orientale du XXVIe au XIe siècle AEC, avant de s'effacer devant l'essor de la Grèce continentale.
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Au IVe siècle AEC, les contacts entre Tripolitains et Grecs de Cyrénaïque sont prouvés par des découvertes mobilières. On sait aussi que les cyrénéens cherchent à contrôler le golfe de la Grande Syrte, point d'aboutissement d'importantes pistes caravanières et clé majeure pour le commerce avec l'Afrique profonde.    
La distance entre la côte cyrénaïque et la côte sud de la Crète est d’environ 300 km. Sur la base de la vitesse moyenne de navigation de l’époque (3 à 4 nœuds marins), une traversée directe devait prendre entre 40 et 50 heures, soit environ 2 journées. La navigation nocturne, plus délicate, restant donc limitée à une nuit. Il convient aussi de prendre en compte que la Crète est une île montagneuse, dominée par trois massifs culminant à plus de 2500 mètres. Ces sommets, visibles de loin, constituent de bons repères de navigation, ce qui améliore encore les possibilités de traversées depuis la Cyrénaïque.  
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Les ’Peuples de la Mer’’, en lutte avec l’Egypte au XIIIe siècle AEC, ne pourraient-ils pas trouver ainsi de possibles ports d’origine, en côte de Syrte ou de Cyrénaïque, où arrivaient justement des populations sahariennes chassées par le désert et en quête d’autres pays où s’installer ? Cette proposition acquiert une crédibilité par le fait qu’elle apporterait une réponse quant aux causes (encore mal comprises) à l’origine des invasions des Peuples de la Mer.  Jason et les Argonautes, au cours de leur navigation méditerranéenne, vers le pays de la Toison d’Or, passent au pays des Lotophages (sur la côte de Syrte). Une confirmation de trajet entre Grèce, Crète et côtes libyennes. Ulysse dans sa pérégrination de retour vers son île, dans une escale apprendra par Calypso comment se repérer pour naviguer de nuit. Enée, quittant Troie traverse la mer, jusqu’à Carthage. Autant de navigations hauturières donc.  Par ailleurs, est-ce un total hasard si l’on trouve de fortes similitudes de noms de ports sur diverses rives : Nice est bien proche de Bérénice (nom de ports en Cyrénaïque et en Mer Rouge), Sète (ou Cette, Ceuta) et Syrte (déformation possible de Seth) en tripolitaine ? Ces reprises de noms de port seraient une habitude bien marquée si on se réfère à Apollonia (nom dédié à l’Apollon des Grecs) qui est le nom de plusieurs villes en Grèce, Crète, Cyrénaïque, Asie Mineure ; sous oublier également la Thèbes d’Egypte et celle de Grèce, ni le Tripoli Libyen et le Tripoli de la côte phénicienne.   
     Le monde des premiers navigateurs (carte du musée d e c  Tfirigpuorlai)t iaovn dun important réseau de fleuves dans le Sahara et la carte de Nuremberg également avec des fleuves sahariens La guerre de Troie, sous la conduite du roi de Mycènes, aurait nécessité d’affréter 500 navires, ce qui est un chiffre qui même exagéré, laisse entendre l’existence d’une navigation maritime de grande envergure. Dans les conquêtes maritimes il est indiqué un royaume d’Achaïe, comparable à l’Egypte, à l’Assyrie, mais qui curieusement n’est pas été localisé. Il pourrait s’agir des côtes de la Libye ?  
 Le navire dUlysse (oédpies du chant des sirènes). Dans le mythe grec l’Odyssée, Calypso apprend à Ulysse comment n  aviguer de nuit. Dans la zone du Sahara central, il n’existe que peu de document concernant la pratique de la navigation. Une gravure du Messak montre un ‘’homme chien’’ debout sur une forme concave qui serait une barque ; interprétation renforcée par la récupération d’une faille de la dalle pour matérialiser la ligne de flottaison, le niveau de l’eau.  
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