Educateur spécialisé 2006 Inst. Régional du Travail Social - Basse-Normandie
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Examen du Supérieur Inst. Régional du Travail Social - Basse-Normandie. Sujet de Educateur spécialisé 2006. Retrouvez le corrigé Educateur spécialisé 2006 sur Bankexam.fr.

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Publié le 18 juillet 2008
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Langue Français

Extrait

Institut Régional du Travail SocialService Sélections 11 rue Guyon de Guercheville 14200 HÉROUVILLE SAINT CLAIR SÉLECTION DES EDUCATEURS SPECIALISES ÉPREUVE ÉCRITE du 14 janvier 2006 Nombre de pages : 8 DURÉE DE L’ÉPREUVE : 4 HEURES Le dossier proposé est composé de trois documents:
Document 1
Document 2
Extrait de « Discours sur l’origine et les Fondements de l’inégalité parmi les hommes » deJean-Jacques Rousseau,
«Regard sur le monde actuel » dePaul Valéry,
Document 3Article de Sciences et Avenir (mai 2005) « La Science, amie ou ennemie ? » dePierre ThuillierI – Compréhension de textes(7 points sur 30) 1.1 Dans le document 3, le texte fait référence àHiroshima etNagasaki. A quel événement sont-elles associées ? 1.2 Document 3 : « Méthodes d’annihilation »: donnez une définition concise et claire d’ « annihilation ». Quelle idée Einstein dénonce-t-il en associant « annihilation » à « méthodes » ? 1.3 Donnez un titre à l’extrait du texte de Jean-Jacques Rousseau. 1.4 Document 1 :« joug ».Donnez une définition du mot au sens propre et au sens figuré et trouvez un synonyme. 1.5 Le document 2 fait référence àMéphistophélès.A quelle légende est-il associé ? Qui symbolise-t-il ? 1.6 Dans le document 2, donnez un sous-titre au dernier paragraphe qui commence à«Vous êtes des cobayes… » et qui s’achève à «statistiquement».
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1.7 Dans le document 3, il est question de «direction morale» : que recouvre, à votre avis, cette direction ? II – Analyse argumentative(7 points sur 30) 2.1 Dans les documents 1 et 2, repérez la thèse respective des auteurs. 2.2 Document 3 : quelle est la problématique, l’idée principale, mise en avant par Pierre Thuillier ? 2.3 Pour chaque texte, relevez un argument qui montre que le progrès technique a ses les limites. 2.4 Paul Valéry, dans le document 2, emploie le mot«cobayes»à deux reprises : quelle image de l’homme donne-t-il ? III – Discussion(12 points sur 30) Deux guerres mondiales, les effets sans cesse plus dévastateurs d’une techno-science globale toute puissante semblent avoir eu raison de l’idée d’un progrès nécessaire et illimité. L’augmentation de la consommation serait censée répondre à toutes nos angoisses. La croissance tant recherchée n’est-elle pas finalement une mesure en trompe-l’œil du progrès espéré ? Finalement, le progrès est désormais désenchanté. Dans une discussion argumentée, comprenant une introduction, deux parties (thèse et anti-thèse avec arguments et exemples) et une conclusion, vous répondrez, en vous aidant de l’actualité et de vos connaissances personnelles, à la question suivante : le progrès est-il une idée morte ? Présentation, orthographe, syntaxe (4 points sur 30) AUCUNE FEUILLE DE BROUILLON NE SERA ACCEPTÉE
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DOCUMENT 1 Discours sur l’origine et les Fondements de l’inégalité parmi les hommes (1755) A mesure que le genre humain s’étendit, les peines se multiplièrent avec les hommes. La différence des terrains, les climats, de saisons, put les forcer à en mettre dans leurs manières de vivre. Des années stériles, des hivers longs et rudes, des étés brûlants, qui consument tout, exigèrent d’eux une nouvelle industrie. Le long de la mer et des rivières, ils inventèrent la ligne et l’hameçon, et devinrent pêcheurs et 1 ichtyophages. Dans les forêts ils se firent des arcs et des flèches, et devinrent chasseurs et guerriers. Dans les pays froids, ils se