MINISTERE DE LA JEUNESSE DE L EDUCATION NATIONALE
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Niveau: Supérieur

  • mémoire


MINISTERE DE LA JEUNESSE, DE L'EDUCATION NATIONALE ET DE LA RECHERCHE ECOLE PRATIQUE DES HAUTES ETUDES Science de la vie et de la Terre MEMOIRE présenté par Philippe BRUNNER pour l'obtention du diplôme de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes APPROCHE PALEOPATHOLOGIQUE DE LA SPHERE O.R.L. Application à une série anthropologique de l'Antiquité tardive (Le Clos des Cordeliers à Sens, IVème-VIème ap JC) Soutenu le 11 juin 2005 devant le jury suivant : -M. Jean-Pierre PEYPOUQUET: DE EPHE Bordeaux 1 - Président -M. Henri DUDAY: DE EPHE et DR1 CNRS Bordeaux 1- Directeur du mémoire -M. Olivier DUTOUR: PU Université de la Méditerranée Marseille -Mme Dominique CASTEX: CR1 CNRS Bordeaux 1 -Mme Isabelle CARTRON: MC Bordeaux 3 Laboratoire de : Paléoanthropologie Directeur : Henri DUDAY EPHE (Sciences de la Vie et de la Terre) Université de Bordeaux I – UMR 5809 Avenue des Facultés 33405 TALENCE ECOLE PRATIQUE DES HAUTES ETUDES EPHE Banque de Monographies SVT 1

  • situation de la série étudiée

  • ancienne épidémie de peste

  • série anthropologique

  • séries de squelettes anciens provenant de fouilles archéologiques

  • organogénèse de la pneumatisation crânio

  • conservation des pièces osseuses

  • diagnostic des infections squelettiques

  • pathologie de l'oreille interne


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Publié le 01 juin 2005
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Langue Français

