LES SIGNES PRÉCOCES ET  PRÉ-MORBIDES DE LA SCHIZOPHRÉNIE. QUE PEUT ...
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LES SIGNES PRÉCOCES ET PRÉ-MORBIDES DE LA SCHIZOPHRÉNIE. QUE PEUT ...

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Extrait

LES
SIGNES
PRÉCOCES
ET
PRÉ-MORBIDES
DE LA SCHIZOPHRÉNIE. QUE PEUT-ON FAIRE ?
Emile Meurice
I. INTRODUCTION
Si la prise en charge d’un cas de schizophrénie avérée est relativement codifiée, il n’en va pas
de même pour l’attitude à adopter devant une situation mentale qui commence à se dégrader
chez un sujet jeune. C’est une situation qui inquiète, notamment le médecin généraliste, qui
craint pour l’avenir mental, social et affectif d’un sujet jusque là parfois plein d’avenir.
Souvent, on attend sans rien faire, en espérant p. ex. qu’il ne s’agit que d’une crise
d’adolescence qui pourrait se résoudre. Parfois, un drame réactive l’intérêt collectif. On l’ a
connu il y a quelques mois d’une façon qui a ému le pays tout entier quand un jeune homme a
massacré les enfants d’une crèche et une de leur gardiennes et que l’on s’est demandé
pourquoi l’on avait été trop peu sensible aux signes avertisseurs de psychose ?
Un tel cas, s’il est exceptionnel, illustre les problèmes beaucoup plus généraux des aléas d’un
diagnostic précoce de la schizophrénie et de la difficulté d’en tirer les conséquences.
Mais, au-delà, il se pose des perspectives plus lointaines, de l’ordre des perturbations
prémorbides dont il est démontré, dans une bonne proportion des cas au moins, qu’elles
minent la construction de la personnalité du sujet depuis des années, ce qui pose entre autres
la question d’éventuelles interventions préventives.
Il y a quelques décennies seulement, la découverte chez un patient d’une masse cancéreuse,
dont on n’osait prononcer le nom, signifiait la perspective d’un décès proche quasi inéluctable
et n’offrait comme option que la radiothérapie ou une large exérèse, l’une et l’autre
mutilatrices.
Depuis lors, on est passé à la détection précoce par frottis de néoplasies
débutantes puis de lésions précancéreuses ; on a pratiqué des campagnes d’examens
radiologiques dans les entreprises tandis que se développaient de vraies méthodes préventives
qui ont fait la preuve de leur efficacité. Qui aurait imaginé, à l’époque, que l’on traquerait les
fumeurs même hors des cafés et que l’on désamienterait buildings et paquebots géants ? Et
voilà que les mères réclament maintenant que l’on vaccine leur petite jeune fille.
La schizophrénie n’est certes pas le cancer, mais une attitude plus prospective mérite d’être
favorisée, et le rôle des médecins généralistes est particulièrement précieux dans cet effort, ce
qui justifie spécialement d’en parler dans cette réunion de
dualogue
.
Nous allons donc ici envisager au niveau clinique, et en un survol qui doit être rapide, les
débuts de la schizophrénie d’abord et, ensuite, les signes cliniques qui l’ont précédée de près
puis de plus en plus précocement.
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