Revue d ethnographie et des traditions populaires
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1«\-IV /«S//REVUEf4J0 lu d'EthnogrET DESTRADITIONS POPULAIRESe 8 eANNEE K 10 2 trimestre 19223SOMMAIREPAGB8—Lieut.-Col. ABAD1E. Les Man du Haut Tonkin. ... 8i— et 1 1A. DANDOUAU. Ody et Fanafody (Charmes remèdes).— kurde etB. N1K1TINE. Un sujet de fable : Variantes per-1sane 29— des Indiens deN1PPGEN. Les flèches empoisonnéesJ.l'Amérique du Sud 141—R. ARNAUD. Croyances relatives aux éclipses de luné àTombouctou »54— 55R. BASSET. Contes et légendes arabes 1R.-A. LAVAL.— Contes populaires du Chili i5gBulletin bibliographique 164Réunions mensuelles 751PARISSOCIÉTÉ FRANÇAISE D'ETHNOGRAPHIELibraire-éditeurEmile LAROSE,e1 , rue Victor-Cousin, V1Société Française d'EthnographieSIEGE SOCIAL : RUE DE LILLE,2, PARIS, VII»(ÉCOLE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES)CONSEIL : MM. Jacques BACOT, René BASSET, Emile BLÉMONT, lePrince BONAPARTE, Paul BOYER, le D' Louis CAPITAN, Guillaume CAPUS,Paul CLAVELIN, Marcel COHEN, Henri CORDIER, G. de CRÉQUI-MONTFORT,Maurice DELAFOSSE, Jean DENY, Edmond DESTAING, Maurice GAUDEFROY-DEMOMBYNES, Arnold van GENNEP, Clément HUART, Henri HUBERT,Gustave DrJULIEN, Jacques de MORGAN, Emile NOURRY, le Paul RIVET.COMMISSION DES CENSEURS : MM. Emile BLÉMONT, PaulBOYER, Joseph NIPPGEN.BUREAU : Président : M. Henri CORDIER.Vice-Présidents : MM. René BASSET et Arnold van GENNEP.Secrétaires de section : MM. GAUDFEROY-DEMOMBYNES(traditions populaires el monde islamique), Jean DENYet Henri HUBERT (Europe), Jacques BACOT et ...

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1 «\-IV /« S/ /REVUE f 4J0 lu d'Ethnogr ET DES TRADITIONS POPULAIRES e 8 eANNEE K 10 2 trimestre 19223 SOMMAIRE PAGB8 —Lieut.-Col. ABAD1E. Les Man du Haut Tonkin. ... 8i — et 1 1A. DANDOUAU. Ody et Fanafody (Charmes remèdes). — kurde etB. N1K1TINE. Un sujet de fable : Variantes per- 1sane 29 — des Indiens deN1PPGEN. Les flèches empoisonnéesJ. l'Amérique du Sud 141 —R. ARNAUD. Croyances relatives aux éclipses de luné à Tombouctou »54 — 55R. BASSET. Contes et légendes arabes 1 R.-A. LAVAL.— Contes populaires du Chili i5g Bulletin bibliographique 164 Réunions mensuelles 751 PARIS SOCIÉTÉ FRANÇAISE D'ETHNOGRAPHIE Libraire-éditeurEmile LAROSE, e 1 , rue Victor-Cousin, V 1 Société Française d'Ethnographie SIEGE SOCIAL : RUE DE LILLE,2, PARIS, VII» (ÉCOLE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES) CONSEIL : MM. Jacques BACOT, René BASSET, Emile BLÉMONT, le Prince BONAPARTE, Paul BOYER, le D' Louis CAPITAN, Guillaume CAPUS, Paul CLAVELIN, Marcel COHEN, Henri CORDIER, G. de CRÉQUI-MONTFORT, Maurice DELAFOSSE, Jean DENY, Edmond DESTAING, Maurice GAUDEFROY- DEMOMBYNES, Arnold van GENNEP, Clément HUART, Henri HUBERT, Gustave DrJULIEN, Jacques de MORGAN, Emile NOURRY, le Paul RIVET. COMMISSION DES CENSEURS : MM. Emile BLÉMONT, Paul BOYER, Joseph NIPPGEN. BUREAU : Président : M. Henri CORDIER. Vice-Présidents : MM. René BASSET et Arnold van GENNEP. Secrétaires de section : MM. GAUDFEROY-DEMOMBYNES (traditions populaires el monde islamique), Jean DENY et Henri HUBERT (Europe), Jacques BACOT et Clément (Asie), (Océanie),HUART Gustave JULIEN Marcel COHEN Edmond DESTAING (Afrique), CRÉQUI-MONTFORTet G. de ret le D Paul RIVET (Amérique). Secrétaire-Archiviste : M. Paul CLAVELIN. Trésorier : M. DESTAING.Edmond Secrétaire général : M. Maurice DELAFOSSE. EXTRAITS DES STATUTS publie un bulletinLa Société Française d'Ethnographie... appelé traditions popu-périodique Revue d'Ethnographie et des l'ethnogra-qui donne des travaux inédits se rapportant àlaires, populaires tous les tempsphie, à la sociologie et aux traditions de bibliographie critique des publicationset de tous les pays, et une ayant trait aux mêmes sciences... La Société Française d'Ethnogra- adhérents...phie comprend des membres effectifs et des membres tout établissement