Les visages de la mort dans l antiquité
13 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les visages de la mort dans l'antiquité

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
13 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 173
Langue Français

Extrait

Charlotte Bousquet Page 1
Les visages de la mort dans l’antiquité Hommage à Jean-Pierre Vernant Communication du 5 février 2007 pour Le fantastique dévoilé
Visages Mort
Mon intention était, lorsque j’ai décidé d’apporter une contribution à cette manifestation artistique qu’est Le fantastique dévoilé  de traiter des Visages de la mort dans l’Antiquité  comme l’esquisse d’une vaste fresque, qui aurait commencé avec les représentations de la mort en Egypte ancienne – je pense ici à Anubis, Oupouaouet et Osiris - et se serait achevée avec les larves et autres stryges romaines, qui faisaient l’objet de nombreuses cérémonies. Pourquoi les visages de la mort ? Parce que, comme les figures du fantastique – auxquels ils sont profondément liés, ils jouent – et je reprendrai ici les mots de Manou Chintesco dans son Manifeste – « avec nos peurs les plus intimes et posent les questions essentielles qui nous tarabustent tous. » Et ces questions sont, à mon sens, liées à la finitude, à l’autre – et à soi. En apprenant le décès, le 09 janvier 2007, de Jean-Pierre Vernant, qui fut philosophe, historien et mythologue, l’orientation de l’exposé de ce jour en a été naturellement changée ; et c’est dans la perspective de rendre un hommage, aussi modeste soit-il, à cet éminent spécialiste de la Grèce ancienne, que je m’exprimerai aujourd’hui, concentrant mon propos sur la patrie des Hellènes.
S’interrogeant sur le sens du   pour les Grecs de l’Antiquité, ainsi que sur leurs rapports à leur identité et à l’autre, Jean-Pierre Vernant constate que les anciens se constituaient essentiellement en regard de l’autre, considéré comme miroir et comme juge. Pour lui, dans « une société de face à face […] l’existence de chacun est sans cesse placée sous le regard d’autrui. C’est dans l’œil de son vis-à-vis, dans le miroir qu’il vous présente que se construit l’image de soi [ …] Soi-même et l’autre, identité et altérité vont de pair, se construisent réciproquement. 1 » La société grecque, à l’époque antique, est essentiellement tournée vers la gloire et l’honneur ; la politique au sens premier du terme, diffère largement de la nôtre. Néanmoins, certaines interrogations sont les mêmes : sans vouloir me faire ici disciple de Jean-Paul Sartre, je ne peux que constater l’importance du regard de l’autre dans notre quête d’identité, comme l’importance aux yeux d’autrui de notre jugement. Pour l’ancien Grec, l’Autre est un miroir en lequel il
1 Vernant J.P., L’individu, l’amour, la mort , Paris, Gallimard, Le livre de poche, 1999, p. II.
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents