Moniteur-Educateur 2006 Inst. Régional du Travail Social - Basse-Normandie
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Examen du Supérieur Inst. Régional du Travail Social - Basse-Normandie. Sujet de Moniteur-Educateur 2006. Retrouvez le corrigé Moniteur-Educateur 2006 sur Bankexam.fr.

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Publié le 18 juillet 2008
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Langue Français

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Institut Régional du Travail SocialService Sélections 11 rue Guyon de Guercheville 14200 HÉROUVILLE SAINT CLAIR SÉLECTION DES MONITEURS EDUCATEURS ère 1 ÉPREUVE ÉCRITE du 7 janvier 2006 (de 9 h 00 à 11 h 30) Nombre total de pages : 6 Veuillez lire les deux textes joints et répondre aux questions suivantes en prenant soin d’indiquer, à chaque fois, les numéros et lettres de la question auxquels correspond votre réponse. DOCUMENT 1: LES MIRAGES DE LA TELE-REALITE  Sylvie KERVIEL (mars 2004) Article extrait de : « Le Monde – Dossiers & Documents » DOCUMENT 2BESOIN D’EXPRESSION PUBLIQUE DU SOI INTIME: LE Propos recueillis par Pascale KREMER (juillet 2001) Article extrait de : « Le Monde – Dossiers & Documents » I – COMPREHENSION DES TEXTES (10 points) Document 1 1) Les émissions de télé-réalité restent-elles très lucratives malgré des échecs ? Justifiez votre réponse à l’aide du texte sans le recopier (1,5 point). 2) « Les parents établissent […] une distinction entre la «bonne» télé-réalité […] et la «mauvaise» ; expliquez cette différence de façon détaillée (1,5 point). 3) « La télé-réalité » conserve toutefois un parfum sulfureux. A l’aide du contexte, définissez le mot « sulfureux » (1 point).
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4) a – Expliquez le titre de l’article (0,75 point). b – Proposez un autre titre qui soit objectif (0,75 point). Document 2 1) Relevez dans l’article les trois grandes raisons du succès de la télé-réalité, selon Jean-Claude Kaufmann et expliquez chacune de ces raisons (2,25 points). 2) « Au siècle dernier, on exposait le soi le plus caché à son confesseur » : expliquez cette phrase, quel était ce « soi le plus caché » (0,75 point). 3) Sans reprendre les mots de l’article, expliquez les raisons pour lesquelles la vie quotidienne est épuisante (1,5 point). II – TRAVAIL D’ECRITURE (10 points) « Néanmoins, pour les jeunes et surtout pour leurs parents, la télé-réalité a des «vertus pédagogiques» et «développe des valeurs humaines et sociales positives» : elle permet de «développer sa personnalité, d’apprendre à vivre en société, d’appréhender la vraie vie et de communiquer avec les autres» ». Dans une discussion argumentée (introduction, développement avec paragraphes, conclusion), vous expliquerez cette citation dans un premier temps, puis vous la discuterez. AUCUNE FEUILLE DE BROUILLON NE SERA ACCEPTÉE
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Document 1 LES MIRAGES DE LA TELE-REALITE La télé-réalité a envahi les écrans du monde entier en quelques années. Les chaînes françaises, notamment TF1 et M6, se sont engouffrées dans l’exploitation de ce filon qui permet d’engranger d’importantes recettes financières grâce, entre autres, à la vente de produits dérivés. Au printemps, TF1 diffusera « La Ferme », sorte de « Loft » campagnard où des célébrités, filmées 24 heures sur 24, revivront, le temps d’une saison, la vie de paysans du ème XIX siècle. Pour concurrencer la Une, M6 devrait programmer, au même moment, « Les colocataires », un nouvel avatar de « Loft Story », le divertissement produit par la société Endemol et dérivé de « Big Brother » qui, en avril 2001, a introduit la télé-réalité dans le paysage audiovisuel français.  Après avoir, un temps, tenu à distance un genre qui commençait à faire fureur à travers le monde –l’observation en continu par des caméras automatiques d’individus ordinaires, placés dans des situations artificielles, privés de contact avec le monde extérieur et s’éliminant les uns les autres-, les chaînes françaises privées, TF1 et M6 en tête, l’ont installé dans leurs grilles de programmes.  