Amérique Latine à vélo: saison 4
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Description

Paraguay : premier contact de personne, terre de contrebande, endroit dangereux.....en ces termes et en bien d'autres, j'ai été prévenu contre le Paraguay quand j'étais chez les voisins du Brésil. J'entrais donc dans ce pays avec peu d'espérance...Et pourtant, une surprise m'attendait, sa population m'a totalement enchanté au point de faire pour moi de ce pays l'un de mes favoris. On était au mois de Novembre, vers quatre heures de l'après-midi, lorsque j'ai quitté avec mon frère Rodrigo la ville de Foz de Iguazu, au brésil, pour passer la frontière et avoir à Ciudad del Este, un premier contact avec la culture du Paraguay. En entrant dans la ville, avant même d'avoir parcouru trois pâtés de maisons, un jeune s'est approché, je ne me souviens pas son nom mais je sais qu'il nous a offert une visite guidé des principales zones intéressantes de la ville, et nous a ensuite mis sur la route d'Asuncion, Nous l'avons suivi en bavardant et nous sommes laissé guider dans la ville, Il était peu causant mais de bonne volonté, comme les Paraguayens en général, c'est lui, le premier, qui nous a permis d'apprécier l'hospitalité de ce peuple. . Pendant la première journée, nous avons progressé lentement, calmement, essayant de profiter du paysage au milieu d'un trafic relativement dense.

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Publié le 30 janvier 2014
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Langue Français

Extrait

de personne, terre de contrebande, endroit dangereux.....en ces termes et en bien d'autres, j'ai été prévenu contre le Paraguay quand j'étais chez les voisins du Brésil. J'entrais donc dans ce pays avec peu d'espérance...Et pourtant, une surprise m'attendait, sa population m'a totalement enchanté au point de faire pour moi de ce pays l'un de mes favoris.
On était au mois de Novembre, vers quatre heures de l'après-midi, lorsque j'ai quitté avec mon frère Rodrigo la ville de Foz de Iguazu, au brésil, pour passer la frontière et avoir à Ciudad del Este, un premier contact avec la
culture du Paraguay. En entrant dans la ville, avant même d'avoir parcouru trois pâtés de maisons, un jeune s'est approché, je ne me souviens pas son nom mais je sais qu'il nous a offert une visite guidé des principales zones intéressantes de la ville, et nous a ensuite mis sur la route d'Asuncion, Nous l'avons suivi en bavardant et nous sommes laissé guider dans la ville, Il était peu causant mais de bonne volonté, comme les Paraguayens en général, c'est lui, le premier, qui nous a permis d'apprécier l'hospitalité de ce peuple. . Pendant la première journée, nous avons progressé lentement, calmement, essayant de profiter du paysage au milieu d'un trafic relativement dense. Nous n'avons fait qu'une trentaine de kilomètres et puis un autre jeune, à bicyclette, s'est approché de nous, il était plein d'énergie et de curiosité, il désirait nous aider à la mesure de ses moyens. Nous lui avons demandé de nous guider jusqu'à une caserne de pompiers, ce qu'il fit avec grand plaisir. En arrivant là, nous avons été reçu chaleureusement, nous avons partagé leur repas et commencé à entendre et nous imprégner de l'histoire et la particularité du Paraguay, tellement différent du Chili, tellement différent de ce que j'avais rencontré jusque-là.
Ce pays a une histoire souvent triste qui le fait mieux comprendre quand on s'y intéresse. Notre attention a été attiré par la grande diversité des races qu'on y rencontre et donc le caractère multiculturel de cette nation, on ne s'y attendait absolument pas dans un pays qui serait le deuxième plus pauvre d'Amérique latine. Cette diversité a son origine dans la grande guerre, dite de la "triple alliance" au cours de laquelle l'Argentine, la Brésil et l'Uruguay unirent leurs forces contre le Paraguay. Cette guerre a commencé en 1864 et, pendant cinq ans, a décimé la population du pays. Dans cette guerre, les enfants et les vieillards sont morts au coude à coude avec les soldats entraînés, le Paraguay en est sorti dévasté avec une population où l'on voyait un homme pour sept femmes....La guerre a été perdue, le pays détruit, de vastes zones du territoire confisquées par le Brésil et l'argentine.... Pour reconstruire le pays, un très fort mouvement de colonisation s'est mis en place, apportant les hommes et les moyens nécessaires, des immigrants venus d'Allemagne, d'Italie, de Pologne et même du Japon, ont oeuvrés pour la lente récupération de la nation après ce qui fut la guerre la plus sanglante de toute l'histoire de l'Amérique latine. Cette histoire a laissé une trace profonde dans la population et, d'une certaine manière, créé son idiosyncrasie.
