Modèles Etrangers du Fundraising dans l enseignement supérieur: quelles leçons pour la France
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Modèles Etrangers du Fundraising dans l'enseignement supérieur: quelles leçons pour la France

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Chiffr es en vr ac, pour r e le chir ... Novembre 2012 Colloque I FFRES 32 Md $ : la dotation en capital d’Harvard 35 M€ : le montant de la campagne de Polytechnique 1 Md £ : le montant de la dernière campagne de Cam-Le fundraising à l’étranger : bridge 30 000 $ : la dépense annuelle par étudiant aux USA 15 000 $épennuelleiant en Europe 5 % : le pourcentage du mécénat d’entreprise dédié à quels modèles pour l’ESR en France x 2 : le taux d’abondement de l’Etat allemand pour des bourses financées par donation privée l’enseignement supérieur 38 % : la part du mécénat dédié à l’ESR aux Etats-Unis 76 %énat des individus pour l’ESR aux Etats-Unis 35 M$ par an sont alloués aux bourses des étudiants par et la recherche en l’université d’Etat d’Iowa 88 % : la part des fonds publics dans le financement de l’ESR en Suède France ? 240 M$ : le montant 2011 des subventions fédérales à Harvard 40 000 emplois ont été créés depuis 1960 par les spinoffs de l’université de Cambridge  T o ur d’horizon   Allemagne Tour d’horiz on Suède   Les universités sont publiques. Seulement  Chi ffres en vrac, ................ 1 15 % des ressources des universités vien- 88 % du financement des universités vien- nent du privé : frais de scolarité, contrats nent du gouvernement, directement ou  Allemagne, Suède, Angleterre, USA 1 et 2 indirectement.

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Publié le 26 février 2013
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Chiffres en vrac, pour ré ϐlé chir... Novembre 2012 Colloque IFFRES 32 Md $: la dotation en capital d’Harvard 35 M€: le montant de la campagne de Polytechnique 1 Md £: le montant de la dernière campagne de Cam Le fundraising à l’étranger :bridge 30 000 $: la dépense annuelle par étudiant aux USA 15 000 $: la dépense annuelle par étudiant en Europe quels modèles pourl’ESR en France 5 %: le pourcentage du mécénat d’entreprise dédié à x 2le taux d’abondement de l’Etat allemand pour des : bourses financées par donation privée l’enseignement supérieur38 %: la part du mécénat dédié à l’ESR aux EtatsUnis 76 %: la part du mécénat des individus pour l’ESR aux EtatsUnis et la recherche en 35 M$par an sont alloués aux bourses des étudiants par l’université d’Etat d’Iowa 88 %: la part des fonds publics dans le financement de France ?240 M$: le montant 2011 des subventions fédérales à l’ESR en Suède Harvard 40 000par les emplois ont été créés depuis 1960 spinoffs de l’université de Cambridge Tour d’horizon AllemagneTour d’horizon SuèdeLes universités sont publiques. SeulementChi................ 1res en vrac, 15 % des ressources des universités vien- 88 % duÞnancement des universités vien-nent du privé : frais de scolarité, contrats nent du gouvernement, directement ou Allemagne, Suède, Angleterre, USA 1 et 2 avec l’industrie, et unƟn’existe pas de frais deindirectement. Il mide démarrage du mécénat. L’idéal allemand, modelé par la scolarité, même si en 2011 ils ont été dé-Deux modè les qui s’opposent ? pensée du réformateur William Humbolt à crétés pour les étudiants étrangers, qui ème laÞbénésiècle, privilégie le concept n du 19 Þcient par ailleurs de bourses du gou-Modèle social, modèle liberal 2 d’une éducaƟvernement suédois à hauteur de 3,5 mil-on gratuite pour tous, avec la liberté d’étudier ce qui vous plait. lions d’euros, sur un budget global de plusModes deÞet 3nancement 2 Le gouvernement fédéral a lancé des IniƟa- de 6 milliards d’euros. Université publique amé ricaine, Ɵves d’Excellence en 2005, principalement La Suède a des objecƟfs très ambiƟeux en vers la privatisation ? pour la recherche : 1.9 Md € ont été versés ce qui concerne la recherche. Le pays dé-en 2007 et 2.7 Md€ actuellement. pense 4 % du PIB en recherche. 75 % des Retrait des fonds publics........ 4 Les frais de scolarité, introduits en 2007, programmes sontÞnancés par des entre-génèrent 1.2 Md€, soit 750 euros par étu- prises privées. L’état, par quatre insƟtu-La part des ressources privées 5 diant. CeƩe somme était principalementƟons gouvernementales, ainsi que lesÞ-nancements de 14 fondaƟons privées pourFundraising, leçons pour la France aectée aux amélioraƟons pédagogiques. La quasi-totalité des Länder a annoncé leur la recherche,Þnancent le solde. suppression ceƩe année, pour des raisons5Le fundraising est structurant d’équité sociale. Les universités sont in- Le mécénat est lui aussi anecdoƟque PragmaƟsme plutôt qu’idéologie 6 quiètes, se jugeant en sousÞnancement chronique.AngleterreLaÞscalité comme ouƟl de regulaƟon 6 Quant au mécénat, il reste anecdoƟque. Connaître les donateurs 7 Comme en France, les diplômés se sentent Les universités sont publiques, mais elles peu concernés par l’appartenance à leurune nicheLe Mécénat, Þ7scale ? peuvent disposer de leurs propres capitaux université. L’état allemand a lancé un sys-et les invesƟr. Depuis 2011 les frais de Gratuité et percepƟon de valeur 8 tème d’abondement pour certains pro-scolarité sont de 3 375 £ par étudiant et grammes de bourses, ce qui aide au déve-8ESR et société civile par an, et vont passer de 6000 à 9000 £ loppement des dons privés. ceƩe année. Le montant maximum estÞLe fundraising, outil straté gique par le gouvernement qui Mobiliser une culture collaboraƟve 9
