La maison de la Radio, un film de Nicolas Philibert : Interview de Frederic Lodeon
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La maison de la Radio, un film de Nicolas Philibert : Interview de Frederic Lodeon

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Publié le 28 mars 2013
Nombre de lectures 71
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

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Critique libre de droits et utilisable pour vos sites internet avec obligation de publication de la signature
La Maison de la Radio - Retranscription écrite de l’interview de Frédéric Lodéon
Réalisée par D.P. à Paris, le 21 mars 2013

Bonjour
Oui bonjour très heureux

Est-ce que ça vous a surpris cette idée de film sur la maison de la radio ?
Je suis très content parce que la maison de la radio est tellement riche, tellement riche de talents,
de possibilités, de studios différents, d’emplacements, de formations musicales, enfin ça ne m’a
pas surpris mais ça m’a bien fait plaisir qu’enfin quelqu’un de talent vienne s’occuper de nous
pour montrer ce qu’il y a derrière les voix au fond. C’est ce qui compte.

Qu’avez vous découvert ? Qu’avez-vous découvert vous, en tant qu’habitué de cette maison ?
Vingt ans. Vingt ans.

Voilà vingt ans.
Est-ce que vous avez fait des découvertes avec ce documentaire ?
Oui Oui j’ai vu le garage avec les mécaniciens là qui lèvent le capot, qui regardent tout ça, c’est
très bref mais on oublie quelque fois ces messieurs. Et puis j’ai découvert le chasseur d’orage avec
Hervé Pochon. Nous découvrons en détail le bocal : le centre de tri des informations. Comment
ça se passe, un lieu toujours très animé. On ne se rend pas compte à quel point nous avons sans
arrêt des propositions, et qu’il faut choisir… une information contre une autre enfin. Prendre la
principale et puis peut-être retarder un peu l’expression de la seconde, enfin bon tout ça c’est
signe d’une vitalité exceptionnelle. La maison de radio France, le cœur, le travail avec le cœur, je
connais. Le cœur bien sûr, mais enfin ce travail très précis avec Mathias Brauwer. Et que peut-on

239 rue Saint-Martin - 75003 PARIS
Téléphone 01 84 16 16 70 - Fax 09 72 37 11 70
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peut citer encore ? Quelquefois le petit bruit... Il y a toujours eu une perceuse à Radio France. On
disait toujours pendant une émission, tiens il y a le fameux bruit, le fantôme de Radio France, la
perceuse… mais comme en ce moment évidemment la maison est en réfection, et bien on a vu
une répétition musicale un peu interrompue mais ça, ça fait partie du jeu parce que cette
maison ne pouvait pas rester en l’état, depuis le temps qu’elle a été construite. On l’adore telle
quelle, mais il fallait absolument rénover parce que la préfecture allait nous mettre dehors si on ne
faisait pas des efforts. Donc évidemment Jean-Luc Hess, notre président, est bien placé, parce
que c’est lui qui a tout ça en main. Et pour savoir qu’il fallait absolument le faire. Alors on
s’arrange, on change d’endroit, les gens déménagent, vont déménager mais ce qui nous tient
c’est le fil conducteur, c’est-à-dire de rester en contact avec le public c’est ça. Nous on est là
pour exprimer ce qu’on aime. Ce qu’on essaie de connaître le mieux possible. Moi c’est la
musique classique depuis l’âge de cinq ans, ne calculez pas, ce serait déplaisant pour moi de
savoir combien ça fait en tout. Et puis là, avec cet outil merveilleux c’est-à-dire avec les micros, la
transmission, les émetteurs dans toute la France, et ailleurs par le satellite et par internet. On sait
que dans le Monde entier on est écouté, et bien je peux dire, écoutez, vous, monsieur, madame,
cette musique qui vient de paraître, ce nouveau disque, cet artiste qui vient de passer. Là j’ai eu
un chef d’orchestre Enrique Mazzola qui était formidable de vitalité, un véritable italien et un peu
espagnol en même temps. Tout ça il y a eu Daniel Barenboim qui est venu au printemps dernier.
Des musiciens qui viennent de partout parce qu’ils savent que à la radio, c’est sérieux, nous
sommes écoutés, et qu’il y a beaucoup d’auditeurs.

