2003 Ma collègue de bureau
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2003-2004 Ma collègue de bureau Je travaillais dans un studio de mise en page, dans une grande ville du Sud. Nous étions le niveau tout en bas, qu’on appelle le studio. Le studio faisait partie d’une agence de communication assez connue à l’époque. BRÈVE DESCRIPTION D’UNE AGENCE DE COMMUNICATION Vous pouvez passer ce chapitre, surtout si vous connaissez ce milieu. Dans ce cas, vous pourrez en dire beaucoup plus de mal que nous. Enfin, vous voyez. Vous êtes grands, après tout. La suite est page 2. Il y a au sommet le Patron, dans ma boîte c’est un mec très sanguin d’une quarantaine d’années, qu’on ne voit jamais. Il est tout le temps dehors, à la chasse au Client. Quand le Boss est là, ça s’entend : il parle fort dans son bureau, briefant ses subordonnés directs, qu’on appelle “Chefs de Pub”. Lesquels traduisent la Vision Marketing Géniale du Boss à ceux d’en-dessous, les “Directeurs de Création”, qui eux- mêmes font passer leur brief aux “Directeurs Artistiques” chargés, eux, d’élaborer le “Brief Créa” aux “Créas”. Ceux-ci traduisent, grâce à leur talent, le Brief Créa en “Roughs”. Ensuite le tout ça remonte, redescend, remonte et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’un “Business Plan Déf” soit proposé au Boss. Le “Business Plan Déf” redescend alors les étages hiérarchiques, et refaisant le même chemin, puis remonte, redescend et ainsi de suite jusqu’au Business “Plan Déf Déf Déf” que le Boss valide, ou pas.

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Publié le 18 février 2014
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Langue Français

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2003-2004 Ma collègue de bureau
Je travaillaisdans un studio de mise en page, dans une grande ville du Sud. Nous étions le niveau tout en bas, quon appelle le studio. Le studio faisait partie dune agence de communication assez connue à lépoque.
BRÈVE DESCRIPTION DUNEAGENCE DECOMMUNICATION
Vous pouvez passer ce chapitre, surtout si vous connaissez ce milieu. Dans ce cas, vous pourrez en dire beaucoup plus de mal que nous. Enfin, vous voyez. Vous êtes grands, après tout. La suite est page 2.
Il y a au sommet le Patron, dans ma boîte cest un mec très sanguin dune quarantaine dannées, quon ne voit jamais. Il est tout le temps dehors, à la chasse au Client. Quand le Boss est là, ça sentend : il parle fort dans son bureau, briefant ses subordonnés directs, quon appelle “Chefs de Pub”. Lesquels traduisent la Vision Marketing Géniale du Boss à ceux den-dessous, les “Directeurs de Création”, qui eux-mêmes font passer leur brief aux “Directeurs Artistiques” chargés, eux, délaborer le “Brief Créa” aux “Créas”.Ceux-ci traduisent, grâce à leur talent, le Brief Créa en “Roughs”. Ensuite le tout ça remonte, redescend, remonte et ainsi de suite, jusquà ce quun “Business Plan Déf” soit proposé au Boss. Le “Business Plan Déf” redescend alors les étages hiérarchiques, et refaisant le même chemin, puis remonte, redescend et ainsi de suite jusquau Business “Plan Déf Déf Déf” que le Boss valide, ou pas. Quand ça ne va pas, les murs tremblent, et le personnel aussi. Il faut re-va-li-der. A la fin, cest proposé au Client, qui en général refuse le Plan Déf Déf Déf. Doù encore des decibels à tous les niveaux. Tout recommence alors, avec une Vision Marketing Géniale Remaniée, etc.
Ça vous semble compliqué ? En fait, cest infernal. Parce que tout ça va très très vite. Aussi vite que possible, en fait. Dans le métier on dit “asap”, ce qui veut dire As Soon As Possible. Aller très très vite, ça veut dire Etre Réactif. Cest une grande qualité pour une agence de communication. Alors dans les mails, quand on est Client ou Directeur, on termine en général par : Bises. Délais : asap 
Tout le monde dans une agence est directeur de quelque chose. Ça rassure les directeurs et les clients.
