Récit de Mélanie et Léa
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Récit de Mélanie et Léa

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Description

-1- Ce jour de janvier 1789, les tonneaux roulent, glougloutent, les matelots se cognent aux mâts. « Hissez le pavillon ! » Le mousse exécute tout de suite l’ordre de son capitaine qui depuis la poupe contemple le paysage. Il écoute les cris des mouettes. Tous les marins à bord du bateau parlent entre eux quand l’un d’eux s’éloigne pour s’isoler : « Père, je sais que tu m’entends, je suis seul, on va partir vers la Suède. Il paraît que c’est un pays très froid mais nous avons du courage pour y aller. » C’est Martin, il est originaire de Couthures sur Garonne. Les mousses embarquent la nourriture fraîche, poules, moutons mais aussi la viande salée. La poudre, les boulets, les cordages et les voiles sont déjà prêts pour embarquer. Quand on embarque dans le bateau, on perçoit l’odeur du sel, de la morue séchée. Les légumes sont tellement secs qu’ils ont perdu leurs couleurs. Les quais se vident au fur et à mesure de l’embarquement. Les marins montent à bord emportant les souvenirs de leurs femmes. « Larguez les amarres ! » .Le bateau sort du port. « Clic, clac ! ». Les chaînes se claquent. « On part en voyage, c’est le grand départ ! ». Les marins se donnent du courage en chantant. « Virez de bord ! » Martin, comme il est le matelot le plus âgé de tous, exécute l’ordre. Tout le monde l’admire. Pendant ce temps, dans sa cambuse, le cuisinier prépare le premier repas de la journée. Il faut reprendre des forces pour les heures à venir !

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Publié le 19 juin 2013
Nombre de lectures 199
Langue Français

Extrait

-1-
Ce jour de janvier 1789, les tonneaux roulent, glougloutent, les matelots se
cognent aux mâts.
« Hissez le pavillon ! »
Le mousse exécute tout de suite l’ordre de son capitaine qui depuis la poupe
contemple le paysage. Il écoute les cris des mouettes. Tous les marins à bord du
bateau parlent entre eux quand l’un d’eux s’éloigne pour s’isoler : « Père, je sais
que tu m’entends, je suis seul, on va partir vers la Suède. Il paraît que c’est un
pays très froid mais nous avons du courage pour y aller. » C’est Martin, il est
originaire de Couthures sur Garonne.
Les mousses embarquent la nourriture fraîche, poules, moutons mais aussi la
viande salée. La poudre, les boulets, les cordages et les voiles sont déjà prêts
pour embarquer. Quand on embarque dans le bateau, on perçoit l’odeur du sel, de
la morue séchée. Les légumes sont tellement secs qu’ils ont perdu leurs couleurs.
Les quais se vident au fur et à mesure de l’embarquement. Les marins montent à
bord emportant les souvenirs de leurs femmes.
« Larguez les amarres ! » .Le bateau sort du port.
« Clic, clac ! ». Les chaînes se claquent.
« On part en voyage, c’est le grand départ ! ». Les marins se donnent du courage
en chantant.
« Virez de bord ! »
Martin, comme il est le matelot le plus âgé de tous, exécute l’ordre. Tout le
monde l’admire. Pendant ce temps, dans sa cambuse, le cuisinier prépare le
premier repas de la journée. Il faut reprendre des forces pour les heures à
venir !



-2-
Plusieurs semaines plus tard, le bateau est au large de l’Ecosse. Les marins
manquent de nourriture et d’eau. La fatigue se fait de plus en plus sentir à bord,
et ils sont frigorifiés par le vent, la glace qui commence à se développer le long
des cordages. Le gouvernail devient difficile à manier. Certains sont morts du
scorbut, ils manquaient de vitamines. Martin est confiant, il pense arriver sain et
sauf en Suède alors que le reste de l’équipage doute. Le capitaine aperçoit depuis
la dunette des rats sur le pont.
« Apportez une massette moussaillons et apportez moi aussi le sac pour y
mettre les rats ! »
Impatient d’arriver, Martin endure le temps qui passe, l’attente, pénible. Les
marins aussi trouvent le voyage interminable, ils jouent aux cartes dans la
cambuse. Martin a décidé d’écrire dans un journal comme celui du capitaine.
Je ressens soudain des vagues bien plus fortes, au loin elles font plusieurs
dizaines de mètres. A cet instant précis, la chaleur est lourde et un silence de
mort s’installe. Je me précipite pour aller prévenir le capitaine puis l’équipage
mais pendant ce temps les vagues soufflent de plus en plus. Inquiet, le capitaine
sort de sa cabine et réagit.
« Mariniers, préparez-vous à surmonter une tempête ! »
Les mariniers se précipitent pour exécuter l’ordre. Je m’éloigne de la proue car
soudain j’ai peur de l’eau. Le capitaine passe alors sa colère sur moi.
« Non mais ! Tu te fiches de moi ! Tu es un marin ou pas ? Si tu n’en es pas un je
me demande bien ce que tu es venu faire ici dans mon équipage ! »
Je prends mon courage à deux mains et m’approche de la proue pour hisser le
mât de misaine. Cela ne sert à rien car il y a trop de vent.
Le capitaine pense que c’est une petite tempête qui se calmera bientôt. Les
marins ne sont pas d’accord avec le pressentiment de leur commandement mais
ils veulent y croire. Hélas, la tempête se déchaîne durant plusieurs heures. Je
prie.
« Père fait en sorte que moi et les marins nous soyons sauvés de cette tempête
et qu’on puisse continuer notre route ! » Je pars ensuite rejoindre en espérant qu’on ne perde pas courage. Je leur
remonte le moral en leur disant des mots, des phrases qui peuvent leur émouvoir.
« Ne vous décourager pas, on est des marins et les marins surmontent les
épreuves de la mer, il n’y a pas de raison pour se décourager ! »
« On se remotive et on reste forts ! »
La tempête s’est enfin arrêtée.
Ils sont tous fiers d’eux ! Maintenait, l’équipage peut continuer sa route.

















-3-
« Allons-nous arriver sain et sauf en Suède ? » « Sommes-nous prêt à surmonter
une nouvelle épreuve ? »
Les marins ne sont plus trop sûrs de ce que dit Martin, eux perdent leur sang-
froid et n’ont plus confiance. Martin veut prier mais il a peur de s’évanouir.
Le paysage est glaciale et ne donne pas envie de s’y aventurer. Les vagues sont
plus grandes que les roches qui bordent le rivage. A vue d’œil, la glace qui
recouvre tout est plus dure que les rochers. Les marins essaient de trouver un
endroit plus propice pour accoster, quand au loin ils aperçoivent des navires en
bon état. Ils ont l’air de ne pas avoir subi d’attaque ou d’obstacles. Les marins
inquiets commencent à détourner leur navire, ils craignent que ce soit une attaque.
Trop tard !
Les navires approchent, l’inquiétude monte à bord. Les marins pensent qu’ils vont
mourir comme leurs amis car ils sont peu nombreux et n’auront pas les moyens de
lutter une seconde fois. Pour les calmer et les distraire, Martin décide de
chanter un chant de marin : « Nous sommes les meilleurs, rien ne nous empêche
d’aller en Suède ! »
Les bateaux arrivent droit devant jusqu'à s’arrêter tout près.
Quel soulagement quand ils se présentent : << Bonjour, je suis le capitaine de ce
navire et je suis charge de vous conduire jusqu'au chenal du port ». Alors l'Ange,
c’est le nom du bateau, les guide.
Enfin, par beau temps, ils arrivent au port de Stockholm.

Léa et Mélanie

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