couvrirent des peaux de bêtes qu’ils avaient tuées. […] Les nouvelles lumières qui résultèrent de ce développement augmentèrent sa supériorité sur les autres animaux, en la lui faisant connaître. Il s’exerça à leur dresser des pièges, il leur donna le change en mille manières, et quoique plusieurs le surpassassent en force au combat, ou en vitesse à la course, de ceux qui pouvaient lui servir ou lui nuire, il devint avec le temps le maître des uns, et le fléau des autres. C’est ainsi que le premier regard qu’il porta sur lui-même y produisit le premier mouvement d’orgueil ; c’est ainsi que sachant encore à peine distinguer les rangs, et se contemplant au premier par son espèce, il se préparait de loin à y prétendre par son individu. […] Dans ce nouvel état, avec une vie simple et solitaire, des besoins très bornés, et les instruments qu’ils avaient inventés pour y pourvoir, les hommes jouissant d’un fort grand loisir l’employèrent à se procurer plusieurs sortes de commodités inconnues à leurs pères ; et ce fut là le premierjoug qu’ils s’imposèrent sans y songer, et la première source de maux qu’ils préparèrent à leurs descendants ; car outre qu’ils continuèrent ainsi à s’amollir le corps et l’esprit, ces commodités ayant par habitude perdu presque tout leur agrément, et étant en même temps dégénérées en de vrais besoins, et l’on était malheureux de les perdre, sans être heureux de les posséder. Jean-Jacques Rousseau
1  Ichtyophages : qui se nourrit principalement ou exclusivement de poissons.
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DOCUMENT 2
Regards sur le monde actuel
L’humanité n’en a jamais assez. Je ne sais, d’ailleurs, si elle sent qu’elle se modifie. Elle croit encore que l’homme est toujours le même. Nous le croyons ! … c’est-à-dire que nous n’en savons rien ! Et, cependant, il y a quelques raisons de croire qu’il se modifie. Imaginez (nous sommes dans le domaine magique), imaginez, cependant, les remarques que pourrait faire un observateur, unMéphistophélèsspectateur des destins de notre espèce, qui, posté un peu au-dessus des humains, considérerait notre condition, notre vie d’ensemble, comment elle passe, comme elle se transforme, comme elle se consume depuis un siècle environ. Il aurait grand sujet de se divertir à nos dépens en constatant le curieux retournement de nos efforts inventifs contre nous-mêmes. Tandis que nous croyons nous soumettre les forces et les choses, il n’est pas un seul de ces attentats savants contre la nature qui, par voie directe ou indirecte, ne nous soumette, au contraire, un peu plus à elle et ne fasse de nous des esclaves de notre puissance, des êtres d’autant plus incomplets qu’ils sont mieux équipés, et dont les désirs, les besoins et l’existence elle-même sont les jouets de leur propre génie.
- Vous ne voyez donc pas, dirait ce diable aux yeux clairs, vous ne voyez donc pas que vous êtes de simples sujets d’expériences extravagantes, qu’on essaie sur mille actions et mille substances inconnues ? On veut savoir comment vos organes se comporteront aux grandes vitesses et aux basses pressions ; et si votre sang s’accommode d’un air fortement carburé ; et si votre rétine peut soutenir des brillances et des radiations de plus en plus énergiques… Et ne parlons pas des odeurs, des bruits que vous endurez, des trépidations, des courants de toute fréquence, des nourritures synthétiques, que sais-je ! …Et quant à l’intellect, mes amis, quant à la sensibilité – c’est à quoi je m’intéresse le plus -, on vous soumet l’esprit à une merveilleuse quantité de nouvelles incohérentes par vingt-quatre heures ; vos sens doivent absorber, sans un jour de repos, autant de musique, de peinture, de drogues, de boissons bizarres, de spectacles, de déplacements, de brusques changements d’altitude, de température, d’anxiété politique et économique, que toute l’humanité ensemble, au cours de trois siècles, en pouvait absorber jadis !
