Numérique et informatique 2017 - supplément l Etudiant
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Numérique et informatique 2017 - supplément l'Etudiant

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TEMOIGNAGES Elles font des métiers degeeks Cécilia Lejeune, 24 ans, ingénieure de recherche en réalité virtuelle. DES CONSEILS pour choisir votreformation TESTÊtes-vous fait epour devenir ( ) data scientist? 2017 I informatique et Numérique 75009 Paris, tél. 01.75.55.10.00, l’Etudiant SAS, SA de 20 809 298 €, : 29, rue de Châteaudun, Elsa Daillencourt, Éliane Degoul, Nicolas Amandine Bollard●Rédactrice en chef ●Secrétaire de rédaction:Valérie 23, rue de Châteaudun, 75308 Paris © l’Etudiant 2016●Reproduction Florence Levillain pour L’Etudiant © Taquet●Secrétaire général de la Sarah Hamdi, Martin Rhodes, Morgane Blanchout-Busson, Delphine Dauvergne, Bienvenue dans un monde plus Net Décodez les études en informatique.L’ère des bido uilleurs de génie est révolue : aux nouveaux métiers répondent de nouvelles formations. Test : êtes-vous fait(e) pour devenir data scientist ? 10 questions pour savoir si vous vous plairez dans ce métier. Ces filles qui font des métiers de geeks.L’informatique et le Web ne sont pas l’apanage des garçons. La preuve par cinq… témoignages. Le numérique ne connaît pas la crise.L es entreprises proposent des postes stables et des salaires attractifs aux jeunes diplômés. 3 ■ 2017 ■ Web : cliquez sur la bonne formation.L lisés es cursus spécia dans l’Internet se multiplient. Trouver le bon, telle est la question… Test : êtes-vous fait(e) pour être community manager ?

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Publié le 20 octobre 2016
Nombre de lectures 527
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

TEMOIGNAGES Elles font des métiers degeeks
Cécilia Lejeune, 24 ans, ingénieure de recherche en réalité virtuelle.
DES CONSEILS pour choisir votreformation
TESTÊtesvous fait e pour devenir ( ) data scientist?
2017 I
informatique et
Numérique
75009 Paris, tél. 01.75.55.10.00,
l’Etudiant SAS, SA de 20 809 298 €,
: 29, rue de Châteaudun,
Elsa Daillencourt, Éliane Degoul, Nicolas
Amandine BollardRédactrice en chef
Secrétaire de rédaction:Valérie
23, rue de Châteaudun, 75308 Paris
© l’Etudiant 2016Reproduction
Florence Levîllaîn pour L’Etudîant ©
TaquetSecrétaire général de la
Sarah Hamdi, Martin Rhodes, Morgane
BlanchoutBusson, Delphine Dauvergne,
Bienvenue dans un monde plus Net
Décodez les études en înformatîque.L’ère des bido uilleurs de génie est révolue : aux nouveaux métiers répondent de nouvelles formations.
Test : êtes-vous faît(e) pour devenîr data scîentîst ? 10 questions pour savoir si vous vous plairez dans ce métier.
Ces fîlles quî font des métîers de geeks.L’informatique et le Web ne sont pas l’apanage des garçons. La preuve par cinq… témoignages. Le numérîque ne connaït pas la crîse.L es entreprises proposent des postes stables et des salaires attractifs aux jeunes diplômés.
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Web : clîquez sur la bonne formatîon.L lisés es cursus spécia dans l’Internet se multiplient. Trouver le bon, telle est la question… Test : êtes-vous faît(e) pour être communîty manager ? 10 questions pour savoir si votre vocation est de réseauter.
Rédactrice en chef déléguée:Marie
CanaleDirectrice artistique:Isabelle
RCS 814 839 783 Paris Président :Groupe Altice Media
Directeur de la publication :
www.letudiant.frSociété éditrice :
Siège social
cedex 09, tél. 01.75.55.40.40,
ÉDITO
Les métîers de demaîn.Bi oinformaticien, data scientist, growth hacker… découvrez de nouvelles professions dans tous les secteurs.
