Le Salon de Madame du Deffand High-Tech
107 pages
Français

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Description

  • exposé
Le Salon de Madame du Deffand High-Tech TROUVILLE JUIN 1990 Comptes rendus établis par Marie-Simone Detoeuf et Yves Roussel
  • pudeiir dans l'exercice de l'esprit
  • ministère de la culture et de la communication ministère de la recherche et de la technologie
  • glacs
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  • sciences
  • science
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  • cultures

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Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Le Salon de
Madame du Deffand
High-Tech
TROUVILLE JUIN 1990
Comptes rendus
établis par
Marie-Simone Detoeuf
et Yves Roussel Le Salon de
Madame du Deffand
High-Tech
TROUVILLE
22-24 Juin 1990
Comptes rendus
établis par
Marie-Sirnone Detoeuf
et Yves Roussel
Note 2005 (c) Glacs
Reprise de la mise en forme pour éviter les conflits de formats papier sur imprimante.
Format de l'édition originale imprimée : 21x26,5 cm. Format numérique scanné : A4 (21x29,7 cm).
Les pages paires vierges (verso) ont été supprimées : (pages 6, 12, 18, 20, 30, 38,40, 58, 70, 72, 90, 98, 100, 114.) Table
Remerciements
Histoire d'un Salon
Marie-Simone Detoeuf
De la conversation à l'écriture
Yves Roussel
Familiers et invités du Salon
Première Séance
La science, de quoi s'agit-il? Comment fonctionne-t-elle ?
Avant-propos
Exposé
Etienne Guy on
Le Salon quantique
Maïté Lenoble
Discussion
Deuxième Séance
Les mythes, le religieux et le monde moderne
Avant-propos
Exposé
Jacques Audinet
Discussion
Le Ciel et la Terre
M.S. Detoeuf, M. Froissart, V. Toulet-Blanquet
Disc~tssion Troisième Séance
Science et éthique : le cas de la biologie
Avant-propos
Exposé
Herbert Marcovich
Discussio~z
Images de la vie et de ses commencements
Jean-Piene Cousin
Discussion
Quatrième Séance
Expliquer le monde, rêver le monde
Avant-propos
Exposé
Souleyrnane Bachir Diagne
Discussion
Du Salon à ['Atelier
Marie-Sirnone Detoeuf, Charles Nugue
Le GLACS
Publications du GLACS Le GLACS a bénéficié, pour tenir son Salon, de l'aide des organismes suivants :
Ministère de la Culture et de la Communication
Ministère de la Recherche et de la Technologie
Institut National de Physique Nucléaire et de Physique des Particules
(IN2P3ICNRS)
Qu'ils en soient vivement remerciés.
Le GLACS exprime également sa gratitude à tous ceux qui lui ont apporté une contribution,
qu'ils l'aient un temps accompagné dans sa démarche, qu'ils l'aient fait bénéficier de leur
savoir, par des entretiens, des exposés ou des interviews, ou qu'ils aient facilité sa quête :
Jacques Adda, Mohammed Arko~in, Jacques Audinet, Françoise Balibar, Marie-Agnès
Bemardis, Jean-Louis Basdevant, Patrick Blais, Pierre Bonnafé, Isabelle Bourrinet Sébert,
Jean-Claude Cassigneul, Roselyne Chenu, Palma Dauphin, Grégoire Detoeuf (Dakar),
Souleymane Bachir Diagne (Dakar), Emmanuel Fourmann, Pierre-Henri Giscard, Etienne
Guyon, Alain Houziaux, Pierre Lehmann, Jean-Marc Lévy-Leblond, Frédérique
Lorenceau, Albert Messiah, Herbert Marcovich, Jean-Louis Motchane, Jean-Pierre
Pharabod, Anne-Marie Pochat, Dominique Polad-Hardouin, Jacques Robin, Monique
Sené, B.G. Sidharth (Hyderzibad), Isabelle Stengers (Bi-uxelles), Monique Tborel. Histoire d'un Salon
Marie-Simone Detoeuf
II y a plus de deux ans, le Groupe de liaison polir l'action culturelle scientifique (GLACS)
ouvrait le Salon de Madame du Deffand High-Tech. En guise d'introduction, et puisque j'ai
souhaité sa création, il m'incombe d'en faire le récit et de retracer le sinueux voyage
accompli par ses habitués entre les quatre murs de ce Salon.
Un espace de communication
Au sens du XVIII" siècle, on pourrait dire, avec les mots d'aujotid'hui, qu'un salon est un
espace de corninunication. Les Saloiis furent à cette époque des lieux d'échanges, où la
conversation se déroulait selon des règles précises et fines de courtoisie, de rejet du
pédantisme, de pudeiir dans l'exercice de l'esprit, et d'autres qualités encore qui Firent de
cette activité tout uii art. C'est grâce à ces Salons qu'au siècle des Lumières, philosophes,
écrivains et aristocrates provoquèïeiit un bouillonnement d'idées qui devait aboutir aux
