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Description

  • cours - matière potentielle : chant
  • cours - matière potentielle : composition avec a
  • cours - matière potentielle : complet pour l' enseignement du forte piano
impression mecanographie pereire - 75017 Paris Paris 2006
  • intérêt pour la musique lyrique
  • remarquable anthologie du répertoire du clavier allant du xviième au xixème siècle
  • vie libre des aristocrates du siècle précédent
  • opéra comique
  • opéra-comique
  • opéra
  • opéras

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Nombre de lectures 68
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

impression mecanographie pereire - 75017 Paris
Paris 2006 Page de couverture : Sortie de l’Opéra le 20 avril 1861


L’Association Femmes et Musique


présente quelques figures de compositrices du XIXème siècle qui
ont gagné le pari d’une carrière musicale. Au Conservatoire, dans les
salons, à l’Opéra, elles ont marqué la vie musicale de Paris.

Négligée pour des raisons familiales et/ou sociologiques, leur
œuvre avait pourtant, lorsqu’elle parvint à être entendue de leur vivant,
reçu un accueil favorable tant du public que de leurs pairs. Cette
reconnaissance n’a malheureusement été que provisoire. Il n’est donc
que justice de rendre hommage aujourd’hui à ces créatrices et
d’intégrer au patrimoine musical cette essentielle contribution de
femmes.


Pierrette Germain, présidente de l’AFM

Hélène de Montgeroult (1764-1836)



Peu après sa naissance, Hélène de Nervo, née à Lyon en 1764 et issue d’une
famille noble, vient résider à Paris où elle mène des études musicales. Ses
maîtres, Clementi et Düssek, font d’elle une pianiste d’une virtuosité
remarquable qui, devenue Marquise de Montgeroult en 1784, est admirée
dans les salons de Madame Vigée-Lebrun et de Madame de Staël dont la
mère dit : « Les femmes doivent briller mais à la manière des vers luisants, c’est-
à-dire dans l’obscurité » !
Son partenaire et ami Viotti n’est pas le seul à lui reconnaître « le plus beau
talent qu’une femme ait possédé de son temps » puisque cette aristocrate
échappe à la guillotine en interprétant avec éclat la Marseillaise devant le
Tribunal révolutionnaire.
Elle a déjà composé ses premières œuvres quand elle est nommée
professeure au Conservatoire de Paris, mais elle quitte l’établissement trois ans
plus tard soit pour des raisons politiques, soit pour se consacrer davantage à la
composition. Vont se succéder alors la publication, notamment chez
Mademoiselle Erard, de sonates, pièces diverses, fantaisies et nocturnes pour
le pianoforte et celle de l’imposant Traité d’enseignement destiné à son
instrument.
Devenue veuve assez jeune, deux fois remariée et divorcée, elle s’est éteinte à
Florence en 1836. Elle semble avoir tiré parti de son indépendance non pour
exploiter son talent de virtuose mais pour construire une œuvre originale,
rigoureuse et mélodieuse.


1795 : Fondation du Conservatoire National de Musique

Une seule femme nommée parmi les professeurs d’instruments :
Hélène de Montgeroult





























Il est demandé aux enseignants d’écrire des méthodes pour rationaliser la
pédagogie des instruments et Hélène de Montgeroult rédige en trois volumes un
Cours complet pour l’enseignement du forte piano conduisant progressivement
des premiers éléments aux plus grandes difficultés.
Elle y analyse toutes les questions techniques et propose, accompagnés de courtes
études, des conseils pour les résoudre grâce à une bonne position de mains : « Le
meilleur doigté est toujours celui qui conserve aux belles mains la grâce que la
nature leur a donnée et qui embellit les autres. »
Sophie Gail (1775-1819)