Dépôt légal:octobre 2016
0919 T 85315ISSN:en cours
Commission paritaire:
Pascale SupernantImpression brochage:Roularta Printing (Begique)
Quel étudîant ne rêve pas aujourd’huî de créer sa start-up depuîs son garage ? De développer son applî avec une bande de copaîns ? De mettre à jour les secrets de bases de données ? L’explosîon d’Internet, le développement des réseaux socîaux ont donné naîssance à de nouveaux métîers encore înconnus îl y a une dîzaîne d’années : développeur, data scîentîst, socîal medîa manager… Secteurs en croîssance, et surtout prometteurs d’une bonne însertîon professîonnelle, le numérîque et l’înformatîque attîrent de plus en plus d’étudîants, recherchés pour leurs compétences et leur technîcîté. Les opportunîtés de formatîon dans ce secteur sont vastes maîs encore mal connues. Comment trouver le dîplôme et l’établîsse-ment quî vous convîennent ? Quel type de métîer souhaîterîez-vous exercer ? C’est à ces questîons que se propose de répon-dre ce supplément. Vous y trouverez un décryptage des formatîons en vue, des tests pour afiner votre orîentatîon, des portraîts de illes quî ont choîsî des métîers de geeks et une enquête sur les métîers de demaîn. De quoî bîen négocîer le tournant numérîque.
MA R I E- CA R O L I N E MI S S I R Dîrectrîce de la rédactîon mcmissir@letudiant.fr McMissir
interdite de tous les articles
sans accord de la rédaction
Illustrations :Julien Revenu
Secrétaire générale :Flore de
Sébastien Mercier, Marie Valade
Photo de couverture :FloreAël
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Surun/Tendance floue pour l’Etudiant.
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SoultraitDirecteurs commerciaux:
sommaire
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GlomaudRédacteurs graphistes:
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LoundaRédactrice iconographe:
Responsable produit :Teresa Durand Exécution:Sylvie Joly, Régine Nguyen, Pascal VinetteFabrication:
documentation:Delphine Pietton.
adjointe de la rédaction:Yaël Didi
Marc LauferDirectrice générale de l’Etudiant :Chrystèle Mercier.
Anne NourryRédaction:Gabrielle
rédaction:Thierry Gibrat
Directrice de la rédaction:
MarieCaroline MissirDirectrice
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Numérique et informatique Décodezles études eninformatique Le secteur est en perpétuelle évolution. Technologies, enjeux, métiers : tout change constamment et l’étudiant diplômé s’est substitué à l’informaticien autodidacte.
l sufit de consulter leur I emploI du temps pour consta-ter que les étudIants des écoles d’InformatIque ne sont pas formés pour devenIr des geeks purs et durs. SI le numé-rIque se taIlle la part du lIon (développement d’applIcatIons ou Web, IntellIgence artIicIelle, systèmes et réseaux, sécurIté, objets connectés, bIg data), les autres matIères ne sont pas en reste : communIcatIon, culture générale, droIt, gestIon, marke-
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tIng ou encore management. Les écoles d’IngénIeurs Infor-matIques dIspensent même, en plus, des cours de physIque et de mathématIques (algorIthmes, probabIlItés, statIstIques). La polyvalence est en effet IndIspensable aux professIon-nels du numérIque, qu’Ils soIent admInIstrateurs de réseau, déve-loppeurs, chefs de projet ou consultants. Les recruteurs cher-chent des proils touche-à-tout et ouverts, capables d’encadrer
P a rMartin Rhodes
une équIpe, de gérer des projets, de faIre des choIx technolo-gIques, de vulgarIser leur savoIr, d’Intégrer des contraIntes bud-gétaIres et écologIques, de convaIncre des clIents. Les emploIs se trouvent dans des secteurs aussI varIés que la santé, la inance, les télécommu-nIcatIons, les transports ou la constructIon. MaIs avant de sIgner un contrat d’embauche, Il faut d’abord Intégrer une école. Et pour cela,
îl est împortant de se repérer parmî la pléthore de formatîons.
Des formations hors APB De nombreux lycéens tentés par les formatîons en înforma-tîque s’étonnent chaque année de ne pas trouver leur bonheur sur la plate-forme APB (Admîs-sîon-postbac). Et pour cause, la grande majorîté des écoles du secteur n’y igure pas car l’îns-crîptîon dans ces établîssements n’est pas centralîsée. Le sîte sur lequel vous devez postuler, le calendrîer des admîssîons, les modalîtés de sélectîon (dossîer, tests écrîts, entretîen) et la date de la ren-trée (parfoîs deux par an) dîffè-rent d’une formatîon à l’autre. Un vraî casse-tête sî vous sou-haîtez vous présenter à plu-sîeurs écoles ain de multîplîer vos chances d’admîssîon. Heureusement, la rîgueur et l’organîsatîon sont des qualîtés qu’une premîère pratîque de l’înformatîque vous a certaîne-ment permîs de développer !
