Lycée NOTRE DAME DE LA MERCI MONTPELLIER
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Description

Niveau: Secondaire, Lycée, Première

  • mémoire


Alice COSTES 1ère L Lycée NOTRE-DAME DE LA MERCI MONTPELLIER POÈMES 2005-2009

  • tête reposant sur le coussin

  • douce pluie

  • soleil rouge

  • blanc autobus

  • dame de la merci montpellier

  • lourd soleil de plomb

  • enchanteur décor monotone

  • immense tableau orphelin


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Nombre de lectures 121
Langue Français

Extrait


Alice COSTES

ère1 L

Lycée NOTRE-DAME DE LA MERCI
MONTPELLIER




POÈMES

2005-2009


PARFUM D’ENFANCE

Dans les champs de lavande,
La cigale gourmande
D’un olivier suce le tronc
Sous un lourd soleil de plomb.

La terre très desséchée
Attend, et une douce pluie
Tombera pour l’apaiser
Et lui redonnera vie.

Et dans ce doux silence,
Je reconnais ma Provence,
La maison de mes vacances,
Le bonheur de mon enfance.

23 juin 2005





LA MALADE
Le matin se lève mais, elle, dort.
Ses camarades ne sont plus chez eux,
Ses parents travaillent tous deux au port.
Elle est seule, pâle, et ouvre les yeux.

Ses cheveux éparpillés sur la taie,
Elle écoute le silence inquiétant
De la petite maison qui se tait,
Et les volets de bois qui grincent au vent.

La tête reposant sur le coussin,
Son tendre regard sur la fenêtre
Se pose. Et alors elle se souvient,
Elle soupire de tout son être.

Et il lui revient à la mémoire
Les journées avec ses cousins, leurs jeux
Qui, souvent duraient longtemps, jusqu’au soir.
Elle se souvient et cligne des yeux.

Un soleil rouge tombe à l’horizon.
Elle se dit : « Je le sais, je vais mieux. »
Elle est ravie. Et sous son édredon,
Elle sourit, et ferme les yeux. 26 août 2006 MONDES
Derrière la grande et large vitre du car
Roule et file un blanc autobus fantôme.
Une fille pouvant être mon sosie car
Elle me ressemble étrangement, comme
Deux gouttes d’eau, lève doucement ses grands yeux
Tantôt vers le ciel parsemé d’étoiles
Tantôt vers moi car il est mieux d’être deux
Lorsqu’on s’ennuie. Nuit qui lâche ses longs voiles
Obscurs sur notre Terre, tu enveloppes
Monts et collines. Et dans son dos il y a
La campagne de mille lampes illuminée,
Enchanteur décor monotone planté là
Immense tableau orphelin à contempler.
Elle le scrute avec ses yeux de myope.
Quand je bouge avec frénésie la main droite,
Elle agite la gauche, par solidarité.
Lorsque je ne dis plus rien, quand je me tais,
Ma jumelle reste aussi tout à fait coite.
Sans arrêt, elle m’a imitée, ou presque.
Et ce manège a longuement duré ; duré Jusqu’à ce que soit en vue le port dantesque.
Elle s’est évanouie à la sortie du car
Avant d’embarquer après d’austères hommes.
Derrière la grande et large vitre du car
Roulait et filait un autobus fantôme […]

5 novembre 2006 LE VAGABOND
Il erre dans les bois et dans les campagnes ;
Solitaire et muet, il ne sait trop où il va.
Fidèle et brave, seul son chien l’accompagne
Dans sa pénible vie, toujours le suit pas à pas.

Sur son dos ballote le maigre baluchon
Qu’il a ficelé dans le petit matin frais
D’octobre. Ce soir il dormira sous un pont,
Près de la grand’ route et il pourra rêver.

Quand il entre dans les villes et villages,
Il se fait un peu mendiant, le vagabond.
Bon, barbu, il n’est plus à la fleur de l’âge ;

Bien loin le temps où il était petit enfant.
Pauvre entre les pauvres, pour lui le plus beau don
C’est donner son sourire et un peu de son temps.

3 décembre 2006 PLAINTE MUETTE
À Marie, Vincent et Matthieu qui m’ont appris la chance
de pouvoir entendre et parler.
Oui vos mains s’agitent
Me parlent, me disent
Qu’en vous je puis trouver un gîte
Avant que mon cœur et mon âme ne s’enlisent
Dans la solitude, le désespoir.
Oui, mains frénétiques, fiévreuses,
Voletantes, gracieuses et généreuses,
Vous êtes mon espoir.

Vos lèvres remuent
Mais quel est le son de votre voix ?
Vous êtes-vous tus ?
Non, c’est moi qui n’entends pas.

J’essaie en vain de lire
Dans les yeux, les prunelles,
De voir une étincelle
Qui puisse me dire
Les émotions, les sentiments,
Les états d’âme tout simplement.

Comment est le chant des oiseaux,
Le clapotis de l’eau ?
Je sens le vent sur ma peau
Mais je ne connais pas son murmure.
Comment est le grincement des bateaux ?
Entre le monde et moi, un mur.
Je n’entends que le silence ;
Mais est-ce vraiment lui ?
Car n’est-ce pas au bruit
Qu’il doit son existence ?

Ce que la nature a enlevé
On peut néanmoins le compenser.
Cela ne sert à rien de s’affliger,
Il faut persévérer.

Juillet 2007 IMMORTALITÉ
Debout dans l’air immobile,
Il l’est lui aussi.
Il tend son bras fragile
Sous les yeux d’un enfant
Qu’il tient contre lui,
Sur son flanc.

Il tourne son visage parfait
Vers celui du nourrisson
Qui n’a rien d’un bébé
À cause des proportions.

Il dégage un charme
Avec ses cheveux bouclés,
Son menton un peu baissé,
Qui vous désarme.

Peut-être a-t-il eu jadis
Des yeux brillants,
De verre ou bien de diamant.
Dépourvus de malice,
Dénués d’expression,
Voilà ce qu’ils sont maintenant ;
Là est l’œuvre des vagabonds Qu’il protégeait pourtant.
Car son regard a été volé
Par les brigands, les cupides ;
Aveugle il est
Avec ses orbites vides.
Nu, blanc, déhanché,
Même sans ses yeux,
Il est beau comme un dieu,
Comme le dieu qu’il est.

Il est froid, il est de marbre,
Il vit mais ne bouge pas
Comme le font les arbres.
Il est troué dans le dos, en bas.

Son bras droit estropié
Recèle un secret.
Des voleurs ne le lui ont pas ôté,
C’est le temps qui le lui a arraché.
Que tenait-il dans sa main ?
Certains pensent du raisin.

Pouvait-il alors savoir
Qu’attiser ainsi l’appétit
De l’enfant était prémonitoire ?

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