Depuis 2001, la télé-réalité –mot qui n’est apparu que dans l’édition 2004 du Robert !-se décline sur le petit écran français selon toutes les variantes imaginables : musicale (« Popstars », « A la recherche de la nouvelle star », « Star Academy »), entremetteuse (« Bachelor », « L’île de la tentation », « Opération séduction aux Caraïbes », « Greg le millionnaire »), goût du risque (« Les aventuriers de Koh-Lanta », « Fear Factor », « A bout de forces »). Malgré quelques échecs (« Nice People » sur TF1, « A bout de forces » sur M6) et un tassement général des audiences au fil des saisons, les émissions de télé-réalité demeurent très lucratives pour les chaînes, qui bénéficient d’un efficace relais de la part de la presse spécialisée populaire, et engrangent d’importantes recettes grâce aux appels téléphoniques surtaxés et à la vente de produits dérivés –ligne de vêtements, jeux de société, revues pour adolescents, etc.  Bien que les trucages de ces émissions aient été très tôt dénoncés par des enquêtes journalistiques, le public, composé en grande partie d’adolescents, y adhère toujours, suivant avec intérêt les (pseudo-) aventures sentimentales des uns, les (contestables) progrès musicaux des autres. Une enquête, réalisée par l’Observatoire européen des 5-25 ans (étude réalisée en juin 2003 par la société ABC+ auprès d’un échantillon représentatif de 617 enfants âgés de 5 à 16 ans), a montré que 87 % des 5-7 ans et 90 % des 8-10 ans ont regardé une émission de télé-réalité, les programmes à dominante musicale ayant la préférence des plus jeunes, ceux misant sur l’aventure et la séduction recueillant davantage de suffrages chez les plus grands. Si les petits et une partie des adolescents de sexe masculin ont tendance à penser que ce que montrent ces émissions correspond à la réalité, leurs aînés, et surtout les filles, font preuve, selon cette enquête, de «davantage de discernement» et relèvent la dimension «artificielle» de cette «pseudo-réalité».  Néanmoins, pour les jeunes et surtout pour leurs parents, la télé-réalité a des «vertus pédagogiques» et «développe des valeurs humaines et sociales positiveselle» : permet de «développer sa personnalité, d’apprendre à vivre en société, d’appréhender la vraie vie et de communiquer avec les autres». Les parents établissent cependant une
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distinction entre la «bonne» télé-réalité (les émissions musicales et d’aventure) et la «mauvaise», taxée d’exhibitionnisme et d’incitation au voyeurisme.  Même si elle est progressivement entrée dans les mœurs, la télé-réalité conserve toutefois un parfum sulfureux. En France, on ne la met pas à toutes les sauces. En septembre 2003, TF1 a ainsi dû renoncer, avant même sa mise à l’antenne, à un nouveau concept d’émission politique, un peu trop rapidement qualifié par le vice-PDG, Etienne Mougeotte, de « politique-réalité ». Produite par la société 2P2L, « 36 heures » avait pour ambition de dévoiler des aspects méconnus de personnalités politiques, invitées à partager la vie d’une famille française pendant une journée et demie. Un essai avait été tourné pendant l’été, avec Pierre Bédier, à l’époque secrétaire d’Etat au programme immobilier de la justice, qui avait accepté de partager le quotidien d’une sage-femme de la région parisienne. La révélation du projet suscita une telle avalanche de critiques –le premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, allant même jusqu’à interdire à ses ministres d’y participer-que TF1 décida d’enterrer son émission, qui avait pour ambition de renouveler un genre un peu compassé.  Malgré les signes d’essoufflement observés à l’échelle mondiale, les sociétés de production continuent à exploiter ce qui demeure encore –mais pour combien de temps ?- un filon. Aux Etats-Unis, le gagnant du dernier show de télé-réalité en vogue, « The Apprentice », diffusé sur NBC et opposant une équipe d’hommes à une équipe de femmes, remportera un poste de dirigeant de société auprès du magnat Donald Trump.  Stupides, osés, parfois dangereux : les paris à relever ne découragent pas les candidats, toujours plus nombreux à accepter de venir s’exposer, et souvent se faire humilier, devant des millions de téléspectateurs. Si rien ne semble arrêter les concepteurs de ces émissions, rien n’arrête non plus le candidat à la célébrité. Comme l’avait prédit l’artiste américain Andy Warhol, chacun veut avoir droit à son quart d’heure de célébrité. Quitte à y perdre une partie de sa dignité et son intimité. Sylvie KERVIEL