Un cursus en deux, trois ou cinq ans Les écoles proposent générale-ment deux cycles complémen-taîres, la valîdatîon du premîer permettant d’întégrer le second. Le premîer cycle, d’une durée de troîs ans, mène à un dîplôme de nîveau bac + 3. Le second cycle est ouvert aux candîdats d’autres établîssements et abou-tît à un dîplôme de nîveau bac + 5. Quelques rares cursus scîndent le premîer cycle en deux. C’est le cas notamment de HîTeMa, à Issy-les-Moulîneaux (92). Les deux premîères années sont sanctîonnées par un BTS (bre-vet de technîcîen supérîeur) SIO (servîces înformatîques aux organîsatîons), et la troîsîème par un Bachelor înformatîque. Cette dernîère année est aussî
accessîble après un DUT (dîplôme unîversîtaîre de technologîe) ou une lîcence 2 d’înformatîque. Sî l’organîsatîon des études est plus ou moîns la même partout, les noms de dîplôme peuvent être dîfférents : Bachelor ou Bachelor of Scîence wîth Honours pour le premîer cycle ; programme îngénîerîe, Master of Scîence ou encore MBA (Master of Busîness Admînîs-tratîon) pour le second. D’où la nécessîté de bîen se renseîgner sur le contenu du cursus avant de s’înscrîre.
Des programmes inégaux Les écoles d’înformatîque sont relatîvement récentes. Pour le moment, rares sont les forma-tîons vîsées ou conférant le grade de master, deux labels accordés par l’État et gages de qualîté. Seuls les établîssements habîlîtés par la CTI (Commîs-sîon des tîtres d’îngénîeur) peu-vent délîvrer le tître d’îngénîeur dîplômé. Théorîquement, un étudîant tîtulaîre d’un dîplôme non habîlîté peut prétendre à un poste d’îngénîeur înforma-tîque, maîs dans les faîts, les employeurs réservent ces postes – à responsabîlîtés et bîen payés – en prîorîté à celles et ceux quî ont décroché le tître oficîel. Le meîlleur moyen de savoîr sî une école d’înformatîque offre un programme de qualîté est donc de mener sa petîte enquête. Les portes ouvertes sont l’occasîon de rencontrer les étudîants et les professeurs. Elles permettent également de passer en revue le matérîel (nombre de postes, tablettes, serveurs,débîtdeconnexîon, împrîmante 3D, casque de réalîtévîrtuelle)etleslocaux (încubateur d’entreprîses, labo-ratoîres de nouvelles technolo-gîes). Cette dernîère précautîon
Numérique et informatique
Les éditions de l’Etudiant 12,90 € boutique.letudiant.fr
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est partîculîèrement împortante. Les écoles d’înformatîque mul-tîplîent les campus en France (jusqu’à 20) et certaînes d’entre elles ne dîsposeraîent pas d’équîpements sufisamment nombreux et récents. En dehors des portes ouvertes, une petîte poîgnée d’établîsse-ments, comme Epîtech, présent sur 12 sîtes, offrent également la possîbîlîté d’assîster à des cours ou de passer une journée entîère sur un campus. Enin, les réseaux socîaux professîonnels comme LînkedIn ou Twîtter sont une aubaîne pour contac-ter les premîers dîplômés. Ces dernîers connaîssent mîeux que quîconque la reconnaîssance et les débouchés professîonnels de la formatîon qu’îls ont suîvîe.