Colloque IFFRES—Novembre 2012 MarieBlandine.Prieur@hotmail.fr
Complément et ouƟ9l stratégique
Fonds propres et compéƟƟvité 9
aƩribue des fonds en foncƟon de critères surtout liés à la recherche, favorisant ainsi les universités de recherche et leurs programmes plutôt que l’ac-compagnement pédagogique. Les subvenƟons du Higher EducaƟon Funding Council se concentrent sur les meilleures universités. Plus d’unƟers va aux universités du Russell Group (les 24 universités de recherche les mieux cotées) dont la moiƟé aux six universités du « Golden Triangle ». Les ressources du fundraising comme des acƟvités contractuelles se développent à grande vitesse, avec succès. EtatsUnisIl existe des universités privées et des universités publiques. Le gouvernement fournit des subven-Ɵons pour les projets de recherche ou les projets pédagogiques idenƟÞés. Les étatsÞnancent en
parƟe leurs universités publiques, par des subven-Ɵons de foncƟonnement et des aides aux projets. Toutes les universités ont des frais de scolarité, en général plus élevés pour les universités privées. Les grandes universités de recherche ont des res-sources venant de la recherche contractuelle, de la formaƟon conƟnue ou à distance, et des opéra-Ɵons liées au logement ou à la santé étudiants. Privées ou publiques, les universités disposent quasiment toutes d’un fonds de dotaƟon à capitali-saƟon, alimenté par le mécénat, les universités publiques devant pour ce faire créer une fondaƟon séparée. Les 780 plus grosses universités ont un fonds de dotaƟon cumulé esƟmé à environ 350 milliards de dollars. Le mécénat (fonds consumpƟbles comme produits du capital) représente un pourcentage très varié du budget, de près de 40% pour Harvard, une ex-cepƟpour certaines universitésquelques % on, à publiques nouvelles au fundraising….
Hambourg,2011:«Lesfraisdescolaritésontunobstaclesocialausavoir.Chacundoitpouvoirétudiercequebonluisemble»Cambridge,UK,2012:«IlseraitÞnancièrementirresponsabledenepasaugmenterlesfraisdescolaritéaumaximumautoriséparlegouvernement»
USA:commentl’universi-gèrelesproduitsdel’endowment:
La règle de gesƟon est que l’université uƟlise entre 4 et 5 % des intérêts générés par le placement du capital, et ré-injecte le solde dans le principal. Ainsi, non seulement les fonds permeƩent deÞnancer une parƟe du foncƟonnement de l’établissement, mais le capital pour des projets inno-vants ou des dépenses de foncƟonnement ne cesse de croître.
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Deux modè les de ϐinancement qui s’opposent ?
Modè le social, modè le libé ral
Lorsqu’on étudie les diérents systèmes de Þnancement de l’ESR, il semble que deux modèles émergent.
Le modèle social, tel qu’il prévaut dans de nombreux pays d’Europe, considère que l’éducaƟon et la recherche relèvent princi-palement de la responsabilité publique, et établit la formaƟon comme un droit inalié-nable du citoyen. Les frais de scolarité sont inexistants ou peu élevés, et la part du mé-cénat, donc de l’invesƟssement de la socié-té civile dans le bien commun est limitée ou inexistante.
Le modèle libéral est courant dans le monde anglo-saxon, mais aussi dans certains pays émergents, comme l’Inde, la Turquie. Là, les universités privées cohabitent avec les uni-versités publiques. Les étudiants paient des frais de scolarité souvent élevés, et le mo-dèle économique, basé parfois depuis des siècles sur la capitalisaƟon, permet aux universités une indépendance dans leur stratégie et leurs acƟons, s’apparentant à celle d’une entreprise privée.
A première vue, ces deux modèles s’op-posent. Dans le premier, l’université bé-Þcierait d’une prise en charge par l’Etat. Le second modèle compterait sur des fonds privés pour assurer son fonc-Ɵonnement et son développement. Des modes de ϐinancements varié s et complé mentaires
L’examen des budgets et modes de fonc-Ɵonnement d’une paleƩe d’établisse-ments montre en fait que le schéma fonds privés-fonds public n’est pas tou-jours si divisé. Dans le modèle libéral, le plus souvent, leÞnancement est assuré conjointement par des fonds de diverses origines, et ceƩe complémentarité en-courage le dynamisme des diérentes sources deÞnancement.
