Compétitivité de la plasturgie française dans l'Union européenne
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Compétitivité de la plasturgie française dans l'Union européenne

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Compétitivité de la plasturgie
française dans l’Union européenne





Des enjeux prioritaires
pour un développement durable



Etudes MINEFI / DiGITIP / SIM NODAL CONSULTANTS
Compétitivité de la plasturgie française dans l’Union européenne














Compétitivité de la plasturgie
française dans l’Union européenne

Etude stratégique comparative réalisée par




NODAL CONSULTANTS pour le compte de la DiGITIP / SIM












Rapport final












Louis Berreur Antoine Prestat
Bertrand de Maillard Frank Wittendal
Bertrand Vergne Louis Gimbert 5 mars 2003
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MINEFI / DiGITIP / SIM NODAL CONSULTANTS
Compétitivité de la plasturgie française dans l’Union européenne

NOTE DE SYNTHESE
En France, comme dans le reste de l’Europe, la plasturgie doit faire face à de très importantes
mutations qui sont plus d’ordre économique et réglementaire que d’ordre technologique.
Les grandes avancées technologiques sur les procédés de transformation des matières plastiques
semblent être maintenant bien assimilées par les entreprises et l’on n’aperçoit pas, à court terme
au moins, de tendance à des ruptures technologiques qui pourraient remettre en cause l’équilibre
de la filière. Mais d’autres menaces se profilent à l’horizon. Ce sont essentiellement les
conséquences de la mondialisation des échanges, de l’accession à ces technologies des pays
nouvellement industrialisés et les conséquences des nouvelles politiques en matière
d’environnement et de développement durable qui passe par la maîtrise de l'ensemble du cycle de
vie du produit, de la conception au recyclage des produits.
Le plastique est présent dans tous les secteurs de la société. Les progrès de ces 30 dernières
années n’auraient pas été possibles sans ces matériaux qui sont fondamentaux dans des secteurs
tels que l’industrie, le transport, l’alimentation, la médecine, les télécommunications ou
l’agriculture. Ils sont modulables, durables, ont une bonne relation coût/efficacité, sont sûrs et
légers, et toutes ces qualités les ont convertis en l’option choisie par les fabricants de différents
secteurs. Parmi les exigences actuelles, on inclut aussi la nécessité de maintenir l’équilibre entre
ces avantages et la protection de l’environnement.
En effet, la consommation mondiale de matériaux plastiques est passée de 7 millions de tonnes en
1960 à 153 millions de tonnes en 2000, accusant un taux de croissance de l’ordre de 8% par an.
Cette forte croissance s’est, en grande partie, effectuée au détriment des matériaux traditionnels
tels que l’acier, l’aluminium ou même le bois.
Les prévisions de croissance de 7% conduisent à estimer, à l’horizon 2010, une consommation
mondiale de matériaux plastiques d’environ 300 millions de tonnes qui sera portée par la croissance
de la population, ainsi que par les innovations dans les nouveaux plastiques, les nouvelles applica-
tions et par la demande accrue de la nouvelle « civilisation du plastique » dans les pays émergents.
Face à ces perspectives encourageantes, l’étude de Nodal Consultants a, cependant, identifié cinq
handicaps majeurs de ce secteur industriel qui devront, quelque soient les scénarios de
développement envisagés, être corrigés :
• La structure du secteur industriel : la filière est dominée par les fournisseurs de matières
premières et les donneurs d’ordres qui, sans s’impliquer réellement dans le métier de la
transformation, exercent de fortes pressions sur l’équilibre financier des transformateurs, avec
pour conséquences des marges insuffisantes ne permettant pas aux industriels d’engager des
ressources pour le développement de l’innovation. Cette faible implication d’une partie de la
profession conduit à un déséquilibre des structures, un manque de leadership, et une absence de
vision stratégique.
• L’analyse des facteurs de compétitivité de la plasturgie conduit à identifier deux
positionnements stratégiques possibles : celui des avantages concurrentiels par les coûts, c’est
le cas des PECO ou de l’Espagne, et celui des avantages concurrentiels par les spécificités et
l’innovation, c’est le cas de l’Allemagne ou des Etats-Unis. La France, le Royaume-Uni et
l’Italie se caractérisent par un positionnement stratégique médiocre, intermédiaire entre ces
deux extrêmes, peu favorable à la recherche de facteurs de différenciation permettant de
structurer une démarche marketing et commerciale efficace.
• La plasturgie, dans l’ensemble, a un faible pouvoir d’attraction qui limite le recrutement de res-
sources qualifiées. L’industrie des plastiques véhicule une image peu valorisante, floue et rem-
plie de perceptions qui ne lui sont pas toujours favorables : environnement et conditions de tra-
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MINEFI / DiGITIP / SIM NODAL CONSULTANTS
Compétitivité de la plasturgie française dans l’Union européenne

vail, qualité des produits, faible valorisation des emplois, faibles possibilités d’avancement, ré-
munération non concurrentielle, et des entreprises de petites tailles insuffisamment capitalisées.
• La prise en compte de la qualité de l’environnement est devenue une des préoccupations majeu-
res de la société qui se traduit par un foisonnement réglementaire. Les directives européennes
environnementales sont généralement transposées de manière stricte en droit français et elles
sont appliquées de manière encore plus stricte. Contrairement aux pays du nord de l’Europe où
l’application des normes est plus pragmatique, la plasturgie française est totalement soumise à
cette réglementation, qui handicape, à court terme, la compétitivité des industriels.
• Pour mémoire, un centralisme franco-français et des lourdeurs administratives.
Ces handicaps et difficultés rencontrés par la profession se traduisent par des tendances à long et
moyen terme, parmi lesquelles les plus marquantes sont la perte des avantages compétitifs de la
plasturgie française, l’internationalisation des marchés dont la plasturgie française n’a pas réussi à
transformer les effets pervers en avantages concurrentiels, le développement insuffisant des
technologies et des nouveaux procédés et, d’une manière générale, de l’innovation, les difficultés
pour intégrer de nouveaux services, avec comme conséquence globale la dégradation de la
rentabilité de la quasi-totalité des entreprises de la filière.
La nécessité d’accroître la productivité des entreprises du secteur est incontournable, mais elle ne
constitue ni la base du développement futur des entreprises, ni même le moyen principal pour
contrecarrer les effets conjoints de la pression sur les prix exercée par les producteurs de matières
premières et les donneurs d’ordres. Pour préserver l’existence de ce secteur d’activité, des actions
doivent être menées conjointement par les transformateurs, les organisations professionnelles et
les pouvoirs publics ; ces actions devraient essentiellement porter sur les grands axes suivants :
□ Pour les industriels de la transformation :
• choisir une stratégie de croissance pérenne,
• améliorer leur valeur ajoutée par leur aptitude à réaliser des opérations de croissance
externe, à mener des actions internationales pour élargir la base de leur marché et à
développer des stratégies d’intégration vers l’aval,
• améliorer l’organisation interne de leurs activités industrielles.
□ Pour les organisations professionnelles :
• faire évoluer les structures professionnelles et favoriser l’élévation du niveau
technologique des transformateurs,
• mettre en place ou développer des dispositif de veille, et jouer un rôle de catalyseur de
l’innovation en favorisant et soutenant les rapprochements ou les partenariats de R&D,
• promouvoir la profession par des actions de communication externe,
• améliorer les relations au sein de la filière,
• agir au sein des organisation internationales pour réduire la discrimination réglementaire
avec les produits importés.
□ Pour l’administration et les collectivités :
• accroître l’attractivité de l’environnement

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