La Garçonne

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• Publié par: CharlesdeFoucauld
• Publié le: 06 février 2015
• Nombre de lectures: 10
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Extrait

Les femmes dans les « Années Folles » : La Garçonne

Kelly MELEIRO ; Amélie FERNANDES ; Anna MANUEL

Session : PREMIERE ES

THEME : Crise et progrès

LYCEE : Charles de Foucauld - Paris

Sommaire Introduction ................................................................................................................................................. 4 Le contexte.................................................................................................................................................... 5 1. La femme au travail ....................................................................................................................... 5 2. Les « Années Folles » ..................................................................................................................... 8 Idéologie ........................................................................................................................................................ 9 1. Qui sont-elles ?................................................................................................................................. 9 Portraits Généraux…......................................................................................................................... 9 Figures emblématiques…................................................................................................................. 9 2.Ce qu’elles défendent?................................................................................................................ 14 Un changement d’apparence........................................................................................................ 14 Coco chanel ......................................................................................................................................... 19 La Garçonne ; mythe des Années folles ............................................................................................. 21 1. Parution de La Garçonne de Victor Margueritte.................................................................... 21

Tout d’abord: un scandale…......................................................................................................... 21 Evidemment, l’auteur un profit…................................................................................................ 23 Cependant…........................................................................................................................................ 23

2. Qu’est-ce qu’elles ont bien pu apporter?................................................................................. 25

Conclusion................................................................................................................................................... 28 Bibliographie…………...……………………………………………………………………………………………………30

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Masculine Nouvelle génération Emancipée esse Active Période d’ivr Autonome Activités Libre de ses mouvement Cabaret DanseFumeSportive , réservés Mœur s libérés sans convenancesLiaison hors mariage Union libreS’amuser age Sexualité affirmée Personn aux ambigüe Chev ts Bourgeoise Symbole de libération eux courMythe Mini jupe PantalonAndrogyne Vie nocturne Alcoolsexe, Tailleur hommes ! Féministe Mère célibataire Révolutionnaire

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Introduction

Ces éléments caractérisent et montrent ce qu’estla Garçonne. « Garçonne », terme très souvent associé à un courant de mode du XXe siècle, qui s’est manifesté pendant les «Années Folles », entre 1919 à la sortie de la Première Guerre mondiale et 1929, début de la crise économique et sociale. Si la Garçonneest, en effet, un courant de mode, elle ne l’est pas seulement. La Garçonneest une véritable ambassadrice de l’émancipation féminine, à travers son style vestimentaire, sa façon de penser prône une nouvelle idéologie.

En effet, si la Garçonne, personnage extravagant, apparaît durant les « Années Folles » ; une période de troubles, d’ivresse, d’exaltationet d’excès pendant laquelle la nouvelle génération rêve d’un monde neufoù elle pourrait oublier les horreurs du conflit, ce n’est sûrement pas un hasard: elles veulent que l’époque de la femme prisonnière soitrévolue !

Durant cette période, Paris, la capitale de l’Art moderne laisse apparaître de nouveaux mouvements artistiques (Surréalisme, Arts déco), musicaux (le jazz et le charleston venus des États-Unis) etdevient la ville où la mode, la recherche d’indépendance et la liberté culminent.

Finalement, la question qui nous intéresse…

Pourquoi la Garçonne représente un symbole de liberté pendant les Années folles ?

Sourire aux lèvres, grands yeux, dénudée, son célèbre pagne en bananes :

Joséphine Bakerfigure emblématique des « Années folles » en France ?

Illustration 1: Joséphine Baker et son célèbre pagne, 1927. Walery.

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Le contexte

1.La femme au travail

Illustration 2 :Usine d’armement à Lyon, ville française, en 1915.

Pendant la seconde Guerre mondiale, la plupart des hommes en âge de travailler avaient été mobilisées, au fur et à mesure que s’envola l’espoir d’une guerre courte et qu’on s’engageait dans une guerre longue et totale exigeant une mobilisation del’économie. Ilfallut ramener dans les usines les ouvriers les plus qualifiés, mais surtout faire appel à de la main d’œuvre féminine. Evidemment, un certain nombre de femmes travaillaient déjà avant la guerre, mais elles étaient le plus souvent cantonnées dans des tâches considérées comme secondaires : secrétariat, domaine du textile. Ce qui était nouveau et frappa les esprits désormais, ce fut leur embauche dans les usines d'armement, cellesqu’on appellera bientôt les« munitionettes ». C’est en 1914, que le président du conseil Viviani lance un appel aux femmes pour qu’elles viennent travailler dans les usines. Ces femmes souvent mères et épouses seules dont le mari est au front seront plus de 400000 dans les usines d’obus. On peut alors dire que durant le Première Guerre mondiale, les femmes sont les piliers de la guerre et permettent à la France de tenir le coup. Le gouvernement, reconnaissant de l’implication des femmes, améliorera leurs conditions de travail pour ces femmes devenues importantes pour la République. Elles donnèrent lieu, dans la presse, à des dessins jetant non dépourvu d'humour, sur le travail féminin et le statut de la femme au sein de la famille et de la société. Comme ce dessin de Raymond Pallier, artiste connu pour ses grandes œuvres (Partie au village,Nue debout) qui nous montre à quoi est destinée la femme à cette période. Page 5

Illustration 3 :dessin de Raymond Pallier, Une vocation, La Baïonnette n° 124,novembre 1917.