Extrait

 
MINISTERE DE LA JEUNESSE, DE L’EDUCATION NATIONALE ET DE LA RECHERCHE  ECOLE PRATIQUE DES HAUTES ETUDES Science de la vie et de la Terre    MEMOIRE présenté par Philippe BRUNNER pour l’obtention du diplôme de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes          APPROCHE PALEOPATHOLOGIQUE DE LA SPHERE O.R.L.  Application à une série anthropologique de l’Antiquité tardive (Le Clos des Cordeliers à Sens, IVème-VIèmeap JC)         Soutenu le 11 juin 2005 devant le jury suivant :  -M. Jean-Pierre PEYPOUQUET: DE EPHE Bordeaux 1 - Président -M. Henri DUDAY: DE EPHE et DR1 CNRS Bordeaux 1- Directeur du mémoire -M. Olivier DUTOUR: PU Université de la Méditerranée Marseille -Mme Dominique CASTEX: CR1 CNRS Bordeaux 1 -Mme Isabelle CARTRON: MC Bordeaux 3  Laboratoire de : Paléoanthropologie Directeur : Henri DUDAY h.duday@anthropologie.u -bordeaux1.fr EPHE (Sciences de la Vie et de la Terre) Université de Bordeaux I – UMR 5809 Avenue des Facultés 33405 TALENCE ECOLE PRATIQUE DES HAUTES ETUDES
SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE   APPROCHE PALEOPATHOLOGIQUE DE LA SPHERE O.R.L.  Application à une série anthropologique De l’Antiquité tardive (Le Clos des Cordeliers à Sens, IVème-VIèmeap JC)  Philippe BRUNNER  11 juin 2005  RÉSUMÉ :  La pathologie O.R.L. n’a pratiquement jamais été abordée de façon globale et systématique dans la recherche sur des séries de squelettes anciens provenant de fouilles archéologiques. Certaines de ses affections ont donné lieu à publications, alors que pour d’autres tout reste à faire. Nous avons développé un protocole d’examen simple, et facile à mettre en œuvre quelle que soit la série anthropologique étudiée, et qui permette de passer au crible toutes les pathologies pouvant laisser des traces au niveau de l’os, pathologies que nous avons décrites et répertoriées dans les rappels cliniques. Une série de tableaux sur lequels sont colligés tous les résultats, permetin fine de visualiser un état de santé global de la population étudiée. Ils pourront être utilisés dans l’avenir pour une analyse statistique. Notre série d’étude, particulièrement homogène, puisqu’il s’agit d’une sépulture de catastrophe liée à une crise de mortalité due à la plus ancienne épidémie de peste authentifiée par les analyses paléobactériologiques, se situe entre les IVème et VIème siècles (datation radiocarbone ; Ly-8001), elle comprend 36 blocs crânio-faciaux. Nous avons découvert un important panel de pathologies, de malformations, et de variations anatomiques, au sein duquel prédominent les problèmes maxillo-dentaires. Nous décrivons ensuite des infections otologiques, et plusieurs cas d’hyperostose poreuse venant confirmer un état sanitaire d’ensemble plutôt médiocre. Nous rapportons ensuite de nombreuses anomalies restant à interpréter, et qui vont constituer l’ébauche d’une base de données. Un cas très intéressant de malformation mandibulaire à type d’agénésie condylienne unilatérale est décrit. Il s’inscrit dans le cadre actuel des microsomies hémifaciales ; deux cas seulement sont publiés dans la littérature paléopathologique.   MOTS-CLES :  Paléopathologie, O.R.L., oto-rhino-laryngologie, agénésie condylienne mandibulaire, microsomie hémifaciale, Sens (Yonne, France), mastoïdite, sinusite, otite, abcès dentaire, fistule bucco-sinusienne, déviation septale, osselets,Concha bullosa, Cribra orbitalia,Meatus acusticus internus.  TABLE DES MATIÈRES   Table des tableauxp 8  