Une fois que tout le toutim est plié, le créa passé son projet validé à la personne presque tout en bas de léchelle de lagence, quon appelle Chefde Studio (pas directeur de studio, quand même. Lui, cest juste un chef. Entre le créa et le chefcest assez cool, parce quils ne sont pas directeurs et quils se connaissent depuis longtemps. Au-dessus, ça valse souvent. Pas quon danse, mais parce que les directeurs sont souvent virés. Ça sappelle “un important turn-over”. Alors, comme personnel stable, il ny a que le Boss et les 2 chefs. Le reste valse.
Et puis les petites mains tout en bas de léchelle, ce sont les “opérateurs PAO”, dit “exés”. Ils travaillent à mettre en page, sur ordinateur, la créa qui est transmise lors du “Brief Exé”par le chefde studio (il y a des briefs tout le temps, dans une agence. Des erreurs de traduction ou dordinateur aussi, ça sappelle des bugs. Un bug, cest toujours chiant et contre productif, parce que ça fait perdre du temps). Nous on valse pas souvent.
JE SUIS EXÉ DANS LE STUDIO DE LAGENCE.
Vous avez comprisce qui précède ? Sinon ce nest pas grave.
Je mappelle Kim. Cest bizarre pour une fille de se prénommer Kim, ça ressemble à Kim-il-Sung. Mes parents avaient eu cette idée une trentaine dannées plus tôt. On se fait à tout.
Dans le studio, il y a des filles et des garcons, plus de filles que de garçons. Dans les agences de communication aussi. Je peux vous dire que filles et garcons peuvent être aussi assoiffés de pouvoir, méchants, ou gentils, ou bêtes. Même le Boss. Saufque lui (ou elle) a déjà le pouvoir. Il reste les autres options. Cest pareil au studio.
Cest un milieu plutôt féminin, en fait. Jai de la chance, parce que je nai rien de spécial. Et je nai pas de gros seins, quasiment pas du tout. Donc les garcons du studio ne me matent pas trop. Une fois, le chefde studio a essayé de me draguer, mais il nétait pas de mon goût, jai esquivé et ce nest pas allé très loin. Je suis dun naturel prudent, et jévite de mélanger le professionnel et le personnel. Une collègue expérimentée ma dit il y a longtemps : “Pas de zob au job”. Elle en avait fait lamère experience et savait de quoi elle parlait. En plus jaime vraiment mon métier. Jaime lordi, InDesign, Illustrator, Photoshop, Acrobat, et je comprends vite. Si tout nétait pas toujours aussiasap, le boulot serait parfait. Jaime bien mes collègues, de toute façon je ne les ai pas choisis.
Mais mes collègues sont ennuyeux. Les mecs se la pètent (saufles gays, mais ceux-ci peuvent être aussi cons que les filles). Les filles sont fashionistas, elles parlent de trucs de filles, de gloss, et ça mennuie. Et et elles se la pètent aussi, à leur manière. Et puis elles sont jalouses. Je ne connais pas les marques, je me contente de peu. Comme jai de vraiment petits seins, je nai même pas besoin de soutif. Je passe donc inaperçue. Ce qui me va très bien, vu le contexte où je travaille.
Quelquefois, tout le monde se rassemble, surtout pour un pot de célébration dun budget gagné, surtout un gros budget. Les barrières hiérarchiques tombent, surtout après quelques mojitos. Quand même, les directeurs rigolent plutôt avec les directeurs, et le petit personnel entre soi, saufles filles canon qui tentent leur chance chez les directeurs. A la fin, les gens joyeux sont hilares, les cons toujours cons, et les assoiffés de pouvoir se baisent à leur manière. Bref.
Lors dune de ces soirées, jai remarqué une fille. Elle était spéciale parce quelle était aussi effacée que moi et que, même bourrée, elle était toujours drôle sans rigoler trop fort. Et puis elle dansait bien (moi aussi). Et elle ne draguait personne, et ne laissait personne ne traîner trop longtemps près delle. Elle sappelait Astrid. Et puis elle nétait pas maquillée non plus. A la fin de la soirée, on était mortes de rire toutes deux. Je ne me souviens plus trop ce quon a bien pu se dire, mais à la fin elle ma fait un gros palot. Walou, jai aimé ! On sest dites quon allait casser la croûte ensembleasap. Le lendemain matin tout le monde avait la tête dans le cul. A midi je suis partie me remettre au chawarma du coin, et je lai retrouvée par hasard au comptoir, en aussi triste état que moi. Tout le monde a comaté le reste de laprès-midi. A 6 heures quand même, on sest données rancard le lendemain midi chez Félicien, un tout petit resto à trois rues de lagence, où personne nallait. Ça marrangeait bien. Je nai jamais aimé manger avec les collègues, leurs conversations me gavent, et à la fin jai toujours une barre à lestomac. Alors de temps en temps jallais moi aussi manger seule à midi chez Félicien.