Il existe, au Paraguay, une coutume typique et bien utile pour entamer une conversation avec des voisins, des compagnons de travail, des touristes et finalement, partager avec n'importe qui. Il s'agit du Tereré, une boisson locale que l'on boit suivant un rituel précis: On a de l'eau fraiche dans un pot, et sur un verre spécial on pose l'herbe, on fait couler dessus l'eau froide et on boit avec un gobelet. Un verre est suffisant pour une personne et ensuite on le
remplit de nouveau et une autre personne du groupe peut boire, on fait ainsi une ronde jusqu'à ce que tout le monde ai bu et ensuite on recommence de la même manière. C'est très proche de la façon de boire le Maté dans la sud du continent. Ce qui nous a la plus touché dans ce pays est cette jolie façon de faire connaissance. Nous avons apprécié cette pratique tout au long de notre séjour...dès que nous demandions notre route, dès que nous arrivions dans une ville, les paraguayens nous invitaient à boire le tereré pour satisfaire leur curiosité, et entamer une conversation dans des conditions agréables.
Ce pays est certainement le moins visité de toute l'Amérique du sud, la plus part des touristes l'évitent et pensent qu'il n'y a rien à voir, qu'il n'y a aucune montagne pouvant rivaliser avec celles les autres pays, pas de merveilles de la nature.....et pourtant je suis certain que c'est une erreur, il s'agit là du pays le plus typique de tout le continent.Probablement le meilleur pour vivre une véritable expérience latino-américaine.Au Paraguay, il est absolument très facile de voyager, de manger, d'être accueilli quelque part. Dans ce coin perdu du monde, il y a toujours une Posada pour dormir. Il est vrai que pour celà , nous avions une carte dans notre jeu: les pompiers! Chaque fois que nous sommes arrivés dans une ville de taille moyenne que nous souhaitions mieux connaître, nous passions saluer les pompiers volontaires et leur demander un endroit pour dormir. Nous avons toujours été bien reçu et profité pour partager tout un tas d'histoires, presque toujours avec un verre de téréré entre les mains. Bien souvent, il ne nous a pas été nécessaire de chercher la caserne des pompiers parce que des gens s'approchaient et nous invitaient à venir nous installer dans leur maison ou celle d'un ami. C'est ainsi qu'en arrivant à Villarica ( une belle ville dont les habitants se caractérisent par un grand sens de l'hospitalité, de la sympathie et une façon unique et originale de faire les choses et leur contraire, même par rapport au reste du Paraguay), nous avons fait la connaissance de Kaiser, un sacré personnage, cycliste au fond du coeur, et témoignant d'une incroyable hospitalité. Nous sommes resté un moment chez lui, découvrant la pays et sa ville.
Ainsi s'est poursuivi notre chemin vers le sud au travers du Paraguay, parsemé de leçons d'hospitalité et de simplicité. Arrivés dans la capitale: Asuncion, nous avons été reçus par Silvia et sa famille ( absolument fort sympathiques) , nous avons eu l'impression d'être comme chez nous, impression en réalité permanente dans ce charmant pays. Nous sommes restés là pas mal de jours pour reprendre des forces et nous préparer à continuer la route vers les ruines des habitations des Jésuites en pays Guarani, classées patrimoine de l'humanité et sans doute lieu le plus visité du pays ( et pourtant quand nous y sommes arrivés, il n'y avait pas plus de trois personnes).
Vers l'intérieur du Paraguay
Après avoir passé du bon temps à Asunción, nous avons pris la direction de la frontière de l'Argentine, vers la ville d'Encarnacion . Nous nous sommes immergés dans la nature de ce pays, décidant de continuer "à travers champs" par des chemins de terre à la rencontre de personnes forts simples, des colons polonais, italiens, allemands, et même japonais.... De beaux chemins et beaucoup de pluie tout au long des jours qui ont suivi. La progression a été lente au long de journées très chaudes et sous la pluie, mais la récompense a été grande, avec tous ces villages de caractère coloniaux, charmants et fleuris, et surtout la découverte des merveilleuse ruines des habitations des jésuites guaranis, patrimoine de l'humanité, pratiquement vide de touristes.
