Séjour au Burkina Faso... Pour qu il en reste quelque chose...
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Séjour au Burkina Faso... Pour qu'il en reste quelque chose...

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Description

Bonjour à tous, Alors tout d’abord je vous rassure ce courrier n’est pas un spam, ni un hoax….. comme on en reçoit beaucoup dans nos bals ;-) Il fait juste suite à un voyage récent au Burkina Faso, datant de mai dernier, et que je voudrais évoquer en quelques lignes (si vous avez le courage de lire ce mail jusqu’au bout ;-)) En quelques mots, le Burkina est situé en Afrique de l’Ouest, au carrefour de pays comme le Niger, la Côte d’Ivoire et le Mali et dont les histoires récentes n’ont pas aidé le développement de ce pays relativement pauvre qu’est le Faso. Le Mali est un peu la plate-forme commerciale des pays voisins et le client/fournisseur majeur du Burkina, qui se trouve ainsi lourdement pénalisé par les évènements actuels et le refoulement de nombreux réfugiés maliens. « Burkina Faso » signifie « pays des hommes intègres », un pays où tout litige est rare et se termine très vite, généralement autour d’une calebasse de dolo ou de brakina (c'est du vécu…). L’image la plus emblématique retenue de notre périple dans ce pays pacifique est celle d’une Mosquée à Bobo Dioulasso, construite communément par les Musulmans, Chrétiens et Animistes (le haut de la mosquée le rappelle à tous). Bien loin de ce que nous pouvons imaginer (ou de ce qu’on nous laisse imaginer) vu d’Europe… De Ouagadougou à Tengrela, nous avons rencontré de nombreux burkinabés investis, avec un courage et une volonté énormes de rendre les choses un peu plus faciles à leurs compatriotes.

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Publié le 17 octobre 2012
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Langue Français

Extrait

Bonjour à tous, Alors tout d’abord je vous rassure ce courrier n’est pas un spam, ni un hoax….. comme on en reçoit beaucoup dans nos bals ;-) Il fait juste suite à un voyage récent au Burkina Faso, datant de mai dernier, et que je voudrais évoquer en quelques lignes (si vous avez le courage de lire ce mail jusqu’au bout ;-)) En quelques mots, le Burkina est situé en Afrique de l’Ouest, au carrefour de pays comme le Niger, la Côte d’Ivoire et le Mali et dont les histoires récentes n’ont pas aidé le développement de ce pays relativement pauvre qu’est le Faso. Le Mali est un peu la plate-forme commerciale des pays voisins et le client/fournisseur majeur du Burkina, qui se trouve ainsi lourdement pénalisé par les évènements actuels et le refoulement de nombreux réfugiés maliens. « Burkina Faso » signifie « pays des hommes intègres », un pays où tout litige est rare et se termine très vite, généralement autour d’une calebasse de dolo ou de brakina (c'est du vécu…). L’image la plus emblématique retenue de notre périple dans ce pays pacifique est celle d’une Mosquée à Bobo Dioulasso, construite communément par les Musulmans, Chrétiens et Animistes (le haut de la mosquée le rappelle à tous). Bien loin de ce que nous pouvons imaginer (ou de ce qu’on nous laisse imaginer) vu d’Europe… De Ouagadougou à Tengrela, nous avons rencontré de nombreux burkinabés investis, avec un courage et une volonté énormes de rendre les choses un peu plus faciles à leurs compatriotes. Les meilleures rencontres sont souvent celles qui se font « par hasard » et ce pays propose réellement un cadre idéal à ces rencontres. En voici quelques exemples, qui concernent des personnes avec qui je suis toujours en contact : -« Coach » Yassia, 67 ans, l’homme aux 3 Jeux Olympiques, qui se bat contre tout dictat de son ministère l’empêchant de former et faire percer ses jeunes boxeurs au plus haut niveau, dans des conditions d’entrainements misérables (il y parvient vaille que vaille avec 2 boxeurs qualifiés aux derniers JO). -Siaka le « Griot » du chef du village, 30 ans, scribe et mémoire de sa « tribu », respecté des jeunes comme des moins jeunes malgré son âge. Sa charge de Griot lui impose des responsabilités, dont celle de veiller à ce que son village puisse se nourrir décemment, en particulier lorsque les pluies sont peu abondantes comme c’est le cas cette année. Il est également musicien et a fondé une petite association avec des artisans locaux, leur permettant de vivre plus facilement par l’entre-aide. -Karim l’instituteur de 30 ans, qui fait la classe à 49 enfants de 6 niveaux différents, dans un local de 10m² éclairé d’un unique néon et avec pour support un tableau et une toute petite dizaine de livres scolaires d’éditions différentes… Peu aidé par l’Académie, il se débrouille comme il le peut, achetant souvent papier et stylos avec sa propre pension. En parallèle, Karim apprend la lecture et l’écriture à une quarantaine d’élèves « déscolarisés » et se charge des démarches administratives pour le compte des gens de son village ! -Moussa, 24 ans et artiste-peintre, gagne sa vie en donnant quelques heures de cours d’art plastique dans un centre équestre et en vendant ses propres toiles. Il a monté seul un atelier dans son « quartier » (un demi-mur en terre qui s’effondre à chaque pluie) afin d’aider les enfants à lire et dessiner. Une trentaine s’y pressent chaque après-midi et sans finances extérieures il achète lui-même papier et crayons (qu’il coupe en plusieurs morceaux pour les distribuer). Comme il manquait de moyens, Moussa vient de monter un petit « maquis », où il vend du « Nescafé » pour gagner un peu d’argent.
J’ai prévu de retourner au Burkina fin janvier avec pour objectif, en grande partie, d’apporter une aide, qui restera modeste (mais une aide quand même), à certaines des personnes rencontrées : -Karim a rédigé un courrier d’appel à l’aide (en annexe à ce mail) et listé le matériel dont il a besoin pour ses classes : essentiellement cahiers, crayons, craies et livres scolaires, le reste n’étant pas envisageable pour l’instant (c-à-d financement d’une case un peu plus grande pour son école). -Pour Siaka, j’ai proposé de récupérer un maximum de téléphones portables. Les communications sont plutôt bien développées avec 3 réseaux mobiles, mais là-bas les téléphones sont rares et chers et de vieux téléphones comme de simples Nokia feraient son bonheur (distribution ou revente pour le compte de son association). -Moussa vient de créer une association pour son atelier. Il m’en a nommé « vice-président chargé des relations extérieures» ( !). L’association se nomme "songui kamba” ("aidons les enfants"). Ses besoins : crayons gras, feutres, peinture gouache et à l’huile, cahiers de dessin, livres pour enfants (4-14 ans)… Je lance donc un appel à toutes les bonnes volontés qui accepteront de nous aider (toute contribution, même la plus modeste, fera le plus grand plaisir aux destinataires !). Et surtout, n’hésitez pas à faire passer ce courrier autour de vous (notamment aux instituteurs de votre connaissance pour des livres de classes du CP au CM2). Un grand merci pour votre aide et, quand bien même ce ne serait pas possible : « Yelkabé» comme disent à tout bout de champs les burkinabés (signifie « y’a pas de problèmes »)
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