Lorsque l’on parle de développer le mé-cénat en France il convient de mieux comprendre le cadre, comme les implica-Ɵons sur la société civile et la vie écono-mique, d’une plus grande parƟcipaƟon du secteur privé à l’ESR, à la lumière, non des schémas théoriques, mais des réali-tés, dans une société où deux modèles
le social et le libéral, se côtoient depuis longtemps, notamment aux Etats Unis et au Royaume Uni.
Ré partition des ressources, dans le « modè le libé ral » à l’anglo‐saxonne :
Etablissement public, plusieurs siècles de d’existence, Royaume Uni
L’universitédeCambridge, au Royaume Uni, est un établissement public possédant ses fonds privés propres, disposant de fonds de dotaƟon enrichis depuis des siècles par des donateurs privés. L’université est l’un des plus gros propriétaires fonciers du pays et possède la plus grosse dotaƟon en capital d’Europe. Cependant, unƟers de son bud-get de 1. 3 Mds £ annuels provient de sub-venƟons de l’Etat, un autreƟers de re-cherche contractuelle, et le troisièmeƟers provient des frais de scolarité, des revenus commerciaux, de sa maison d’édiƟon (Cambridge University Press), et des dons. Le produit de ses placements, pour sa part, représente 130 millions £, soit 10 % de son budget.
Etablissement privé, plusieurs siècles d’exis-tence, Etats Unis
L’universitédeHarvard, qui est privée, pos-sède sans conteste le plus gros fonds de dotaƟon universitaire du monde, enrichi depuis 1636 par ses donateurs. 32 % du budget annuel d’Harvard provient du pro-duit de ses placements, 7 % provient des dons consumpƟbles. Ceci qui fait d’Harvard une « star » du mécénat, certes, mais ne reßète en rien la réalité plus modeste de la
plupart des universités américaines. 20 % des ressources sont générées par les frais de scolarité de ses étudiants. Le solde provient de contrats de recherche, de subvenƟons gouvernementales à la recherche, et des revenus de ses publicaƟons ou produits.
Si les frais de scolarité sont élevés, de très nombreux étudiants bénéÞcient de bourses, totales ou parƟelles, grâce au produit du capital. Avant la crise de 2008, l’université avait pour objecƟf de « ne laisser aucun étudiant sorƟr diplômé avec un prêt à rem-bourser ». Etablissement privé, une trentaine d’année de fundraising, Etats Unis CarnegieMellon, autre université privée, a été crée en 1903 par le magnat de l’acier Andrew Carnegie. Elle est donc relaƟvement récente, et par conséquent son fonds de dotaƟon n’aƩeint pas le milliard. Ayant dé-marré son programme de mécénat il y a 30 ans seulement, seuls 10 % de son budget annuel proviennent du mécénat (dons con-sumpƟTrèsbles ou produit de son capital). performante en recherche, l’universitéƟre près de 40 % de son budget de projets de recherche contractuelle, dont beaucoup sont co-Þnancés par le gouvernement fédé-ral. Son fonds de dotaƟon modeste ne lui permet pas encore de baisser les frais de scolarité, qui sont parmi les plus chers du pays (40 K$/an), bien que de nombreux étudiants méritants bénéÞcient de bourses. Les frais de scolarité représentent 36 % de ses revenus.
PiƩsburgh, PA, USA: c’est la force collaboraƟve des universités et des autorités locales qui a trans-formé ceƩe ville du charbon et de l’acier, première puissance industrielle de laÞn du 19ème siècle, en un pôle technologique et médical de renom disposant d’un taux d’emploi stable malgré les crises. Obama l’ a choisie comme siège du G 20 en 2009. JJ Servan-Schreiber y a écrit « Le déÞmondial ».
Frais de scolarité , au cœur de l’actualité amé ricaine
Les universités les plus riches ont souvent des frais de scolarité moins élevées en proporƟon de la qualité ou bien les compensent très géné-reusement par des boursesÞnancées par les donateurs.
Il est établi, même si il est peu popu-laire de l’admeƩre publiquement, que les frais de scolarité assumés à 100 % par les étudiants les plus aisés dans les universités publiques, per-meƩent de dégager un budget qui Þnance des bourses pour les plus pauvres.
La baisse progressive desÞnance-ments publics a conduit les universi-tés publiques d’état à chercher à augmenter leurs receƩes en frais de scolarité : jouant sur des critères d’admission plus stricts, ces universi-tés admeƩent moins d’étudiants de leurs états respecƟfs, pour ouvrir davantage de places aux étudiants d’autres états, ou de l’étranger, qui paient entre deux et quatre fois plus cher.
