Les animaux malades de la peste fable de lafontaine
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Extrait

Séquence 4
L'apologue
Les Animaux malades de la Peste
Fables
1Un mal qui réQue le plus coupable ppand la terreur,érisse.  Malque le ciel en sa fureur- Sire, dit le renard, vousêtes trop bon roi; Inventa pour punir les crimes de la terre,35Vos scrupules font voir trop de délicatesse. La peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom),Eh bien! manger moutons, canaille, sotte espèce. 5Capable d'enrichir en un jour l'Achéun pron, Est-ceêché? Non, non. Vous leur fîtes, Seigneur,  Faisaitaux animaux la guerre.En les croquant, beaucoup d'honneur; Ils ne mouraient pas tous, mais tousétaient frappés: Etquant au berger, l'on peut dire  Onn'en voyait point d'occupés40 Qu'ilétait digne de tous maux, A chercher le soutien d'une mourante vie;Etant de ces gens-làqui sur les animaux 10Se font un chim Nulmets n'excitait leur envie,érique empire.»  Niloups ni renards n'épiaient Ainsidit le renard; et flatteurs d'applaudir.  Ladouce et l'innocente proie;On n'osa trop approfondir  Lestourterelles se fuyaient:45Du tigre, ni de l'ours, ni des autres puissances  Plusd'amour, partant plus de joie.Les moins pardonnables offenses: 15Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mLe lion tint conseil, et dit: «Mes chers amis,âtins,  Jecrois que le Ciel a permisAu dire de chacun,étaient de petits saints.  Pournos péchés cette infortune;L'âne vintàson tour, et dit: «J'ai souvenance  Quele plus coupable de nous50un pr Qu'enéde moines passant, Se sacrifie aux traits du céleste courroux;La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et, je pense, 20Peut-être il obtiendra la guéQuelque diable aussi me poussant,rison commune. L'histoire nous apprend qu'en de tels accidentsJe tondis de ce préla largeur de ma langue.  Onfait de pareils dévouements: Jen'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.» Ne nous flattons donc point, voyons sans indulgence55A ces mots on cria haro sur le baudet.  L'état de notre conscienceUn loup, quelque peu clerc, prouva par sa harangue 25Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons,Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,  J'aidévoréCe pelforce moutons.é, ce galeux, d'oùvenait tout le mal.  Quem'avaient-ils fait? Nulle offense;Sa peccadille fut jugée un cas pendable. Même il m'est arrivéquelquefois de manger60Manger l'herbe d'autrui! quel crime abominable!  Leberger. Rienque la mort n'était capable 30Je me déD'expier son forfait: on le lui fit bien voir.vouerai donc, s'il le faut: mais je pense Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi:Selon que vous serez puissant ou misérable, Car on doit souhaiter, selon toute justice,Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
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