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Les notions essentielles du programme de géographie de Terminale ...

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version du : 07/09/2009
Les notions essentielles du programme de géographie de Terminale sur l’espace mondial
I) Notions les plus générales
1) Accessibilité
: Facilité d’accès à un espace ou un lieu. Pour le développement économique, une position littorale ou sur un carrefour
terrestre est par définition préférable à l’enclavement (enfermement dans un territoire, faute de routes terrestres ou d’accès à la mer).
L’accessibilité est fonction de la situation géographique et de la position dans les réseaux de transport, donc de l’existence d’infrastructures
(routes, voies ferrées, voies navigables, aéroports, ports, réseaux de télécommunication), qui sont à la fois des conditions et des conséquences
du développement économique.
2) Flux :
Déplacements de biens, de services, de personnes, d’informations entre lieux (particulièrement les régions de production ou de
consommation pour les marchandises ; les métropoles pour les personnes, les informations, les services).
3) Interface :
Un espace de mise en contact entre des ensembles géographiques distincts. Un chapitre du programme porte sur
l’espace méditerranéen comme « interface Nord-Sud », càd espace de mise en contact entre riches et pauvres à l’échelle du monde. Voir
aussi « façade maritime » (III-3 ci-dessous).
4) Mégapole :
Agglomération concentrant plus de 10 M habitants selon l’ONU; une ville géante, définie par sa masse démographique et non
par ses fonctions. Avec la croissance urbaine, les mégapoles se multiplient, surtout dans les Sud. Alors qu’il n’existait que 5 mégapoles en
1975 (Tokyo, NY, Shanghai, Mexico, São Paulo), il en existait 19 en 2000. Si Tokyo reste en tête du classement, les géantes du Sud
(Mexico, Mumbai, São Paulo, Shanghai, Lagos, …) sont de plus en plus nombreuses dans ce groupe de villes. A la différence de ce qui
s’était passé pour les pays anciennement industriels, l’urbanisation est bien souvent alimentée par la pauvreté plutôt que par le
développement économique et les néo-citadins s’installent directement dans les très grandes villes. Il en résulte un développement des
bidonvilles qui constituent un défi majeur pour ces mégapoles.
5) Métropole :
Une ville qui concentre la population et les activités, généralement assez peuplée, mais qui se définit véritablement par ses
fonctions (son pouvoir de commandement sur les autres espaces, que marquent des fonctions tertiaires de niveau élevé) et non par sa masse
démographique. Les métropoles sont reliées entre elles par les réseaux de transport et de communication les plus performants, en particulier
pour les télécommunications et le transport des personnes (aéroports, trains à grandes vitesse, autoroutes). Elles sont des lieux de
commandement de l’activité économique, des lieux d’innovation sociale et des points d’entrée dans les territoires. Les plus grands aéroports
les desservent, même s’ils sont localisés un peu à l’écart de leur centre, en raison de leurs nuisances sonores.
6) Organisation de l’espace (ou du territoire)
: La façon dont un espace ou un territoire est différencié, marqué par des inégalités, des
disparités de répartition, des contraintes. C’est une question toujours centrale, quelle que soit l’échelle à laquelle on se place, de
l’organisation de l’espace mondial (ex : flux mondiaux, polarisés sur certaines aires de puissance) à l’organisation d’un espace intra-urbain
(ex : morphologie urbaine d’une agglomération, qui oppose centre et banlieue).
7) Puissance :
Notion de la géopolitique ou de l’étude des relations internationales qui définit la capacité – en particulier des Etats - à jouer
un rôle sur la scène mondiale. Elle tient à de multiples facteurs qui tendent à se cumuler pour les pays les plus puissants : ampleur du
territoire et sa maîtrise, poids démographique, influence stratégique et force militaire, richesse économique et financière (FMN, acteurs
financiers, monnaie forte), capacité d’innovation, rayonnement culturel et idéologique. Voir aussi « aire de puissance » (III-1 ci-dessous).
II) Monde, mondialisation
1) Aire de civilisation :
Des ensembles de traits (des techniques, une religion, une langue, une organisation sociale, …) sont partagés par des
groupes de sociétés qui définissent de grandes régions culturelles à l’échelle du monde : les « aires de civilisation ». Il n’existe pas d’accord
sur leur découpage et divers auteurs ont défini entre 5 et 10 aires de civilisation - leurs interpénétrations et métissages empêchent d’en
dresser une cartographie nette. L’instantanéité de contact entre lieux distants grâce aux technologies de l’information fait parfois ressortir ces
différences entre espaces culturels qu’a produits le temps long, séculaire et même millénaire. Dans les années 1990, le politologue américain
Samuel Huntington a formulé la thèse (contestée) selon laquelle la fin des guerres entre idéologies (la disparition de l’URSS marquait la fin
de la guerre froide) ouvrait une époque de guerres entre civilisations.