Le premier site a été: Jesús de Tavarangüé: une oeuvre gigantesque qui n'a jamais été achevée du fait de l'expulsion des jésuites et l'abandon à leur sort des missions. Le second site a été: Trinidad: un des plus anciens, et probablement le plus grand. A l'intérieur, les Jésuites et les indigènes on créés une société que l'on
pourrait appeler socialiste. Les Jésuites leur enseignaient les arts de l'occident comme la musique vers laquelle inclinait la coeur des indiens, et en échange de quelques bons outils de travail, les indigènes confiaient leur âme au christianisme. Dans ces "réductions" on enseignait également la lecture et l'écriture. C'était également une bonne protection contre le trafic des esclaves indigènes. Pour plus d'information, suivre ce lien... Et finalement, avec la découverte de ces lieux célèbres, s'est achevé notre parcours dans ce pays qui m'a, en vérité, profondément enchanté. Le caractère simple et chaleureux de sa population, ses traditions, la main toujours prête à aider, fait que la décision de visiter cet endroit a été totalement justifiée.
Le Paraguay est un pays qui n'a pas bonne réputation pour ses voisins proches, et pourtant je n'hésite pas à dire que ce ne sont que préjugés.Alors, ne faites pas attention à ces préjugés, je dis aux voyageurs de visiter, s'ils le peuvent le Paraguay, ils ne le regretteront pas! Sur la photo, l'arrivée au village de Iturbe, en plein dans le centre du pays et loin des grandes routes. Où que vous alliez, vous serez toujours bien reçus, un très grand nombre de village au style colonial baignés d'arbres et de couleurs et, ce qui les rend encore plus attirant, pratiquement ignorés des touristes .
 
Carnets d'Uruguay
L'Uruguay est un petit pays, le plus petit des pays d'Amérique du Sud. Mais ces comptetraditions sont fortes et il
des personnages de premier rang comme Carlos Gardel. C'est un pays où les gens ont l'habitude de suivre les règles qu'elles soient bonnes ou mauvaises, c'est un pays qui malgré sa petite taille a déjà gagné des "Mondial de football" , c'est un pays où la marijuana est consommée librement comme le tabac , c'est un pays où les gens sont réellement attentifs à vous et.les dentelles merveilleuses.
Je suis arrivé un soir dans l'intention d'entrer en Uruguay mais je n'ai pas pu faire viser mon passeport car le bureau de l'immigration était fermé. Il ne me plus qu'à passer unerestait donc à la nuit belle étoile au milieu de la place deQuaraí, dernière ville au sud du Brésil. Dormir sur une place publique ne permet pas normalement un bon repos du corps et de l'esprit et bien souvent tourne dans la tête un sentiment d'insécurité, quelqu'un pourrait s'approcher... pourtant les habitants de l'endroit m'ont affirmé que la ville était très tranquille et les gens très hospitaliers, ce qui m'a procuré une certainetranquillité. Pour l'hospitalité j'avais des doutes car malgré les conversations avec beaucoup de gens aucune porte ne m'a été ouverte.
Dès le matin j'entrai en Uruguay, premier village:Artigas,très tranquille et serein bien que le niveau des prix de la villeai commencé à éveiller en moi quelques inquiétudes pour mon budget de voyage. J'ai commencé à découvrir pour la première fois les Uruguayens, des gens que l'on a l'habitude de confondre avec les Argentins à cause de leur accent proche mais qui sont en fait très différents.