grandes réformes de la Révolutioii. Ainsi le salon était un lieu de rencontres inhabituelles
où, coinme l'a jolimei~i dit d'Alembert, "les LII~S portoieizt le savoir et les lun~ières, les autres
cette politesse et cette ~rrbanité que le mérite même a besoi~z d'acquéril: Les gens du monde
en sortaieizt pliu éclairés, les gens de lettres PILIS aimables". Chaque salon avait son style, ses habitués. Le Salon de notre égérie, Madame du Deffand
- belle dame intelligente et aveugle, assagie après une jeunesse tumultueuse - était
caractérisé par la variété de ses visiteurs et par un ton, ironique et léger. Amie de longue
date de Voltaire et, dans sa vieillesse, fort attachée au jeune écrivain anglais Horace
Walpole, elle aimait l'intelligence dans la mesure où celle-ci restait toujours sous le
contrôle de l'esprit ; pour elle, étaient interdits les discours pédants, pompeux ou
moralisateurs ...
Notre Salon a réuni pour sa part, pendant plus de deux années, une trentaine de personnes
fort diverses, habitués du Groupe de liaison ou amis de récente date : gens de lettres et gens
de sciences, ignorants et savants, jeunes et moins jeunes, parisiens et provinciaux,
cartésiens et baladins, croyants et mécréants. Sa règle a été, dans toute la mesure du
possible, une écoute réciproque, un exercice de culture et d'urbanité, et le respect d'une
ignorance métissée de curiosité.
En quête de repères
L'initiative et la démarche n'étaient pas mondaines, mais inquiètes et ambitieuses, sur le
fond comme sur la forme. C'était une quête de repères et de sens pour notre temps, où les
avancées fulgurantes de la science bouleversent nos visions du monde, nos références
culturelles, nos valeurs, et jusqu'à notre façon de vivre et de mourir. Le fil conducteur du
Salon n'a jamais varié : face aux transformations de nos paysages culturels, quels regards
jeter sur nos valeurs, comment nous situer dans notre Univers aujourd'h~ii ? Mais les
chemins empruntés ont souvent été tortueux.
Fidèle à la tradition du GLACS qui se veut un lieu de rencontre entre science et culture,
pour le bénéfice si possible du plus grand nombre, le Salon de la Marquise s'était fixé,
comme horizon lointain, la réalisation d'~iize nzanifestntioiz de qualité clestiizée au gi-ancl
public.
Les habitués du Salon, réunis par une volonté délibérée ou le hasard de rencontres autour
de questions communes, tantôt clairement énoncées, tantôt vécues dans l'imprécision
comme autant de sourdes inquiétudes, ont eu le sentiment d'être suffisamment divers pour
représenter la variété des attitudes et des interrogations d'un grand nombre de nos concitoyens. Notre pari était qu'à travers des itinéraires personnels ou des explorations
plus collectives pourraient se dessiner des pistes, s'élaborer des méthodes susceptibles
d'aider d'autres que nous-mêmes à se situer dans les nouveaux paysages de notre temps.
Le Salon s'organise
Le GLACS, dans ses pérégrinations culturelles, s'est toujours interrogé sur la science -
celle qui se fait, qui se montre, qui agit. Chez Madame du Deffand High-Tech, la
est restée la première invitée, certes, mais pas l'unique. D'autres modes de connaissance,
philosophiques, métaphysiques, voire religieux, ont été pris en compte, avec le souci
constant, toutefois, de ne pas opérer de confusion, d'éviter tout syilcrétismeL.
Pour guider le cheminement de ses futurs invités, Madame du Deffand High-Tech leur
avait proposé le vaste cadre des trois infinis qu'explore la science : l'infiniment petit de
l'atome, l'infiniment grand de l'univers, l'infiniment complexe de l'être vivant. C'est là
que la science en ses confins croise nécessairement d'autres approches, d'autres savoirs
que les siens. Dès l'ouverture du Salon, des groupes se constituèrent par affinités électives
autour de questions qui trouvèrent leur place dans ces régions extrêmes. Ces groupes, ou
"petits Salons", se dénommèrent : "Mécanique quantique et réalité", "Représentations de
l'Univers", "Biologie, vie et mort".
Le fonctionnement et le mode de travail étaient laissés à l'initiative de chaque groupe. Une
règle toutefois : le parti proposé n'était pas, selon la coutume, de demander à des détenteurs
de sa

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