Table des figures (dessins, photos et radiographies)p 9  INTRODUCTION                                                                     p 11   CHAPITRE I = Rappels anatomiques et pathologiquesp 15  I Rappels anatomiques, embryologiques, et organogénétiques.p16  A Organogénèse du splanchnocrânep 16  1 Organogénèse de la pneumatisation crânio-faciale humaine p 16 (Intérêt d’une chronologie). 2 Organogénèse de l’appareil manducateur. p 17 3 Organogénèse de l’os temporal. p 17  B Rappels anatomiquesp 18  1 Fosses nasales et sinus. p 18 2 L’os temporal. p 19   II Panorama de la pathologiep 20  A Les maladies osseuses constitutionnellesp 20  1 Maladies osseuses constitutionnelles sans pathogènie connue p 20 a Ostéochondrodysplasies b Dysostoses avec atteinte du crâne et de la face  2 Maladies osseuses constitutionnelles d’étiopathogénie connue p 22 a Aberrations chromosomiques b Anomalies secondaires  B Pathologie des fosses nasales et des sinusp 23  1 Pathologie des fosses nasales p 23 a Altérations structurales b Pathologie spéciale    2 Pathologie des sinus p 26 a Pathologies infectieuses : les sinusites b Mucocèles c Pneumosinus dilatans d Pathologies tumorales  C Pathologie de l’oreillep 28  
1 Pathologies de l’oreille externe p 28  2 Pathologies de l’oreille moyenne p 28 a Otites aiguës b Otites chroniques c Pathologie ossiculaire d Tumeurs de l’oreille  3 Pathologie de l’oreille interne p 30  D Pathologie traumatiquep 31   III Bases du diagnostic en paléopathologie.p 32  A Bases anatomo-pathologiques du diagnostic des infections squelettiquesp 32  1 Anatomo-pathologie des infections squelettiques p 32 a Infections à pyogènes b Infections d’emblée chroniques  2 Paléopathologie des infections squelettiques p 33  B Bases anatomo-pathologiques du diagnostic des tumeursp 33   CHAPITRE II = Matériel et méthodesp 35  I Matériel  A Matériel biologique : la série (DEA)p 36  1 Situation de la série étudiée p 36  2 Description de la population inhumée p 37 a Estimation du sexe b Estimation de l’age c Résultats d Interprétation  B Matériel physiquep 39  II Méthodesp 40  A Etude paléopathologique de chaque spécimenp 40  B Analyse globale de la population étudiéep 41  1 Appréciation de l’état de conservation de la série p 41
 p63
a Conservation des pièces osseuses I b Conservation des pièces osseuses II c Conservation des osselets d Inventaire dentaire  2 Appréciation de l’état sanitaire de la population concernée p 42 a Etat dentaire b Mensuration des conduits auditifs internes c Pathologies constatées   CHAPITRE III = Résultatsp 44    Préambule.                                                                                 p 45  I Les données individuellesp 46  A groupe I p 46 B groupe II p 51 C groupe III p 52 D groupe IV p 54  II Les données globaliséesp 56  A Les tableaux de conservationp 56  1 Conservation des pièces osseuses I p 56 2 Conservation des pièces osseuses II p 56 3 Conservation des osselets p 56 4 Inventaire dentaire p 56  B Les tableaux de constatationsp 57  1 Etat dentaire p 57 2 Mensurations des conduits auditifs internes p 57 3 Pathologies constatées p 57    CHAPITRE IV = Discussionp 59  I De l’aspect méthodologiquep 60  A Sur le choix de la sériep 60 B Sur la méthode de travailp 60 C Sur le recueil des résultatsp 61 D Sur l’analyse des résultatsp 61  II De l’aspect paléopathologiquep 64
 A A partir de chaque anomalie rencontréep 64  1 Pathologie par pathologie p 64  a Pathologie de l’oreille -pathologie infectieuse -pathologie de l’oreille interne -pathologie de l’oreille externe -autres pathologies de la littérature  b Pathologie des fosses nasales et des sinus -pathologie malformative et traumatique -pathologie tumorale -pathologie infectieuse *infections non spécifiques *infections spécifiques *parasitoses  c Pathologie d’origine dentaire  d Pathologie mandibulaire  2 Les diagnostics différentiels, variations, et originalités p 74  a Le problème des osselets  b Les variations anatomiques -Concha bullosa -Variations de taille des sinus -Rapports du sinus latéral -Déhiscence du canal detensor tympani -Problème du kyste congénital médian alvéolaire -Déhiscence des tympanaux  c Les surprises  B Approche d’un état sanitaire globalp 77   CONCLUSION                                                                         p 79   BIBLIOGRAPHIE                                                                     p 84   ANNEXES                                                                                p 91   RÉSUMÉ ET MOTS CLÉSp 131
 