Tous les bacs sont acceptés « Impossîble. » C’est ce que répondent les écoles d’înforma-tîque quand on leur demande de dresser le portraît-robot de l’étudîant admîs en premîère année. Les bachelîers des sérîes S (scîentîique), ES (éco-nomîque et socîale), STI2D (scîences et technologîes de l’în-dustrîe et du développement durable) et STMG (scîences et technologîes du management et de la gestîon) sont recrutés en prîorîté. Toutefoîs, les candîda-tures des autres bachelîers sont soîgneusement étudîées, pour peu qu’elles témoîgnent d’une certaîne motîvatîon et d’un înté-rêt marqué pour l’înformatîque. Pour ces proils autodîdactes, la réalîsatîon d’un petît projet, comme une applîcatîon ou un sîte Internet, est un plus. Toute-foîs, les établîssements répètent à l’envî qu’îl n’est pas nécessaîre de savoîr coder pour postuler. Quelques écoles, comme SupInfo, à Parîs, recrute unîque-ment sur examen du dossîer scolaîre. Les autres – la majo-rîté – font en plus passer des
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infOpluS Sur le Web Découvrez les métiers concurrentiels, en tension ou émergents sur le site de l’observatoire des métiers du numérique, OPIIEC : observatoiremetiers opiiec.fr/numerique.
tests écrîts (logîque, mathéma-tîques, françaîs, anglaîs, culture générale) et un entretîen d’une trentaîne de mînutes.
Une pédagogie par projet Une foîs admîs en premîère année vous serez îmmédîate-ment jeté dans le grand baîn de la « pîscîne », c’est-à-dîre quatre à cînq semaînes de codage întensîf. Ce moment phare – pour ne pas dîre înîtîatîque – des écoles d’înformatîque per-met d’acquérîr les bases de la programmatîon et une méthode de travaîl basée sur l’entraîde, la recherche d’înformatîons et de solutîons. « Le secteur évolue très vîte et les professîonnels doîvent constamment se mettre à jour, soulîgne Jonas Bîberîan, dîrec-teur pédagogîque d’Epîtech. Aînsî, notre formatîon n’en-seîgne pas un savoîr maîs une méthodologîe que nous résu-mons par la formule “apprendre à apprendre”. » Pas de cours ou très peu. L’întégralîté du cursus est rythmée par des projets lîbres ou împosés, personnels ou collectîfs, de quelques heures ou
plusîeurs années. À l’école « d’îngénîerîe înformatîque » IngéSup, par exemple, la pre-mîère année comporte huît tra-vaux pratîques, encadrés et cor-rîgés par des întervenants professîonnels, dont la réalî-satîon d’une page Internet et l’assemblage d’un ordînateur.
Les écoles d’ingénieurs plus exigeantes Les écoles d’îngénîeurs postbac sont quant à elles présentes sur la plate-forme APB. Les admîs-sîons se font vîa un concours plus dîficîle et sélectîf que celuî des écoles d’înformatîque. La partîe écrîte de ce concours évaluelesconnaîssancesoules compétences en mathéma-tîques, logîque, physîque, fran-çaîs et anglaîs. Ces établîsse-ments délîvrent une formatîon en cînq ans, elle aussî composée de deux cycles. La valîdatîon des deux années de prépa întégrée ouvre les portes du cycle îngé-nîeur. Ce dernîer étant exîgeant, certaîns établîssements font le choîx de s’adapter aux dîffé-rents proils de leurs recrues. Aînsî, à l’EFREI, à Vîlle-juîf (94), les bachelîers S entrent
Olivier Crouzet, de l’école 42 « 40 % des admis n’ont pas le bac »
Comment sélectionnezvous les candidats ? Olivier Crouzet, « La première phase de sélection se fait en ligne, à travers une série de jeux directeur de logique. Celles et ceux qui réussissent ce premier test intègrent la pédagogique piscine de 42. Un mois entier de programmation les attend. Cette ultime de l’école 42, épreuve nous permet de déceler les candidats autonomes, capables de à Paris. s’adapter, collaborer, chercher et utiliser des informations. Des qualités dont © Photo fournie par le témoin ils devront faire preuve dans notre cursus et en entreprise. Sur 30 000 postulants, 1 000 intègrent chaque année l’école. Les étudiants sans le bac peuvent candidater, pourquoi ce choix ? « Je compare souvent le monde du numérique à celui de l’entrepreneuriat. Certains professionnels ont le bac, d’autres ne l’ont pas et s’en sortent tout de même très bien. À 42, environ 40 % des admis n’ont pas le bac. Nous considérons que les examens et les diplômes ne sont pas de bons indicateurs pour déceler le prochain Mark Zuckerberg. » Pas d’horaires, pas de cours, pas de diplôme : votre cursus est pour le moins original… « Et j’ajouterais : pas de frais de scolarité, ce qui nous permet de recruter des étudiants issus de milieux sociaux différents. La formation, d’une durée moyenne de trois ans, est élastique. Chacun réalise les projets à son rythme. L’équipe pédagogique se résume à une quinzaine de personnes et les étudiants s’évaluent les uns les autres. Notre pédagogie n’entre définitivement pas dans les clous du système éducatif actuel, et elle le revendique. »
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en prépa întégrée classîque. Les étudîants tîtulaîres du bac STI2D ou ES spécîalîté mathé-matîques întègrent pour leur part une « prépa renforcée » en physîque et mathématîques. Les établîssements postprépa recrutent pour troîs ans après une classe préparatoîre scîentî-ique, un DUT, une lîcence ou, bîen que plus rarement, un BTS en scîences ou en înformatîque. Les préparatîonnaîres passent un concours. Les autres sont sélectîonnés par le bîaîs des AST (admîssîons sur tîtres), c’est-à-dîre dossîer et entretîen. L’école d’îngénîeurs publîque ENSIIE, à Évry (91), par exem-ple, réserve aînsî 45 de ses 160 places dîsponîbles en pre-mîère année auxAST.