A 12h30 le lendemain, on était au rendez-vous. Martine, la patronne, est adorable. Elle nous a installées à une petite table tranquille au fond. On a causé boulot quelques minutes, puis Astrid a amené la discussion sur les bouquins quon aimait. Ce qui ma bien plu, jadore lire. Astrid était plutôt dix-neuvièmiste, Flaubert, Balzac, Proust même. Enfin le début du premier, mais ça mespantait. Puis des auteurs nordiques au noms imprononçables. Moi très vingtième : Jack Vance, Corman MacCarthy, Hennig Mankell… au dessert, on sest découvertes une passion partagée pour Fred Vargas. Alors là, ça méritait bien un nouveau Félicien le lendemain.
Mercredi midi, on sest mises à parler de nos jules respectifs. La discussion a pris un tour un peu plus personnel. Des histoires banales. Pas ou plus beaucoup damour, de petits accrocs sans importance. Puis nos espoirs déçus dans des psy quelque chose, psychothérapies, psychanalyses, qui tournaient en rond. Linsoutenable ennui de lêtre. Histoire de se réconforter, on a pris une carafe du vin maison, qui nétait pas mauvais. On sest mises en retard. Avant de se quitter, on sest fait une grosse bise, puis on est revenues vite fait au boulot. Instinctivement, chacune a pris un itinéraire différent. Prudence un peu parano sur le coup, mais qui savéra fort judicieuse plus tard. On est donc revenues presque ensemble à la boîte, mais personne na su quon avait une seconde fois été ensemble.
Les semaines se suivirent. On a pris lhabitude de se voir tous les mardis et vendredis, et la discussion gagna peu à peu une réelle intensité. On se sentait en confiance. Au boulot je ne voyais que le haut de sa tête ébouriffée par-dessus les écrans des ordis, à quelques mètres. De temps en temps nos regards se croisaient. Mais leasap, on lavait intériorisé.
Un vendredi midi de juillet, Astrid mannonça tout à trac que si je le désirais, elle minvitait chez elle samedi soir, elle était dispo.Of courseje létais. Je me rendrais dispo de toute façon. Jamènerai le vin, Astrid préparera le reste. Marché conclu, donc.
Cétait sympa chez Astrid. Elle avait laissé un peu de lumière dans le coin salon, préparé lapéro. On sest faitum abraçaõ, et on sest laissées tomber sur des fauteuils, lune en face de lautre. On sétait mises aussi bien que possible. Zebda en sourdine. Elle avait une robe décolletée beige genre étam qui lui allait très bien, et moi ma chemise en soie blanche des grands soirs et un pantalon thaï en coton gris perle. Nous nous félicitâmes longuement, détaillant chacune les détails du costume de lautre. Elle remarqua que trois boutons de ma chemise était ouverts, ce qui était mon habitude en été, et peu impudique, vu comme jétais faite. Je remarquai, admirative, son Wonderbra. Je nen avais jamais eu et jen étais un peu jalouse. On était chacune passée chez la coiffeuse. Astrid la blonde sétait fait faire une coupe au carré, et moi la brune une coupe assez courte avec une mèche devant pour faire trendy et la nuque bien dégagée. On a bu une Mauresque, puis une autre en papotant. La discussion partait à bâtons rompus. Les oreilles de nos compagnons ont du siffler ce soir-là. On grignotait des tiges de cerfeuil au roquefort dAgnès, avec un Buzet chambré de bonne tenue quAstrid déboucha en se pourléchant davance. Certaines vannes nous firent marrer de rire à nen plus finir. Astrid me dit que son fameux Wonderbra, cétait pour ressembler aux autres, mais à moi elle pouvait le dire : en fait, elle ne valait guère mieux que moi côté poitrine, et le Wonderbra lui servait de pare-chocs pour faire plus féminine. Jétais daccord avec ce point de vue. Il était temps de passer au Côtes de Saint-Mont.