Vous êtes des cobayes, chers hommes et des cobayes fort mal utilisés, puisque les épreuves que vous subissez ne sont infligées, variées, répétées, qu’au petit bonheur. Il n’est point de savant, point d’assistant de laboratoire qui règle, dose, contrôle, interprète des expériences, des vicissitudes artificielles, dont nul ne peut prévoir les effets plus ou moins profonds sur vos personnes précieuses. Mais la mode, l’industrie, mais les forces combinées de l’invention et de la publicité vous possèdent, vous exposent sur les plages, vous expédient à la neige, vous dorent les cuisses, vous cuisent les cheveux ; cependant que la politique aligne nos multitudes, leur fait lever la main ou dresser le poing, les fait marcher au pas, voter, haïr ou aimer ou mourir en cadence, indistinctement, statistiquement !
Paul Valéry
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DOCUMENT 3
La science, amie ou ennemie ?
Avant toute réflexion, une question : qu’est-ce que « la science » ? Si elle est définie comme la recherche pure et désintéressée de savoirs toujours plus précis et plus objectifs, le verdict final n’est que trop prévisible : oui, la science est bonne. Qui oserait contester sa valeur intellectuelle et même spirituelle ? Seules les « applications » des savoirs scientifiques soulèveront, à l’occasion, des problèmes. Armements, déchets nucléaires, manipulations génétiques, mécanisation et automatisation effrénées des activités humaines, rien de tout cela ne concerne la science proprement dite. Le débat est clos avant même d’avoir été ouvert.
Toutefois, soyons réalistes. « La science », de façon plus ou moins directe, est souvent impliquée dans les innovations technologiques et dans la vie sociale. Nous avons, entre autres, la caution d’Einstein : «Sachons rendre hommage aux progrès scientifiques réalisés au cours de ce siècle, ne serait-ce que pour les applications pratiques et industrielles qui en ont découlé.»
Mais la médaille a son revers. Si « la science » a de bonnes utilisations, elle peut en avoir de mauvaises. AprèsHiroshima etNagasaki: «, Einstein constatait Nous, chercheurs, dont le tragique destin aura été de contribuer à la création de méthodes d’annihilation toujours plus efficace…» Le problème de la responsabilité des sciences étant ainsi posé, nous nous heurtons à une question de méthode : comment évaluer le rôle de « la science » dans la société ?
Certains ont cru trouver la solution dans un calcul desavantages et des inconvénients. Ainsi les pollutions, les risques technologiques et le chômage seraient le prix que nous devons payer pour accroître notre confort et notre bien-être, pour produire toujours plus et à moindre coût. Il suffira que le bilan paraisse positif pour que nous poursuivions dans la voie de « la science ».
Dans le domaine de l’économie, ce type de raisonnement est sans doute efficace. Mais comment mesurer les effets négatifs ou positifs que « la science » peut avoir sur nos manières de sentir, de penser ou de nous comporter avec nos semblables ? Il est douteux qu’une telle méthode, surtout dans une période de crise, donne un recul suffisant.
Car les questions auxquelles nous sommes confrontés dépassent la logique économique du rendement et de la consommation. Aurons-nous des voitures plus rapides, des gadgets électroniques de plus en plus sophistiqués ? Cela est secondaire. Il est essentiel, en revanche, de savoir vers quel mode de vie nous sommes entraînés. Et quels rapports entretiendrons-nous demain avec la nature et avec les autres hommes ? Ce qu’il faut essayer de comprendre, c’est l’évolution globale d’un monde dans lequel « la science » joue un rôle majeur.