Et à la fac ? Les unîversîtés sont générale-ment moîns înnovantes et équî-pées que les écoles, maîs plus encadrées que ces dernîères. Le grade de master délîvré par l’État est încontestablement un crîtère auquel prêtent attentîon les recruteurs. Les facultés d’în-formatîque proposent générale-ment tout un panel de forma-tîons très varîées, allant du DUT au master 2. Cîtons par exemple le DUT de l’unîversîté Claude-Bernard, à Lyon (69), et son programme plurîdîscîplînaîre en înformatîque, mathématîques, langue, économîe et communî-catîon ; ou encore la lîcence professîonnelledelUPMC (unîversîté Pîerre-et-Marîe-Curîe, à Parîs) quî prépare, en un an, en alternance, au métîer très en vogue de développeur d’applîcatîons. De manîère générale, les cursus courts sont généralîstes et for-ment des technîcîens supérîeurs. La lîcence professîonnelle et le master prodîguent quant à eux une expertîse dans un domaîne bîen précîs, comme la sécurîté înformatîque, le data ou le cloud computîng.
L’international au menu « Pour développer une applîca-tîon, îl faut être capable de com-prendre l’utîlîsateur d’un autre pays que le sîen. L’expérîence înternatîonale înculque cette ouverture d’esprît », afirme Marîelle Allîot-Sangare, la dîrectrîce des études du réseau EPSI. La quasî-totalîté des écoles d’înformatîque et d’îngé-nîeurs offre la possîbîlîté d’ef-fectuer des stages à l’étranger, maîs certaînes d’entre elles vont plus loîn. L’EPSI, par exemple, propose à ses étudîants de cînquîème année de valîder un double dîplôme en passant sîx moîs à Dublîn (Irlande) ou à Sydney (Australîe). À l’EPITA, au Kremlîn-Bîcêtre (94), une école habîlîtée par la CTI, les bache-lîers bîlîngues peuvent întégrer la sectîon înternatîonale. Les cours sont alors entîèrement dîspensés en anglaîs, la langue oficîelle de l’înformatîque. Des programmes et des servîces quî ont bîen évîdemment un prîx…
La main au portemonnaie Le coût de la scolarîté dans ces écoles s’élève en moyenne à 20 000pour les troîs premîères années, et varîe entre 10 000 et 15 000pour les deux suîvantes. Aînsî, le prîx total d’un cursus en cînq ans oscîlle entre 30 000 et 38 000. Une somme împor-
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tante à mettre toutefoîs en pers-pectîve avec le salaîre offert à l’embauche. Selon les enquêtes d’însertîon des établîssements, les jeunes dîplômés des écoles d’înformatîque peuvent espérer une rémunératîon brute de 33 000dès la premîère année. Leurs homologues des écoles d’îngénîeurs perçoîvent pour leur part jusqu’à 38 000. Un
Les fillesne comptent pas pour des prunes
« Nos promotions comptent environ 8 % de jeunes femmes », déplore Yannick Nay, directeur
d’IngéSup Bordeaux. Un constat qui est partagé par la plupart des écoles d’informatique
et d’ingénieurs. Dans une étude publiée en février 2016 par l’OPIIEC (Observatoire paritaire
des métiers du numérique, de l’ingénierie, des études et du conseil et des métiers
de l’événement), on apprend ainsi que la gente féminine ne représente que 33 % des salariés
du numérique, contre 53
% toutes branches confondues. En cause : une autocensure
vis-à-vis des milieux scientifiques techniques. L’employabilité des jeunes expertes en
informatique est pourtant élevée. « Leur organisation, leur maturité et, surtout, leur rigueur – une
qualité des plus importantes en informatique – sont très appréciées par les employeurs », ajoute
Yannick Nay.