L’eet induit est que les étudiants moins brillants qui accédaient aupa-ravant à l’université de leur état, soit doivent se tourner vers d’autres universités publiques (dans leur état ou ailleurs), soit vers des universités privées de moindre renommée. Dans tous les cas, ils accèdent à l’enseigne-ment supérieur à un coût plus élevé, donc sont plus endeƩés, sans que ces diplômes, de qualité inférieure, leur garanƟssent un emploi rémunéré à hauteur de cet invesƟssement.
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« Pour le progrè s de l’Humanité »,
Les moƟvaƟons des grands philanthropes de laÞn du 19ème siècle qui ont construit les universiƟes les plus inßuentes …. OpƟmiser l’uƟlisaƟon des fonds en s’aƩaquant aux racines des prob-lèmes E chapper aux limites de la religion Favoriser une économie de la con-naissance, non de la croyance Gérer les grands déÞs sociaux avec le même talent que l’entreprise Tata—CarnegieRockefeller TildenCornellStanfordHopkins…. La révoluƟon industrielle, un terreau propice … Grandes fortunes d’entrepreneurs Regroupements urbains Grandes inégalités sociales La déÞcience de l’Etat Le retard américain en maƟère d’ESR Toute ressemblance avec une situaƟon existante…..
Andrew Carnegie
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Université publique amé ricaine : vers la privatisation ?
Prenons à présent le cas des universités pu-bliques américaines : à laÞn du 19ème siècle, au moment où les grands philanthropesÞnancent de manière décisive des universités privées, et permeƩent à la naƟon de raƩraper son retard considérable, les « Morrill Acts » fondent les universités publiques d’Etat. En échange de ter-rains et de construcƟons, ces universités doivent rendre au public de ces états, du « berceau à la tombe », le service de la formaƟon et les béné-Þces de sa recherche, et notamment en maƟère agricole. Le principe de l’université publique américaine est celui d’unÞnancement par chaque état. Les étudiants paient des frais de scolarité, ou reçoivent des bourses et des aides. On peut, par exemple, dans les années 30, venir à l’université avec son élevage de poulets, pour subvenir à ses besoins….
Ces universités joueront un rôle crucial dans la promoƟon sociale des plus pauvres et des en-fants d’immigrés, des talents détectés dans les
fermes par les chercheurs en agronomie travail-lant sur les exploitaƟons.
Ces jeunes gens, devenus vieux, et aisés grâce à leurs diplômes, s’en souviennent, et contribuent aujourd’hui au fonds de dotaƟon pour que les jeunes généraƟons aient des bourses…
Mais qu’en est- il de ces idéaux d’études supé-rieures pour tous, avec la crise budgétaire et la faillite des états ?
 Rutgers, the State University of NJ
Le retrait des fonds publics dans les « State Universities » Depuislesannées70,leÞnancementdesétatsles services aux étudiants, tels le logement. Les pourles«StateUniversiƟes»achutédeprèsdeaxes stratégiques du souƟen budgétaire de l’uni-40%.De2008à2012,cerepliaaƩeint24%.versité, outre la campagne de levée de fonds, sont : les frais de scolarité (plus d’étudiants exté-Depuis plusieurs décennies, ces universités ont mis rieurs à l’Etat) et les plateformes collaboraƟves, en place des programmes de mécénat, pour pallier parƟculièrement en formaƟon conƟnue et re-le repli, considérable, on l’a vu, desÞnancements cherche, implantées dans 5 des pays émergents, publics. Les dicultés rencontrées pour idenƟÞer où le potenƟel de chire d’aaires est considé-et moƟver les donateurs et impliquer, former les rable. équipes d’enseignants et de chercheurs, ont été, et sont encore parfois, similaires à celles que nousRutgersUniversity,NJ, 55 000 étudiants, la troi-pouvons rencontrer en France ou en Europe, tant sième université publique américaine en taille, et la société civile peut être réƟcente à s’approprier l’une des plus vieilles universités américaines , née ce qui a été tradiƟuniversité privée en 1766 dans un estaminet deonnellement du ressort de l’Etat. New Brunswick, NJ : 37. 2 % de ses revenus pro-Un programme de fundraising mature et ecace viennent des frais de scolarité, 19.5 % de subven-peut fournir entre 10 à 20 % du budget d’un éta-Ɵons de foncƟonnement de l’Etat du NJ, 0.4 % de blissement. subvenƟons de foncƟonnement de l’Etat fédéral -au total moins de 20 % de son budget de foncƟon-Examinons les budgets de deux universités pu-nement vient du secteur public ! 19 % sont des bliques « phares », dans des états très peuplés, subvenƟons publiques à des contrats de recherche ayant démarré une démarche structurée de fun-et 4. 3 % proviennent de contrats de recherche draising depuis une quinzaine d’années : privés. Seuls 0.3 % provient du produit de son OhioStateUniversity, 63 000 étudiants, la plus fonds de dotaƟinférieur au milliard deon, encore grosse université publique américaine : les subven-dollars… Ɵons publiques de foncƟonnement ne représen-Ainsi, si l’on compare les budgets des universités tent que 5 % du budget, les aides publiques à la aux Etats Unis, on constate que la part desÞnance-recherche également. Les revenus générés par les ments publics, est relaƟvement faible, tant dans le dons, le capital, et les autres sources d’acƟvité privé que dans le public. représentent 20 %, et les frais de scolarité 22 %. Le solde est obtenu par les services de santé (CHU) et
La part des ressources privé es
Le fundraising
Sa part n’est pas si importante qu’on pourrait l’imaginer, tant il est vrai que le modèle auquel on se réfère constamment, Har-vard, est, au sein même de son pays, une excepƟon. Il n’en reste pas moins que le fundraising consƟtue un pivot deÞnancement. Important. Il conƟnue d’ailleurs à se développer régulièrement, tant les universités sont perçues par les citoyens américains comme un bien commun précieux pour le progrès social et éco-nomique.