Nous n’y parviendrons qu’en prenant conscience de ce fait : « la science » est une institution, au sens le plus fort du mot, et même une force historique. Très tôt, en Occident, elle s’est inscrite dans un vaste projet socioculturel. Un peu d’histoire est ici nécessaire.
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Au cours des siècles, en effet, se sont succédées différentes manières de concevoir la connaissance. Les Anciens assignaient à leur science un but contemplatif. Pour un philosophe comme Platon, l’astronomie était une recherche éminemment religieuse. Son seul désir était de retrouver (et d’admirer) l’ordre divin qui régnait dans le cosmos. L’Occident moderne, lui, a opéré une révolution : « la science », désormais, serait orientée vers l’action. Seule une science efficace pourrait être considérée comme une science authentique. C’est pendant le Moyen Age, avec le développement des villes, des techniques et du commerce, que cette conception réaliste est apparue. Chez les créateurs de la science expérimentale, elle s’est affirmée en toute netteté. Au début du XVIIe siècle, Descartes proclame que les hommes, grâce aux nouveaux savoirs, deviendront «comme maîtres et possesseurs de la nature».
Tel est le mythe fondateur dont l’Occident moderne allait déployer les conséquences. Notre « science », par son inspiration profonde, était destinée à fonctionner socialement comme une technoscience. Testée en laboratoire, elle se prêterait spontanément à mille utilisations. Et ce, sans même que les scientifiques aient besoin d’imaginer les « applications » concrètes que les industriels et les militaires pourraient faire de leurs théories…
Dans cette perspective, « la science » apparaît comme une expression privilégiée de l’activisme occidental. Extraordinaire instrument de domination, elle a tout naturellement été choyée par les puissants de ce monde.
La « révolution scientifique » exprimait en même temps une mutation dans les rapports de l’homme avec la nature. Toutes les cultures archaïques, même en Occident, avaient considéré celle-ci comme vivante. Non seulement il y avait une Ame du monde, mais tous les êtres (les plantes, les animaux, les sources, les astres,…) étaient en quelque sorte animés par des myriades d’ « esprits » et de « principes vitaux ». Dorénavant, selon le mot du sociologue allemand Max Weber (1864-1920), la nature serait « désenchantée ». Plus de Vie cosmique, mais un monde « objectif » (c’est-à-dire analysable en termes de physique et de chimie). La nature, perçue comme un ensemble de « ressources », serait méthodiquement et inlassablement exploitée. Concédons que le désenchantement du monde a rendu possibles les succès de la science expérimentale. Mais il a aussi rendu la nature moins respectable. Vues à travers les lunettes de la technoscience, l’eau, la flore et la faune perdraient leur caractère sacré ; elles n’étaient plus que des objets soumis au bon vouloir de l’homme moderne. Ainsi étaient annoncés les drames « écologiques » de notre époque.
ème Au XIX siècle, l’historien français Ernest Renan affirmait tranquillement : « ORGANISER SCIENTIFIQUEMENT L’HUMANITÉ,tel est donc le dernier mot de la science moderne, telle est son audacieuse mais légitime prétention». A l’heure actuelle, de telles audaces de langage se font rares. Mais, encore au début du ème ème XX siècle, les mandarins les plus officiels de la III République affichaient leur scientisme. En pleine Sorbonne, le chimiste et homme politique Marcellin Berthelot (1827-1907) n’hésitait pas à employer les mots les plus forts : « La science réclame aujourd’hui, à la fois, la direction matérielle, la direction intellectuelle et ladirection moraledes Sociétés ».
