[Rapport] 11 ans de gestion financière de la collectivité parisienne 2002-2012
70 pages
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2002-2012 11 ans de gestion financière de la Collectivité Parisienne Jérôme DUBUS, Conseiller de Paris, Secrétaire National de l’UMP Décembre 2013 1 Avertissement • La présente étude est fondée sur les données financières issues des Comptes Administratifs de la Ville et du Département de Paris approuvés chaque année par leurs assemblées délibérantes. Elle exploite, à titre principal, les informations contenues dans les rapports de présentation et ne porte que sur les opérations dites « réelles », à l’exclusion des opérations d’ordre entre les sections ou à l’intérieur des sections, des reprises d’amortissements et de provisions, des transferts de charges et des cessions d’immobilisations. 1• Contrairement à la Cour Régionale des Comptes qui, dans son rapport d’avril 2011 , incluait, dans le périmètre de son analyse, les budgets annexes, ceux du Centre d’Action Sociale et de la Préfecture de Police ainsi que les engagements hors bilan, la présente analyse se limite aux comptes de la Ville et du Département de Paris qui ont été étudiés séparément puis consolidés. L’étude propose une analyse détaillée de l’évolution des ressources et des dépenses de la Ville (annexe 1) et du Département (annexe 2) depuis 2002 avant consolidation.

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Publié le 27 janvier 2014
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait





2002-2012
11ansdegestionfinancièredela
CollectivitéParisienne


JérômeDUBUS,
ConseillerdeParis,SecrétaireNationaldel’UMP









Décembre2013
1
Avertissement
• LaprésenteétudeestfondéesurlesdonnéesfinancièresissuesdesComptesAdministratifs
delaVilleetduDépartementdeParisapprouvéschaqueannéeparleursassemblées
délibérantes.Elleexploite,àtitreprincipal,lesinformationscontenuesdanslesrapportsde
présentation et ne porte que sur les opérations dites «réelles», à l’exclusion des
opérations d’ordre entre les sections ou à l’intérieur des sections, des reprises
d’amortissements et de provisions, des transferts de charges et des cessions
d’immobilisations.

1• ContrairementàlaCourRégionaledesComptesqui,danssonrapportd’avril2011 ,incluait,
danslepérimètredesonanalyse,lesbudgetsannexes,ceuxduCentred’ActionSocialeetde
laPréfecturedePoliceainsiquelesengagementshorsbilan,laprésenteanalyseselimiteaux
comptes de la Ville et du Département de Paris qui ont été étudiés séparément puis
consolidés. L’étude propose une analyse détaillée de l’évolution des ressources et des
dépenses de la Ville (annexe 1) et du Département (annexe 2) depuis 2002 avant
consolidation.

ère• L’année2002,1 annéedepleineresponsabilitébudgétairedelamajoritéactuelle,aété
prisecommeannéederéférence.

• L’année2012estladernièreannéeconnue.LesComptesAdministratifs2013delaVilleetdu
Départementserontapprouvésen2014.

• Aucoursdelapériodeconsidérée,laprésentationdescomptesaenregistréquelques
modifications.Cesmodificationsontconduitàretraiteretàreclasser,àlamargetoutefois,
certainesdonnéesdedébutdepériodeafindepouvoirmesurerlesévolutionsentre2002et
2012.

• Plusieursréformesimportantessontintervenuesaucoursdelapériodeanalysée.Ellesont
étendulechampdecompétencesetderesponsabilitésdelaVilleetduDépartementde
Paris,enaugmentantdumêmecoupleursdépensesmaisaussileursmoyensfinanciers.C’est
lecasnotammentdelaloide2003surladécentralisationduRMIetlacréationduRSA,celui
delaloide2004portantacteIIdeladécentralisationettransfertsdecompétencesetcelui
delaréformedelataxeprofessionnelleen2010.



1
«LesmargesdemanœuvrefinancièresdelaVilledeParis».Analyseportantsurlesannées2007à2010.
2

SYNTHESEDEL’ETUDE

LeDépartementetlaVilledeParissontdeuxstructuresjuridiquementdistinctesmaisquiexercent
desmissionscomplémentairessurles105km²duParisintra-muros,fournissentdesservicesà
2258000parisiensettirentleursressourcesdesmêmescontribuables,ménagesetentreprises.

Sicesdeuxstructuresdisposentdemoyenspropres(budgetsdistincts)lespasserellesentreelles
sontnombreuses:mêmeExécutifetmêmeAssembléedélibérante,leConseildeParis,relations
financièrescroisées,moyenstechniquesetenpersonnelpartagés.Danslaréalitécesdeuxstructures
n’en font qu’uneseule. Quel bilan financier peut-on tirer de la lecture de leurs comptes
èreadministratifsentre2002,1 annéedepleineresponsabilitébudgétairedelamajoritéactuelleet
22012,dernièreannéeconnue ?
Uneflambéedesprélèvementsfiscaux
3En11ans,leproduitfiscaldelaCollectivitéParisienneaglobalementaugmentéde94% .En2012
(5196M€)parrapportà2002(2678M€):

o Leproduitdesimpôtsdirectslocauxestglobalementsupérieurde98%avecunrecordpour
la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) qui a progressé de….242%, la taxe
4d’habitation(THpartmunicipale)de92%etlataxedebalayage de49%pourneciter
qu’elles.
o Leproduitdesimpôtsettaxesindirectsestglobalementsupérieurde216%en2012par
rapportà2002et,parmieux,lesdroitsdemutation(DMTO+TADEpartsmunicipaleet
départementale)lesontde224%,lesdroitsdestationnementde239%,l’impôtsurles
spectaclesde205%etlataxedeséjourde78%.


