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1 ORÉFLEXIONS DE LA TABLE RONDE N 10 Coprésidents : Louis Perret, Eva Rathgeber Rapporteur : Serge Monette Participants : Ted Aubut, Jacqueline Best, Stephen Brown, Abdo Ghié, Marie-Françoise Guédon, Huguette Labelle, Yannick Lefang, Richard Maclure, Andrea Martinez, Mike Miles, Guillermo Renart, Scott Simon, Jules Thibault, Rachel Thibeault, Peter Tugwell. INTERNATIONALISER L’UNIVERSITÉ D’OTTAWA INTRODUCTION L’Université d’Ottawa, à l’instar d’autres établissements d’enseignement supérieur au Cana da, a vu le jour à une époque où l’on supposait que la plupart des diplômés feraient carrière au Canada. Mais les choses ont bien changé. De nos jours, la croissance et la distribution mondiales des technologies de la communication, l’émigration massive et les possibilités de transport rapide et économique vers d’autres régions du monde nous obligent le plus souvent à envisager les réalités canadiennes dans une perspective internationale ou planétaire. Certains événements récents, comme les psychoses du SRAS et du virus du Nil occidental, la flambée des prix de l’essence et la chute des indices boursiers par suite de scandales financiers, montrent à quel point les enjeux mondiaux nous touchent de près. Par conséquent, l’Université d’Ottawa doit amener ses étudiantes et ses étudiants, même celles et ceux qui comptent vivre et travailler au Canada, à prendre conscience des influences étrangères. Parallèlement, le Canada cherche à ...

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1
R
ÉFLEXIONS DE LA TABLE RONDE N
O
10
Coprésidents
: Louis Perret, Eva Rathgeber
Rapporteu
r : Serge Monette
Participants :
Ted Aubut, Jacqueline Best, Stephen Brown, Abdo Ghié, Marie-Françoise Guédon,
Huguette Labelle, Yannick Lefang, Richard Maclure, Andrea Martinez, Mike Miles, Guillermo
Renart, Scott Simon, Jules Thibault, Rachel Thibeault, Peter Tugwell.
I
NTERNATIONALISER L
’U
NIVERSITÉ D
’O
TTAWA
I
NTRODUCTION
L’Université d’Ottawa, à l’instar d’autres établissements d’enseignement supérieur au Cana da, a
vu le jour à une époque où l’on supposait que la plupart des diplômés feraient carrière au Canada.
Mais les choses ont bien changé.
De nos jours, la croissance et la distribution mondiales des technologies de la communication,
l’émigration massive et les possibilités de transport rapide et économique vers d’autres régions du
monde nous obligent le plus souvent à envisager les réalités canadiennes dans une perspective
internationale ou planétaire. Certains événements récents, comme les psychoses du SRAS et du
virus du Nil occidental, la flambée des prix de l’essence et la chute des indices boursiers par suite
de scandales financiers, montrent à quel point les enjeux mondiaux nous touchent de près.
Par conséquent, l’Université d’Ottawa doit amener ses étudiantes et ses étudiants, même celles et
ceux qui comptent vivre et travailler au Canada, à prendre conscience des influences étrangères.
Parallèlement, le Canada cherche à se repositionner sur l’échiquier mondial et à reprendre son rôle
historique de promoteur de la paix et de négociateur international. De plus, l’économie canadienne
ne cesse de s’internationaliser, si bien qu’à l’heure actuelle, un emploi sur trois est associé au
secteur de l’exportation. Cette conjoncture crée des besoins grandissants de main-d’oeuvre
compétente, multilingue et ouverte sur le monde.
Les universités canadiennes s’avèrent plus attrayantes que jamais aux yeux des étudiantes et des
étudiants étrangers qui, depuis les événements du 11 septembre 2001, sont beaucoup moins
nombreux à s’inscrire dans les universités étatsuniennes. Avant 2001, les étudiantes et étudiants
étrangers injectaient 11 milliards de dollars annuellement dans l’économie de nos voisins du Sud.
Mais les universités étasuniennes perdent de l’attrait à leurs yeux depuis le resserrement des
procédures d’obtention d’un visa et la détérioration générale des comportements à l’égard des
étudiantes et des étudiants étrangers (p. ex. une commission nationale a recommandé récemment
que leurs travaux fassent l’objet d’une surveillance systématique).
