Foot de joie
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En juillet 1998, la France remporte la Coupe du Monde de foot. Le pays est en liesse. Vécu.

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Publié le 28 octobre 2013
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Extrait

Foot de joie 
 
En juillet 1998, la France remporte la Coupe du Monde de foot. Le pays est en 
liesse. Vécu. 
 
La dernière Coupe du Monde de foot du XXème siècle se déroulait en France. 
C’était  un  signe.  Météorologiquement  parlant,  les  quelques  jours  qui  ont 
précédé la finale ont été plutôt maussades. Pour le jour de gloire, dimanche 12 
juillet 1998, le soleil a brillé sur la France du matin jusqu’au soir. Pendant ce 
temps, il pleuvait sans cesse sur Rio. C’était encore un signe. Vaincus mais 
poètes, les Brésiliens affirmaient qu’il s’agissait là de « toutes les larmes versées 
par le peuple brésilien ».  
Dès le lundi matin, après avoir laissé au peuple de France la nuit pour fêter la 
victoire dans toutes les rues du pays, la pluie s’imposait à nouveau. Et comme 
par magie, lundi en tout début d’après‐midi, le soleil ressortait et chassait les 
nuages pour la remontée triomphale des Bleus sur « la plus belle avenue du 
monde ». Le Ciel était décidément avec nous. Personne n’aurait pu priver la 
France de sa Coupe du Monde.  
Tout le monde rêvait d’une finale entre le Brésil, la plus grande équipe du 
XXème siècle avec 4 titres et le pays organisateur : nous. Pour la première 
victoire de la France, il fallait un adversaire énorme.   
 
Jamais deux sans trois… 
La France est chavirée de bonheur le 12 juillet au terme d’une finale historique, 
dominée 3 à 0. Sans doute, l’une des plus belles finales de tous les temps. 
Zidane de la tête au premier poteau sur un corner frappé de la droite par Petit, 
pour un premier but qui soulève la France. Zidane encore de la tête et toujours 
au premier poteau sur un corner adressé de la gauche cette fois par Djorkaeff, 
pour un second but avant la mi‐temps. L’issue ne fait déjà presque plus de 
doute, même si en football rien n’est jamais sûr avant le coup de sifflet final. Il 
faut donc jouer la seconde mi‐temps. A 20 minutes de la fin, histoire de mettre 
un peu de suspense, Dessailly sort sur carton rouge. A quelques minutes de la 
fin, Denilson tire même sur la transversale de Barthez. Mais ce 12 juillet, rien 
ne peut nous arriver. La France guette le moment où l’arbitre va mettre son 
ème
sifflet à la bouche et nous autoriser à exploser quand, à la 91  minute, Petit 
nous envoie au paradis d’une frappe croisée du gauche. Histoire de ne pas 
assimiler ce but à un but en or – même si ça l’est pour tout un peuple – 
l’Homme en noir ramène les 22 joueurs au milieu du terrain pour un ultime 
engagement. Deux secondes plus tard, il siffle la fin du match. La légende bleue 
peut commencer.  
Les Champs‐Elysées occupés 
« On  est  les  champions,  on  est  les  champions,  on  est,  on  est,  on  est  les 
champions »,  sur  l’air  bien  connu  des  supporters  de « on  est  chez  nous », 
entonne la France entière quelques secondes après le coup de sifflet final. Un 
million et demi de personnes sur les Champs‐Elysées, la place de l’Etoile et les 
avenues  adjacentes,  des  milliers  de  drapeaux  tricolores,  des  visages 
peinturlurés, des cris de bonheur, des klaxons et des chants à s’en étrangler la 
voix. Sur l’Arc de Triomphe, les portraits des 22 joueurs projetés. Grandiose ! 
En appui, des slogans en lettres vertes au laser s’inscrivent au fronton du 
monument. Le colossal score du match inlassablement répété : « et un et deux 
et trois zéro ». Zidane, le meneur de jeu et double buteur est à l’honneur avec 
un « Zidane président » qui fait écho aux « Zizou, Zizou » hurlés par la foule. 
Le  lendemain  de  cette  folle  nuit,  la  France  se  réveille  aphone.  Comme  le 
rappellent de nombreux Français, « on a pas vu pareille fête dans toutes les 
rues du pays depuis la Libération ». Tout le monde y est : supporters réguliers 
du foot ou non. Toute la France de 7 à 77 ans et autant d’hommes que de 
femmes descend dans la rue pour hurler et communier. 
L’après‐midi, on remet ça sur les Champs‐Elysées. Encore 600 000 personnes, 
les mêmes chants, la même liesse. L’autobus à impérial au sommet duquel sont 
juchés les 22 héros ne peut même pas remonter jusqu’à l’Etoile. Il lui faut plus 
de deux heures pour fendre une marée humaine et couvrir seulement quelques 
centaines  de  mètres,  entre  le  Rond  Point  des  Champs‐Elysées  et  l’Avenue 
Georges V.  
Le surlendemain, mardi 14 juillet, jour de la Fête Nationale, les Bleus sont reçus 
à l’Elysée par le Président de la République. Du 12 au 14 juillet, le pays vit à 
l’heure de son équipe de France. On suit ses déplacements pas à pas. A chaque 
prise  d’antenne  pour  les  informations,  on  est  « en  direct  avec  l’équipe  de 
France ».  
 
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