Cette sorte de prédiction s’est largement réalisée. L’esprit scientifique, un peu partout, a puissamment soufflé. Rationalisation, automatisation, normalisation, tous ces mots clés de notre fin de siècle diffusent des idéaux « scientifiques ». Il en résulte que la course au rendement et le culte de la productivité se développent sans
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limites et souvent au détriment des valeurs humaines les plus élémentaires. Partout, aussi bien dans le secteur privé que dans le secteur public, nous voyons le style technocratique progresser implacablement. Qu’il en découle des « avantages », c’est indéniable ! Mais ces orgies de rationalités engendrent également de graves tensions, d’insupportables frustrations. Le philosophe français Claude Henri de Saint-Simon (1760-1825), qui fut le héraut à la fois de l’industrialisme et du socialisme, pensait que l’avènement de la « société scientifique et industrielle » marquerait sur tous les plans un progrès décisif. En fait, les inquiétudes se multiplient. N’approchons nous pas d’un seuil au-delà duquel les rêves d’antan se transformeraient en cauchemars ?
Emportés par leur désir de dominer la nature, les modernes (consciemment ou non) se comportent comme s’ils devaient créer un monde de plus en plus artificiel.
Qu’on pense à ce simple fait : au moment même où sont anéanties de nombreuses espèces, les biotechnologies multiplient les plantes et les animaux transgéniques. Jusqu’où ce processus ira-t-il ?L’Homo technoscientificusest-il un nouveau dieu ? En viendra-–t-il à éliminer tout ce qu’il n’aura pas lui-même fabriqué et à ne tolérer autour de lui que des robots ?
Nos plus illustres biologistes ont formulé un dogme qui justifie opportunément cette entreprise de mécanisation universelle : les êtres vivants ne sont que des machines physico-chimiques, des édifices moléculaires particulièrement complexes. Un tel credo sert par exemple à légitimer une médecine qui est très perfectionnée sur le plan de la pure technique, mais qui oublie sans cesse un point essentiel : un homme n’est pas seulement un agrégat de cellules, mais un sujet, une personne. Est-ce le recours aux psychotropes qui guérira notre société de ses stress et de ses angoisses ?
Même dans le domaine proprement scientifique, la philosophie mécaniste qui régne actuellement risque de créer de graves blocages. Trop d’experts influents, autant qu’on puisse voir, font obstacle à des recherches vraiment sérieuses sur la médecine psychosomatique, sur l’effet placebo, sur l’acupuncture ou l’homéopathie. Il se pourrait que la dénonciation des « charlatans » fournisse un alibi trop commode à une certaine étroitesse d’esprit.
A tout le moins, il y a lieu de s’interroger. Déjà nous pouvons entrevoir les prochaines étapes dont rêve l’ingénierie biomédicale : refaçonnage permanent du génome, clonage, greffe de puces électroniques dans le cerveau… Telle serait la performance ultime : après s’être approprié le monde extérieur, « la science » s’approprierait l’homme lui-même…
ème Le plus curieux, c’est que les grands gourous de la modernité, au XIX siècle, désiraient que « la science » s’empare du « pouvoir spirituel ». Effectivement, de nombreux spécialistes se sont transformés en philosophes et ont prétendu dévoiler aux hommes de nouveaux horizons. Mais est-il prudent, par exemple, de demander des normes éthiques aux étymologistes, aux spécialistes des gènes, des hormones ou des neurones ? Et ne faut-il pas craindre que le rationalisme scientifique n’entraîne une répression croissante de la sensibilité et de l’affectivité. Claude Bernard (1813-1878), le grand physiologiste, écrivait dans ses notes privées : «Chez le savant, la science développe la tête et tue le cœur».
Pour conclure, précisons les enjeux. Il ne s’agit pas de mettre en jugement les hommes de science en tant qu’individus. Comme les citoyens ordinaires, ils font partie d’un système culturel qui a de lointaines origines et dont le contrôle leur échappe. Tout ce passe comme si la « science » incarnait un grand mythe collectif
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dont nous découvrons progressivement les virtualités. La première urgence est d’en prendre conscience et de soumettre à examen un projet global de société qui à peut-être atteint ses limites. Le problème est là : ne faut-il pas, tout en préservant certains acquis, définir de nouveaux objectifs qui seraient plus humains ?
A chacun de se forger une réponse. Une chose paraît sûre : le temps presse.
Pierre Thuillier
Sciences et avenir (mai 2003)
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