2
Par sa présence dans la capitale du Canada, l’Université d’Ottawa a d’emblée un avantage
stratégique. Son caractère bilingue renforce d’autant sa capacité de s’adapter rapidement et
efficacement aux tendances internationales. En outre, à l’heure où la sécurité mondiale suscite
l’incertitude, on a plus que jamais besoin d’étudiantes et d’étudiants qui se spécialisent dans les
droits de la personne, les droits reconnus par la loi, la diversité culturelle et la résolution des
conflits. L’Université d’Ottawa jouit déjà et depuis longtemps d’une bonne réputation dans ces
domaines.
Historiquement, l’Université d’Ottawa, comme d’autres universités, assume trois grandes
missions : i) éducation et enseignement; ii) recherche; iii) service à la collectivité. Celles-ci restent
toujours utiles pour éclairer la compréhension du rôle de l’Université. Dans le texte qui suit, nous
livrons quelques réflexions et recommandations sur des mesures qui permettraient à l’Université
de renforcer sa perspective internationale dans ces trois domaines.
É
DUCATION
Offrir un enseignement ouvert sur le monde ne se limite pas à répondre aux besoins de nos
étudiantes et étudiants canadiens et à faire en sorte qu’ils acquièrent les compétences nécessaires
pour mener une existence productive au sein d’une société de plus en plus mondialisée. Il faut
aussi répondre aux besoins de nos étudiantes et étudiants étrangers, dont le nombre ne cesse de
croître. Il faut s’efforcer de les intégrer pleinement à la vie universitaire et sociale de notre
établissement. Les étudiantes et étudiants étrangers ont une importance considérable, et leur savoir,
leurs compétences et leur culture doivent être vus comme des atouts. En ce moment, 125 pays sont
représentés dans notre effectif étudiant.
Nos étudiantes et étudiants, qu’ils soient d’origine canadienne ou étrangère, peuvent désormais
être appelés à travailler n’importe où, et une partie de notre rôle est de les préparer à cette nouvelle
réalité. Il faut en outre reconnaître que nos diplômées et diplômés forment un bon groupe
d’ambassadeurs potentiels de notre établissement à l’étranger.
Dans ce contexte, l’Université d’Ottawa est en position de force grâce à son caractère bilingue et à
ses nombreux cours offerts dans deux grandes langues internationales. De même, on pourrait
ajouter que cette convivialité linguistique permet à l’Université d’envisager l’ajout et l’utilisation
d’autres langues. Nous avons une certaine souplesse que les établissements unilingues peuvent
difficilement égaler. De plus, le caractère multiculturel de notre effectif étudiant, qui compte des
représentants de nombreuses populations hormis les seules communautés francophone et
anglophone, offre un bon cadre d’action.
Pour amorcer l’internationalisation de l’Université, il faut veiller à ce que tous nos programmes
soient ouverts sur le monde, dans la mesure du possible. Il faut inciter les professeures et
professeurs à utiliser des exemples d’autres pays ou cultures, à citer des textes et des recherches de
source étrangère (et aussi canadienne), et à créer un climat propice à l’expression de perspectives
non canadiennes en classe quand les circonstances s’y prêtent. Toutes les facultés et tous les
départements devraient vérifier que leurs programmes sont adaptés aux nouvelles réalités de la
mondialisation.
3
L’Université s’affaire déjà à élaborer un programme d’échange au premier cycle. Entre autres
avantages, un tel programme permettra aux étudiantes et étudiants d’élargir leurs horizons culturels
et linguistiques. Les programmes d’échange procurent d’importants moyens de renforcer
l’internationalisation de nos programmes d’études. Nous devrions aussi élaborer un programme
d’études à l’étranger. Un tel programme serait particulièrement utile aux étudiantes et étudiants
d’un programme assorti d’un volet international. Entres autres possibilités, nous pourrions créer
des écoles de terrain : le personnel enseignant emmènerait les étudiantes et étudiants à l’étranger
pour étudier un sujet particulier durant une période déterminée. Ainsi, dans un cours d’études
religieuses, ils visiteraient des monuments anciens du Moyen-Orient; en histoire de l’Amérique
latine, ils visiteraient des sites archéologiques au Mexique ou au Pérou; en biologie ou en études
environnementales, ils se rendraient aux îles Galápagos; en génie civil, ils visiteraient les plus
grands barrages du monde; en développement international, ils étudieraient sur place les
problématiques de développement d’un pays en particulier. De même, il est important d’offrir au
corps professoral la possibilité de participer à des échanges avec des collègues étrangers.
Nous pourrions accroître encore davantage la visibilité et le rayonnement de l’Université d’Ottawa
à l’international en offrant des programmes en partenariat avec des établissements apparentés et
prestigieux d’autres pays. Nous devrions exploiter les nouvelles technologies de communication et
de téléenseignement pour établir de tels partenariats et cultiver notre réputation d’établissement à
la fois tourné vers l’avenir et ouvert sur le monde.