2) Centre d’impulsion :
Espace concentrant des fonctions de commandement économique et politique, qu’il s’agisse d’une « métropole » à
l’échelle d’un territoire régional ou national, ou d’une « aire de puissance » à l’échelle du monde. Les « périphéries » qui s’opposent aux
centres d’impulsion peuvent être intégrées (si elles assurent des fonctions de production pour les centres) ou exclues (si elles sont en marge
de l’activité économique contrôlée par les centres).
3) Division Internationale du Travail (DIT) :
Spécialisation économique des pays dans les échanges mondiaux. Dans le système colonial,
les métropoles importaient des matières premières de leurs colonies et leur vendaient des biens manufacturés : c’était l’ « échange inégal ».
Dans la mondialisation actuelle, on parle de « nouvelle DIT » pour désigner une organisation radicalement nouvelle de la production entre
pays, où la libéralisation des échanges et les progrès dans les transports/communication ont permis un découplage spatial des différentes
phases de la production d’un même bien ou service. Les entreprises des centres d’impulsion du Nord (en particulier les FMN), détentrices
des capitaux et des technologies, organisent l’activité à travers un ensemble de pays pour réaliser un maximum de profit. Restent implantés
dans les pays du Nord les sièges sociaux des FMN (dans les métropoles) et leurs centres de R&D (technopoles et parcs technopolitains bien
reliés aux métropoles) ; les fonctions de fabrication sont délocalisées dans les pays ateliers à bas salaires, en particulier la Chine. La
production d’un bien ou service se déploie ainsi à travers un ensemble de pays : non pas la totalité des pays du monde – la mondialisation les
différencie fortement -, mais des pays situés d’un bout à l’autre du monde.
4) Intégration régionale (ou « régionalisation économique »)
: Phénomène d’intégration économique, càd d’affaiblissement des frontières
économique entre un ensemble restreint de pays, pouvant aller de la simple concertation à la création d’une monnaie commune. Idée-force :
la mondialisation ne prend pas seulement la forme d’une ‘unification’ du monde par les échanges multilatéraux, elle amène aussi la création
d’entités dites « régionales », même si les pays ainsi associés ne sont pas forcément en continuité territoriale (NB : la nomenclature de
l’OMC compte les accords bilatéraux comme des accords « régionaux »).
5) Mondialisation :
Le processus de mise en relation des différentes composantes du monde. Adoptant un cadrage large, certains auteurs ont
considéré que ce processus remonte aux Grandes Découvertes européennes de la fin du XVe siècle ou même à la diffusion des hommes sur
l’ensemble du globe à partir de la révolution néolithique. Jusqu’au XVIIIe siècle cependant, les contacts entre sociétés distantes étaient lents
et concernaient de petits volumes. En faisant apparaître de nouveaux moyens de transport et de communication, la révolution industrielle a
amené une intensification des flux et un premier véritable moment de mondialisation, qui a culminé dans les années 1880-1914. Après la
Première Guerre mondiale, la crise des années 1930 amena elle-même une contraction du commerce mondial (poussée protectionniste). La
Seconde Guerre mondiale que celle-ci contribua à provoquer constitua une nouvelle crise majeure, dans laquelle s’ancra d’ailleurs la volonté
(promue par les Etats-Unis de Roosevelt puis Truman) de garantir la paix en développant le commerce mondial dans l’après-guerre. La
mondialisation actuelle débute avec l’essor du commerce mondial après 1945 (libéralisation dans le cadre du GATT, à partir de 1947), qui
s’accélère dans la décennie 1990, avec la fin de la guerre froide et le triomphe du modèle libéral, qui s’étend géographiquement aux pays ex-
socialistes, ce qui se traduit en particulier par une poussée des IDE.
6) Triade :
Les trois aires de puissance qui dominent l’économie mondiale : Europe occidentale, Etats-Unis, Japon. L’expression vient d’un
économiste japonais, Kenichi Ohmae, qui dans un ouvrage de 1985 sur la « compétition globale » conseillait les grandes entreprises sur leur
stratégie d’internationalisation, leur enjoignant d’acquérir une « dimension triadique », c’est-à-dire de s’implanter dans les marchés-clés du
monde : ceux des pays de la « Triade ».
7) Ville mondiale :
Une « super métropole », dont le rayonnement est mondial. La poussée de la mondialisation, dans les années 1990, a
donné lieu à des travaux cherchant à préciser les caractéristiques des plus puissantes métropoles. Si le rayonnement des villes repose sur des
critères divers qui se combinent de manière complexe, les villes qui sont à la tête du classement tendent à exceller dans tous les domaines du
commandement économique et de l’influence culturelle. New York, Londres, Paris, Tokyo, Los Angeles constituent incontestablement des
« villes mondiales » de première importance.
III) Développement, aires de puissances
1) Aire de puissance :
Une « aire de puissance » est un espace géographique constitué par un ensemble d’Etats ou de régions partagées entre
plusieurs Etats auquel sa concentration de puissance attribue une place prépondérante dans l’organisation géographique du monde. En
géographie, on s’intéresse particulièrement aux bases et aux traductions spatiales de la puissance : En quoi le territoire est-il facteur de
puissance ? En quoi porte-t-il les marques de la puissance ? Quelles sont les échelles de la puissance ?