La capacité à gé né rer du chiffres d’affaires
Les vraies diérences dans la réparƟƟon des ressources et l’équi-libre budgétaire s’observent dans la capacité de chaque universi-té à générer de la recherche contractuelle et des services auxi-liaires (logement, édiƟon, santé, formaƟon conƟnue).
Les frais de scolarité , une ressource straté gique
Dans tous les cas, on voit que toutes les universités sont très dépendantes des frais de scolarité payés par les étudiants. Il est clair que les frais de scolarité ont un rôle stratégique essenƟel dans leÞuniversités pour les années ànancement de toutes les venir, même si il est poliƟquement incorrect d’en faire état. La moyenne de l’endeƩement d’un étudiant est de 30 000 dollars à laÞn de quatre années d’études.
Dans un contexte économique où, pour la première fois, les jeunes américains sont durablement touchés par le chômage, ou l’emploi sous qualiÞé, ceƩe situaƟon est une bombe à retarde-ment. Voir en page 3 pour commentaires sur la gesƟon de ce poste important.
« Je me sers tous les jours de ce que j’ai appris à l’université. Alors je donne pour que d’autres aient ceƩe chance. »Donatrice anonyme, Ohio State
Fundraising : quelles leçons pour la France ?
Le fundraising : un bon moyen de gé rer la crise budgé taire publique ?
Réduire le fundraising à la seule compensaƟpublicson des budgets serait à la fois sous-esƟpour lemer son caractère structurant monde de l’enseignement et de la recherché, surévaluer sa part dans lesÞnancements, et ne pas appréhender l’espace temps dans lequel s’inscrit ceƩe démarche, qui consƟtue avant tout un inves-Ɵssement sur le long terme.
Comprendre les implications
S’il n’y a pas de receƩe infaillible pour une démarche de fundrai-sing réussie, l’étude des chires, des praƟques, et du développe-ment historique du mécénat pour l’ESR en pays anglophones per-met deƟrer quelques principes et bases de réßexion uƟles pour la France.
Au-delà des conseils praƟques sur la mise en place opéraƟonnelle, il convient en eet de se poser les bonnes quesƟons sur l’environ-nement général favorisant le développement du mécénat, et le type d’acƟons, donc de société, que l’on souhaite ainsi construire. Car c’est bien d’un choix de société qu’il s’agit. Principes à retenir
L’importancedelacollaboraƟonavecleƟssusocioéconomique
Les universités qui réussissent le mieux leur fundraising sont aussi celles qui ont su développer un volant important d’acƟvités valori-sées avec l’environnement socio-économique : recherche contrac-
tuelle, formaƟon conƟnue notamment, et/ou apprenƟssage.
A noter, l’américain uƟlise le terme « collaboraƟve research » et « collaboraƟve educaƟon »
Non seulement ces établissements nouent des relaƟons de con-Þance avec les entreprises et les individus, mais ils développent une culture où l’on recherche lesÞnancements plutôt que de les aƩoù l’on apprend à développer des relaendre, et Ɵons de coopé-raƟon et se rencontrer sur un terrain et une langue commune.
Le mécénat se nourrit d’une poliƟque d’ouverture et de service à la communauté. Si ces condiƟons ne sont pas réunies, il ne peut y avoir d’appropriaƟon parƟelle de la société civile, ni « d’amis » ou de partenaires à qui demander un souƟenÞnancier , naturelle-ment.
Lecaractèrestructurantdeladémarchedefundraising.
Si le fundraising s’appuie totalement sur les acƟvités que l’insƟtu-Ɵon entreƟent avec leƟssu économique, et par conséquent sur le réseau et l’impact généré par ces acƟvités, la démarche ajoute à l’insƟtuƟon une contribuƟon qui va au-delà des chires. Placée au centre de l’université, elle touche tous les acteurs de l’établisse-ment et son premier ambassadeur, c’est le/la Président(e). De fait, l’approche que nécessite la sollicitaƟon de fonds privés pose des quesƟons essenƟelles quant à l’idenƟté de l’établissement, sa vision, son impact sur son environnement et la manière dont il réalise cet impact, la déÞniƟprojets et acon des Ɵons qui, concré-tement, vont faire l’objet de dons privés.
