APULEE-Lane_dor_ou_les_metamorphoses
212 pages
Français

APULEE-Lane_dor_ou_les_metamorphoses

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
212 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Retrouvez cette oeuvre et beaucoup d'autres sur http://www.atramenta.net L'âne d'or ou les métamorphoses TABLE DES MATIERES L'âne d'or ou les métamorphoses..............................................................1 I............................................................................................................2 II.........................................................................................................17 III.......................................................................................................36 IV.......................................................................................................51 V........................................................................................................71 VI.......................................................................................................88 VII....................................................................................................105 VIII..................................................................................................121 IX.....................................................................................................140 X......................................................................................................164 XI.....................................................................................................

Informations

Publié par
Publié le 30 avril 2016
Nombre de lectures 4
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Retrouvez cette oeuvre et beaucoup d'autres sur http://www.atramenta.netL'âne d'or ou les métamorphoses
TABLE DES MATIERES
L'âne d'or ou les métamorphoses..............................................................1
I............................................................................................................2
II.........................................................................................................17
III.......................................................................................................36
IV.......................................................................................................51
V........................................................................................................71
VI.......................................................................................................88
VII....................................................................................................105
VIII..................................................................................................121
IX.....................................................................................................140
X......................................................................................................164
XI.....................................................................................................186
iL'âne d'or ou les métamorphoses
Auteur : Apulée
Catégorie : Romans
Date de publication originale : 1865 (traduction dirigée par Désiré Nisard)
Apulée (Lucius Apuleus), écrivain romain d'origine berbère, écrit ce
premier roman en prose de langue latine au IIième siècle. Le héros Lucius
(du même nom que l'auteur) est transformé malencontreusement en âne par
sa maîtresse Photis. Il lui arrive de nombreuses aventures comiques,
érotiques et ésotériques. C'est ce mélange des genres sidérant, hilarant et
piquant par endroits, qui fait tout son charme. Le lecteur curieux y
découvrira en particulier le mythe d'Éros et Psyché et une initiation aux
mystères d'Eleusis.
Licence : Oeuvre du domaine public.
Image de couverture : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:ApuleiusFrontispiece.jpg
1I
(I, 1, 1) Je veux ici coudre ensemble divers récits du genre des fables
milésiennes. C’est une assez douce musique, et qui va chatouiller
agréablement vos oreilles, pour peu qu’elles soient bénévoles, et que votre
goût ne répugne pas aux gentillesses de la littérature égyptienne, à l’esprit
des bords du Nil. (2) Vous verrez mes personnages, ô merveille ! tour à
tour perdre et reprendre, par l’effet de charmes opposés, la forme et la
figure humaine. (3) Je commence ; mais, d’abord, quelques mots sur
l’auteur. Les coteaux de l’Hymette, l’isthme d’Éphyre, le Ténare, sont en
commun le berceau de mon antique lignée. Heureuses régions, si riches
des dons de la terre, plus riches encore des immortels dons du génie ! (4)
Là, ma jeunesse studieuse a fait ses premières armes par la conquête de la
langue grecque. Transporté plus tard sur le sol latin, étranger au milieu de
la société romaine, il m’a fallu, sans guide et avec une peine infinie,
travailler à me rendre maître de l’idiome national. (5) Aussi je demande