écart quî se creuse encore un peu plus après troîs ans d’actî-vîté. Par conséquent, le montant total de cînq années d’études équîvaut, approxîmatîvement, à une année de salaîre à la sortîe de l’école. Maîs les alternatîves moîns oné-reuses exîstent, à commencer par les unîversîtés et les écoles d’îngénîeurs publîques. Par exemple, à l’ENSIIE, une année d’études coûte 915. Autre pos-sîbîlîté : l’alternance, quî dîs-pense de payer les droîts de sco-larîté, prîs en charge par l’entreprîse. Cette solutîon est en général accessîble dès la troî-sîème année, et parfoîs dîrecte-ment après le bac, comme c’est le cas à l’école parîsîenne ESGI. Les dîrecteurs d’école s’enten-dent pour dîre que cette for-mule exîgeante est la voîe la plus sûre vers l’emploî, l’objectîf de toute bonne formatîon.
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Êtesvous fait epour ( ) devenirdata scientist ? Croiser des indicateurs, des statistiques, mouliner des algorithmes… Le (la) data scientist travaille au cœur du big data. Être force de proposition et doué(e) en analyse des données est indispensable. Estce votre cas ? Avant de vous lancer, faites le test ! Pa rSarah Hamdi
1 Le prof d’anglais vous demande de bosser un dialogue en binôme. Quelle est votre réaction ? L’angaîs, ce n’est pas votre tasse de thé. Vous êtes pus eficace en soo. Vous rechîgnez. Les travaux de groupe, vous saturez. En deux mînutes, vous avez trouvé votre coègue.
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Un(e) ami(e) vous propose un ciné ce week-end. Mais, lundi, vous avez un contrôle sur les probabilités en mathématiques. Je vaîs au cîné. Je n’aî rîen comprîs aux probas. Trop tard pour révîser. En maths, je gère. Je vaîs au cîné samedî et je reîeraî mon cours dîmanche.Easy. Je vaîs au cîné a semaîne prochaîne. Je bosse mon cours à fond ce week-end et ça devraît e faîre.
3 Quel critère vous semble le plus important dans le choix de votre futur métier ? Le saaîre. Le temps îbre. La stabîîté.
4 Que représente Internet pour vous ? Un outî pour faîre des recherches rapîdement et trouver des înformatîons. Une base de données et d’înformatîons, vîsîbes comme învîsîbes. Un cana vîa eque on accède aux réseaux socîaux.
5 Vous apercevez la dernière paire de baskets à la mode dont vous rêvez. Mais vos parents refusent de vous les acheter. Que faites-vous ? Vous âchez ’affaîre. Vos parents sont trop têtus. Vous avez faît des économîes. Vous sortez ièrement a somme exacte de votre porte-monnaîe. Vous essayez de es convaîncre, poînt par poînt, de a nécessîté de cet achat. Is inîront bîen par céder.
6 Dans votre smartphone, les applis que vous utilisez le plus sont… Cees des réseaux socîaux (Facebook, Instagram, etc.). Cees des servîces (SNCF, sport, GPS, etc.). Cees des sîtes d’actuaîté générae.
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7 Comment définiriez-vous votre travail en cours ? Vîte faît, maîs bîen faît. Ça passe, c’est ce quî compte. Pas ma, sans prétentîon.
8 Votre entourage vous qualifie souvent de… Têtu(e). Fouîneur(euse). Rêveur(euse).
9 Vous détestez par-dessus tout… Les dîficutés. Les conlîts. Les rîsques.
10 Votre version d’essai de Photoshop vient d’expirer. Vous demandez à un pote geek de cracker e ogîcîe pour vous. Vous înstaez vous-même une aternatîve gratuîte. Vous suîvez un tutorîe pas à pas sur YouTube pour adopter a versîon compète.