Jen profitai, en débouchant, pour lui demander alors : – Ecoute, on est entre filles, alors montre-moi, allez ! Juste pour voir ! – Si cest toi, alors je te montre. Regarde. Elle se retourna, dégrafa son coûteux soutif, lenleva et écarta les bretelles de sa robe en se retournant vers moi. Jétais un peu ivre. Sa robe resta accrochée à la pointe de ses seins. Elle me montra. Ils étaient magnifiques, fermes et très menus, la pointe plantée très haut. Je restais extasiée plutôt que jalouse, remontai sa robe et la complimentai. – Surtout ne te montre jamais comme ça au boulot ma jolie, sinon on va te kidnapper ! Cest plutôt toi quils chercheraient, non ? – Dabord les mecs se foutent de moi, cest pas marqué Nabila sur mon… front, tu as remarqué ? Et les gays, quest-ce quils ont de plus que moi ? A part…  …Que tu bandes, toi aussi. Tu sais ? – Oui. Jétais très érectile. La soie de ma chemise avait le don dagacer mes seins. – Alors, je peux ? – Tu peux. Astrid caressa, à travers sa chemise, mes tétons. Ils durcirent aussitôt, tendant ma chemise. Cen était douloureux. Jaimais ça comme jamais avant. Mon mec sy était toujours peu intéressé. Ça faisait partie, pour lui, de mes handicaps rédhibitoires. Astrid alla changer le CD. Sibelius. Elle revint, écarta ma chemise, saisit mes tétons dressés de ses doigts, les pelota comme parsonne ne lavait fait auparavant. Ils sallongèrent comme deux petits sexes, très sombres. Mes petits seins étaient devenus durs comme du bois, mes aréoles brunes avaient la chair de poule. Astrid laissa tomber du vin sur ma chemise. – Chié, cest du rouge ! Ça va tacher. – Jai une solution, dis-je. Je finis denlever ma chemise. Jadorais ça. Seule, jaime porter le moins dhabits possible. – Ta couleur de peau est magnifique. Je tenvie, siffla-t-elle. En plus tas pas de marques de bronzage. Je suis très mate de peau. Astrid, blonde, genre nordique, avait le teint à peine hâlé. Elle posa ses mains sur mes épaules.  En plus tu es douce, cest pas possible. Je métais passé une crème de mon invention destinée à cet effet. – Tu ressembles vraiment à un garcon. Elle frôlait mes seins de ses mains, légères comme des plumes. Javais passé ma main sur ses hanches.  Tu as une culotte ? me demanda-t-elle Moi jamais. Jaime pas. Je me sens mieux sans. Elle vérifia un instant.
 Et tu as vraiment des petites fesses. – Oui. On sest rapprochées. Nos lèvres ses sont frôlées. On sest explorées longuement, méthodiquement, en baisers papillons. Nos lèvres étaient infiniment douces lune à lautre. Puis on sest rassises face à face. Astrid écarta les jambes et me montra. – Cest une espèce de culotte. Je vais faire comme toi, en plus il fait chaud. Elle la retira. Sa toison très fine était presque transparente. Je voyais la fente entre ses jambes, tout en la voyant me regarder la regardant. – Toi, tu me montres ? fit-elle semblant dimplorer. Je me relevai. Mon pantalon chinois souvrait dun simple geste. Il tomba. Astrid me regarda, moi, toute nue. – Test pas possible, toi. Jai un peu de sang vietnamien. Je suis glabre depuis toujours. Je nai pas de hanches. Mes yeux sont en amande.  Tes vraiment un petit garcon. Jamais compliment ne mavait tant émue et troublée. Je commençais à mouiller un peu. – Il ne te manquerais plus quun zizi pour ressembler à un garçon. – Des fois pas vraiment, lui répondis-je. Astrid se releva, sapprocha de moi. Elle avait toujours sa robe sur elle. – Tu veux ? – Je veux. Sa robe tomba. Astrid était vraiment une femme, elle. Aussi grande que moi, aussi mince aussi. Ses yeux dune couleur étrange, bleus-verts. On senlaça collé serré. On sembrassa plus fort quavant, nos langues se mirent à danser aussi. Elle avait une bouche parfaite, et on était un peu pompettes.