2Lescomptesadministratifs2013delaVilleetduDépartementneserontapprouvésqu’en2014.
3Leproduitfiscalévolueenfonctiondelahaussedestaux,delarevalorisationdesbasesetdel’augmentationdunombre
desfoyersfiscaux.EnseréférantauxdonnéesduMinistèredesFinances,onremarqueainsique:
o lesbases(enmilliersd’euros)delaTaxed’Habitationsontpasséesde4880537en2009à5234297en2012et
cellesdelaTaxeFoncièresurlesPropriétésBâtiesde6555449à6969172.
o letauxdelaTaxed’Habitationquiétaitde8,8%en2008aétérevaloriséà9,59%en2009,puisà10,36%en2010
età13,38%en2011.
o LetauxdelaTaxeFoncièresurlesPropriétésBâties(partmunicipale)quiétaitde7,11%en2008estpasséà
7,75%en2009età8,37%àpartirde2010,celuidelapartdépartementaledelaTFPBpassantde3%en2009,à
3,24%en2010,puisà5,13%en2011.
o Lapopulationparisiennequicomptait2148000habitantsen2002s’élevait,en2012,à2258000habitants.
4
En2011,laMairiedeParisadécidédefusionnerles8anciennescatégoriesdelataxedebalayagepourneretenirqu’une
seuleautarifleplusélevé(9.22€/m²/an).Cettedécision,applicableen2012,aconduitàuneaugmentationmoyennedela
taxede270%parrapportà2011.Pourcertainsimmeubles,l’augmentationadépassé600%.
3

EnM€

C’estàunvéritablechocfiscalquelesménagesparisiensontétésoumisàpartirde2009.Les
entreprisesn’ontpasnonplusétéépargnées.Leproduitdelataxeprofessionnellequiavaitété
perçuparlaVilleen2009(799M€)avaitdéjàaugmentéde12,7%parrapportà2008(709M€).La
réformedelaTPen2010,àlaquelles’estsubstituéelaContributionEconomiqueTerritoriale(CET),
estvenuechangerladonneetrendplusdifficilelamesuredel’évolutiondesprélèvementssurle
tissuéconomiqueparisien.OnpeuttoutefoisconstaterquelaVilleautitredelaCotisationFoncière
desEntreprises(CFE)etleDépartementautitredelaCotisationsurlaValeurAjoutéedesEntreprises
5(CVAE)ontperçuglobalement1032M€en2011et1083M€en2012 .















5
SelonlesdonnéesduMinistèredesFinances.DanslecadredelaréformedelaTPetdesonremplacementparla
ContributionEconomiqueTerritoriale[CET=CotisationFoncièredesEntreprises(CFE)+CotisationsurlaValeurAjoutéedes
Entreprises(CVAE)],l’année2010afaitl’objetd’unecompensation-relaisde784,3M€quis’estajoutéeàlapartmunicipale
del’ancienneTP(271,1M€).
Ville:272,1M€en2011et284,7M€en2012.
Département:759,6M€en2011et798,7M€en2012.

4

EnM€


Unehaussecontinuedesdépensesdefonctionnement
D’unmontanttotalde7604,6M€en2012,leschargesdefonctionnementconsolidéesdela
CollectivitéParisienne(Ville+Département)sontenaugmentationde61,8%(5,6%enmoyenne
annuelle)parrapportàleurniveaude2002(4699,3M€).

EnM€

Plusieursraisonsexpliquentcettedérive.
5
6o Lepoidsdeschargesdepersonneldontleseffectifsontaugmentéd’environ25%en11ans .
7Cescharges sontsupérieuresen2012deplusde40%àleurniveaude2002,soitune
8croissanceannuellemoyennede3,7% .Dansuneétuded’octobre2013«Paris:lagestion
de la ville en question), la Fondation pour la Recherche sur les Administrations et les
Politiquespubliques(IFRAP)remarquequeleschargesdepersonnelparhabitantsontbien
plusélevéesàParisquedanslesautresgrandesvillesdeFrance.SelonlaFondation,Paris
dépenseparhabitant1/3deplusqu’àLyonouàMarseille.Primes,attributionsdepostes
irrégulières, politique des hautes rémunérations «illustrent la politique sociale très
généreuse de la Collectivité Parisienne». Dans cette même étude, l’IFRAPdénonce plus
particulièrement:
• unepolitiquestatutaireinflationniste:statutsetrémunérationsfixésenréférenceà
ceuxéquivalentsdelafonctionpubliqued’Etat,
• untauxd’absentéismeconsidérableencomparaisondesautresgrandesvillesde
France:tauxglobald’absencede10,87%en2012dontlecoûtseraitde160M€.

9o Lahaussecontinuedeschargesdegestion .Cettehaussetouchetoutparticulièrementles
aidessocialesgéréesparleDépartementdontleniveauglobalen2012estsupérieurde
47%àceluide2002(avecdespourcentagesatteignant79%pourlesaidesàl’enfance,73%
pourlehandicapet…609%pourlefondsdesolidaritélogement).
10Unrapidecalcu

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