Corrige IEPP Note de synthese 2006 MASTER

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• Publié par: shin
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• Langue: Français

Extrait

Rapport Note de synthèse Admission en Master 2006

Pour la première fois les candidats pouvaient cette année choisir entre deux sujets. Le premier

portait sur le problème posé par la raréfaction des ressources naturelles et des sources

d’énergie dans le monde ; le second sur le traitement des violences urbaines par les médias

français et étrangers. La répartition entre les sujets a été équilibrée (sur les 626 copies, 306

pour le premier sujet et 320

pour le deuxième).

En dépit -et peut-être en raison- de son caractère moins attrayant, le premier sujet a été plus

sérieusement et plus rigoureusement traité que le sujet sur les médias. On peut néanmoins

remarquer que de nombreuses copies ont été insuffisamment attentives à l’énoncé même du

sujet, confondant la raréfaction avec les problèmes de l’utilisation des ressources naturelles et

des sources d’énergie. De même trop de notes de synthèse ont proposé un traitement séparé de

la question des ressources naturelles d’une part et des sources d’énergie d’autre part (certains

plans allant même jusqu’à traiter l’eau dans une première partie et le pétrole dans l’autre.) Les

bonnes copies sont parvenues à

articuler les deux domaines et à dégager l’unité du problème.

Les solutions proposées ont été trop souvent juxtaposées sans que soient mises en évidence la

différence entre les

perspectives : ainsi

le problème politique de la maîtrise de l’énergie est

évoqué au même niveau que la mise en place des énergies de substitution, la raréfaction est

confondue avec les problèmes d’infrastructures, par exemple l’accès à l’eau. Plus globalement,

la dimension politique du sujet n’a pas été analysée. Trop de candidats s’en tiennent à des

propos convenus sur la responsabilité individuelle des consommateurs. Certains candidats ont

fort heureusement montré qu’il était possible sur ce sujet difficile d’articuler les plans

économique, écologique et politique.

Le deuxième sujet qui renvoyait à l’immédiate actualité a fait l’objet d’un traitement peu

réfléchi. Les candidats ne faisant preuve d’aucun recul par rapport au sujet et aux documents

ont formulé trop souvent des banalités sur le rôle des médias comme sur le prétendu pouvoir

de l’image. Beaucoup de copies ont choisi un plan schématique opposant

la prudence des

médias français au sensationnalisme des médias étrangers. Plus encore que dans le traitement

du premier sujet, les candidats ont manqué de jugement et de sens critique par rapport aux

documents proposés. Ainsi

le rôle politique des médias n’a été ni vu, ni interrogé.

Rappelons donc que cet exercice nécessite en plus d’une très grande rapidité dans la lecture et

la compréhension des nombreux

documents (onze par sujet) un point de vue critique qui seul

permet de ne pas s’en tenir à une stricte description du dossier

et de rendre compte du

problème posé. Il faut donc discriminer à travers les sources ce qu’il est pertinent de retenir en

hiérarchisant les niveaux d’analyse. Rappelons enfin l’importance du style, de la précision des

termes, de la recherche du mot juste en veillant à ne pas reproduire un style journalistique ou

des expressions importées maladroitement du dossier qui obscurcissent la pensée au lieu de la

faire advenir. Les correcteurs ont apprécié cette année que l’esprit de l’épreuve ait été mieux

compris des candidats. Nous

avons

lu

moins de copies citant chacun des articles avec leur

date de parution et leur auteurs, les candidats ayant fait l’effort de produire des notes de

synthèse et non des compilations maladroites de documents juxtaposés.