Elle se retourna et nous servit un verre daqvavit. Elle men tendit un. On en but une lichette. Fort. On ne savait plus ce quon faisait, ou plutôt on le savait bien : cétait la première fois, et une sacrée première fois. Sa peau était suave aussi mais pas pareille. Elle avait une odeur… une odeur dAstrid. Sureau, pêche. Parfait après lakvavit. On se mit un bras par-dessus lépaule de chacune, lautre laisssé disponible aux caresses.  Tu sens bon, dit-elle.  Comment je sens, moi ? – …musc, santal, peau chaude. Miel aussi.
Le temps se ralentit.
Pas mal vraiment laqvavit.
Le sexe dAstrid était moite. Le mien de plus en plus mouillé. Je commençai à caresser du mieux possible les alentours de son clitoris. Elle fut plus directe. Jétais déjà en légère érection, elle me caressa habilement et le fit sallonger de plus en plus, jusquà lui faire atteindre la taille que jaime. Elle me murmura, souriante : – Cest vrai, il ne te manque rien. Puis, toujours debout, nous nous mîmes à danser façon collé-serré zouk, mais millimétriquement. Astrid laissa tomber son verre à moitié plein. – Pas grave, il était à moitié vide. Vraiment pas grave. Je posai le mien. On senlaça et nous sommes tombées sur le sofa, jambes enlacées. On se mit à onduler, serrées, de plus en plus fort, de plus en plus synchro. Dowland, Sting. Astrid se mit à couler elle aussi. Je goûtai de la langue de quelle liqueur elle était faite. Le goût de son parfum, lambre en plus, avec une longue arrière-bouche dorgeat. Son sirop saccrochait à ses poils fins, mouillait sa cuisse. Moi, je dégoulinais littéralement. Je me mis à faire des petits pipis spasmodiques. – Je veux aussi te goûter toi, me dit-elle. – Oui sil te plait oui. Elle me but, laissant dans sa bouche mon jus dégager son bouquet. – Muscade tanin peau…noisette le pipi… encore je te bois, jai soif.
Tout de passait très lentement, méthodiquement. Comme la dégustation dun cru rare.
Puis nous nous sommes barbouillées. Puis jai amené mon dard devant le regard dAstrid, le faisant dresser à la verticale avec mes doigts. Puis elle le prit dans sa bouche. Elle la tété, aspiré. Je pissais de petites gouttes. Elle me léchait, elle a même bu ma fontaine à la source en déglutissant. Je coulais à flots, et elle me buvait. On était fin saoûles lune de lautre. Le jour se levait.
On est restées là, mélangées, entourées dun drap. Et puis on a dormi.
En fin daprès-midi, on sestdites quon se referait des samedis comme ça. Et même des week-ends. Et on sortirait dehors ensemble, le dimanche après-midi. Et personne ne saurait qui on était.
De toute façon, nos hommes nétaient pas là. Pierre était parti dans le Sahara se ressourcer avec un directeur artistique, Dan était parti seul en vacances se ressourcer avec son béguin de lété. Quils déssèchent sous les tropiques, ce nétait pas notre problème. En revanche, il nous fallait un peu de ruse, donc dinventivité pour préserver notre anonymat. Et ça, on savait faire.
Les samedis soirs de cet été furent aussi beaux les uns que les autres.
On travaillait toujours la semaine en plein mois daoût. Astrid était nouvelle et navait pas encore de vacances, et moi javais téléphoné à Pierre que je prendrais mes 15 jours à Noël. Nos week-ends étaient sécurisés.
Nous avions tacitement décidé de nous habiller de façon à nous plaire lune lautre. Cela impliquait que nous ne porterions que le minimum dhabits, mais des bandants. En tous cas pour nous. Et que les sous-vêtements seraient bannissine canon. Pour le reste, à chacune dimaginer. Et à deux, le jour en centre ville, un dimanche, ça ne craignait pas. Et puis je connaissais un peu de Viet Vo Dao, alors… Et on prendrait chacune son samedi libre, pour les lessives, le ménage et les choix vestimentaires.