pré-Est... membre toute personne oueffectif... deux membres et agréé par la Société... qui s'en-senté par effectifs àgage à verser... une cotisation annuelle fixée provisoirement verse-trente francs... Cette peut être rachetée... par le membre adhérent...ment dune somme de six cents francs... Est... verser... une cotisation annuelletoute personne... qui s'engage à réunionsdix francs... Tous les membres... peuvent assister auxde à la Bibliothè-de la Société et consulter les ouvrages appartenant publi-Les seuls reçoivent gratuitement lesque... membres effectifs nationalitécations périodiques... Tous les membres effectifs de de l'Assembléefrançaise peuvent prendre part aux délibérations générale faire Bureau et de la Commissionet partie du Conseil, du des Censeurs ils sont les seuls jouir de ces prérogatives.; à (l) Les Man du Haut Tonkin par le Lieutenant-Colonel ABADIH Le terme de « Man » signifie littéralement, en langue chi- noise, « barbares grossiers ». C'est d'ailleurs le nom donné par les Chinois à toutes les populations de race étrangère habitant aux confins méridionaux de l'Empire. En réalité, le groupe que nous désignons sous le nom de «Man » est surtout « »appelé Yao par les Chinois c'est donc; cette dernière qualification de « »Yao qui semblerait devoir être adoptée pour le groupe en question, mais tenant compte du fait que beaucoup de groupes voisins (Thaï, Annamites, Chinois du Haut Tonkin et du Yunnan Méridional) emploient presque exclusivement «le terme de Man », nous conserverons cette appellation consacrée l'usage.par L'origine des « Man » fait l'objet d'une pluslégende des curieuses qui remonterait à 3.000 ans environ avant Jésus- Christ et que l'on retrouve conservée dans les divers sous- groupes avec des variantes assez prononcées. Tous les « Man » chien nomméseraient les descendants d'un « P'an Hou ». L'empereur de Chine P'an Hoang était depuis de longues années en guerre avec le roi Kao Wang, qu'il désespérait de mettre à la raison. Ayant déclaré un jour qu'il donnerait sa fille en mariage à celui qui tête de son mortelJui apporterait la ennemi, ce propos imprudent fut entendu par un chien appelé « P'an Hou » qui se rendit au camp du roi Kâo Wang, tua ce dernier Celui-ci, obligéet en rapporta la tête à l'empereur. de tenir sa donna jeune princesse au chienparole impériale, la P'an Hou qui en eût six fils et six filles, dont la nombreuse d'ensemble que le Lieute-Cette étude inédite fera partie d'un ouvrage(1) Abadie, de l'Infanterie coloniale, doit publier prochainementnant-Colonel habitent les diverses régions(Emile Larose, éditeur) sur les populations qui Cet ouvrage concernera les groupes « Thaï », » Man », « Méo »,du Haut-Tonkin. sera d'une« » et leurs nombreux sous-groupes : il pourvu importanteLolo photographique (environ SO clichés inédits de types, costu-documentation mes, habitations, travaux, coutumes, etc.). (n. d. l. r.). ETHNOGRAPHIE G d'ethnographie, n° 1922.REVUE 10, LIEUT.-COL. ABADIE82 descendance forma la race « yao ». La princesse devait appor- ter en dot à P'an Hou la moitié des terres de l'empire, mais sacrifice moins lourd, l'empereur Hoang,pour rendre ce P'an sur l'avis d'un conseiller astucieux, partagea son empire en deux moitiés, mais dans le sens de la hauteur, laissant à P'an sommet lesHou et à ses descendants le des collines et toutes montagnes qui n'étaient d'aucune utilité pour les Chinois. Cette légende explique, dans une certaine mesure, deux des caractères particuliers des « Man » : manger la viande chien.Il leur est interdit de de de Ils habitent les montagnes et les hautes collines. » « devoir êtreLe berceau de la race « man (ou yao ») semble montagneux qui sépare les bassinsplacé dans le grand massif Yang-Tsé-Kiang et qui s'étale sur les pro-du Si-Kiang et du chinoises du Hou Pé, du Hou Nan, du Kouang Si et duvinces Koei Tchéou. auteurs et compilateursC'est là que l'indiquent les