En ce moment, l’Université d’Ottawa a du mal à recruter des étudiantes et des étudiants diplômés à
l’étranger, sauf en génie et en technologies de l’information. Nous devrons faire un effort concerté
pour en recruter davantage à l’échelle de l’Université. Entre autres possibilités, nous pourrions
instaurer des diplômes conjoints avec des universités partenaires à l’étranger.
R
ECHERCHE
Dans le contexte de l’internationalisation de l’Université, le volet recherche soulève un léger
problème. D’un côté, si l’Université veut affermir sa réputation à l’international, il serait judicieux
qu’elle utilise les créneaux habituels (présence dans des revues prestigieuses, collaborations de
recherche avec de grandes universités, etc.). Toutefois, si nous souhaitons contribuer davantage au
développement international par voie de coopération, d’enseignement et de recherche, nous
devrons peut-être sortir des voies traditionnelles de l’excellence universitaire. Notre comité estime
que l’Université d’Ottawa doit jouer sur les deux tableaux en même temps et reconnaître comme il
se doit les efforts de son personnel de part et d’autre.
L’Université d’Ottawa possède un bon effectif de recherche, dont certains membres sont reconnus
dans le monde entier. Nous avons là un terreau propice à l’élargissement de nos horizons. D’une
certaine façon, bien sûr, une bonne partie des travaux de notre corps professoral ne sont de calibre
international que dans la mesure où ils intéressent d’autres chercheures, chercheurs, praticiennes et
praticiens du même domaine. Cela dit, bon nombre de nos chercheurs et chercheuses cultivent
également un intérêt particulier pour la recherche internationale (en droit, en sciences de la santé,
en médecine, en linguistique, en littérature, etc.). Pour l’instant, l’Université n’a rien pour
4
rassembler ces individus; elle ne possède aucun institut ou centre pour mailler ces étudiantes,
étudiants, chercheuses et chercheurs en mode multidisciplinaire. De nombreuses universités ont
établi de remarquables centres d’études internationales. Celui de Harvard, par exemple, compte des
associés à l’échelle de l’université et offre un excellent programme de conférenciers invités et de
projets de recherche. L’Université d’Ottawa a besoin d’un emplacement physique assorti d’un
pendant virtuel pour renseigner à la fois le milieu universitaire et le grand public sur les recherches
et les activités internationales en cours.
Par conséquent, nous recommandons l’établissement d’un Centre de recherches internationales
(CRI) à double vocation : coordonner les recherches internationales menées au sein de l’Université
et mettre en place, par l’entremise d’un site web, un centre d’information sur les activités
internationales (rencontres, publications, visiteurs, etc.). Le rôle du CRI ne serait pas de superviser
les recherches internationales de nos universitaires; il s’occuperait plutôt de trouver des débouchés
pour leurs travaux et de leur donner autant de visibilité que possible. Le CRI servirait non
seulement les intérêts des chercheuses et chercheurs, mais aussi la réputation de l’Université en
général. En outre, le CRI organiserait régulièrement des colloques et des conférences. Dans l’idéal,
il organiserait un grand colloque international une fois l’an. L’Institut d’études canadiennes de
l’Université d’Ottawa offre déjà un excellent modèle dont nous pourrions nous inspirer. Le CRI
entretiendrait aussi des rapports avec les corps diplomatique et parlementaire; il offrirait à leurs
membres la possibilité de donner des conférences ou des cours occasionnels à l’Université.
Un autre moyen de renforcer la réputation internationale de l’Université serait d’établir des
partenariats avec des organisations internationales renommées. Dans ce contexte, nous pourrions
envisager la création d’une ou deux chaires de l’UNESCO. Des pourparlers préliminaires avec
cette organisation portent à croire qu’elle serait favorable à deux projets de chaire, l’une en
traduction et l’autre sur l’incidence sociale des sciences. Malheureusement, le financement devrait
venir de l’Université, mais peut-être qu’il pourrait découler de la stratégie financière globale.
En ce qui concerne le recrutement et les promotions au sein du corps professoral, les décisions
relèvent évidemment des facultés et des départements. Or, si la direction de l’Université veut
stimuler la participation à des projets de recherche multidisciplinaire –avec des établissements de
pays en développement, par exemple – elle devrait alors inciter les facultés et les départements à
valoriser ces activités dans leurs politiques de recrutement et de promotion.
Pour l’instant, on accorde souvent peu d’importance aux recherches conjointes avec des
établissements de pays en développement et aux publications dans les revues savantes de ces pays.
