FICHE DE LECTURES

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• Publié par: itawuwyc
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• Langue: Français

Extrait

FICHE DE LECTURES HISTOIRE GEOGRAPHIE

NIVEAU DE CLASSE CONCERNE :

sixième, cinquième, troisième, seconde, terminale

THEME OU REFERENCES DE L'OUVRAGE :

François BART :

l’Afrique, continent pluriel

, Cned Sedes, 2004, 250 pages

Auteur de la fiche : Nadine Bouette

La place de l’Afrique dans la géographie française est tardive et s’effectue avec la

géographie coloniale d’une part (dans les années 1880) et avec la géographie tropicale d’autre

part (entre deux guerres et surtout après la seconde guerre mondiale). La thèse de Pierre

GOUROU (

les pays tropicaux

, 1946) ouvre le champ africain à la fois dans une perspective

rénovée régionale et paysagère. Yves LACOSTE (

la géographie du développement

, 1965)

mène une analyse plus politique et présente des relations entre sociétés et espaces ou sociétés

et milieux plus complexes. La géographie africaniste disparaît, l’Afrique devient un champ

d’étude décliné en plusieurs thématiques (les villes, les espaces ruraux…). C’est le passage du

tropicalisme monographique au développement comparatiste avec les autres continents qui

placent l’Afrique dans de nouvelles problématiques. Or, il est bien difficile de sortir des

clichés concernant l’Afrique : l’Afrique comme terre de missions, l’Afrique ancrée dans un

modèle de centre/périphéries et marginalisée par un développement insuffisant, l’Afrique

« maudite » par les fléaux de la guerre au sida… Ensemble de clichés tant rapportés par les

médias qu’ils sont intégrés aux représentations occidentales. Mais la multiplicité des

contrastes dessine des situations africaines complexes qui interpellent sur le découpage même

du continent. Plusieurs entités spatiales se superposent : les échelles de temps et d’espaces

sont alors télescopées. François BART prend alors position pour montrer une Afrique

plurielle sur la question du développement, la présence de l’Etat très variable sur les territoires

dans un contexte d’intégration à la mondialisation, les mobilités qui contribuent à former des

archipels intégrés.

CONTENU :

Chapitre 1 : les héritages naturels et humains

François BART rappelle que l’Afrique a connu la formation d’Etats et d’empires.

L’auteur en s’appuyant sur quelques exemples montre combien cet héritage marque encore

l’Afrique contemporaine (l’empire du Mali au XIII siècle avec Tombouctou, Djenné, Gao ;

les Etats haoussa dans le Nord du Nigeria au XIV siècle ; les royaumes mossi au XIV

siècle…). Jusqu’en 1850, la présence européenne reste limitée, puis les explorations et la

révolution industrielle amènent l’Europe à rechercher matières premières et débouchés.

L’histoire africaine est marquée par la césure coloniale. La Conférence de Berlin en 1885 est

un partage de l’Afrique entre les puissances coloniales. Décolonisation et indépendances dans

les années 1960 fixent les frontières qui ont peu changé jusqu’à nos jours.

Chapitre 2 : les paysages géophysiques et biogéographiques

Les paysages africains préservés des atteintes anthropiques sont une image à nuancer.

D’une part, il existe des cultures en terrasses sur les versants (en pierres sèches au Maghreb,

Nadine Bouette, professeur au lycée Blaise Pascal à Ambert