Association AFVIC–Bureau de Casablanca Amis et Famillesdes Victimes de l’Immigration Clandestine8 bd Yacoub El Mansour–Maârif–20100–Casablanca Tél : 022 23 13 40 / Fax : 022 23 16 72 ___________________________________________________________________________ «LE MYTHE DE L’INVASION» CONFERENCE DU PROFESSEUR HEIN DE HAAS INTERNATIONAL MIGRATION INSTITUT, UNIVERSITY OF OXFORD HCR RABAT, LE 21 FEVRIER 2008 Il y a toujours eu une émigration subsaharienne, mais jusqu’il y a 10 ans, il y avait peu de clandestins. Depuis quelques années, ce sujet est fortement politisé. 1.Le discours sur la migration Le discours populaire et les idées véhiculées dans la presse donnent uneimage faussede la réalité. aIdée d’un phénomène récent(alors que c’est un phénomène ancien, même si sa transformation est récente) bIdée d’un phénomène massif avec une augmentation sans précédent de la pression migratoire (mythe de l’invasion, risque d’inondation, fléau…)cIdée d’un phénomène restreint aux subsahariens (alors qu’ils’agit d’un phénomène universel) dImages de migrants désespérés, victimes des trafiquants et des mafias ePerception des migrants comme criminels, porteurs de maladies, terroristes et qui prennent les emplois aux nationaux fAfrique du nord comme espace de transit vers l’Europe et donc Maghreb comme victime de la migration subie (car le Maghreb serait trop pauvre pour intégrer ces nouveaux arrivants). Suite à un tel discours, l’uniquesolution envisagée estd’arrêter le flux. acampagne du gouvernement suisse dans des journaux africainsIl faut «lutter » (ex : pour décourager les candidats à l’émigration)bIl faut un «plan Marshall pour l’Afrique» En fait, aucune de ces deux idées ne serait la bonne. Les discours véhiculés ont unefaible baseempirique et théorique : aTendance alarmiste / anecdotique bExagération quantitative cEtudes scientifiques descriptives dManque de contextualisation (historique) eFaible lien avec les théories sur l’immigration (par exemple, la principale cause énoncée est la pauvreté).