De plus, les objectifs des organismes subventionnaires ne correspondent pas toujours aux valeurs
de l’Université. C’est pourquoi nous devrions trouver d’autres moyens de financer des recherches
conjointes avec des partenaires de pays en développement.
Enfin, pour asseoir sa réputation internationale, l’Université devrait inciter ses professeures et
professeurs et ses étudiantes et étudiants diplômés à présenter des communications à des colloques
internationaux. Pour ce faire, elle devra augmenter les subventions qu’elle accorde pour des
voyages à l’étranger.
5
S
ERVICE À LA COLLECTIVITÉ
Dans la plupart des universités, la mission de service à la collectivité est en reste par rapport aux
missions d’éducation et de recherche. Le plus souvent, on ne fait pas grand cas des contributions
du corps professoral dans ce domaine. Aux yeux de notre comité, le service à la communauté
soutiendrait efficacement les ambitions internationales de l’Université. Participer à des projets de
développement international s’inscrirait bien dans cette démarche et aurait des retombées positives
pour l’Université, qui se ferait connaître davantage à l’international et qui, du même coup, se
mettrait mieux en évidence au national comme «acteur international». Toute initiative sérieuse
pour faire connaître davantage l’Université doit comporter une telle dimension internationale. Les
professeures et professeurs hésiteront toutefois à s’investir dans de tels projets si l’on dénigre leur
travail de recherche. C’est là une problématique que la direction de l’Université devra examiner.
Parallèlement, celles et ceux qui acceptent des mandats de consultation à titre privé sont
encouragés à s’identifier à l’Université d’Ottawa. Cette politique contribuera elle aussi à renforcer
l’image de l’Université et soutiendra nos efforts de promotion.
Il faut également prendre conscience des diverses motivations des professeures et professeurs qui
s’investissent dans le service à la communauté sur la scène internationale. Certains travaillent
surtout dans un cadre bureaucratique restreint et accomplissent les tâches qui leur sont confiées;
d’autres agissent par pur altruisme et se dévouent sans compter, n’étant avares ni de leur temps ni
de leur personne.
Recourir aux anciennes et anciens est une solution rapide et évidente pour brancher l’Université
sur la collectivité, y compris à l’international. Les anciennes et les anciens sont un atout important
pour notre établissement. Ce sont des partenaires et des ambassadeurs potentiels (voire des
donateurs), mais l’Université ne fait pas grand-chose pour garder le contact avec eux. Ceux qui
sont à l’étranger pourraient être d’un précieux concours pour élargir les horizons de l’Université.
Bon nombre de nos diplômées et diplômés occupent des fonctions prestigieuses dans leur pays
(personnalités politiques, figures médiatiques, professionnels de renom, etc.).
L’Université d’Ottawa rend d’importants services à la collectivité, dont celui de mettre des
«experts» à la disposition des médias pour discuter des enjeux de l’heure. En particulier,
l’Université devrait faire en sorte que son expertise soit reconnue non seulement en matière
nationale, mais aussi en matière internationale et pour ce qui concerne les aspects internationaux
des dossiers nationaux.
Enfin, comme nous l’avons fait pour le Centre de recherches internationales, nous recommandons
que l’Université d’Ottawa crée un site web tourné vers la collectivité et axé sur les enjeux de
l’heure et les affaires internationales.
6
C
ONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Les recommandations qui suivent partent des trois grandes missions de l’Université, à savoir :
i)
Éducation et enseignement
ii) Recherche et enrichissement des connaissances
iii)
Service à la collectivité
Certaines recommandations portent sur le court terme (d’ici un an), d’autres sur le moyen terme
(d’ici trois ans) et d’autres sur le long terme (cinq ans ou plus).
Éducation et enseignement
À court terme :
1.
L’Université devrait encourager toutes ses composantes à internationaliser leurs
programmes dans la mesure du possible.
2.
L’Université doit traiter tous ses étudiants et étudiantes, d’origine canadienne ou étrangère,
sur un pied d’égalité. Cette politique s’applique à l’hébergement en résidence, aux
programmes d’enseignement coopératif, aux bourses et à tout le reste.
3.
L’Université devrait élaborer un programme de bourses destiné spécialement à attirer de
brillants étudiants et étudiantes étrangers. L’intitulé du programme devrait avoir un
caractère distinctif, p. ex. Bourses de l’Université d’Ottawa ou quelque chose du genre
pour ajouter au prestige. (Si nous trouvons un donateur, la bourse pourrait porter son nom :
Bourse XXXX de l’Université d’Ottawa.)
4.