Le dimanche suivant javais trouvé ma première jupe chez ma grand-tante. Un vieux sarong vietnamien noué en soie blanche, fendu sur le coté, et une chemise noire en soie, avec un seul gros bouton sur le haut. Agnès avait choisi un pantalon ample en coton très fin, noué par un lacet, et une sorte de Marcel XL très échancré à mailles, le tout en camaïeu bouton dor. Je marrangeais, quand cétait possible, pour faire passer louverture du sarong par-devant. Astrid dégustait la vue, surtout quand je masseyais sur un banc et écartais les cuisses. Je posais les mains pudiquement sur mon entrejambe, en me masturbant légèrement. Cétait charmant. Astrid elle nouait son lacet très lâche, le pantalon nétant retenu que par ses hanches. Elle nouait son Tshirt au-dessus du nombril. Son ventre était rond sous le soleil. Elle avait un nombril qui faisait comme un yin-yang. Ells se masssait tranquillement les seins, moi je me caressais le torse. De toute façon on bandait toutes deux.
On est allées au musée. aussi. Il ny avait presque personne. Alors je tournais mon sarong, fente à larrière. Je me penchais pour examiner quelque détail. Astrid derrière moi regardait un autre détail bien précis qui lintéressait fort. Alors elle écartait les pans de ma jupe pour examiner à son aise le détail en question. Il y a des incunables si détaillés. Et des inscriptions au socle de quelque statue. Il me fallait exercer toute ma souplesse pour les déchiffrerattentivement, de près. Astrid pouvait, elle, déchiffrer mon socle plus facilement. Elle me fit savoir que javais un fort joli cul. Jen pris note pour plus tard, me demandantin pettoà quoi pouvait elle pouvait bien penser.
La semaine suivante, un événement singulier se produisit. Lors dun briefexé, il savéra quun gros dossier nécessitait le concours de deux personnes. Astrid et moi nous portâmes volontaires. Il fallait donc, avons-nous insisté, que nous travaillions face à face, pour optimiser les échanges dinformation nécessaires à la production. Nous nous habillâmes le lendemain de la façon la plus terne possible, mais Astrid oublia les sous-vêtements, et moi javais adopté la jupe écossaise. Il y avait souvent des branchements dordis à changer, des prises qui déconnaient, toutes sortes de choses qui
obligeaient lune ou lautre à aller sous la table procéder aux manipulations nécessaires. Lune ou lautre sen occupait alors, avec la compétence et la dextérité nécessaires. Aucune dérogation à la règle “pas de zob au job”. Dailleurs, par définition, il ny avait que du job, et pas de zob.
Les autres dimanches, on changeait de dress-code, sans se concerter au préalable. Une fois je fus habillé tout en garcon, et Astrid en Vraie Cagole Avec Wonderbra Et Fringues Swag. On a flirté comme des amoureux, on sest taillés des pelles, on sest pelotés, de préférence dans les rues passantes. On sest finies seules au fond dune impasse. Une autre fois, on est venues habillées en noir. Alors on est allées à léglise, puis au confessional. Là, jai confessé Agnès. Elle ma avoué tous les péchés imaginables, et dautres encore bien pires, elle en a même inventé. Là on a mouillé, rien quà ses mots. Au final, Astrid sest branlée, à genoux et cambrée en arrière, pour me prouver à quel point le Malin la possédait. Je la regardais à travers les croisillons. Jai joui, moi aussi, au même moment quelle. Le son aigrelet des cantiques a couvert notre tumulte.
Jai oublié la chronologie exacte de ces après-midis, mais il y a un dimanche qui nous a marquées toutes deux. On était allées à la piscine. Moi je ne mettais jamais de haut, ce nétait pas la peine, mais javais trouvé un slip homme blanc un peu trop grand pour moi, qui allait bien. Astrid était splendide, elle avait un deux pièces clair le plus petit possible. Elle avait pris des couleurs, moi aussi mais dans mon nuancier ambré de naissance. On sest douchées chez les filles, puis on est allées bronzer. Astrid avait enlevé le haut. On est allées plonger ensemble. On sest beaucoup caressées sous leau, jai baissé mon slip et Astrid a pu vérifier que je bandais bien. Elle a baissé son minislip de même. Elle avait fait de gros progrès en érection clitoridienne. On sest longuement embrassées et caressées le restant de laprès-midi. Le lundi suivant étant férié, on a improvisé une soirée chez moi.