-

Que veux-tu faire quand tu seras grande, Suzette ? -Moi, tourner des obus

Ce tableau appui cette idée et confirme que la femme pendant la guerre est un pilier, son effectif de janvier 1914 à printemps 1918 a plus que triplé.

L’emploi des femmes dans les usines Renault de Billancourt

D’après14-18. Le magazine de la Grande Guerre, n° 1, avril-mai 2001.

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FINIT TOUT CA !

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2.Les « Années Folles »

Deux ans après la signature de l'Armistice du 11 novembre 1918, grâce aux capitaux étrangers, et notamment américains, la croissance économique revient peu à peu. Les Français commencent à retrouver le goût de vivre sereinement après des années de guerre et de privations. Un mouvement d'euphorie et de libération envahit la France. Le peuple français redécouvre le plaisir de s'amuser et toute la société retrouve un intérêt pour la culture. Ces années voient apparaitre le jazz, la radio, le cinéma ou encore l’électroménager. Les artistes, les peintres(Louise Brooks, Tamara de Lempicka…)les intermittents du spectacle et réinvestissent le devant de la scène et, poussés par une nouvelle dynamique venue des États- Unis, révolutionnent le milieu culturel d'avant-guerre. Mais attention Le phénomène ne doit pas être exagéré : il ne concerne qu'une élite et se limite surtout à Paris, quartier Montparnasse. Dans la capitale, dancings, cabarets, boîtes de nuit et théâtres ne désemplissent pas, comme le montre cette vidéoDanses nouvelles et spectacles provocateurs des Années 1 follesdisponible sur l’INA. Les Parisiens découvrent de nouvelles danses : charleston et shimmy, qui avaient débarqué avec les troupes de Pershing en 1917-1918.

C'est l'époque de Joséphine Baker et des créations de Coco Chanel.Mais aussi l’époque de l’Art déco, mouvement artistique qui s’épanoui au cours des années 20 et s’achève en 1930 c’est le premier mouvement architecture-décoration de nature mondiale. De l’Art déco on en retient ces tapisseries, ces vitraux, ces peintures, ces sculptures ornementales, ainsique l’emploi de la céramique et de l’orfèvrerie.

Illustration 4 :L’appartement privé de Jeanne Lanvin par Armand Albert, 1924-1925.

Les années 1920 deviennent synonymes d'un bouillonnement et d'une effervescence, d'où sera tiré le qualificatif d'années folles.

1  Danses nouvelles et spectacles provocateurs des Années folles. In INA.fr, 1926. Durée: 1’18. Disponiblesur http://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu02002/danses-nouvelles-et-spectacles-provocateurs-des-annees- folles.html

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Idéologie

1.Qui sont-elles ?

Portraits Généraux… Ces femmes à l’histoire et au parcours variés sont cependant toutes reconnues aujourd’hui comme étant les figures emblématiques de la Garçonne. Elles ont eu une certaine volonté d’émancipation; ces femmes veulent être reconnue sen tant que telles et ne plus être assimilées « femme de », «sœur de» ou « fille de ». Si les Garçonnes ont bien un point commun, c’est leur niveau socialtoutes issues de la bourgeoisie.: elles sont Un point d’ailleurs dénoncé lors de la sortie du roman de Victor Margueritte, La Garçonne, accusé d’avoir pointé du doigt la « nouvelle femme» alors qu’elles étaient minoritaires.Pour certaines, leur parcours se répète, elles viennent conquérir Paris, ville idéalisée. En effet, Louise Brooks, Joséphine Baker sont des Garçonnes venues conquérir la capitale.

Figures emblématiques… Des actrices…

Louise Brooks (1906 - 1965)

pantaloncigarette Cheveux courts robe décoltée de perles

indépendante Provocatrice jupe courte femme libre

Illustration 5 :Louise brooks dans le film «Pandora’s box» (1929), elle joue le rôle de Loulou.