2) Développement :
Sans adjectif, cette notion, qui renvoie à la coupure « Nord / Sud » (« riches / pauvres »), désigne le niveau de richesse :
une économie développée se caractérise par une industrie puissante ; une économie sous-développée se caractérise par la prépondérance du
secteur primaire. Pour corriger cet économisme, la notion a été complétée par la prise en compte des conditions de vie des habitants ou de
l’impact environnemental de l’activité économique, ce qui a donné les expressions suivantes, qui accolent un adjectif au mot
développement :
« développement
humain
» = mesure les conditions de vie de la population, dont le PIB/hab seul n’est pas un bon indicateur ; lancé
par le PNUD en 1990, l’Indicateur de Développement Humain (IDH) compose l’espérance de vie à la naissance, le taux
d’alphabétisation des adultes et le PIB/hab pour former un nombre entre 0 et 1 (en fait entre environ 0,33~0,35 pour les pays où le
développement humain est le plus faible et environ 0,95~0,97, pour les pays où le développement humain est le plus élevé)
« développement
durable
» = un développement qui « répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité de générations
futures à répondre aux leurs » (selon la définition du rapport Brundtland préparé pour l’ONU en 1987)
3) Façade maritime :
Région littorale jouant un rôle d’interface entre une région fortement peuplée et pourvue en infrastructures et d’autres
grands foyers du monde, au-delà des mers (grands marchés ou pays ateliers). La vaste région terrestre ainsi mise en contact avec le reste du
monde, en arrière de la façade maritime, s’appelle son « hinterland » ; les régions avec lesquelles elle est mise en contact au-delà des mers
constituent son « avant-pays ». Les ports sont les lieux de cette mise en contact entre l’arrière-pays continental et l’avant-pays océanique. La
concentration des hommes, des industries et des villes définissent un phénomène de littoralisation.
4) Frontière :
Limite territoriale entre Etats ou groupe d’Etats opposant un obstacle à certains flux que ces Etats veulent contrôler. Elles
peuvent être devenues transparentes (ex : au sein de l’espace Schengen, où les personnes peuvent circuler librement) ou être au contraire
fermées (ex : la séparation entre les deux Corées, assurée par une zone tampon fortement militarisée, le long du 38
ème
parallèle). La frontière
entre Etats-Unis et Mexique est en revanche poreuse, puisqu’elle laisse passer les marchandises (produits assemblés dans les
« maquiladoras », qui entrent aux EUA sans droits de douane, dans le cadre du libre-échange de l’ALENA) tout en opposant une barrière
physique aux personnes que sont les candidats à l’immigration clandestine aux EUA en provenance du Mexique (construction d’un mur par
les EUA pour contrôler cette frontière terrestre).
5) Mégalopole :
Terme forgé par le géographe français Jean Gottmann au début des années 1960 pour désigner la région urbanisée littorale
de l’Amérique du Nord (de Boston à Washington, DC). Une mégalopole est une immense région urbaine multipolaire (ou polynucléaire),
s’étendant sur plusieurs centaines de kilomètres et peuplée de plusieurs dizaines de millions d’habitants. La plus grande mégalopole du
monde est celle du Japon entre Tokyo (à l’Est) et Fukuoka (à l’Ouest), qui compte 90 M habs. Aux Etats-Unis, en plus de la mégalopole
historique de la façade atlantique (« Boswash », aujourd’hui peuplée de 45 M habs), certains considèrent qu’une nouvelle mégalopole est en
formation en Californie du Sud (« SanSan », de San Francisco au nord à San Diego au sud, peuplée de + de 25 M habs). En Europe
occidentale, il existe aussi un vaste ruban urbain entre le Sud de l’Angleterre et le Nord de l’Italie, qui est néanmoins interrompu par les
Alpes (environ 50 M habs).
6) Métropolisation :
Renforcement, depuis les années 1970, du niveau supérieur des réseaux urbains, càd concentration de la population et
des activités dans les plus grands pôles urbains des territoires. Les territoires tendent de plus en plus à s’organiser autour de ces quelques,
pôles qui les structurent ; les petites villes périphériques perdent en importance relative.
7) Pays émergent :
Pays présentant tout à la fois des caractères de sous-développement, mais ayant connu une forte croissance dans les deux
dernières décennies, et ayant un fort potentiel de développement. Apparu dans le monde de la finance pour désigner des pays offrant des
opportunités d’investissement, ce terme ne fait pas l’objet d’une définition officielle partagée par tous. Certains organismes définissent
comme « pays émergents » tous les pays du Sud dont l’économie se développe (en gros : les pays du Sud moins la cinquantaine de PMA),
mais ce sont surtout les pays fortement peuplés qui retiennent l’attention comme grands pays émergents, du fait du considérable réservoir de
croissance que constitue leur population. Il s’agit en tout premier lieu de la Chine et de l’Inde.
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