On était nues, il faisait vraiment chaud. A brûle-pourpoint je lui demandai : – Ton trou, il est comment, dis ? – Ben, tu le connais. – Lautre. Montre-moi, tu veux ? Astrid me tourna le dos, monta en silence sur la table, se mit à croupetons. Elle tendit les fesses vers moi. A moi maintenant. Jécartai ses fesses. Elle minterrogea :  Il est comment ? – Il est beau.  Comme le tien ? – Non. Il est plus… plus… Offert. Il était tout rond, il me disais Viens.
Elle forca un peu, en même temps que jécartai bien ses fesses. – Viens sil te plait, elle me demanda. – Alors reste comme ça. Elle tint donc ses fesses écartées, le sphincter à moitié ouvert tendu vers moi. Restée debout, japprochai mon clito, lui agaçant les mains, le rapprocha enfin de son anus, comme pour un début de pénétration. Ma tige était dure. Astrid souvrit, de manière impressionnante. Elle me murmura alors Kim, pardon mais un petit bimborion brun foncé émergea je crois que je vais chier. Je me mis à haleter, et mis le caca naissant entre les lèvres. Astrid cria, puis  pardon expulsa une petite noix brune. Je la gardai en bouche. Elle sentait la terre mouillée, la truffe. Je la savourai, la croquai, en avalai un peu. Puis attends je revins et poussai de la langue les miettes restantes dans son trou, quil avala derechef. Puis elle se mit spasmodiquement à ouvrir et fermer le fion. Jy mis ma langue du plus profond que je pouvais. Elle la serrrait, semblant vouloir lavaler plus. Elle me murmura encore elle avait le cul ouvert commme une bouche qui dit O. Je pris une bougie à proximité. Elle me dit à voix haute : – Kim. Viens. Jintroduisis la bougie, qui entra sans effort. Elle dit : – Plus. Je retirai la bougie, introduisis deux doigts. Elle : – Plus. Trois, puis quatre. – Maintenant. Sil te plaît. Maintenant. Je retirai mes doigts, les enfonçai dans ma chatte pour les lubrifier, puis mis mes doigts serrés dans son anus. Je forçai un peu les introduisis en entier. Elle cria : – Maintenant ! Elle se recula vers moi tandis que ma main sintroduisit tout entière. Astrid hurla. tout ! Je continuai, inséra le poignet, puis lavant-bras oooooh Astrid tournait son cul. De mon autre main jentrai dans son vagin. Chacune de mes deux mains se mit à masser la mince membrane qui séparait ses deux trous. Je sentais mes doigts se toucher de part et dautre. Astrid modula quelques mots inaudibles, puis resta muette et immobile, pétrifiée, sans dire un mot. Je me retirai doucement delle. Elle devint toute molle, descendit de la table et se pelotonna sur elle-même, immobile. Elle pleurait.
Je vins me poser derrière elle, doucement. Quand elle fut plus calme je lui demandai : – Je tai fait mal ? – Non.  Tu avais déjà fait ça avant ? – Non. Juste avec mon mec, sous le mode de la soumision, mais ça me faisait mal. – Comment ? – Des fois il me sodomisait. Il me mettait sa bite et forçait. Cétait pour me faire mal. Et pour ça oui, il faisait mal. Mais toi tu mas pas fait mal.  Vraiment ?  Je te voulais, toi. Là. Voila. Long silence.
– Astrid. Tu crois que… – Oui. – Comme toi. Que tu me prennes comme ça ? – Ouiii. _ Comment ? – Je tapprendrai, voila. Tu as envie ? – Oui. – Alors la prochaine fois, tu veux ? – Oui. On resta longtemps serrées silencieuses. Avant de sendormir, elle murmuraKim kim kimi kimi blaa sô blaa sô blaa Je restai éveillée, pensive, la câlinant comme on calme une toute petite fille. Deux mots me chantaient à lesprit, venus de si loin my nhân my nhân
. . . . . . . . . . . . . . . .
La prochaine fois mit un certain temps à arriver. Nos cowboys respectifs étaient rentrés de vacances, un peu plus déprimés quavant. On leur demanda très bientôt, gentiment mais fermement, daller voir ailleurs si jy suis.
Ils y allèrent. On ny était pas. En tous cas, ils ne revinrent pas nous chercher. Cest ridicule, un mec qui pleurniche au tél en disant Je taiiime Tu me manques et tout ça. Et nous nous sommes retrouvées seules avant Noël. Et alors nous nous sommes retrouvées.
Il y a une suite à cette histoire. Elle viendra en son heure.
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