SOUTIEN A ACTIVITES PARTENARIALES ADA 2012
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SOUTIEN A ACTIVITES PARTENARIALES ADA 2012               SOUTIEN A ACTIVITES PARTENARIALES ADA 2012 ANNEXE
  • construction de la réalité sociale
  • élaboration du contenu du message
  • retombées expérimentales de recherches menées par les psychologues dans l'axe
  • développement des échanges économiques
  • cadre d'analyse
  • cadres d'analyse
  • théorie de la décision
  • axe
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  • argumentation
  • recherches
  • recherche

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Langue Français

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SOUTIEN A ACTIVITES PARTENARIALES ADA
102 2ANN

EXE

SOUTIEN A ACTIVITES PARTENARIALES ADA
2102

P
RESENTATION SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DU PROJET
ADA
Le projet de Labex ADA s'inscrit
dans la continuité d'une collaboration active initiée il y a
plusieurs années dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie entre les disciplines des SHS
.
L'Institut Fédératif de Recherche sur les Economies et les Sociétés Industrielles (IFRESI) et l'Institut
Érasme, puis la Maison Européenne des Sciences de l’Homme et de la Société (MESHS) désormais,
ont permis à des chercheurs de l'ensemble de la Région de mener à bien des projets interdisciplinaires
ambitieux. Ces collaborations ne se sont pas limitées à des rapprochements « naturels » entre
sociologues, économistes et historiens, mais ont abordé des interfaces bien plus originales entre des
disciplines relevant des SHS (comme les liens entre philosophie analytique, économie et informatique
par exemple) ou dépassant ce cadre (comme en témoignent les projets alliant philosophes,
psychologues et médecins).
Les chercheurs de la Région ont donc depuis de nombreuses années
intégré l'importance des collaborations transdisciplinaires et ont fait montre de leur capacité à
mener à bien des projets de cette nature
(Gabbay
et al.
[2004], Rahman et
al.
[2008], Gabbay et
al.

[2010]).
L'ambition du projet ADA est de
se fonder sur ce passé commun pour structurer sur la durée ces
collaborations
. La structuration garantit la visibilité de tels programmes vis-à-vis des partenaires
extérieurs (entreprises et pouvoirs publics), mais aussi des étudiants en SHS ou d'autres disciplines.
Les objectifs de ce programme s'articulent
autour de cinq axes principaux
.
1. Modélisation(s) pragmatique(s) de l'argumentation
2. Communication, langage et techniques d'argumentation
3. Réception argumentative, persuasion et effets de pouvoir
4. Transformations diachroniques des pratiques argumentatives
5. Argumentation : représentation, raisonnement et calcul
Chacun de ces axes fait intervenir une diversité de savoirs et d'équipes disciplinaires, même si
certaines composantes sont plus marquées que d’autres. Par exemple, si le cinquième axe concerne
principalement les considérations issues de l’intelligence artificielle et des moyens de calculs,
plusieurs projets précis nécessitent des collaborations actives avec des logiciens. De même les
retombées expérimentales de recherches menées par les psychologues dans l’axe 2 doivent guider les
choix de modélisation des économistes, politistes, sociologues, etc.
D’un point de vue plus synthétique, chacun de ces axes articule le triple questionnement
argumentation-décision-action. L’argumentation dans ses aspects pratiques comme dans les questions
théoriques que sa modélisation soulève est au centre de tous les axes. Les problèmes abordés dans les
axes 1 et 5 concernent principalement des questions de modélisation de l’argumentation. Le cadre
d’analyse retenu fait explicitement appel à des notions de théorie de la décision individuelle ou
collective ainsi qu’à des considérations propres aux actions stratégiques. Les axes 2 et 3 (ainsi qu’une
partie de l’axe 1) se concentrent sur la question des moyens de production et de réception de
l’argumentation tant à l’échelle individuelle que collective. Là encore, ces problèmes de moyens ne
peuvent être distingués des fins de l’argumentation, qu’il s’agisse de prouver, de convaincre,
d’influencer… Enfin ces questions sont étudiées selon des dynamiques temporelles très variées, qui
vont de la période très longue (l’apport des théories classiques de l’argumentation et de la prise de
décision étant indispensable) à des perspectives historiques plus resserrées. L’axe 4 doit fournir les
repères indispensables et les périodes propices aux évaluations des hypothèses formulées lors de toutes
les recherches menées dans le cadre du projet ADA.
Axe 1 - Modélisation(s) pragmatique(s) de l'argumentation