5
Ce travail de posiƟonnement et d’organisaƟon, s’arƟculant dans l’indispensable Case for Support, va engager la com-munauté interne et externe d’une insƟtuƟon dans sa for-malisaƟon et dans son déploiement. Il s’agit, d’une cer-taine façon, de posiƟonner l’université comme un projet et un produit « mécénable » selon les principes du marke-Ɵng…. CeƩe démarche est très structurante, tant en interne qu’au niveau du « marché » dans lequel l’insƟtuƟon est posiƟon-née. Le Case for Support en résultant permeƩra d’aƫrer l’aƩenƟon, de susciter l’intérêt pour une vision et des pro-grammes, de développer l’idenƟÞcaƟon à une « cause », et de gagner conÞance et relaƟonnel menant à des dons. Corollaire de la démarche, l’idenƟÞcaƟon de produits et de clients pour le développement de relaƟons contractuelles (formaƟon conƟnue, contrats de recherche) est également source de revenus. PragmaƟsmeplutôtqu’idéologie.Il est excessif de penser que la philanthropie pour l’ESR est totalement naturelle dans une culture anglo-saxonne. L’his-toire montre que ceƩe rencontre entre l’invesƟssement privé et le bien commun, entre l’état et la société civile, ne s’est pas faite sans dicultés ni luƩes de pouvoir. Le prag-maƟsme a triomphé, sans doute par la volonté commune des parƟes de valoriser l’éducaƟon et la recherche comme vecteur de « progrès pour l’humanité », pour citer les ré-formateurs sociaux de laÞn du 19ème siècle. La philan-thropie moderne, telle qu’elle a démarré avec Rockefeller et Carnegie, a eu un rôle de structuraƟon décisif pour la recherche. Très souvent, nécessité fait loi. C’est aussi parce que l’Etat était peu ou pas présent sur le thème de l’université, que la négociaƟon permanente entre la volonté d’intervenƟon des philanthropes dans le bien commun et la méÞance des réformateurs sociaux (universitaires, chercheurs, travail-leurs sociaux, gouvernement local) a pu abouƟr à la créa-Ɵon et au développement d’un mécénat qui a toute sa place dans leÞnancement de l’enseignement supérieur.
LaÞscalitécommeouƟlderégulaƟon.ContreparƟe et désintéressement : ne pas brouiller les lignes…. La déÞscalisaƟon du don consƟtue pour certains « une nicheÞscale »…pour d’autres, un avantage que l’Etat con-sent en contreparƟe d’une délégaƟon d’intervenƟon, dans un domaine bénéÞciant à tous. A cet égard, il est intéressant de constater que leÞsc amé-ricain est beaucoup plus strict que les disposiƟons fran-çaises. Au-delà de l’uƟlisaƟon du nom du donateur, l’Internal Re-venue Service n’autorise que 250 dollars d’avantages en contreparƟe d’un don, un repas au restaurant ou une invi-taƟon à une remise de bourses, par exemple. Un donateur, entreprise ou parƟculier, ne peut en aucun casƟrer un avantage direct de son don, interférer dans les décisions ou la gesƟon des acƟons permises par sa générosité, au risque de voir son avantageÞscal reƟré… une situaƟon qu’aucune fondaƟon universitaire ne veut avoir à jusƟÞfait,er. De l’aspect totalement désintéressé du don est totalement intégré à l’acƟvité de mécénat. CeƩe rigueur rend les rela-Ɵons plus claires entre les parƟes, et permet de mieux idenƟÞer ce qui relève de l’impact sur l’intérêt général exclusivement. En France, la loi permet une contreparƟe à hauteur de 25 % de la valeur du don. CeƩe disposiƟà rendre pluson tend ßoue la séparaƟon entre l’intérêt général, qui jusƟÞe l’avantageÞscal, et l’intérêt du donateur. Certains dona-teurs, des entreprises, par exemple, uƟlisent le mécénat pourÞnancer des programmes dont l’objet n’est pas si éloigné de leurs intérêts stratégiques. CeƩe marge de ma-nœuvre que permet la loi française brouille, à mon sens, les lignes, et ouvre ainsi la porte aux abus craints, à justeƟtre, par les universitaires : l’ingérence d’acteurs privés qui in-ßuenceraient le bien commun à leur bénéÞce, souvent avec une vision à court terme...
« Le taux de parƟcipaƟon des diplômés dans le fundraising compte parmi les critères d’évaluaƟon dans les classements. Le niveau de classement a un impact sur la valeur du diplôme. Le souƟen des diplômés, c’est un peu comme une parƟe du capital de l’université, cela donne conÞance pour invesƟr advantage.»