anciens ailleurs, tous les lettrés des divers sous-groupeschinois par; « man » que nous avons interrogés à ce sujet ont été unanimes montagnes situéesà déclarer que leurs ancêtres venaient des certains auteurs, plu-au nord du fleuve Si-Kiang. D'après « » affirmeraient que leurs ancêtres venaientsieurs tribus man und'une île de l'Est et qu'ils auraient été jetés à la côte par affirma-naufrage nous n'avons trouvé aucune trace de cette; « » comprise entre Phong Thotion chez les Man de la région et Hagiang, que nous avons eu plus particulièrement l'occa- géogra-sion d'étudier. Nous admettrons donc que le berceau monta-phique du groupe « man » se trouvait dans la zone haut opinion paraît la plus logiquegneuse indiquée plus ; cette et elle est, surcroît, corroborée par le sens des migrationspar prèsqui se produisent encore à l'heure actuelle. Il est à peu laquelle ont dûimpossible de fixer avec précision l'époque à « Man » du Nord verss'effectuer les grands mouvements des le Sud. Comme autres groupes qui font l'objet de la présenteles qu'exer-étude, les « Man » ont cédé peu à peu à la pression de la raceçaient sur eux le développement et l'expansion chinoise. Leur était en outre motivé par l'appauvrisse-mouvement nécessité dement progressif de leurs terres de culture et la »des «Manrechercher des terrains plus fertiles. Les migrations hautessemblent par l'Ouest less'être faites en contournant revêtu levallées du bassin du Si-Kiang elles ont, en général,; caractère nous n'avonsd'immigration lente et d'infiltration ; untrouvé aucune souvenir relatifs àtrace ni recueilli aucun LES MAN DU HAUT TONKIN Hii d'ensemble analoguemouvement à celui qui s'est produit le groupe « » le mouvement généraldans méo ; du Nord au Sud a donc dû s'effectuer dans les mêmes conditions iloù se produit encore à l'époque actuelle, c'est-à-dire par déplace- parfoisments successifs des villages, même par simples dépla- petit groupe de familles.cements d'un très Ces migrations ne semblent avoir provoqué aucun trouble ni aucune discussion avec les premiers occupants du sol, les tribus « man » s'ins- tallant généralementsur des collines incultes qu'elles défrichent et sur lesquelles elles sèment le maïs et le riz de montagne. Les tribus qui sont descendues s'installer dansquelques les hautes vallées ont pu aménager ces dernières en rizières irriguées dans tous les espaces disponibles, sans porter ombrage ni préjudice aux tribus « thaï » leurs voisines, avec lesquelles ont continuéelles à vivre en bonne intelligence. L'habitat préféré des « Man » se trouve dans zone des col-la lines dont l'altitude est comprise entre 300 et 900 mètres. Ces derniers chiffres ne doivent pas être considérés comme absolu- rigoureux, puisque »ment nous avons vu des villages «man tien et «man quan trang » dans régionla du fleuve Rouge, installés tout à côté des « Thaï » à des altitudes inférieures 200 mètres,à tandis que des villages « man lan ten » de la région de Pakha sont perchés à des altitudes supérieures à 1.500 mètres, au-des- sus même de certaines tribus « méo ». Mais ces exceptions, d'ailleurs fort rares, n'infirment en rien la loi générale, d'après eslaquelle les 9 des «Man » vivent dans limites d'altitude/10 les indiquées ci-dessus. On les rencontre donc dans tout le Haut Tonkin répartis d'une manière fort inégale, mais toujours dans les conditions d'altitude qui conviennent à leur tempérament et à leurs cul- tures traditionnelles. Le nombre des « Man » installés dans le Haut Tonkin atteint environ même45.000 individus. Il est impossible d'évaluer, approximativement, l'effectif groupe, les donnéestotal du statistiques faisant complètement défaut en ce qui concerne pro-les nombreuses tribus « man » qui vivent encore dans les jusquevinces méridionales de la Chine, depuis le Kouang-Si vers le Haut Laos. remar-Les « Man » du Tonkin pr
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