grâce à l’avance pour tout ce qu’un novice peut porter d’atteintes et à
l’usage et au goût. (6) Mon sujet est la science des métamorphoses.
N’est-ce pas y entrer convenablement, que de transformer d’abord mon
langage ? Du reste, tout est grec dans cette fable. Attention, lecteur ! le
plaisir est au bout.
(I, 2, 1) Certaines affaires m’appelaient en Thessalie, dont vous saurez
que je suis originaire aussi ; car je me glorifie d’une descendance
maternelle, dont la souche n’est rien moins que l’illustre Plutarque et son
neveu le philosophe Sextus. Je gagnais donc la Thessalie, (2) tantôt
gravissant les monts, tantôt plongeant dans les vallées, et foulant tour à
tour l’herbe des prairies et les sillons des guérets. Je montais un cheval du
pays, au poil blanc sans tache ; (3) et, comme la pauvre bête était rendue,
que je n’étais pas las moi-même de me tenir en selle, je mis un moment
pied à terre pour me dégourdir en marchant. Je commence par bouchonner
soigneusement mon cheval avec une poignée de feuilles, pour étancher la
sueur qui le couvrait. Je lui passe et repasse la main sur les oreilles ; je le
débride. Puis je le mets au petit pas, pour lui procurer le soulagement
I 2L'âne d'or ou les métamorphoses
ordinaire, l’évacuation d’un liquide superflu.
(4) Or, tandis qu’allongeant le cou et se tordant la bouche, mon coursier
prélève, chemin faisant, son déjeuner sur les prés de droite et de gauche,
insensiblement je me trouve en tiers avec deux compagnons de route qui,
d’abord, avaient eu quelque avance sur moi. (5) Prêtant l’oreille à leurs
discours, j’entendis l’un d’eux s’écrier avec un éclat de rire : Allons donc !
trêve de balivernes ! assez de ces contes absurdes !
(6) À ce propos, moi, toujours affamé de ce qui est nouveau : Faites-moi
part de votre entretien, leur dis-je. Sans être curieux, j’aime à tout savoir,
ou à peu près. Voici une côte assez rude ; l’intérêt du récit va nous en
faciliter la montée.
(I, 3, 1) Mensonges fieffés ! reprit celui que je venais d’entendre. Autant
vaudrait me soutenir qu’il suffit de marmotter deux ou trois mots
magiques, pour faire refluer les rivières, enchaîner, fixer les flots de la mer,
paralyser le souffle des vents, arrêter le soleil dans son cours, faire écumer
la lune, détacher de leur voûte les étoiles, et substituer la nuit au jour.
(2) Me mêlant alors tout à fait à la conversation : L’ami, dis-je, vous qui
étiez en train de conter, reprenez, je vous prie, le fil de votre histoire, si ce
n’est trop exiger de votre complaisance. Puis, me tournant vers l’autre :
Vous qui faites ici la sourde oreille, qui sait si ce n’est pas là la vérité
même ? (3) Ah ! vous ne savez guère à quel point la prévention aveugle.
Un fait est-il nouveau, mal observé, au-dessus de notre portée, c’est assez
pour qu’il soit réputé faux. Examinée de plus près, la chose devient
évidente, et, qui plus est, toute simple.
(I, 4, 1) Hier, je soupais en compagnie, et les convives donnaient à l’envi
sur une tourte au fromage. Je ne voulais pas être en arrière, et j’avalais à
l’étourdie une assez forte bouchée de cette pâte glutineuse, qui, s’attachant
aux parois inférieures du gosier, m’interceptait la respiration. Un peu plus,
je suffoquais. (2) Or, il n’y avait pas longtemps qu’à Athènes, devant le
portique du Pécile, j’avais vu, des deux yeux que voici, un opérateur avaler
par la pointe un espadon de cavalerie tout des plus tranchants. (3) L’instant
d’après, le même homme, pour un denier, s’introduisait dans les intestins,
par le bout dangereux, un véritable épieu de chasseur : (4) si bien qu’on
voyait la hampe ferrée de l’arme, ressortant du fond des entrailles de ce
malheureux, dominer au-dessus de sa tête. Suspendu à cette extrémité, un
I 3L'âne d'or ou les métamorphoses
enfant aux formes gracieuses et suaves exécutait mille évolutions
aériennes, se repliant sur lui-même avec une souplesse onduleuse, à faire
douter qu’il fût de chair et d’os. Nous autres assistants, nous restions
ébahis. (5) On eût dit le caducée du dieu de la médecine, avec ce beau
serpent dont le corps flexible s’enroule si bien autour de ses nœuds et de
ses tronçons de rameaux. (6) Mais voyons ; reprenez le fil de votre
histoire. Moi, je vous promets de croire pour deux, et, au premier gîte,
vous aurez la moitié de mon souper. Le marché vous convient-il ?
(I, 5, 1) On ne peut mieux, reprit mon homme ; mais il faudra tout
recommencer. D’abord je jure, par ce divin soleil qui nous éclaire, que je
ne dirai rien dont je ne puisse prouver l’exactitude ; (2) et vous en aurez le
cœur net à la première ville de Thessalie que nous allons rencontrer. C’est
le sujet de tous les entretiens ; les faits y sont de notoriété publique.
(3) Mais il est bon aussi que vous sachiez qui je suis, quel est mon pays
et ma profession. Je suis d’Égine. Je fais le commerce de miel d’Etna,
fromages et autres denrées qui forment la consommati

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents