Lettre a Monsieur Le Maire de Porto-Novo
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Description

A Monsieur Le Maire de la ville de Porto-Novo, Monsieur le Maire : Je veux Comprendre ! Je vous accuse de « homicide post mortel par abandon précoce des recherches ». Il y a quelques semaines, plus précisément le 30 Juin 2013, j’ai eu la chance unique de vous suivre à la Télé les larmes aux yeux. D’aucuns diraient de chaudes larmes aux yeux. La raison? Ce n’était pas le décès des accidentés du pont le 30 Juin mais plutôt la demande immorale des riverains nageurs avant de venir en aide aux accidentés. Et vous avez ajoutez que ceux-ci ont sollicité votre présence pour conclure les négociations. Je me dois de vous dire que vos chaudes larmes m’ont ému. J’étais révolté sur le coup. Très révolté. Mais des semaines après le drame je vous écris pour comprendre le sens de tout ceci. Avant d’aller plus loin je me permets de vous relater l’histoire ci-après ; Ce jour du 26 Juillet 2013, revenant d’un travail dans la vallée et voulant acheter un produit au marché Gbègo, j’ai pris par les pavés de carrefour Y vers Catchi et j’ai remarqué qu’un minibus était devant moi et roulait à allure saccadée due à des arrêts incontrôlés. Derrière le passager assis à cote du chauffeur, il y avait quelqu’un qui criait à la volée : Cotonou ! Cotonou !.......Cotonou. De temps en temps, il y avait un passager qui montait dans le minibus. J’ai pu compter cinq personnes à son bord avant de perdre ce minibus de vue.

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Publié le 28 juillet 2013
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Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

A Monsieur Le Maire de la ville de Porto-Novo, Monsieur le Maire : Je veux Comprendre ! Je vous accuse de « homicide post mortel par abandon précoce des recherches ». Il y a quelques semaines, plus précisément le 30 Juin 2013, j’ai eu la chance unique de vous suivre àla Télé les larmes aux yeux. D’aucuns diraient dechaudes larmes aux yeux. La raison? Ce n’étaitpas le décès des accidentés du pont le 30 Juin mais plutôt la demande immorale des riverains nageurs avant de venir en aide aux accidentés. Et vous avez ajoutez que ceux-ci ont sollicité votre présence pour conclure les négociations. Je me dois devous dire que vos chaudes larmes m’ont ému. J’étais révolté sur le coup. Très révolté. Mais des semaines après le drame je vous écris pour comprendre le sens de tout ceci. Avant d’aller plus loin je me permets de vous relater l’histoire ci-après ; Ce jour du 26 Juillet 2013, revenant d’un travail dans la vallée etvoulant acheter un produit au marché Gbègo, j’ai pris par les pavés de carrefour Y versCatchi et j’ai remarqué qu’un minibus était devant moi et roulait à allure saccadée due à des arrêts incontrôlés. Derrière le passager assis à cote du chauffeur, il yavait quelqu’un qui criait ! : Cotonouà la volée Cotonou !.......Cotonou. De temps en temps, il y avait un passager qui montait dans le minibus. J’ai pu compter cinq personnesavant de perdre ce minibus de vue. Son numéroà son bord d’immatriculation estIPAA 13XX (permettez-moi de mettre XX comme derniers chiffres pour protéger ce conducteur). Ainsi, monsieur le Maire, c’est unminibus comme ce dernier qui a étéimpliqué dans l’accident du 30 Juin 2013est question de trois puis quatre passagers victimes de cetet aujourd’hui il accident. Monsieur le Maire, je veux bien comprendre pourquoi le nombre de victimes est passé rapidement d’une vingtaine à quatre car tous ceux qui connaissent le fonctionnement et les pratiques de chargement sur le tronçon peuvent vous assurer que seuls les statisticiens peuvent approcher par des méthodes d’estimation le nombre de victimes. Notre incapacité à rechercher les corps des victimes au fond de la lagune ne doit pas nous amener à vite baisser les bras et accepter ce nombre honteux de victimes. Je prie DIEU pour qu’il n’y ait pas plus de victimes que ce chiffre déclaré. Néanmoins, soyons en sûr avant d’arrêter les recherches.  Monsieur le Maire, je veux comprendre et je vous pose les questions suivantes : - Est-ce parce que les riverains ont refusé de porter secours que les sapeurs-pompiers de la ville aussi presque riverains, situés à quelques mètres du lieu de drame, n’ont pas pu aussi venir à leur secours à temps ? - Vous êtes-vous rapproché des sapeurs-pompiers après le drame pour connaitre leurs difficultés et leurs besoins afin de leur permettre une prompte intervention dans le futur ?
- Qu’avez-vous fait pour réellement rechercher jour et nuit et sur une durée raisonnable les victimes au fond de l’eau avant d’arrêter les recherches ? - Qu’avez-vous fait pour sensibiliser les conducteurs sur la nécessite d’observer les règles de sécurité routière et surtout les syndicats de taxis sur l’impératif d’une meilleure organisation des chargements et déchargements ?
Monsieur le Maire, je sais que vous dirigez la ville depuis dix ans en considérant le début de la décentralisation. Je veux simplementcomprendre pourquoi pendant dix ans vous n’avez rien fait pour améliorer l’état de la ville? Pour faire votre travail? Pourquoi la ville est dans cet état alors que chacun de vous, élu local,a vu sa situation personnelle s’améliorer significativement? 
Monsieur le Maire, je veux comprendre pourquoi pendant dix ans vous n’avez rien fait pour doter la ville d’un demi pont ou d’un vieux pont réservé aux motos et petites voitures ? Suivez-mon regard.
Des voitures pour les chefs d’arrondissement, de belles caisses pour les CA, oui ça c’est visible et à mettre à votre ……passif. 
Dix ans pour seulement ça, cen’est pas Yoruba ni Goun. Réveillez-vous !
Je vous remercie !
Tiburce G. Koussemon, Consultant formateur en microfinance, tous droits réservés, juillet 2013.
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