L’Université devrait se doter d’un ensemble de programmes de soutien pour aider les
étudiantes et étudiants étrangers à s’adapter à la vie universitaire et sociale de
l’établissement. L’Université devrait notamment créer un programme de «parrainage» qui
recruterait des volontaires canadiens prêts à aider les étudiantes et étudiants internationaux
et à les renseigner sur la vie à l’université et au Canada.
5.
L’Université devrait tirer parti de la présence de 5-6 pour cent d’étudiantes et étudiants
internationaux dans son effectif pour promouvoir la communication interculturelle sur le
campus (court-moyen terme).
6.
L’Université devrait renforcer sa participation aux activités propices au recrutement
d’étudiantes et d’étudiants étrangers et à d’autres événements qui lui permettront de
projeter l’image d’un grand établissement d’enseignement. Signalons notamment le
congrès de l’Association of International Educators (NAFSA) aux États-Unis et celui de
l’European Association for International Education, qui se tient chaque année en Europe.
L’Université devrait aussi intensifier ses efforts en Asie.
7
7.
L’Université devrait se doter d’une base de données plus systématique de ses anciennes et
anciens et s’efforcer tout particulièrement de garder le contact avec ses diplômées et
diplômés à l’étranger.
8.
L’Université devrait exploiter la technologie pour permettre à d’éminents universitaires
étrangers de donner des cours à distance à Ottawa.
À moyen terme :
9.
L’Université devrait instaurer un programme d’études à l’étranger. Ce programme pourrait
s’appuyer sur des écoles de terrain qui permettraient aux étudiantes et étudiants de passer
une session ou un été à l’étranger dans le cadre d’un programme d’études.
10.
L’Université devrait étudier la possibilité de créer des «diplômes conjoints» avec d’autres
établissements d’enseignement réputés dans le monde.
Recherche et enrichissement des connaissances
À court terme :
1.
L’Université devrait, dans le cadre de son Centre de recherches internationales, créer un
site web ou un centre d’information virtuel sur les affaires universitaires. Ce site
présenterait les projets auxquels l’Université participe déjà et les publications à caractère
international de son corps professoral.
2.
L’Université devrait inciter les facultés à accorder davantage de subventions au corps
professoral pour des voyages à l’étranger et faire en sorte que toutes ses composantes
valorisent suffisamment la participation à des activités internationales. De même,
l’Université devrait réserver une portion de fonds généraux à cette fin.
3.
L’Université devrait encourager ses composantes à valoriser la recherche multidisciplinaire
et collaborative et aussi les publications dans des revues savantes de pays en
développement.
4.
L’Université devrait stimuler les partenariats de recherche avec des établissements
universitaires étrangers, y compris dans les pays du Sud.
5.
L’Université devrait envisager la création de chaires de recherche de l’UNESCO.
6.
L’Université devrait cultiver ses relations avec le corps diplomatique, par exemple en
invitant des ambassadeurs à animer un programme de conférences.
7.
L’Université devrait nouer des liens avec des parlementaires et des hauts fonctionnaires qui
s’intéressent aux questions internationales.
8
À moyen terme :
8.
L’Université devrait se doter d’un Centre de recherches internationales pour coordonner les
activités de recherche et d’enseignement à l’international.
Service à la collectivité
À court terme :
1.
L’Université devrait valoriser la participation de son corps professoral à des projets
internationaux et stimuler les partenariats avec des établissements orientés vers la pratique.
2.
L’Université devrait organiser régulièrement des activités publiques pour renseigner la
collectivité sur les enjeux internationaux de l’heure. Les étudiantes et les étudiants,
notamment ceux d’origine étrangère, devraient être des acteurs privilégiés de ces activités.
3.
L’Université devrait créer un site web pour faire connaître ses activités internationales à la
collectivité.
À moyen terme :
4.
L’Université devrait se doter d’une banque de professeures et professeurs (en poste ou
récemment retraités) intéressés par de courts mandats à l’étranger et se mettre en réseau
avec les ambassades canadiennes dans le monde entier pour qu’elles prennent conscience
du potentiel de l’Université d’Ottawa pour animer de courts programmes de formation (1-2
semaines) sur place.
R
ESSOURCES
Il faut souligner que bon nombre de nos recommandations seraient peu coûteuses à appliquer et
que certaines ne coûteraient rien du tout. En revanche, elles doivent s’inscrire dans les orientations
de l’établissement. Certes, la création d’un Centre de recherches internationales n’est pas gratuite,
mais nous estimons néanmoins que les retombées de cette recommandation seraient si
considérables que l’Université devrait procéder dès que possible à sa mise en oeuvre. Un tel centre
deviendrait l’élément phare du projet d’internationalisation de l’Université d’Ottawa.
Le 18 mai 2004
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