Après quelques heures de vagabondage dans la ville j'ai pris la direction deTacuarembo,un endroit que je comptais rejoindre en deux jours.Dès la sortie d'Artégas je me suis trouvé face aux paysages uruguayens . Bien que seule une rivière nous sépare du Brésil on sent une différence dans l'environnement et en même temps, une grande similitude demeure : les grandes distances désertes entre les villes et les "estancias". J'ai passé la première nuit en campant au bord du chemin sous les étoiles et les lucioles. Le jour suivant, une longue étape de 160 km avec vent de face m'attendait…. elle a été dure et très longue , une bataille contre le
vent qui mettrait à rude épreuve la patience de n'importe qui! La route était étroite avec heureusement très peu de circulation. Passé six heures du soir, j'ai voulu appeler Carmen qui m'attendait à la ville pour lui expliquer que je préférais n'arriver que le lendemain. Elle m'a répondu d'une voix douce en me poussant à continuer quelque soit l'heure où j'arriverai….Uffff un beau défit qu'elle m'imposait la Carmenj'étais encore à 70 km, c'était la fin de l'après-midi, j'étais fatigué, je croyais sincèrement ne pas y arriver! Mais, lorsque flanchent les forces physiques, arrive le mental.. j'ai décidé de continuer, j'ai avalé cinq grandes cuillerées de sucre et j'ai repris mon chemin à grand peine, avec une voix dans la tête qui me disait que c'était possible et que je vaincrai la fatigue. Je ne suis pas habitué à pédaler de nuit, je l'ai évité pratiquement tous les jours de mon voyage mais je crois que là, cette exténuante virée nocturne en valait la peine. J'ai pu voir ce que je ne m'étais jamais donné le temps d'observer. La nuit est tombée lentement, la lumière du soleil a commencé à s'éteindre et les étoiles à s'allumer. Alors que disparaissaient les dernières lueurs du jour, voici qu'apparurent les lumières de la nuit: au sol, des milliers de luciole décoraient la Pampa ou des bosquets isolés, dans le ciel brillait un infini d'étoiles . Admirer ce spectacle du ciel et de la terre me poussait à un profond recueillement . Cette immense et simple beauté qui captait totalement mon attention m'a donné l'énergie nécessaire et vers une heure du matin j'arrivai dans la ville. J'avais seulement l'adresse de Carmen, mais pas de possibilité de l'appeler, je croyais qu'arriver de nuit aurait été très difficile, mais il n'en a pas été ainsi. Il y avait plein de monde dans la rue, buvant du maté, mangeant des grillades ou bavardant tout simplement. J'ai demandé un peu partout jusqu'à trouver la maison de Carmen qui m'attendait avec son amie Guyleine. Je crois que le courant est tout de suite bien passé, malgré l'heure nous avons traîné encore, mangé, bavardé en faisant connaissance. Au début j'avais pensé rester là seulement un jour, mais j'étais fatigué, j'étais entouré de gens intéressants à connaître, tous les motifs pour rester quelques jours de plus. Un moment très agréable dont j'ai profité pour découvrir quelques
villages typiques des environs, me faire couper les cheveux par un coiffeur inexpérimenté mais de bonne volonté, et passer Noël avec Guyleine autour d'une table succulente bien qu'improvisée!
. Vers Montevideo par les vastes pampas uruguayennes
Après ce repos de Noël, j'ai continué ma traversée en direction de Trinidad. cette ville m'attendait Francisco, un homme de 64 Dans ans qui a fait, il y a cinq ans le tour de l'Uruguay à vélo. Le chemin de Trinidad m'a paru long, interminable, la pampa distille souvent l'ennuie, peu de villages, peu de choses à voir, heureusement chaque fois que je voyais une rivière, j'en profitais pour me baigner et bavarder avec quelques un des milliers d'uruguayens fanatique du camping et des rencontres sociales au bord de n'importe quel cours d'eau.
Après deux journées de pédalage, je suis arrivé àTrinidad. Francisco m'attendait à l'entrée de la ville, je me suis installé chez lui pour me reposer une journée. Cette halte était absolument nécessaire ! La pauvre vieille Rocinante avait un besoin de soins urgents: Le porte bagage arrière ne tenait que par un fil de fer, la pièce qui soutenait la sacocheavant était cassée, et les rouesétaient complètement voilées. On s'est donc rendu avec Francisco chez Gustavo, un ami à lui qui avait un atelier de mécanique pour bicyclettes. On lui a donné un coup de main et il a trouvé une façon très ingénieuse de remplacer des rayons cassés…mon vélo s'est retrouvé en pleine forme pour aller jusqu'en Patagonie... finalement, au bout de quelques heures, quand le travail était terminé, je lui ai demandé : « je te dois combien pour ça », il m'a répondu simplement : « Rien du tout ! C'est ma part de coopération pour ton voyage!"Une réponse bien simple quidévoile un peu le cœur des Uruguayens.
J'ai pu passer un bon moment avec Francisco et bavarder pas mal
même si le temps a été assez bref car il est de ces personnes qui en peu de temps savent donner dusensà votre rencontre.