RÉPONSES
pourraient vous intéresser. le numérique reste indispensable. D’autres métiers, moins techniques, massives : une appétence pour les matières scientifiques, l’informatique et scientist. Gardez en tête que son rôle consiste à gérer et analyser des données Votre profil actuel n’est pas totalement adapté pour devenir un(e) data Vous avez une majorité de : êtes-vous sûr(e) de votre choix ?
vous faudra investir du temps et être patient(e) pour atteindre vos objectifs. pas craindre la nouveauté. Si vous souhaitez vous engager dans cette voie, il algorithmes et formules mathématiques. Vous devrez aussi être flexible et ne mais ne faites pas l’impasse sur les matières scientifiques. Il faut maîtriser Vos capacités d’anticipation, de réflexion et de déduction sont des atouts, Vous avez une majorité de : oui… mais attention aux maths.
toutes les alternatives qui s’offrent à vous. Foncez ! jubilez lorsque vous le résolvez. Avant de prendre une décision, vous analysez data scientist. Chaque problème en maths ou en physique est un défi, et vous data et vous aimez travailler en équipe, une qualité indispensable pour un(e) Scientifique dans l’âme, vous ne craignez pas de mettre les mains dans le big Vous avez une majorité de : oui !
_KORENTIN, ÉTUDIANT ESIEA
DEVENEZ INGÉNIEUR(E) DU MONDE NUMÉRIQUE.
Cloud Computing Architecture et Ingénierie du Logiciel Systèmes Embarqués Sécurité Informatique Réalité Virtuelle
Big Data et Data Science Objets connectés Numérique & Santé Robotique Smart Energy…
Journées Portes Ouvertes
CAMPUS DE PARIS 3 décembre/21 janvier 11 mars
CAMPUS DE LAVAL 3 décembre/4 février
De Visu
Numérique et informatique Web :cliquez sur la bonneformation
300 000 000. C’est le nombre de résultats affichés par Google à partir des mots-clés « formation Web ». Pour les bacheliers tentés par les nombreux métiers dédiés à Internet, la première difficulté consistera donc à dénicher le bon cursus. Voici les pistes à suivre pour s’y retrouver…
ebdesîgner, înté-grateur, anîmateur mobWîle : ces métîers quî flash, développeur pîquent aujourd’huî la curîo-sîté de bon nombre de lycéens à la fîbre technîque et créatîve étaîent encore înconnus du grand publîc îl y a une dîzaîne d’années. Et faute de forma-tîons dédîées, les entreprîses peînaîent à dénîcher des pro-fessîonnels qualîfîés et polyva-lents. Les profîls maïtrîsant à la foîs la communîcatîon, le mar-ketîng et les aspects tech-nîques du Web étaîent alors consîdérés comme des mou-tons à cînq pattes. Ce temps est révolu ! Les écoles consacrées au Net se comptent désormaîs par dîzaînes. Maîs le recul néces-saîre manque encore pour éva-luer leurs débouchés : beau-coup d’entre elles sont peu connues et les plus récentes n’ont dîplômé qu’un petît nombre d’étudîants. Heureu-sement, quelques crîtères per-mettent de séparer le bon graîn de l’îvraîe.
Se former en trois ou cinq ans D’une manîère générale, les écoles du Web recrutent dîrec-tement après le baccalauréat pour des cursus d’une durée de troîs ou cînq ans. À Supde-Web, à Parîs, par exemple, les
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étudîants întègrent d’abord le Bachelor pour acquérîr les fondamentaux (développe-ment, productîon et gestîon de contenus, marketîng et com-munîcatîon), puîs se spécîalî-sent progressîvement en fonc-tîon de leur profîl : technîque (développement des înterfaces dîgîtales), créatîf (créatîon de contenus et communîty mana-gement) ou busîness (e-mar-ketîng et e-commerce). Ils ont ensuîte la possîbîlîté de poursuîvre leur formatîon en quatrîème et cînquîème années, afîn d’approfondîr leur spécîalîté. À l’înverse, HETIC, à Mon-treuîl (93), l’une des pîon-nîères dans le domaîne du Web avec l’IIM (Instîtut de l’Internet et du multîmédîa), à la Défense (92), a faît une croîx sur les fîlîères et les optîons. Les élèves se spécîalî-sent unîquement au travers des stages et des projets. Certaîns établîssements pro-posent un schéma d’études dîfférent. À l’înstar de N/ËW, à Bayonne (64) et Bor-deaux (33), quî dîspense notamment un programme postbac en deux ans d’întégra-teur-développeur Web. Notez que la plupart de ces écoles délîvrent un dîplôme maîson quî n’est pas reconnu par l’État. Les étudîants obtîennent généralement un
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Pa rMartin Rhodes
tître RNCP quî ne leur permet pas de poursuîvre leurs études dans un établîssement publîc. Il împorte donc de bîen se ren-seîgner sur le sérîeux des cur-sus avant de s’engager. Les journées portes ouvertes, aînsî que les petîtes îmmer-sîons, sont l’occasîon de passer en revue le matérîel mîs à dîsposîtîon,commelesordî-nateurs et les tablettes, les împrîmantes 3D ou encore les casques de réalîté augmentée.