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Document 2 LE BESOIN D’EXPRESSION PUBLIQUE DU SOI INTIME Comprendre le succès de la télé-réalité avec le sociologue Jean-Claude Kaufmann Les jeunes gens participant à «Loft Story» semblent obnubilés par la perspective de devenir célèbres. Pourquoi cette quête frénétique ?Leur désir est plus profond que cela : ils ne veulent pas seulement être des stars, ils veulent exister «plus». Plus intensément. C'est un processus historique, irrésistible. Autrefois, l'identité était définie par la place sociale occupée. On avait un destin social. Désormais, on se construit soi-même. On a donc peur que la vie se déroule sans qu'il se passe grand-chose. Ce désir d'intensification de l'existence, dont le prix à payer est la prise de risques, touche toutes les générations, mais encore plus les jeunes, en raison de leur position dans le cycle de vie : ils se trouvent à un moment décisionnel. Ce désir transparaît par exemple dans les ruptures conjugales, qui interviennent essentiellement du fait des femmes, souvent parce qu'elles ont l'impression de rater leur vie, de ne plus exister. «On n'a qu'une vie», dit-on de plus en plus. Il y a urgence à faire quelque chose de sa vie, à tout prix, dans une société de compétition généralisée où il faut faire mieux que le voisin. » La célébrité est aussi une façon de se démultiplier par l'image. Etre à la télévision, dans les magazines, c'est multiplier les fragments de soi, générer des relations sociales qui vous échappent, des développements, un élargissement de soi. C'est sortir de sa case. Les participants au «Loft» ont-ils révélé un nouveau rapport des jeunes à l'intimité ? La notion de pudeur corporelle évolue, bien évidemment, avec le temps. Les seins nus à la plage ne datent que du milieu des années 1960. Désormais, à la plage, sans être exhibitionniste, on ne doit plus se cacher pour se déshabiller. Il faut pratiquer cet art complexe des gestes coulés, fluides, de l'aisance par rapport au corps. » On connaît une évolution similaire par rapport aux sentiments. Au siècle dernier, on exposait le soi le plus caché à son confesseur. Dans la seconde moitié du XXème siècle, c'est au psychanalyste qu'on se confiait. Aujourd'hui, cela ne suffit plus. On hésite de moins en moins à exprimer publiquement son monde caché. « Loft story » a d'ailleurs fonctionné comme un révélateur d'un processus qui ne date pas d'hier, mais explose sous nos yeux et touche toutes les couches de la société : le besoin d'expression publique du soi intime. Pensons aux paysans de 1950 qui n'auraient jamais parlé à un journaliste d'argent, de sentiments, encore moins de sexe ! Aujourd'hui, si l'on est authentique et sincère, on n'a rien à cacher. Pour aller plus loin avec l'autre, et pas seulement son partenaire conjugal ou ses amis, il faut être capable de se raconter. On est dans un régime de sincérité, peut-être pour mieux se trouver. »
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Que reste-t-il alors de l'intimité ? Chacun reformule individuellement ce qu'il veut protéger. Les territoires du secret, quantitativement très réduits, sont variables d'une famille à l'autre. C'est parfois moins le physique ou les sentiments que la gestuelle ordinaire : passer le balai, s'occuper du linge sale... Comment expliquer la fréquente évocation, par les jeunes, du plaisir d'être totalement pris en charge dans ce cocon qu'est le «Loft» ? Notre société de l'individualité offre des espaces de liberté extraordinaires, mais provoque une énorme fatigue mentale. La société où l'on était construit de l'extérieur, où le maréchal-ferrant savait ce que serait toute sa vie professionnelle, le