Alors est-ce que vous avez été surpris de vous voir ?
Oui ça a été un moment assez étonnant, et c’est Nicolas Philibert qui a voulu ça parce que je le
voyais tourner dans les couloirs. On se disait, mais on avait était prévenu, par une note
évidemment en disant il faut faire le meilleur accueil à ce réalisateur. On était très content, et puis
on le voyait dans un coin. On dit qu’est-ce qu’il fait. On dirait qu’il ne travaille pas pour l’instant. Il
était comme un pêcheur, quelqu’un qui cherche à trouver le banc de gardons. Vous voyez. Il
était là presque avec sa ligne. Sa ligne c’était son cerveau bien sûr. Et il cherche l’endroit où sous
une feuille, il y aura peut-être une perche donc une perche, un personnage qui parle bien alors
quand j’ai vu évidemment le film, j’ai été épaté de cette construction. C’est lui qui a décidé de
me filmer derrière les disques… ces monceaux de disques qui moi quelquefois m’encombrent un
tout petit peu. Je ne vois même pas ma chère Cécile, ou ma chère Régine, les deux personnes
qui travaillent avec moi, parce qu’il faut que je lève la tête, il y a un mur. Mais c’est un mur de
musique. Donc de musique ça veut dire d’amour, un mur de connaissances, un musée
pratiquement, mais un musée vivant… c’est ce que l’on essaie de faire. Le disque tout seul il est
inerte. Il est là comme ça. Et puis on le fait passer dans les tuyaux de la radio comme on disait
entre nous, et ça devient brusquement à l’île Maurice, ça devient brusquement dans les endroits
incroyables en Australie par l’internet, etc… Une communication et tout ce qu’on aime on peut le
transcrire, on peut l’offrir. C’est ça le service public, c’est offrir ce que l’on trouve de mieux, ce
que l’on a repéré, comme vraiment très passionnant, et ce que l’on peut proposer.

Est-ce que Nicolas Philibert a rempli son devoir : rendre compte de cet amour que les gens de la
radio ont pour leur métier ?

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Je crois que oui, Nicolas a très très bien réussi son travail. Bien sûr il y a des gens qui ne sont pas
dans le film mais qui proteste intérieurement ou extérieurement, qui disent c’est toujours comme
ça, mais Radio France c’est quatre mille personnes !
Comment voulez-vous prendre chacun. Donc il a dû avoir à mon avis des nuits très difficiles à se
dire que vais-je vais garder… Le montage a dû être extrêmement difficile, pénible. Pénible par le
choix, pas par le fait de monter bien sûr. Mais le film fait une heure quarante trois minutes
exactement, et puis il reviendra Nicolas de toute façon.
Pour ceux qui n’ont pas été mis en valeur peut-être. Mais il a fait vraiment pour le mieux vous
savez. On essaie toujours d’avoir tout, ce n’est pas possible, donc c’est une synthèse tout à fait
brillante, tout à fait vivante de notre travail et de nos travaux, de nos métiers. Nous voyons Marie-
Christine Leduc donner une leçon un peu sévère au début à un jeune journaliste, et puis d’autres,
Hervé Pochon que j’adore qui est sur la terrasse avec le chasseur d’orages. Et puis les formations
musicales, la répétition de musique de shows, les mécaniciens que j’ai cité tout à l’heure. Tout ça
ce sont des métiers, et ça forme cette merveilleuse entité qui s’appelle Radio France, et la
maison de la radio qui est au bord de la Seine comme on le sait, avec le RER qui passe derrière.
On l’aime cet espèce de camembert, cet endroit circulaire où l’on peut se perdre. Certains se
sont perdus autrefois, c’est raconté. Ce n’est pas forcément une légende d’ailleurs.
Moi ça fait vingt ans que je suis là, et je vois des choses qui changent, une année brusquement
qui apparaît, et puis c’est beaucoup plus clair. C’est beau avec une verrière enfin c’est un
organisme vivant. C’est non seulement une légende mais quelque chose qui bouge et qui
évolue.

Alors un des slogans de Radio France, c’est la radio à mettre entre toutes les oreilles. Est-ce que le
film de Nicolas Philibert est à mettre devant tous les yeux ?
Evidemment on peut voir ce film à tout âge parce que c’est d’abord une expérience
merveilleuse, parce que nous l’écoutons dans les maisons souvent, dans les appartements… il y a
plusieurs radios dans la salle de bain, enfin chez moi c’e

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