L’opéra-comique de Sophie Gail Les Deux Jaloux a été joué plus de trois cents fois
au Théâtre de l’Opéra-Comique entre sa création en 1813 et 1839. Sophie naît le
28 août 1775 à Paris d’un père, Claude François Garre, docteur en médecine et
chirurgien particulier du roi. Le talent de la fillette fut vite reconnu et encouragé par
sa famille. Son mariage en 1795 avec l’helléniste Jean-Baptiste Gail fut un échec.
Un fils naquit la même année, un second fils, d’un autre père, en 1800. Les époux
divorcèrent en 1801. Sophie Gail dut gagner sa vie, la fortune familiale n’ayant pas
résisté aux tourbillons de la Révolution. Elle prit des cours de chant et mit à profit ses
talents de cantatrice et de pianiste. D’une laideur légendaire, elle rassemblait
pourtant autour d’elle une foule d’admirateurs parmi les hommes les plus brillants
de l’époque. En 1804 naquit un troisième fils. Son quatrième fils vit le jour en 1805.
Sophie Gail menait la vie libre des aristocrates du siècle précédent. Si elle
manifesta tôt un intérêt pour la musique lyrique, ses premières publications se
limitèrent à des romances, dont certaines furent de grands succès publics, comme
N’est-ce pas d’elle ?, Vous qui priez, priez pour moi et L’Heure du soir. Fétis signale
la « manière originale » de ses romances et le fait qu’elles ont été imitées, mais
« avec moins de bonheur ». La compositrice approfondit ses études de
composition avec Fétis, Catel, Paër et quelques autres musiciens éminents de
l’époque avant d’aborder l’écriture d’ouvrages lyriques.
Sophie Gail a présenté entre 1813 et 1818 cinq ouvrages sur la scène du Théâtre de
l’Opéra-Comique. Après le succès des Deux Jaloux, qui entama plusieurs
décennies de carrière sur les scènes de province et même à l’étranger, ses opéras-
comiques Mademoiselle de Launay à la Bastille (1813) et La Méprise (1814) furent
des échecs, comme Angela ou l’Atelier de Jean Cousin (1814), écrit en
collaboration avec Boieldieu. Elle renoua avec le succès avec son dernier
ouvrage, La Sérénade, créé le 2 avril 1818. Elle travaillait à de nouveaux ouvrages
lyriques lorsqu’elle succomba à une maladie pulmonaire le 24 juillet 1819, à l’âge
de quarante-trois ans.
« Un vrai succès »








Louise Dumont-Farrenc (1804-1875)


Louise Dumont-Farrenc, est née à Paris dans une famille d’artistes et a reçu une
éducation générale et artistique exceptionnelle pour son époque : ses parents lui
offrent des cours de composition avec A. Reicha!
Toute jeune, elle participe à des concerts en tant que pianiste. A 17 ans, elle se
marie avec le flûtiste Aristide Farrenc qui soutiendra sa vie durant son activité de
compositrice. Tous deux organisent des concerts à la Salle du Conservatoire, à la
Salle Erard ou à la Salle Pleyel: concerts de musique de chambre pour créer les
œuvres de Louise mais aussi concerts symphoniques car Louise est, chose rare, une
symphoniste ; cette fervente admiratrice de Beethoven n’écrit pas de
mélodies mais a le goût de l’instrumentation.
Une fille, Victorine, elle-même pianiste, née de leur union participe à ces créations
mais meurt très jeune de tuberculose dans l’immense chagrin de ses parents. Dès
lors, Louise cesse de jouer en public et se consacre à l’enseignement. En 1841, elle
èmeest nommée professeure (la 2 femme pianiste après Hélène de Montgeroult) au
Conservatoire de Paris et exige -fait exceptionnel- d’obtenir le même salaire que
ses collègues masculins! Son mari œuvre activement pour que la musique de sa
femme soit éditée donc connue…..Il abandonne sa carrière de flûtiste pour fonder
une maison d’édition qui publiera une collection, « Le Trésor des Pianistes », en 23
volumes. Lorsqu’il meurt en 1865, Louise continue seule cette remarquable
anthologie du répertoire du clavier allant du XVIIème au XIXème siècle.

En 1861, le Prix Chartier, de l’Institut, couronne son oeuvre mais ne l’incite guère à
se remettre à composer. Ses efforts vont donc toujours vers sa classe du
Conservatoire et son travail d’éditrice. Elle meurt en 1875 à Paris, chez elle rue
Taitbout.


L’œuvre d’une vie : « Le Trésor des pianistes »



































« Artiste d’un mérite éminent, et douée d’une organisation musicale toute
masculine, Mme Farrenc a conquis la plus haute estime des connaisseurs par de
grandes compositions où se manifeste une force de tête qui ne semble pas
appartenir à son sexe. Ses connaissances dans la technique de l’art sont telles
qu’elles pourraient être enviées par beaucoup de compositeurs de nos jours. A <

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