INTRODUCTION
                 Si en paléopathologie de très nombreux travaux, et une multitude de publications ont été consacrés à tout ce qui touche à la pathologie ostéo-articulaire, et à la traumatologie, il semble que la pathologie ORL ait peu intéressé les chercheurs, surtout dans son approche globale.   Notre spécialité, l’oto-rhino-laryngologie, nez-gorge-oreille disait-on autrefois, doit être démantelée au préalable, car pour ces patients particuliers que sont ces hommes, ces femmes, ou ces enfants d’anciennes époques, voire ces Hommes Fossiles, nous n’examinerons, sauf cas très particulier, que des crânes secs, ou souvent plutôt des fragments de crânes secs ! Sur ce type de pièce anatomique, l’otologiste et le rhinologiste pourront intervenir. Par contre le laryngologiste restera au chômage, tout son domaine se trouvant dans des tissus mous dont nous n’aurons pas conservé la trace, exception faite de quelques cartilages calcifiés, et du cas particulier des momies. Le larynx de l’Homme préhistorique reste un grand inconnu, bien que de nombreux chercheurs et linguistes se posent de passionnantes questions sur l’origine du langage et sur le moment possible de son apparition. L’homme de Neandertal ne fumait pas ; il s’enfumait certainement un peu dans ses abris sous roche, mais une laryngoscopie ne s’imposait pas. Nous verrons, plus sérieusement, que ce facteur fumée des foyers domestiques, à des époques où la cheminée n’existait pas, surtout dans les habitats des basses classes sociales, est à même d’induire des pathologies inflammatoires chronique de la muqueuse de la sphère ORL, au même titre que la pollution industrielle déjà très présente en zone urbaine au moyen age !   La paléopathologie ORL peut être abordée dans deux optiques :   -D’abord sous la forme d’une étude ciblée sur tel problème, telle maladie, avec des vues descriptives ou épidémiologiques, et cela pour des pathologies courantes, comme l’otite chronique par exemple, ou plus rares comme la lèpre, la syphilis.  -Ensuite, avec une approche anthropologique et historique, en étudiant là, des séquelles de pathologies moins spectaculaires, otites, sinusites, anémies, problèmes dentaires, mais qui nous
permettront plus sûrement d’apprécier un état sanitaire global pour une population donnée.   Notre travail s’est d’abord attaché à faire un point aussi exhaustif que possible des connaissances actuelles associant oto-rhino-laryngologie et paléopathologie. Nous verrons que certaines pathologies ont donné lieu à de multiples publications : l’exemple type, qui nous a frappé dès nos premières recherches sur Internet, est celui des exostoses du conduit auditif externe, alors que d’autres ne sont pratiquement jamais abordées, comme le neurinome de l’acoustique ! Cette sélection peut s’expliquer à notre avis, par la facilité de l’observation visuelle de certaines pièces, qui de plus se conservent bien et en grand nombre, comme dans notre premier exemple. A l’inverse sur ce même os temporal, dans le cas du second exemple, pour le même matériel d’étude, l’examen du conduit auditif interne s’avère impossible sur des crânes entiers en dehors de techniques tomodensitométriques onéreuses !  Voici donc déjà deux facteurs déterminants les possibilités d’études et de publications :  -En premier lieu une bonne conservation de l’os qui sera étudié, ce qui permettra de présenter une série significative ; ceci nous a amené à prévoir dans notre protocole, un tableau de conservation des constituants ostéologiques les uns par rapport aux autres (Tableaux I et II). Il est évident qu’un os temporal se conserve mieux qu’un ethmoïde ! Nous verrons grâce à ces tableaux, la gradation de conservation qui est elle moins évidente, des différents sinus de la face.  -Puis la facilité de l’observation : facilité technique pour un conduit auditif externe qui s’examine à l’œil nu, opposée à la difficulté d’origine économique, liée à l’utilisation d’un matériel radiologique sophistiqué, pour mesurer des conduits auditifs internes.  L’espoir de découverte d’une pathologie rare, comme une malformation mandibulaire, pour laquelle nous n’avons recensé que deux publications paléopathologiques, constitue un facteur supplémentaire d’intérêt pour l’étude d’une série donnée.  L’objectif premier de cette étude était de mettre au point une méthodologie de travail pour une étude synthétique de pathologie ORL sur une série anthropologique. Nous avons donc réfléchi à partir de nos connaissances cliniques, confrontées à la revue de la littérature que nous avons rassemblée, pour développer une grille de recherche.   L’objet de l’étude est un crâne, ou fragment de crâne.   Ce crâne doit appartenir à une série archéologique ou paléontologique ; c’est à dire qu’il doit faire partie d’un groupe homogène, soit d’individus collectés lors d’une fouille en un lieu précis, dans une stratigraphie déterminée, soit sur plusieurs sites correspondant à des habitats d’une même période.   Enfin cette série doit être quantitativement suffisante pour pouvoir espérer y trouver quelque chose et éventuellement réaliser une analyse statistique.  Quelles sont les pathologies ORL susceptibles d’être observées sur ces crânes ?  Il s’agit en effet uniquement de séquelles, de traces : il nous a fallu réfléchir organe par organe aux maladies possibles, à leurs complications connues actuellement et à leur expression au niveau de l’os. Globalement deux grands cadres se présentent à nous avec les pathologies infectieuses et tumorales ; plus accessoirement il doit être possible de retrouver des maladies de système.
Notre sujet est limité à la pathologie, mais nous avons profité de l’étude pour noter tout ce qui peut se rapporter à de la traumatologie, ou à des maladies de voisinage (neurologie, ophtalmologie ou stomatologie par exemple).  Sur le plan pratique l’examen est essentiellement macroscopique et visuel, simplement amélioré par notre matériel de consultation (otoscope, fibroscope).   A l’angoisse du début concernant la recherche d’une série, venait s’ajouter celle de n’y trouver aucune pathologie ! Un développement méthodologique pur et dur n’aurait pas été passionnant ; heureusement nos observations ont été nombreuses et intéressantes. La construction méthodologique, bien sur toujours améliorable, servira de base à des études futures, qui pourront alors être validées par des analyses statistiques, et surtout être le point de départ pour des approches d’états sanitaires des populations. Sur le plan purement médical et descriptif, de nombreuses pathologies ont été détectées : elles vont entre autres, des problèmes dentaires très nombreux et souvent gravement compliqués, à une rare malformation congénitale de la mandibule, en passant par des déviations duseptum nasal, et des mastoïdites fistulisées. Chaque cas a été discuté au regard de nos connaissances cliniques et de la littérature que nous avions trouvée le concernant. Nous avons ensuite plus globalement pour chaque chapitre de la pathologie, réalisé une synthèse de notre collecte bibliographique, pour y situer nos observations. Une lecture globale des différents résultats permet enfin d’un peu mieux appréhender le quotidien de cette population urbaine de l’Antiquité Tardive du Clos des Cordeliers à Sens, population marquée par les vicissitudes des maladies ordinaires qui nous frappent tous, et qui de plus a été décimée soudainement par une épidémie entre les IVème VI etème réunissant enfants, adultes, et siècles, vieillards dans les fosses communes d’une sépulture de catastrophe.                           
                     