SOUTIEN A ACTIVITES PARTENARIALES ADA
2102

L’objet de cet axe de recherches est
l’exploration des concepts d’argumentation et de rhétorique
d’un point de vue tant conceptuel que pratique en s’appuyant notamment sur l’expertise dans
les domaines juridiques et des sciences sociales
. Les perspectives dialogiques, herméneutiques et
métaphysiques devraient servir d’arrière-plan pluridisciplinaire à partir duquel nous espérons
développer un cadre général d’étude de l’argumentation au moyen d’une approche sémantique
pragmatique. Le caractère effectif de ce cadre d’analyse sera jugé à l’aune des pratiques
argumentatives réelles. Il s’agit, en dépassant les frontières entre conceptions analytiques et
continentales, de permettre une fertilisation croisée entre les questionnements qui relèvent de
l’informatique, de l’intelligence artificielle, des approches formelles de l’argumentation, de la théorie
de la décision, et ceux émanant d’approches plus informelles.
Nous désirons établir un cadre dynamique général dans lequel l’argumentation est modélisée comme
une interaction entre au moins deux participants au cours de laquelle ceux-ci échangent des « coups »
dont la nature est pour partie définie par le type d’argumentation en question. Au cours des trente
dernières années, différentes versions de cette approche ont permis d’aboutir à des résultats désormais
classiques, se situant à l’intersection de la rhétorique, de la théorie de l’argumentation, de la logique et
de la théorie des jeux. Si notre objectif est atteint, ce cadre général devrait précisément offrir des
instruments pour étudier l’interface entre l’inférence, la rhétorique et l’argumentation.
Un tel cadre général devrait aussi permettre d’étendre ces analyses à des aspects encore peu ou pas
explorés. L’apport des équipes d’informatique du LIFL et du CRIL sera décisif pour la prise en
compte des situations multi-agents. Il s’agira aussi d’utiliser ce cadre d’analyse pour étudier la
persuasion, puisque la théorie des jeux permet l’étude d’une grande variété d’interactions.
On donnera ici deux exemples illustratifs. Le premier a pour objet
les concepts de fiction et
d’ambiguïté
. On cherchera à enrichir les approches usuelles par les questionnements soulevés dans ce
domaine par les économistes, les sociologues, les juristes. Par exemple, il semble qu’une loi doive
demeurer relativement vague afin d’être applicable (Endicott [2011]). De façon similaire, les autorités
monétaires et les représentants syndicaux usent fréquemment d’un langage et de formulations
volontairement imprécis. Cette recherche menée par une équipe pluridisciplinaire (incluant notamment
linguistes, philosophes, économistes, mathématiciens, juristes, politistes et juristes) doit permettre
d’évaluer la portée argumentative d’un raisonnement en partie vague, en combinant les apports de la
théorie et les retombées des études empiriques.
Le second exemple concerne
les contributions de la théorie des jeux à la théorie de
l’argumentation
. En travaillant avec des mathématiciens, des économistes, des logiciens, des
linguistes familiers de la théorie des jeux, nous espérons aboutir à des avancées en matière d’analyse
des « dialogues co-opératifs » et explorer les opportunités qu’ils offrent dans l’étude des maximes de
Grice ou pour proposer des modèles réalistes d’interactions stratégiques appliquées à l’argumentation.
Axe 2- Communication, langage et techniques d’argumentation
Si argumenter requiert avant tout de construire un discours qui prend un sens particulier et modifie les
représentations de l’auditeur, les situations d’interaction visant à transmettre de l’information ne
renvoient pas forcément à des contenus d’argumentation. À l’inverse, certains arguments peuvent
avoir une fonction de communication, notamment dans le contexte de la prise de déc

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