rôle qu'il tiendrait auprès de sa femme, était une société très confortable du point de vue psychologique. Aujourd'hui, comme chacun est censé se construire une belle existence, ceux qui ont raté leur vie ont le sentiment qu'ils le doivent à eux-mêmes. Il faut constamment se questionner, prendre les bonnes décisions. La vie quotidienne devient épuisante. D'où le désir de temps-bulles, individuels ou collectifs, où l'on est pris en charge. Les jeunes, qui ont toutes les décisions à prendre sur leur avenir, vivent une angoisse diffuse et profonde. Il y a donc chez eux cette envie de retourner dans l'enfance. Les peluches, les biberons qu'ils ont emportés ne montrent-ils pas des adultes encore étonnamment ancrés dans l'enfance ? Les enfants sont mûrs plus tôt, mais les jeunes entrent définitivement dans l'âge adulte de plus en plus tardivement, car la vie quotidienne, plus compliquée, nécessite un apprentissage beaucoup plus long. Entre les deux existe une large parenthèse où les jeunes sont à la fois enfants et adultes, des extraterrestres qui portent une énorme charge de responsabilités, d'angoisses, de questionnements avant cette plongée terrible : décider de leur vie puisque ce n'est pas la société qui le fera. Ces jeunes gardent les stigmates de l'enfance sans honte, ce qui est nouveau. Ils montrent leur force tranquille. » Propos recueillis par Pascale Krémer (5 juillet 2001) * Jean-Claude Kaufmann a publiéEgo. Pour une sociologie de l’individu(Nathan)
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Institut Régional du Travail SocialService Sélections 11 rue Guyon de Guercheville 14200 HÉROUVILLE SAINT CLAIR SÉLECTION DES MONITEURS EDUCATEURS ème 2 ÉPREUVE ÉCRITE du 7 janvier 2006 (de 11 h 45 à 13 h 15) Nombre total de pages : 2 Dossier biographique En utilisant la feuille d’examen permettant l’anonymat, répondez aux questions de ce dossier en prenant le soin, pour les questions ouvertes, d’exprimer vos réflexions le plus explicitement et le plus complètement possible. Utilisez bien tout le temps de l’épreuve. Reportez le numéro des questions sur votre feuille d’examen. IDENTITE (Les réponses à ces précisions sont nécessaires mais ne donnent pas lieu à évaluation) Année de naissance : Sexe : Situation scolaire ou professionnelle actuelle : 1 – PARCOURS SCOLAIRE a) Indiquez chacun des diplômes que vous avez obtenus et ensuite l’âge que vous aviez lors de l’obtention. Exemple de présentation : Libellé du diplôme Age ---Indiquez l’intitulé de chacune des formations suivies (achevées ou non, qualifiantes ou non).
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Que pouvez-vous dire de votre scolarité et de vos études ? (Seule cette dernière question est évaluée mais la réponse aux questions 1.1 et 1.2 sont nécessaires). 2 - MOTIVATION POUR LA PROFESSION DE MONITEUR EDUCATEUR a) Avez-vous une connaissance et une expérience du secteur socio-éducatif ? Si oui, laquelle ? b) Avez-vous eu une expérience d’action auprès de personnes en difficultés dans une organisation ou de façon spontanée dans la vie courante ? Si oui, laquelle ? c) Comment définiriez-vous le métier de moniteur éducateur ou d’éducateur en général ? d) Pourquoi, selon vous, choisit-on cette profession ? 3 - CONNAISSANCE DE LA FORMATION ET SOUHAIT D’ENTRER EN FORMATION a) Quelles connaissances avez-vous de la formation et quelles connaissances ou capacités souhaiteriez-vous acquérir durant la formation ? b) A quelles responsabilités un moniteur éducateur se trouve-t-il confronté dans sa vie professionnelle ? Comment la formation, pour vous, peut aider à s’y préparer ? c) Quelle compétence « éducative » vous semble, pour vous, la plus difficile à maîtriser et pourrait vous faire hésiter sur le choix définitif de cette profession ? 4 - ENGAGEMENT SOCIAL OU CITOYEN En vous appuyant sur une ou des expériences de vie (voyages en groupe, activités sportives ou culturelles, activités « citoyennes » socio-culturelles ou expériences professionnelles) indiquez en quoi ces expériences de vie guident votre choix professionnel aujourd’hui ?
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