Je n'ai jamais aimé passer seul les fêtes de fin d'année, heureusement Pablo et Silvana, deux jeunes de Montevideo qui envisagent un périple en Amérique du Sud, m'ont invité à passer le nouvel an avec eux. J'ai donc pris la direction de la capitale de ce pays. Sur cette étape, un seul épisode tragi-comique à raconter, il montre la face sombre de l'Uruguay, ce n'est heureusement pas habituel, au moins de manière aussi évidente. J'arrive en pédalant, une fin d'après-midi dans un village appeléSan José, il n'y a apparemment rien de particulier à voir ou à faire, les gens me paraissent un peu froids , indifférents, je décide alors de poursuivre mon chemin et chercher un endroit pour monter ma tente. A une dizaine de kilomètres, je trouve un terrain nonclôturé que je pense public car dans ce pays laplupart des terrains sont clos. Comme il était suffisamment éloigné de la route ou desmaisons, il m'a semblé correct pour camper. Sans plus y réfléchir j'ai monté ma tente, fait ma cuisine simplement et me suis vite endormi profondément avec la conscience tranquille du devoir accompli. Vers 11 heures cette nuit là je me suis réveillé, il y avait une voiture près de ma tente qu'éclairait une lampe! Je me suis dit:"merde", quelqu'un rode, j'espère que ce n'est pas un voleur, je suis sorti pour discuter et comprendre ce qui se passait. J'ai vu trois hommes en uniforme, l'un d'eux m'a demandé mon passeport, c'était la police venue me rendre une visite "de courtoisie". Après leur avoirpasseport je commence à leur dire quimontré mon je suis, ce que je fais ,pourquoi je campe à cetendroit, les policiers sont rapidement convaincus que je ne représente aucun danger pour la population, mais ils me disent que c'est unterrain privé et que le propriétaire n'est pas du même avis ! Ils me disent aussi que dans ce coin les gens n'ont pas l'habitude de parler directement avec quelqu'un "un peu différent", ils préfèrent que l'interlocuteur soit la police. Après quelques minutes de discussion, les policiers me proposent d'appeler le propriétaire pour lui demander de me permettre de rester sur son terrain. Ils l'appelle sur leur portable, lui disent qui je suis et ce que je fais et demandent son autorisation. Pendant cette conversation les policiers reçoivent un appel radio de leur véhicule lors demandant d'intervenir en urgence: un homme du
village est sur le point de se suicider en se lançant d'un pont ! Un des policiers me raconte que cela arrive au moins une fois par semaine. Après quelques minutes on me dit avec de la gène, que le propriétaire a refusé, je dois quitter les lieux immédiatement. Néanmoins ils m'offrent de m'emmener avec leur camionnette jusqu'à un camping proche. je suis très surpris par l'attitude du propriétaire et par l'annonce de ces suicides qui ne font refléter l'amertume, le malaise des habitants de cet endroit où il y aurait un des taux de suicides le plus élevé dans le monde, j'en parlerai un peu plus tard avec d'autres personnes pour essayer de comprendre cet étrange phénomène. En arrivant à l'endroit où me déposent les policiers, la première chose que je vois est unepancarteénorme annonçant:: "camping interdit! " Et pourtant , à la demande des policiers, on ne voit aucun problème à ce que je passe la nuit sur place.
J'ai poursuivi ensuite mon chemin jusqu'àMontevideoou Pablo et Silvana m'ont reçu. J'ai passé avec eux mes meilleurs moments en Uruguay, leur amitié était sincère et nous avons passé de bons moments ensemble. Ils m'ont montré leur ville.
Une des choses qui a attiré mon attention dans cette grande ville est la manière de célébrer le Alors que nousnouvel an. approchions du centre de la ville, épicentre de la fête, la folie estdevenue totale. Il y avait des rues où les gens lançaient de l'eau sur les passants depuis les étages supérieurs, en sortir sec était une mission impossible, à mesure que l'on s'approchait du marché l'eau était remplacé par du cidre vendu au coin des rues dans des bouteilles en plastique, les bouteilles et l'alcool volait dans les airs au rythme des "Batucadas" et des "Candombé", les femmes roulaient des hanches au tambours et peu àrythme des peu à la plus grande frénésie. Nous sommesl'ambiance touchait restés là deuxheures mais le moment est arrivé de rentrer car la multitude qui lançait en l'air l'alcool avait maintenant trop bu et progressivement l'ambiance devenait folle et dangereuse. On peut dire que mes jours à Montevideo ont passés vite entre conversations, succulent sopaipillas, et bien des litres de maté. Pablo et Silvana ont promis de passer me voir au Chili au cours de leur grande randonnée et j'espère qu'ils me rendront visite. Ils font partie des personnes que l'on aime revoir dans sa vie.
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