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ConnaîtrelesdonateurspourmieuxpenserlesdisposiƟfsEn France, l’ESR pense en priorité aux entreprises comme donateurs potenƟels, pour des raisons largement expli-quées par la distance entre diplômés et insƟtuƟons, d’une part, et la situaƟon patrimoniale des donateurs privés fran-çais, d’autre part… Dans les pays anglophones, les entreprises jouent un rôle minimal dans leÞnancement philanthropique des ESR. Alors qu’elles collaborent acƟvement sur des projets de recherche contractuelle, elles ne jouent qu’un rôle mineur (5 % environ) dans le paysage du mécénat, contre 75 % pour les individus et 14 % pour les fondaƟons. Il est un fait que l’entreprise a pour vocaƟon essenƟelle le proÞt et la rentabilité, souvent à court terme, non le désintéressement ou l’évoluƟon de la société à long terme.. En France, leur parƟcipaƟon à l’ESR en mécénat dépasse péniblement les 5%... Il est souvent plus avantageux pour l’entreprise d’acƟver d’autres leviers comme le Crédit Impôt Recherche, par exemple, et bénéÞcier totalement des produits de la re-chercheÞnancée. Les donateurs suscepƟbles de faire progresser l’intérêt général et de parƟciper acƟvement au développement de l’ESR sont, d’une part, les fondaƟons privées et d’autre part les individus aisés. Les fondaƟons d’entreprises, pour la majorité, en France ne s’intéressent pas à la recherche ou à l’enseignement supérieur, c’est regreƩable. Il est vraisemblable que les fondaƟons créées par des individus s’intéressant au pro-
Lemécénat,unenicheÞscale?1 dollar philantropique produit 15 dollars de PIB…. Ce débat, qui voudrait remeƩre en quesƟon l’avantage Þscal du mécénat en France, crée un climat d’instabili-té peu propice au fundraising, dans l’environnement français qui est en plein démarrage… Le débat n’existe pas seulement dans notre pays. Cer-tains députés démocrates américains posent ceƩe même quesƟon. Il est heureux, cependant, que le sec-teur non-lucraƟf américain, bien structuré, puisse don-ner quelques informaƟons qui font réßéchir. Le « cadeauÞscal » lié au mécénat, toutes causes con-fondues, est esƟmé à 40 milliards de dollars par an. L’enseignement et la recherche, ont en 2012, pour la première fois , supplanté la religion comme
grès social, à la science, dans l’intérêt commun soient, à terme, de meilleures cibles. Concernant les individus: les Grands Donateurs en mesure de faire des dons « transformateurs » ne le font pas sur les revenus directs de leur travail. Ils se trouvent dans les caté-gories suivantes : Entrepreneurs prospères et/ou ayant vendu leurs parts ou leur société et se trouvant en possession d’une somme à invesƟr : suivant les pays (Asie ou Amérique), ils représentent aujourd’hui entre 70 et 57 % des Grands Donateurs. Cadres supérieurs et ou chercheurs touchant des dividendes, des royalƟes ou des primes très élevés. Retraités à la tête d’un plan de retraite par acƟons avec beaucoup de plus- value. Personne léguant la majeure parƟe de sa fortune à une université plutôt qu’à ses enfants…. Force est de constater que la France présente des freins à l’émergence de telles générosités, malgré uneÞscalité avantageuse sur le don en lui-même. Sans entrer dans une comparaison détaillée de systèmes Þscaux…tenons en nous à quelques cas emblémaƟques…. L’entrepreneur américain est taxé à 15 % sur la cession de ses parts…et l’on parle aujourd’hui de 60 % en France…. Ce qui, d’emblée, tue la catégorie la plus suscepƟble de com-prendre l’importance pour l’intérêt général, de la créaƟon de savoirs et de compétences…
premier bénéÞciaire de la générosité, avec plus de 38 % du total des dons. Si la perte de l’avantageÞscal résultait, comme on peut l’esƟmer, en une baisse de 20 pour cent des dons, la somme s’élèverait à 34 milliards de dollars. Le sec-teur non-lucraƟf emploie 5 fois plus de personnes que le secteur automobile. Une réducƟon de 5 % de ses eecƟfs (soit 680 000 personnes) du fait de la baisse des dons ferait passer le taux de chômage à 7.9 à 8.4 %...(Chronicle of Philanthropy)source The Un mécénat pour l’université, bien encadréÞscale-ment, appuyé par une poliƟque d’informaƟon perƟ-nente, et aermi par la stabilité auÞl des ans, permet, par les projets qu’il souƟent, deconsƟtuer un vrai capital pour l’innovaƟon et la compéƟƟvité, et permet aux universités d’entrer dans une vraie logique de cal-cul d’ecience et d’impact.
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La progression du nombre d’entrepreneurs dans la propor-Ɵon des donateurs à travers le monde est un fait remar-quable. A l’inverse des personnes ayant hérité une fortune, ces entrepreneurs première généraƟon sont des vecteurs de progrès, gérant l’impact de leur don avec la même e-cacité que leurs entreprises, comme d’ailleurs l’étaient les premiers grands philanthropes américains. Ces donateurs peuvent avoir un rôle profondément structurant sur l’ore de « causes àÞnancer », sans pourtant s’ingérer par intérêt économique direct.
Pour conclure sur ces dons « transformateurs » , notons qu’Il n’est pas possible, non plus, dans notre pays, que la transmission des biens oublie les enfants…premiers bénéÞ-ciaires d’un héritage.