    I De l’aspect méthodologique   A Sur le choix de la série    B Sur la méthode de travail    C Sur le recueil des résultats    D Sur l’analyse des résultats    C’est la finalité de l’étude.   
CHAPITRE IV  DISCUSSION
1 Le travail d’analyse et d’interprétation s’exerce d’abord sur chaque spécimen ; il s’agit d’une démarche médicale, de la confrontation du médecin avec son patient, avec ses évidences, et avec ses limites. L’expérience est un facteur de qualité pour le diagnostic, et de nouvelles séries, de nouvelles études pourront nous permettre de progresser dans cette démarche.  2porte ensuite sur l’état sanitaire de la population prise dans son ensemble. L’analyse Nous avons déjà parlé des critères de choix initiaux de la série étudiée, et nous voulons évoquer ici les facteurs susceptibles de fausser l’analyse globale et l’interprétation des résultats : a Conservation des différentes pièces osseuses  Nous travaillons à partir de dépôts de fouilles, où les sujets ont été rangés dans des sacs étiquetés, avec les petits éléments, comme les dents par exemple, rassemblés dans des boites ; les sujets sont ensuite regroupés dans des cartons.  Il faut avoir en tête que la présence ou l’absence de tel ou tel élément, peut être liée à une destructionin situ, avant la fouille, ou à une destruction volontaire et intentionnelle comme nous l’avons déjà signalé, pour les quatre mandibules d’immatures utilisées pour une recherche d’ADN bactérien dont nous verrons l’intérêt dans les conclusions ; mais il peut aussi s’agir d’une perte lors de manipulations. En effet chaque spécimen peut être utilisé successivement pour plusieurs études, et il sera donc sorti de son sac puis rangé chaque fois, avec un risque à chaque manipulation. Nous pensons en particulier à la conservation des osselets de l’oreille, que nous avons souvent trouvés en tamisant la poussière du fond d’un sac, ou que parfois nous avons vu tomber de la caisse du tympan lorsque nous manipulions un crâne.  Tout examen et toute manipulation de pièce ostéologique doit donc obligatoirement s’effectuer sur et au dessus d’un plateau ou d’un bac de type photographique.  b Mélange possible d’ossements de deux individus  C’est un facteur d’erreur spécifique aux sépultures collectives. Il faudra donc tout en faisant confiance à l’équipe de fouilles, s’assurer du bon appariement des pièces osseuses entre elles. Plus les pièces seront petites, plus le risque sera grand (par exemple pour les dents, les osselets, l’os hyoïde).  c Difficulté rencontrée dans la mesure des conduits auditifs internes   Nous avons vu que globalement l’os pétreux se conservait bien, et que donc les conduits auditifs internes pouvaient donner lieu à une analyse biométrique. Cette analyse qui paraît simple sur le plan de la réalisation pratique, est limitée par le fait que le conduit auditif interne n’est pas accessible sur un crâne entier ! Les mesures ne peuvent être faites que sur les rochers isolés.  Pour une étude systématique, il faudrait radiographier tous les crânes entiers, pour pouvoir obtenir une dimension mesurée sur le négatif.  Nous pourrions aussi imaginer un protocole utilisant une micro réglette introduite au contact de porus, associée à une lecture à l’aide de notre endoscope souple introduit par leforamen magnum.  Nous avons mesuré uniquement la hauteur et la largeur desporus.
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