Louise Brooks est une actrice américaine du XXe siècle, au look typique de la Garçonne. Si celle- ci doit son succès à ses débuts en danse jusqu’à 1924 à Broadway, où elle porte une coiffe de plumes multicolores, et ses rôles dans les films muets des années 1920 aux États-Unis et en 2 Europe comme Loulou ou Lejournal d’une fille perdueconnue par sa etc. Elle est également coiffure qui est imitée par des femmes « Garçonnes » mais pour ses comportements rebelles « une rebelle du cinéma hollywoodien », un goût pour la liberté donné par sa mère. Celle que la 2 Extrait du film Loulou, datant de 1929https://www.youtube.com/watch?v=E-g6XflXxqk

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critique surnommait « le plus beau visage du monde » rencontra un succès mondial mais laissa sa place à Marlène Dietrich, Greta Garbo ou Marilyn Monroe. Une femme indépendante qui dût mariée mais n’a pas eu d’enfants.

On remarque que Louise Brooks appartient, comme les autres Garçonnes, à un milieu social aisé.

Des danseuses…

Joséphine Baker (1960 - 1975) black cabaret Sourire ceinture de banane Banana dance boite nègre émancipée danse ...

Illustration 6 :Photo de Walery, 1927

Joséphine Baker est une jeune femme née dans le Missouri et ayant vécu des débuts difficiles. Son enfance se passa dans le Missouri, un état loin d’être paisible et loin des idées qu’on se fait des Etats-Unis et ses grandes villes Los Angeles, Hollywood etc. Elle grandit avec sa mère, abandonnée par son père et elle vivra dans des conditions précaires. Elle est dès son plus jeune âgece qu’on qualifie de «bonne », « femme de ménage » ou encore « nègre de maison ». Si JoséphineBaker n’a pas été bourgeoise dès son enfance, elle le devient grâce a son succès. Elle niera ensuite ses périodes difficiles, et a l’habitude de mentir sur son passé.En 1925, celle-ci découvre l'Europe et Paris, un monde qui, s'il n'est exempt de racisme, n'est pas soumis à la ségrégation. Très vite elle y devient la désormais mythique meneuse de "revue nègre" où ses talents font scandale à succès. Elle devient la première à se montrer nue sur scène. Elle est connue pour son image de marque étant joueuse de trombone, effectuant des pas de danses rapides en faisant le clown et roulant les yeux. Ses extravagances ne sont pas réservées à la scène car sa vie était rythmée de scandales (entre autres frasques, elle transforme une suite d'hôtel en cour de ferme où elle rassemble perroquet, perruches, lapin, serpent, porcelets...). Son nom est aujourd'hui associé au Music-Hall. Devenue le symbole d'une libération féminine, sa vie peut être perçue comme une revanche, individuelle et collective, tout à la fois exceptionnelle et parfois représentative de cette époque : les Années folles.

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Des écrivaines…

Colette (1873 - 1954)

Garçonne Claudine à l'école émancipée avant l'heure Le blé en Herbe émancipé sexuellement et socialement cheveux courts La maison de Claudine...

Illustration 7 :1953, photo de Brassaï

Colette, elle, est une féministe n'ayant pas "attendu" les « Années folles » pour porter les cheveux courts, elle les porte dès 1902, pour s'habiller en homme... Très tôt, l'écrivaine s'intéresse aux Lettres, elle se marie à Henry Gauthier Villas, un séducteur compulsif qui finira par entretenir une relation secrète avec une autre femme. Dès lors Colette, jalouse et consternée d'être enfermée dans un rôle d'épouse bafouée, se libère de plus en plus de cette tutelle. Elle entretiendra alors de nombreuses relations avec plusieurs hommes (elle eut 3 maris), mais aussi des relations féministes, notamment avec Mathilde de Morny. On peut alors sa propre hypothèse : si Victor Margueritte n’a pas fondé son histoire du livre LaGarçonne sur la vie de Colette ? En effet on remarque que le principal personnage de roman, Monique Lerbier, qui s’émancipe après une désillusion amoureuse, tout comme Colette. Monique et Colette décident de «vivre une vie libre, comme celle d’un homme». Elle fait une carrière au Music-Hall où elle présente des pantomimes orientaux dans des tenues très légères, nue sous une peau de panthère. Elle se produit dans de grandes salles connues, au Bataclan, Moulin Rouge, Théâtre Morigny ou en province. Sa réputation sulfureuse et le refus par l'Eglise catholique d'un enterrement religieux, elle est la première femme à avoir eu des obsèques nationales.

Quelques-unes de ses œuvres: Celle qui en revient (1921), La maison de Claudine (1922), La femme cachée (1924) etc.

On connait notamment, le personnage de la femme caché recueil de nouvelles publiée en en 1924, qui mentionne des femmes à la recherche d’identité. L’un des personnages de ce roman est Madame B. Un homme se rend au Bal de l’Opéra, découvrant alors l’opposé de la femme qu’il connait. Une femme voulant vivre seule, dans ce qu’elle nomme « la liberté », émancipée sexuellement, provocante quasi vulgaire et indépendante.

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