Par ailleurs, notre système de capitalisaƟon et de plans Þnanciers hors salaires est bien moins développé que dans le système libéral. De ce fait, il y a neƩement moins de capital en circulaƟon…. Pour l’invesƟssement économique comme pour l’invesƟssement philanthropique.
En résumé, si l’Etat souhaite que le mécénat se développe, il convient de réßéchir sur laÞscalité amont, tout autant que sur l’aval….et sur la créaƟrichesses indivi-on des duelles… Gratuitédel’enseignementetpercepƟondelavaleur.Il y a un lien établi entre frais de scolarité étudiants et senƟ-ment d’appartenance des anciens diplômés, ainsi que le senƟment d’être « redevable » de sa réussite profession-nelle. Ce lien contribue fortement aux dons reçus par une université.
On peut aussi imaginer que traiter les étudiants comme des « clients » plutôt que des usagers d’un système créé une expérience éducaƟve propice à l’appartenance et la recon-naissance…mais aussi à la noƟon de valeur.
Bien sûr, en France, le citoyen contribue davantage par ses impôts… Mais si la culture plus sociale de la France ne nous oriente pas dans la voie des frais de scolarité élevés, peut-être serait-il souhaitable de ne pas éluder le débat du coût de la formaƟon auprès des enseignants, des élèves et des entreprises qui bénéÞcient de cet invesƟssement. Le fait que le citoyen ne paie pas directement ses études ne les rend pas gratuites pour autant.
Ce coût par étudiant doit être rendu public et accessible, et des programmes de sensibilisaƟon seraient bénéÞques : les étudiants bénéÞciant d’études supérieures prises en charge par la communauté pourraient tout à fait, par exemple, être éduqués à contribuer à des bourses pour les étudiants moins chanceux, plus tard.
Responsabiliser par rapport à l’avantage reçu, c’est, non seulement contribuer à une société plus juste, mais nourrir une culture du respect et de la reconnaissance de la place de l’enseignement supérieur dans l’économie de notre pays.
L’enseignement,larechercheetlasociétécivile.
Il est clair que dans de nombreux pays à travers le monde, l’enseignement supérieur et la recherche jouissent d’un respect et d’une aecƟon considérable de la part des ci-toyens. Ceux-ci sontÞers de contribuer à faire avancer les projets qu’ils pensent uƟles pour la société civile.
Le service et la proximité entretenue avec l’environnement socio-économique est un facteur de (re) connaissance (voir plus haut).
Mais l’on peut aussi se dire qu’à la diérence de certains pays jeunes, comme les Etats Unis, qui ont du intégrer des généraƟons de migrants, et les pays émergents, où faire des études, c’est s’extraire d’une condiƟon… peut-être que les habitants de notre vieille Europe ont du mal à se souve-nir du rôle de l’éducaƟon dans la promoƟon sociale, et de celui la producƟon de connaissances dans la compéƟƟvité économique.
Lefundraising,unvraiƟeràreconnaître
Les équipes de fundraising anglo-saxonnes sont très struc-turées, bien formées, reconnues. Les méƟers du fundraising sont englobés sous le nom évocateur « University Advance-ment », placés au centre de la vie de l’université, et les dirigeants des universités sont recrutés en grande parƟe pour leur capacités de fundraisers.
AƟtre indicaƟf, une équipe chargée de lever 1 Md $ sur 5 ou 7 ans comprend entre 150 et 200 personnes, réparƟes entre les relaƟons diplômés, le Fonds Annuel, le markeƟng et la communicaƟon, l’événemenƟel, les relaƟons dona-teurs, l’administraƟterrain, leon des dons, les fundraisers service juridique, les systèmes d’informaƟon et l’intelli-gence économique.
En France, trop souvent, les dirigeants d’établissements ne se sentent pas concernés par la démarche du mécénat, pensant qu’elle consƟtue un appendice au foncƟonnement de l’établissement, manquant ainsi le caractère parƟculière-ment structurant et mobilisateur du fundraising.
CeƩe aƫtude est très symptomaƟque de la déÞance ou de la diculté à aller vers un mode relaƟonnel avec le monde « extérieur », de construire des ponts avec la société civile
Très souvent c’est l’aspect poliƟque et insƟtuƟonnel et non les compétences en fundraising, que l’on met en avant pour le recrutement et la consƟtuƟon des équipes. Sans doute parce qu’ils parlent le même langage que les équipes dirigeantes des insƟtuƟons universitaires….mais malheu-reusement, une fois de plus, pas celui du monde socio-économique…L’amateurisme qui préside à la consƟtuƟon de ces équipes, comme l’aƩestent les nombreuses fonda-Ɵons « coquilles vides », de notre pays, ne contribue pas à aƫrer des talents ; les postes sont pourvus souvent en CDD, alors qu’il s’agit d’un invesƟLes re-ssement à long terme. cruteurs, de leur côté, ne font rien pour se renseigner sur les standards du méƟer, pourtant déÞnis aujourd’hui par un référenƟel APEC... 8
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