vie d'homme

Bicquet

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• Publié par: bicquet
• Publié le: 16 février 2015
• Nombre de lectures: 3
• Langue: Français

Extrait

Lorsque nous sommes confrontésànous-mêmes, on y voit que du scandale.

 Des hommes...  Voici ce que nous sommes,... Que des hommes.  Des hommes, simplement.  Des hommes de colère. D'une violence inouïe. D'uneénorme micropuissance. D'une jalousie maladive,irascible, perpétuelle,héréditaire. D'un comportement juvénile, et pourtant,nous avançons. Nous avançons dans cet espace temps qui est la vie. Des tendances peu sures, peu fidèles. Mais il faut avancer. Une marche oùnous laissons nos semblables sur le chemin, d'autres nous accompagnent le long d' un instant.  Une pause et, en peu de temps, se sont nous qui sommes esseulés.  Puis, nous rattrapent en rêve, au hasard plus ou moins programmé, ceux qu'on a laissé, ceux qu'on a vu au loin dans le passé, dans le futur. Les hommes du présent sont peu nombreux...  Le temps d'une respiration, et il faut repartir. Peut-être comme des mort-vivants, mais, il faut repartir.

Le mur? Je ne sais pas quand il s'est dressé. Je ne sais pas de quelle matière il est car fait de matériaux divers. Tout ce que je sais, c'est que je l'ai bâti et depuis il s'élève devant moi, des fois.

 Parfois, il me bloque le chemin, et pourtant j'avance. J'avance difficilement, mais j'avance. Il me coupe le souffle lors de la croisée d'une femme. Une impasse de tout mon esprit. Et je le vois, et je le mesure de toute sa hauteur de tous mes propres yeux; j'en ai le vertigo vétérinaire.

 Une sensation d'infini vide. Une sensation de non maîtrise de l'infini. Uneéternitéqui doit se décider en peu de seconde. Un vertigeàla hauteur d'une fourmis par terre, et pourtant, je l'ai. Des sentiments et la conscience médusés.

Et, il y a vous Mesdemoiselles...  On vous porte en trophée. On vous déïfie un instant, parfois pour une halte dans notre courseà la puissance. Des fois, on revient. Des fois non. Et pourtant vousêtes là. Vousêtes toujours là. Un mirage réel qui nous fait courir. Une perspective dans l'horizon aux nuages bas. Un avenir dans notre fin tragique.

Devant cette personne alitée, je bande. Mes mains au haut de ses hanches en uneétreinte fougueuse et tendre au touché ; le bien que nous nous faisons pour unéternel instant dans la chaleur glaciale de cet endroit. Les courbesépousées par le pansement de mes mains aux forces bestiales d'une mère crocodile protégeant ses petits sont d'un calcul sauvage. Elle respire la vie au doux chloroforme parfum mi-réveil, mi- sommeil. Tâtonnant dans l'obscuritéformes de ces collines et de vallée, un hurlement rauque déchirée le silence de la nuit.

 Et enfin, la laisse partir apaisée

Merci, Merci beaucoup.