article CID AUNIS. FR SAHEL v2
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Association des anciens et amis de l’École de Guerre et des Écoles Supérieures de Guerre
(février 2011
)
Par le CBA Yves Aunis
,
stagiaire de la 18e promotion de l’École de guerre (Général de
Gaulle).
Une présence des armées françaises au Sahel dans la durée ?
L’opération visant à libérer l’otage français Michel Germaneau, conduite par l’armée mauritanienne
en territoire malien et appuyée par l’armée française, le 22 juillet 2010 a été un échec. L’enlèvement de cinq
Français employés d’Areva le 16 septembre 2010 au Niger et revendiqué par Al Qaïda au Maghreb
Islamique (AQMI) a conduit les armées françaises à déployer un dispositif conséquent pour les rechercher,
jusqu’à aujourd’hui sans dénouement heureux.
Ces deux opérations conduites sur le mode de l’urgence et de la réaction - et donc avec peu de
chances de succès - nous invitent à nous interroger sur la posture militaire de la France dans la zone
sahélienne où se développe une menace terroriste qui ne peut plus être niée. Alors que l’Afrique ne semble
plus être une priorité stratégique pour la France, les armées françaises ne devant y conserver à terme que
deux points d’appui sur les façades occidentale et orientale, loin du coeur du continent, cette menace pourrait-
elle être combattue efficacement par la mise en place d’un nouveau dispositif
au Sahel ?
L’étude de la menace conduit à penser que celle-ci nécessite une réponse militaire adaptée dont la
mise en oeuvre serait facilitée par les atouts dont la France dispose dans la région.
*
*
*
La menace au Sahel.
AQMI est l’organisation terroriste qui a succédé au Groupe Salafiste pour la Prédication et le
Combat (GSPC), lui-même issu du Groupe Islamique Armé (GIA) algérien des années 90. Aujourd’hui, cette
organisation regroupe environ 500 combattants susceptibles d’agir dans toute la bande saharo-sahélienne
c'est-à-dire prioritairement dans les pays suivants : Mauritanie, Sénégal, Algérie, Mali, Niger, Burkina-Faso,
Tchad. Il semble que cette menace terroriste doive conduire à une action militaire de la France pour au moins
trois raisons.
Tout d’abord, AQMI constitue une menace sérieuse contre la France car elle en a à la fois l’intention
et les moyens. L’intention car AQMI cible clairement la France. AQMI a menacé pour la première fois le sol
français, dans un communiqué du 22 septembre 2008. Depuis, ces menaces envers la France ont été réitérées
en août 2010 et confirmées par un message de Ben Laden en octobre 2010. Si les moyens d’action d’AQMI
peuvent paraitre dérisoires pour une zone grande comme l’Europe, il n’en reste pas moins que ses capacités
d’action sont réelles. L’enlèvement de deux ressortissants français au coeur de Niamey, le 8 janvier dernier,
en est une nouvelle et claire démonstration. Surtout, si l’organisation se développait, elle pourrait, à terme,
s’appuyer sur des activistes recrutés au sein de minorités étrangères présentes sur le territoire français. Le
nombre d’étrangers originaires du Sahel résidant en France est évalué à 130 000
1
et 500 000 pour les
Algériens. Si la lutte contre le terrorisme sur le sol national est du ressort de la Direction Centrale du
1
Nombre d’étrangers originaires du Mali, du Niger, du Burkina Faso, de Mauritanie, du Sénégal et du Tchad, résidant
en France. Ces chiffres ne prennent pas en compte les personnes originaires de ces pays et ayant acquis la nationalité
française, ni les étrangers en situation irrégulière (Source INED).
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