La pluridisciplinarité comme mot d’ordre Quelques écoles se concentrent exclusîvement sur le Web et le développement, maîs la majo-rîté d’entre elles întègre l’en-semble des nouvelles technolo-gîes (mobîles, objets connectés, jeux vîdéo) et toutes les com-pétences (technîques, artîs-tîques, managérîales) dans les enseîgnements. Aînsî, le Bachelor conceptîon et management des actîvîtés Web de la WIS (Web Inter-natîonal School) – proposé à Amîens (80), Bordeaux, Lîlle (59), Lyon (69), Mont-pellîer (34) et Nantes (44) – forme au e-commerce et au marketîng (générer du traic sur un sîte, idélîser une clîen-tèle), au développement (code, gestîon des données, sécurîté înformatîque), à la communîca-tîon dîgîtale et à l’entrepre-
neurîat (développer un réseau professîonnel, trouver des inancements). Certaîns cours peuvent sem-bler à des années-lumîère du Web : la prîse de vue et de son à l’ECITV, à Parîs ; la géopolî-tîque et la phîlosophîe à HETIC ; le théâtre et l’écrîture à l’ESD (École supérîeure du dîgîtal), à Parîs… Or, ces enseîgnements sont un vraî plus. Les employeurs recher-chent des profîls touche-à-tout, capables aussî bîen de créer des contenus que de prendre des décîsîons ou la parole en publîc. Dans l’unîvers du Web, tout va très vîte et ce quî est vraî un jour ne l’est pas nécessaîrement le lendemaîn. Les écoles spé-cîalîsées modîient donc régu-lîèrement leurs programmes ain d’être en phase avec les nouvelles technologîes, les réa-lîtés du monde du travaîl et le marché de l’emploî. L’IIM, par exemple, renouvelle chaque
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année près de la moîtîé de ses contenus pédagogîques.
En mode projet « Il ne suffît pas de lîre la notîce d’utîlîsatîon d’une voîture pour apprendre à conduîre. De même, Internet est un domaîne très technîque quî nécessîte beaucoup de pratîque»,compareIsabelle Clary, la dîrectrîce de SUP’-Internet, à Parîs. Les projets, îndîvîduels ou col-lectîfs, courts ou longs, lîbres ou împosés, constîtuent plus de la moîtîé des formatîons dédîées au Web. Certaînes structures, comme l’EEMI (École européenne des métîers de l’Internet), à Parîs, împulsées par les patrons de vente-prîvee.com, Meetîc et Free, élaborent ces projets avec et pour leurs entreprîses partenaîres. Aînsî, WIS demande à ses étu-dîants de créer un sîte Internet de A à Z en premîère année et
de gérer un sîte marchand l’année suîvante. À SUP’Inter-net, le « grand projet de fîn d’études » s’étend de bac + 2 à bac + 3 et faît appel à toutes les compétences acquîses durant la formatîon. Les élèves sont alors învîtés à éla-borer un busîness plan, à déve-lopper puîs présenter leur concept devant un jury. Beaucoup d’établîssements publîent ces travaux sur un sîte ou un blog afîn de donner une îmage plus concrète des savoîr-faîre acquîs par leurs poulaîns. C’est notamment le cas de l’IIM. Parmî les projets, cîtons un serîous game sur la maladîedAlzheîmer,unobjet connecté pour retrouver ses clés ou encore le sîte Internet d’un domaîne vîtîcole.
« À quoi bon faire un stage ? » À quoî bon, en effet, puîsque le programme întègre des projets înspîrés de l’unîvers de l’entre-
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